Livestock Research for Rural Development 31 (8) 2019 Guide for preparation of papers LRRD Newsletter

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Systèmes d’élevage pastoraux et changement climatique en Afrique de l’Ouest : Etat des lieux et perspectives

Y Idrissou, A S Assani, Y Toukourou, H S S Worogo, B G C Assogba, M Azalou, J S Adjassin, C D A Alabi, J A Yabi1 et I T Alkoiret

Laboratoire d’Ecologie, Santé et Production Animales (LESPA), Faculté d’Agronomie, Université de Parakou, BP 123 Parakou, République du Bénin
yadriss26@gmail.com
1 Laboratoire d'Analyse et de Recherches surles Dynamiques Economiques et Sociales (LARDES), Faculté d’Agronomie, Université de Parakou, BP 123 Parakou,République du Bénin

Résumé

Les systèmes d’élevage pastoraux valorisent efficacement un territoire agro-climatiquement très contraint, ils constituent à la fois une source de protéines et de revenus pour la majorité des populations pauvres d’Afrique. Parallèlement, le changement climatique constitue une menace pour l’élevage en raison de l’impact sur les performances des animaux et sur la qualité et la disponibilité des ressources pastorales. Cette étude examine la littérature existante et disponible sur les impacts du changement climatique sur les systèmes d’élevage pastoraux, la contribution de ces systèmes d’élevage au réchauffement climatique, la perception des éleveurs aux manifestations du changement climatique et les stratégies spécifiques d’adaptation et d’atténuation du changement climatique dans le secteur de l’élevage en Afrique de l’Ouest. Le changement climatique affecte négativement les systèmes d’élevage pastoraux à travers l’assèchement des points d’eau, l’amenuisement du disponible fourrager la diminution de la production de lait et de viande, l’augmentation de la mortalité des animaux, la réduction de la longueur et l’intensité des chaleurs, de la fertilité et de la survie de l’embryon. Dans le même temps, le secteur de l’élevage est responsable des émissions de gaz à effet de serre (GES), contribuant ainsi à la poursuite du changement climatique. En conséquence, le secteur de l’élevage sera un acteur clé dans la réduction des émissions de GES et dans l’amélioration de la sécurité alimentaire. Par conséquent, lors de la transition vers une production animale durable, il est nécessaire d’adopter une approche ambitieuse pour renforcer la capacité d’adaptation et d’atténuation des systèmes d’élevage au changement climatique.

Mots clés : changement climatique, élevage, impacts, adaptations, atténuation, Afrique de l’ouest


Pastoral livestock systems and climate change in West Africa: assessment and prospects

Abstract

Pastoral livestock farming systems effectively promote a highly constrained agro-climatic territory, they are both a source of protein and income for the majority of poor people in Africa. At the same time, climate change is a threat to livestock farming because of the impact on animal performance and the quality and availability of pastoral resources. This study examines existing and available literature on the impacts of climate change on pastoral livestock systems, the contribution of these farming systems to global warming, the perception of pastoralists to the manifestations of climate change, and specific adaptation strategies and mitigation of climate change in the livestock sector in West Africa. Climate change negatively affects pastoral livestock systems through the drying up of water points, the dwindling of the available forage for the reduction of milk and meat production, the increase in animal mortality, the reduction of the length and intensity of heat, fertility and survival of the embryo. At the same time, the livestock sector is responsible for greenhouse gas (GHG) emissions, contributing to the pursuit of climate change. As a result, the livestock sector will be a key player in reducing GHG emissions and improving food security. Therefore, in the transition to sustainable livestock production, an ambitious approach is needed to enhance the adaptive capacity and mitigation of livestock systems to climate change.

Key words: climate change, livestock, impacts, adaptations, mitigation, West Africa


Introduction

L’élevage joue un rôle central dans l’économie des pays ouest-africains avec une contribution au PIB agricole allant parfois jusqu’à 44 % (Kamuanga et al 2008). Avec plus de 76 millions de têtes de bovins et 279 millions de petits ruminants, 564 millions de volailles (FAOStat 2019), l’Afrique de l’Ouest s’illustre comme une région d’élevage par excellence. L’élevage constitue également une des principales activités économiques dont sont tributaires les populations les plus pauvres en tant que source d’aliments et de revenus monétaires. Il constitue aussi la principale assurance contre les risques pour des millions de populations pauvres dont les moyens d’existence reposent sur l’agriculture pluviale (Kamuanga et al 2008). Malgré son importance, il est aujourd’hui menacé par le changement climatique (Apata et al 2009, Deressa et al 2009, IUCN 2010) à cause de sa forte dépendance aux ressources naturelles spécifiquement le fourrage et l’eau (Seo et Mendelsohn 2008, IUCN 2010) dont la disponibilité est fonction du climat. Cela a été confirmé par Todaro et Smith (2009) qui ont conclu que le pire impact du changement climatique est ressenti par l’élevage. Le changement climatique est principalement causé par les émissions de gaz à effet de serre (GES) qui entraînent un réchauffement de l’atmosphère (IPCC 2013). Le secteur de l’élevage est à l’origine de 14,5% des émissions mondiales de GES (Gerber et al 2013) et par conséquent contribue à la poursuite du changement climatique. A l’heure actuelle, le défi consiste donc à maintenir un équilibre entre l’élevage et le changement climatique (Wright et al 2012).

Différentes études ont été menées dans différents pays d’Afrique de l’Ouest pour évaluer l’impact du changement climatique sur les systèmes d’élevage pastoraux et vice-versa, les perceptions des éleveurs du changement climatique ainsi que les stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique (West et al 2008, Kiendrébéogo 2010, Ouédraogo 2010, Zampaligré et al 2013, Oyekale 2014, Sanfo et al 2015, Zakari et al 2015, Kima et al 2015, Bambara et al 2016, Dossa et al 2017 ). Les différents résultats issus de ces travaux méritent d’être connus dans le but de leur prise en compte dans les politiques de développement visant à renforcer les stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique.

Cet article présente d’abord une synthèse sur la contribution des systèmes d’élevage pastoraux au réchauffement climatique et l’impact du changement climatique sur les systèmes d’élevage pastoraux, et passe ensuite en revue les travaux sur les perceptions des éleveurs, les stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique.


Méthodologie

Cette synthèse s’est appuyée sur une revue documentaire qui prend en compte la consultation d’articles, des thèses, et des rapports techniques traitant de l’élevage et du changement climatique en Afrique de l’Ouest. Les documents de recherche ont été obtenus par contact direct avec les auteurs et par internet. Les principales sources sur internet étudiées étaient www.scholar.google.com; www.slire.net;www.researchgate.net; www.aginternetwork.net; http://www.oaresciences.org/fr/ ; www.doaj.org; http://hal.archives-ouvertes.fr et https://www.scopus.com. Les documents téléchargés en ligne ont été obtenus en utilisant la combinaison des mots-clés suivants: changement climatique, perceptions, stratégies d’adaptation, déterminants, élevage, bovins, pasteurs, agro-pasteurs, impact, Afrique de l’Ouest. Ces mots-clés ont été utilisés d’abord en français puis traduits en anglais, afin d’obtenir un maximum de documents sur le sujet. Ainsi un total de quatre-vingt seize (96) documents ont été réunis.


Résultats

Systèmes d’élevage bovins en Afrique de l’Ouest

En Afrique de l’Ouest, on rencontre une grande diversité de systèmes d’élevage, déterminés en grande partie par les conditions climatiques, le paysage ainsi que les facteurs socioculturels. Il n’y a pas de système unique convenu pour la classification des entreprises d’élevage. La classification réalisée par l’IUCN (2010) a permis d’obtenir les systèmes suivants :

Contribution des systèmes d’élevage pastoraux au réchauffement climatique

Le secteur de l'élevage contribue directement et indirectement aux émissions de gaz à effet de serre (GES), notamment par le biais de la physiologie animale, du logement des animaux, du stockage du fumier, de l'épandage des engrais organiques et chimiques sur le sol (Casey et al 2006, Monteny et al 2001).

Les émissions directes d’origine animale incluent la fermentation entérique, la respiration, et les excrétions (Jungbluth et al 2001). Les émissions indirectes désignent les émissions provenant des cultures fourragères, de l'épandage de fumier, des activités agricoles, de la transformation des produits animaux, du transport et de l'affectation des terres à la production animale (IPCC 1997, Mosier et al 1998). Dans le secteur de l'élevage, les émissions indirectes jouent un rôle plus important dans la libération de carbone dans l'atmosphère que les émissions directes (Steinfeld et al 2006).

Le secteur de l’élevage est responsable d’environ 14,5% des émissions anthropiques totales de gaz à effet de serre (Gerber et al 2013) à raison de 7,1 gigatonnes d’équivalent CO2 par an au niveau mondial (Gerber et al 2013). Les productions de viande et de lait des bovins sont à l’origine de respectivement 41% et 20% du secteur (Gerber et al 2013). Les principaux gaz à effet de serre issus de l’élevage sont le méthane (CH4), l’oxyde nitreux (N2O) et le dioxyde de carbone (CO2). Le CH4 contribue le plus aux émissions anthropiques de GES (44%), suivi par le N2O (29%) et le CO2 (27%) (Gerber et al 2013). Globalement, le bétail contribue à 44% du CH4 anthropique, 53% des émissions de N2O anthropiques et 5% des émissions de CO2 anthropiques (Figure 1).

Figure 1. Contribution du bétail aux émissions anthropiques totales de gaz à effet de serre (GES)
(Gerber et al 2013, Rojas-Downing et al 2017)

Le méthane, principalement produit par la fermentation entérique et le stockage de fumier, est un gaz qui influe 34 fois plus sur le réchauffement planétaire que le dioxyde de carbone. L'oxyde nitreux, issu du stockage du fumier et de l'utilisation d'engrais organiques / inorganiques, est une molécule ayant un potentiel de réchauffement planétaire 310 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone (IPCC 2013). L'équivalent en dioxyde de carbone est une unité standard utilisée pour prendre en compte le potentiel de réchauffement planétaire (IPCC 2013).

Selon Gerber et al (2013), la production et la transformation des aliments du bétail ainsi que la fermentation entérique des ruminants sont les deux principales sources d’émissions du secteur, représentant respectivement 45% et 39% des émissions du secteur (Figure 2). La fermentation entérique fait naturellement partie du processus de digestion des ruminants: les bactéries, les protozoaires et les champignons contenus dans le rumen de l'animal fermentent et décomposent la biomasse végétale mangée par l'animal. La biomasse végétale dans le rumen est convertie en acides gras volatils, qui traversent la paroi du rumen et atteignent le foie par le système circulatoire. Ce procédé fournit une grande partie des besoins énergétiques de l’animal et permet une grande efficacité de conversion de la cellulose, caractéristiques des ruminants. Les déchets gazeux de la fermentation entérique, le dioxyde de carbone et le méthane, sont principalement éliminés du rumen par éructation. L’émission de méthane dans le réticulo-rumen est une adaptation évolutive qui permet à l’écosystème du rumen de rejeter l’hydrogène, (McAllister et Newbold 2008). Le taux d'émission de méthane entérique varie en fonction de la consommation alimentaire et de la digestibilité de les aliments.

Figure 2. Émissions du bétail (adapté de Gerber et al 2013)

Le fumier sert de source d'émission à la fois pour le méthane et l'oxyde nitreux, et la quantité de ces gazémise est liée aux conditions environnementales, au type de gestion et à la composition du fumier. La matière organique et la teneur en azote des excréments sont les principales caractéristiques influant sur les émissions de méthane et d'oxyde nitreux. Dans des conditions anaérobies, la matière organique est partiellement décomposée par des bactéries produisant du méthane et du dioxyde de carbone. Le stockage ou le traitement du lisier dans une lagune ou un réservoir favorise un environnement anaérobie qui entraîne une augmentation de la production de méthane. De longues périodes de stockage et des conditions chaudes et humides peuvent encore augmenter ces émissions (USEPA 2010). D'autre part, les émissions d'oxyde nitreux nécessitent la combinaison de conditions aérobies et anaérobies. Par conséquent, lorsque le fumier est manipulé sous forme de solide (excréments) ou déposé dans des pâturages, la production d'oxyde nitreux augmente tandis que le méthane est peu ou pas émis (Grossi et al 2019).

Impacts du changement climatique sur les systèmes d’élevage pastoraux en Afrique de l’Ouest

Le changement climatique qui se manifeste par un changement dans les régimes de précipitations et la température a un impact négatif sur la survie économique et sociale de la majorité de la population en Afrique (Juana et al 2013, Sani et Chalchisa 2016). L’élevage, l’un des principaux moyens de subsistance des populations rurale d’Afrique est le plus vulnérable au changement climatique. L’élevage des bovins est particulièrement concerné, car il dépend des ressources naturelles (fourrage et eau), dont la saisonnalité et la productivité sont fortement liées au climat. Le changement climatique affecte l’élevage des bovins à la fois directement à travers des impacts sur la performance du bétail, et indirectement à travers des impacts sur les ressources pastorales (Figure 3).

Figure 3. Impact du changement climatique (CC) sur le bétail et les ressources naturelles (eau et pâturages)

Effets du changement climatique sur les animaux

L’augmentation de la chaleur cause un stress chez les animaux, qui peut les amener à augmenter leur consommation d’eau et à limiter leur alimentation, ce qui provoque la diminution des productions, notamment de lait (Nardone et al 2010, Bazin et al 2013). Le stress thermique impacte également la reproduction, en réduisant la longueur et l’intensité des chaleurs, mais aussi la fertilité et la survie de l’embryon (Hansen 2007, Nardone et al 2010, Wolfenson et al 2000, De Rensis et Scaramuzzi 2003, King et al 2006). Il impacte également la qualité du sperme chez les taureaux (Karaca et al 2002, Kunavongkrita et al 2005). Au Burkina Faso, les communautés pastorales ont indiqué que la fertilité des animaux et la production de lait et de viande avaient considérablement diminué (Kima et al 2015).

Les vagues de chaleurs causent régulièrement une augmentation de la mortalité des troupeaux. Toutefois, la vulnérabilité des animaux au stress thermique varie selon les espèces, leur potentiel génétique d'adaptation à la chaleur, leur âge et leur état nutritionnel (Bazin et al 2013). Les maladies à transmission vectorielle pourraient être affectées par: i) l'expansion des populations de vecteurs dans des zones plus froides ou dans des zones plus tempérées; et (ii) des changements dans la configuration des précipitations pendant les années humides, qui pourraient également entraîner une augmentation des populations de vecteurs et des épidémies à grande échelle (Patz et al 2005, Calvosa et al 2009). Au Burkina Faso, les pasteurs ont observé une augmentation de la morbidité et de la mortalité chez le bétail en raison d'une augmentation de certaines maladies à transmission vectorielle (Courtin et al 2010, Kima et al 2015, Sanfo et al 2015). Oyekale (2014) lors de son étude sur les impacts du changement climatique sur l'élevage du bétail et les options d'adaptation dans la ceinture aride du Sahel en Afrique de l'Ouest a rapporté que les éleveurs du Mali et du Burkina Faso ont signalé la présence de nouveaux parasites et maladies chez les bœufs. Selon Black et Nunn (2009) le changement climatique serait à l'origine de l'agressivité d'un certain nombre de maladies animales telles que la fièvre de la vallée du Rift, la fièvre à virus West Nile, la peste équine, les maladies épizootiques hémorragiques, les maladies transmises par les tiques, la fièvre charbonneuse, le charbon symptomatique et la rage. Les impacts du changement climatique sur la santé animale risquent d’être d’autant plus importants qu’ils viendront rompre brusquement l’équilibre existant entre les races élevées et les maladies auxquelles elles sont soumises (Bazin et al 2013).

Effets du changement climatique sur les ressources pastorales

Le changement climatique aura des effets importants sur les cultures fourragères et les systèmes de pâturage qui fournissent l’essentiel de l’alimentation des troupeaux en Afrique (Bazin et al 2013). Ces effets peuvent être le changement de croissance des herbes causés par des changements de la concentration du CO2 atmosphérique et de la température; la modification de la composition des pâturages, et le changement de la qualité des fourrages (Hopkins et Del Prado 2007, Polley et al 2013).

L’augmentation de la concentration du CO2 dans l’atmosphère aura un effet à priori bénéfique sur la croissance des plantes. En effet, cette augmentation du CO2 atmosphérique provoque la fermeture partielle des stomates, ce qui réduit les pertes en eau par la transpiration et améliore ainsi l'efficacité d'utilisation de l'eau (Rötter et van de Geijn 1999). L'effet est beaucoup plus important pour les plantes C3, mais il y a aussi un petit effet pour les plantes C4. Toutefois, l’importance de l’augmentation de rendement fait l’objet de controverses. Selon le GIEC (2007), le rendement des plantes à 550 ppm de CO2 pourrait augmenter de 10 à 25% pour les plantes en C3 et de 0 à 10% pour les plantes en C4, à condition toutefois que d’autres facteurs climatiques (variation de températures et précipitations) ou édaphiques (fertilité) ne viennent pas limiter ce potentiel.

L’augmentation des températures a globalement un effet positif sur la production de biomasse, particulièrement dans les zones tempérées ou montagneuses. En zone tropicale, comme l’Afrique de l’Ouest cet effet sera probablement négatif, dans la mesure où la température optimale pour la photosynthèse risque fort d’être dépassée (Bazin et al 2013). D’autre part, les températures plus élevées accélèrent le rythme de développement des plantes, ce qui se traduit par un raccourcissement des cycles de production et de reproduction. Conjuguées à l’augmentation du rayonnement solaire, elles provoquent également une augmentation de l’évapotranspiration potentielle (ETP), laquelle est seulement partiellement compensée par la diminution du cycle de la plante. Globalement, les besoins en eau risquent d’augmenter. En ce qui concerne la qualité des fourrages, il est probable que l’augmentation de températures provoquera une plus grande lignification des plantes, et donc une moins bonne digestibilité (IFDA 2009, Sanz-Saez et al 2012, Polley et al 2013).

Au Niger, les pasteurs ont affirmé que, le changement à pour impact la dégradation des sols et la désertification avec comme conséquences une réduction des pâturages, une diminution des espèces ligneuses et herbacées, une insuffisance de la régénération naturelle et une augmentation des mouvements de transhumance (Wongtschowski et al 2009). Cette même observation a été faite par les agro-pasteurs de différentes zones du Burkina Faso et ceux du bassin de la Sota de Malanville au Bénin (Zampaligré et al 2013, Kima et al 2015, Zakari et al 2015).

Effets du changement climatique sur l’eau

Le changement climatique aura un impact substantiel sur la disponibilité mondiale en eau. Cela affectera non seulement les sources d'eau potable du bétail, mais aura également une incidence sur les systèmes de production d'aliments pour bétail et le rendement des pâturages (Rosegrant et al 2002, Thornton et al 2009, Nardone et al 2010). Pour résoudre ce problème, il est nécessaire de produire des cultures et d'élever des animaux dans des systèmes d'élevage nécessitant moins d'eau (Nardone et al 2010). À mesure que le niveau de la mer montera, de plus en plus d'eau salée sera introduite dans les aquifères d'eau douce côtiers (Karl et al 2009). La salinisation ajouter aux contaminants chimiques et biologiques et aux fortes concentrations de métaux lourds déjà présents dans les plans d'eau du monde entier peut influer sur la production animale (Nardone et al 2010). La salinisation de l'eau pourrait affecter le métabolisme, la fertilité et la digestion des animaux. Les contaminants chimiques et les métaux lourds peuvent altérer les systèmes cardiovasculaire, excréteur, squelettique, nerveux et respiratoire, ainsi que la qualité de la production hygiénique (Nardone et al 2010).

Perceptions des éleveurs du changement climatique

Pour faire face aux effets néfastes du changement climatique, les éleveurs ont mis en place diverses stratégies d’adaptations (Noury et al 2013), dont la perception est le premier facteur qui conditionne leurs mises en place (Gbtebouo 2009). A l’échelle d’un individu, la perception du changement climatique influe sa capacité d’adaptation (Sautier 2013). En effet, pour modifier son comportement, préparer une adaptation, ou tirer avantage d’une situation, un individu doit être convaincu que le changement climatique existe et va continuer (Howden, et al 2007, Tschakert et Dietrich 2010) et qu’il est capable de s’y adapter (Blennow et Persson 2009). Dans le domain de l’élevage il a été démontré que les éleveurs qui sont convaincus de l’existence du changement climatique présentent de meilleures capacités pour gérer le risque et le changement (Sautier 2013). Ils sont susceptibles de l’anticiper, d’apprendre et de s’organiser et ils sont plus disposés à modifier leurs systèmes (Marshall et al 2013, Wheeler et al 2013).

Les nombreuses études scientifiques sur la perception du changement climatique en Afrique de l’Ouest se basent sur les paramètres climatiques notamment la température et la pluviométrie. Ces études ont montré que les populations locales perçoivent le changement du climat dans leur zone et leur perception est généralement juste car corrobore le plus souvent les données météorologiques (West et al 2008, Ouédraogo 2010, Bambara et al 2016). Dans les zones sahélienne et sud soudanienne du Burkina Faso, la grande majorité des personnes enquêtées s’accordent sur une augmentation des températures et une baisse de la pluviométrie (Bambara et al 2016). Si leur perception sur la température a corroboré les données météorologiques, le contraire a cependant été observé au niveau de la pluviométrie, car les données climatiques ont révélé la diminution de la fréquence des pluies intenses alors que les enquêtés ont perçu le caractère de plus en plus violent des pluies. Les auteurs ont expliqué cela par le fait que l’avènement des pluies intenses accompagnées d’inondation est rarissime. Toutefois, quand elles ont lieu, elles restent gravées dans la mémoire des populations à cause des dégâts qu’elles engendrent.

Les agropasteurs de Boudry et de Matiacoali au Burkina Faso, ont à l'unanimité discerné quelques changements concernant les précipitations et la température (Sanfo et al 2015). Ils ont perçu une diminution des précipitations annuelles, une apparition tardive et una cessation précoce des pluies, une augmentation de l'intensité des précipitations et de la fréquence des inondations, une mauvaise répartition temporelle des pluies et une augmentation de la fréquence de la sécheresse. Ils ont enfin reconnu qu’ils ne sont pas en mesure de prédire la saison car leurs indicateurs locaux ne fonctionnent plus (à partir de la floraison et de la fructification des arbres de karité et des raisins).

Au Niger les éleveurs ont constaté une augmentation des températures, des vents violents, des tempêtes de poussière ainsi qu’une baisse et une inégale répartition des pluies dans le temps et dans l’espace (Wongtschowski et al 2009). Des études à l’extrême Nord du Bénin ont abouti à des résultats similaires. En effet, les agro-éleveurs et éleveurs du bassin de la Sota à Malanville ont perçu une mutation de leur climat avec une baisse de pluviométrie, une hausse des températures, des poches de sécheresse prolongée et des vents forts et violents (Zakari et al 2015). Ces manifestations perçues attestent les données météorologiques. Toujours selon les mêmes auteurs, les éleveurs semblent avoir une perception des mutations climatiques plus fine que les agro-éleveurs.

Bien qu’il existe plusieurs études sur les perceptions du changement climatique par les éleveurs en Afrique de l’Ouest, peu d’entre elles ont tenté d’étudier les facteurs qui influent sur les différences de perception chez ces éleveurs. La perception du changement climatique dépend certes des phénomènes observés, des conditions naturelles mais aussi d’autres facteurs qui peuvent influencer la capacité des communautés à répondre. Ce sont surtout les caractéristiques sociodémographiques : l’âge, le statut matrimonial, le sexe, la taille du ménage et la taille de l’exploitation (Nhemachena et Hassan 2007, Regassa 2008, Wei 2009, Deressa et al 2011, Katé et al 2014). D’autres facteurs tels que le niveau d’instruction, l’expérience en agriculture, l’accès aux crédits, l’appartenance à une organisation et le revenu agricole accroissent la perception des agriculteurs (Yegbemey et al 2014).

Stratégies d’adaptation des éleveurs face au changement climatique

D’une façon générale, les populations ont sans doute une certaine perception de l’évolution du climat en fonction de laquelle, elles ont toujours développé des stratégies d’adaptation (Tidjani et Akponikpe 2012). Ces stratégies d’adaptation peuvent être regroupées en différentes catégories. Selon Maddison (2006) les stratégies d’adaptations peuvent être classées en catégories de mesures « internes » et « externes » (locales et empruntées ou adaptées d’ailleurs). Le GIEC (2007) quant à lui, classe les stratégies d’adaptation au changement climatique de manière plus générale, comme axées sur le comportement/la gestion ou la politique. Selon Klein (2002), l’adaptation au changement climatique peut être réactive lorsqu’elle est appliquée aux évènements climatiques extrêmes actuels ou anticipatives lorsqu’elle est mise en œuvre avant la survenue des évènements extrêmes. En Afrique de l’Ouest, plusieurs stratégies d’adaptation ont été développées par les éleveurs pour face aux effets néfastes du changement climatique. Les principales stratégies mises en place par les éleveurs en Afrique de l’Ouest sont la mobilité du troupeau, le stockage des résidus de récolte, l’intégration de l’agriculture à l’élevage, l’installation de parcelles fourragères, la diversification du cheptel, la réduction de la taille du troupeau, la pratique d’activité extra-agricole etc… (Figure 4). Si on note une grande similitude entre ces stratégies, il faut souligner que celles-ci n’ont pas les mêmes fréquences au niveau des différents pays.

Figure 4. Stratégies d’adaptation des éleveurs face au changement climatique en Afrique de l’Ouest
(Tologbonse et al 2011, Oyékalé 2014, Sanfo et al 2015, Zakari et al 2015,
Kiema et al 2015, Tidjani et al 2016, Dossa et al 2017, Sanou et al 2018)

Par ailleurs, différentes études ont été menées en vue d’analyser les déterminants socio-économiques de l’adaptation au changement climatique. Ces études ont utilisé plusieurs modèles de régression à choix discret comme la régression logistique binomiale et la régression logistique multinomiale (Kiendrébéogo 2010, Oyekale et Oladele 2012, Loko et al 2013, Gbaguidi et al 2015, Apata 2011, Yegbemey et al 2014, Mabe et al 2014, Obayelu et al 2014). L’étude réalisée par Zampaligré et al (2013) au Burkina Faso a révélé que les facteurs tels que la zone agro-écologique, la surface cultivée, la taille du troupeau de ruminants, la taille du ménage et le niveau d’instruction étaient les variables les plus importantes qui influaient sur le choix des stratégies d’adaptation par les éleveurs. Selon Oyekale (2014), les facteurs qui influent sur l’adoption des stratégies d’adaptation par les éleveurs du Burkina, Mali et Niger ont été l'accès à l’information et aux crédits et enfin l'assistance pendant les inondations. Tous ces facteurs devraient être pris en compte dans la mise en œuvre de tout programme d'adaptation au changement climatique en Afrique de l’Ouest.

Mesures d’atténuation du changement climatique

La mise en œuvre de différentes technologies et pratiques peut permettre de réduire les émissions de GES du secteur de l'élevage. Certaines des options sont : la séquestration du carbone, l’amélioration des régimes alimentaire et de des animaux pour réduire la fermentation entérique, la gestion du fumier, l’utilisation plus efficace des engrais (Steinfeld et al 2006, Thornton et Gerber 2010).

La séquestration du carbone dans les prairies pourrait compenser les émissions de manière significative à hauteur d’environ 0,6 gigatonnes d’équivalent CO2 par an (Gerber et al 2013). Elle peut être obtenue en réduisant les taux de déforestation, en inversant la déforestation par reboisement (Carvalho et al 2004), en ciblant les cultures à haut rendement avec des variétés mieux adaptées au changement climatique et en améliorant la gestion des terres et des eaux (Steinfeld et al 2006). L'amélioration de la gestion des pâturages peut également conduire à la séquestration du carbone (Conant et al 2001). Elle pourrait permettre de séquestrer environ 0,15 gigatonne d'équivalent CO2 par an au niveau mondial (Henderson et al 2015). En effet, la séquestration de carbone dans les pâturages dépend d’une bonne adéquation entre la charge animale et les ressources naturelles. Les recherches montrent que, pour favoriser la gestion durable de ces pâturages et le stockage du carbone, il faut éviter la sédentarisation qui provoque des phénomènes de surpâturage, et favoriser au contraire la mobilité des troupeaux, qui permet un ajustement constant de la pression de pâture aux disponibilités fourragères locales (Holland et al 1992, Bazin et al 2013).

La fermentation entérique est une source d'émissions de méthane qui peut être réduite grâce à des pratiques telles que l'amélioration de l’alimentation et de la génétique animales (USEPA, 1999). Parmi elles, l’apport de concentrés (céréales) à la ration des ruminants est peut-être l’option qui est mise en avant le plus souvent (FAO 2013c). L’utilisation de vaccins anti-méthanogènes est également une option envisageable sur le long terme. Ces vaccins ont été évalués dans d’autres études (Whittle et al 2013, Beach et al 2008, Moran et al 2011) et on considère qu’ils sont potentiellement intéressants dans les systèmes ruminants extensifs car les injections peuvent être réalisées facilement et peu fréquemment. Cependant des recherches supplémentaires sont encore nécessaires et la commercialisation de ces vaccins est peu probable dans un futur proche (FAO 2013c). Des études estiment qu’un certain nombre d’activateurs de croissance controversés, comme les ionophores et bST, sont des options d’atténuation efficaces (USEPA 2006, Moran et al 2011, Smith et al 2007). Ces produits sont interdits sur certains marchés à raison de l’incertitude de leurs implications pour la santé humaine (Gerber et al 2013).

La gestion du fumier recouvre toutes les activités de manutention, stockage et évacuation d’urine et de matières fécales du bétail (autres que le fumier déposé directement par les animaux sur les pâtures). Une gestion saine du fumier est importante pour atténuer les émissions de GES, mais apporte aussi des bénéfices importants concernant la diminution des pertes de nutriments dues aux systèmes de production du bétail et la réduction d’autres impacts nocifs pour l’environnement dus aussi à la production du bétail, comme la pollution de l’air et de l’eau (Montes et al 2013, MacLeod et al 2013). Bien qu’elle ne compte que pour 10 % des émissions totales du bétail (Gerber et al 2013), la gestion du fumier offre des opportunités d’atténuation essentielles et abouties pour la plupart du point de vue technologique qui touchent aussi d’autres objectifs économiques, sociaux et environnementaux, même si le rapport coût-efficacité peut dépendre de l’échelle de mise en œuvre. Le fumier déposé dans les pâturages produit des émissions d'oxyde nitreux, mais les mesures d'atténuation sont souvent difficiles à appliquer en raison de  par elimination dispersion du fumier dans les pâturages (Dickie et al 2014). La majeure partie du CH4 est produite pendant le stockage du fumier. Par conséquent, réduire le temps de stockage, utiliser des digesteurs anaérobies, couvrir Elimination le stockage, utiliser un séparateur de solides et modifier le régime alimentaire des animaux sont des pratiques efficaces pour réduire l’émission du CH4 (ICF International 2013, Montes et al 2013). La plus grande partie du fumier est finalement épandue sur les sols pour servir d’engrais naturel. Les émissions de N2O sont considérablement réduites si la quantité d’azote appliquée avec le lisier correspond à la quantité nécessaire à la croissance optimale des pâtures. Il est possible aussi de réduire les émissions en évitant d’épandre le fumier sur des sols mouillés (Montes et al 2013).

A vu de ces éléments, les options pour atténuer le changement climatique en Afrique de l’Ouest, sont comme suit (IUCN 2010):

Défis et perspectives pour une durabilité des systèmes d’élevage pastoraux face au changement climatique

Pour promouvoir l’adaptation dans le secteur de l’élevage, certains éléments clés doivent être pris en compte pour appuyer la conception des interventions en matière de développement de l’élevage. Il s’agit surtout (IUCN 2010) :

Gestion concertée des ressources naturelles

Des approches participatives pour la gestion durable des terres, des forêts et autres ressources naturelles sont indispensables pour développer des stratégies durables à long terme. Les processus de prise de décisions doivent inclure tous les acteurs concernés (agriculteurs, pastoralistes et autres).

Implication de la communauté dans les stratégies d’adaptation

Les stratégies d’adaptation réussies ne sauraient être développées en vase clos. L’implication de la communauté dans l’identification de nouvelles solutions est indispensable pour assurer la durabilité à long terme des interventions. En même temps, les stratégies d’adaptation doivent prendre en compte des questions transversales telles que l’environnement, la santé, le changement social et les conflits.

Mécanismes de gestion des risques

Des mécanismes appropriés en matière de gestion des risques ainsi que des mesures d’intervention devront être mis en place pour faire face aux impacts des évènements climatiques extrêmes qui deviennent de plus en plus fréquent, notamment dans le Sahel. Des mesures d’intervention, des systèmes d’alerte précoce ainsi que des activités d’atténuation des risques (par ex. le renforcement des infrastructures et la prévision) seront nécessaires pour réduire les impacts des évènements météorologiques extrêmes afin de prévenir la perte du bétail.

Sensibilisation et éducation

Des efforts doivent être faits pour faire en sorte que les connaissances sur le changement climatique soient partagées avec les communautés locales. La compréhension des tendances de la variabilité des conditions climatiques actuelles et prévues ainsi que des prévisions saisonnières, est cruciale pour anticiper les pertes et permettre aux institutions externes de fournir une assistance spécifique aux éleveurs.

Genre

Les stratégies d’adaptation et d’atténuation doivent prendre en compte les rôles distincts des femmes et des hommes et la manière dont chacun, à son niveau, sera affecté par le changement climatique. Le changement climatique offre une occasion rêvée de repenser les inégalités entre les sexes et d’associer aussi bien les femmes que les hommes dans la recherche de solutions aux défis environnementaux communs.

Connaissances indigènes

La compréhension profonde des environnements qu’ont les collectivités et les populations indigènes, et l’expérience de ces dernières en matière d’adaptation à la variabilité climatique, peut contribuer aux stratégies d’adaptation et d’atténuation.


Conclusion


Remerciements

Ce travail a été financé par  la Fondation Internationale pour la Science (IFS)  à travers la subvention B/6189-1 accordée à Yaya Idrissou. De même, Alassan Assani Seidou a été soutenu par la bourse de recherche de l’Organisation islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) dans le cadre de ce travail. Les auteurs expriment également leurs remerciements au laboratoire d’Ecologie, de Santé et de Production Animale de la Faculté d’Agronomie de l’Université de Parakou pour la documentation et le cadre de recherche.


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Received 5 June 2019; Accepted 27 June 2019; Published 1 August 2019

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