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Caractérisation des systèmes de production de poule locale dans deux zones agro-écologiques du Sud-Kivu (République Démocratique du Congo)

Y Mugumaarhahama, R B B Ayagirwe, V B Mutwedu, J M Sadiki, P Baenyi, A C Mushagalusa et E B Bisimwa

Université Evangélique en Afrique, Faculté des Sciences Agronomiques et Environnement, Département de productions animales. B P 3323 Bukavu R D Congo
ayagirwerodrigue@yahoo.fr

Résumé

Les systèmes de production des poules en milieu paysan en haute et basse altitude dans la province du Sud-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo et leurs contraintes et opportunités sont décrits. Pour y parvenir, 304 chefs de ménages ont été soumis à un questionnaire d’enquête structuré et des interviews participatives.

Les résultats ont montré que cet élevage est aux mains surtout des hommes en basse altitude (68,4 % sur 150) alors qu’en haute altitude il est aux mains des femmes (79,7 % sur 154). Ces éleveurs sont des personnes mariées (91,5 %), âgées de 37,9 ± 10,6 ans ayant pour la plupart arrêté leurs études à l’école primaire (42 %) et vivant de l’agriculture (74,8 %). La poule est la principale espèce animale élevée avec un effectif moyen de 9,7 ± 7,3 têtes de race locale (92,5 %) élevées en liberté (95,7 %), freinant le contrôle de la reproduction par l’éleveur (95,7 %). Le but est de fournir des revenus (42,3 %) et la ration alimentaire des animaux est essentiellement faite de ramassis et de restes de cuisine (55,1 %). Ces poules sont sevrées à 3,6 ± 1,9 mois et sont mises à la reproduction à 7,6 ± 0,6 mois. Chaque poule a 2,7 ± 1,9 cycles par an avec une durée moyenne de ponte de 18,1 ± 5,5 jours, donnant ainsi 14,1 ± 5,4 œufs pondus par femelle; 9,8 ± 2,5 œufs sont couvés par femelle pour un taux d’éclosion de 88,8%. La maladie de Newcastle est la principale contrainte sanitaire, sévissant 2 à 3 fois par an, laissant sans défense les éleveurs ne recourant qu’à l’hygiène des logis comme prophylaxie (90,8 %). Des mesures d’amélioration sont proposées.

Mots-clés: contraintes et opportunités, élevage, exploitation, RDC



Local chicken production system assessment in two agro-ecological zones of South-Kivu (Democratic Republic of Congo)

Abstract

This work describes local chicken’s production systems and their constraint and opportunities in low and high land of South-Kivu province in the eastern of the Democratic Republic of Congo. Survey was conducted on 304 chief of households using a structured questionnaire and participatory interviews. This investigation showed that in the lowland, chicken production system is under men control (68.4% of 150) while in highland it is under women control (79.7% of 154). These breeders are married (91.5%), aged of 37.9 ± 10.6 years, mostly having stopped their study at primary school level (42%) and exerting agriculture as main activity (74.8%). Chicken is the principal specie bred with on average 9.7 ± 7.3 heads per household and are local breed (92.5%), raised in divagation (95.7%) with no reproduction control by the breeder (95.7%). Main reason of local chicken production is income generation for household subsistence (42.3%) and their diet is essentially made of the bunch and kitchen scraps (55.1%). These chickens are weaned at 3.6 ± 1.9 months and while used in breeding at 7.6 ± 0.6 months. Each female has 2.7 ± 1.9 laying cycles per year for a period of 18.1 ± 5.5 days giving 14.1 ± 5.4 eggs per female and per cycle. Among them 9.8 ± 2.5 eggs will be hatched for 88.8% of hatching. Newcastle disease is the main health constraint raising twice to 3 times per year while house hygiene is the only prophylactic disease control practices used by farmers (90.8%). Improvements methods are as well proposed.

Keywords: breeding, constraint and opportunity, farm, RDC


Introduction

L’élevage des volailles locales constitue une activité importante dans plusieurs pays africains et asiatiques où il représente une importante source de protéines animales et de revenus (Zaman et al 2004), en fournissant la grande partie de viande et d’œufs consommés en milieu villageois (Aini 2004). Au sein de nombreuses sociétés, la volaille locale joue également un rôle socioéconomique indéniable puisqu’elle constitue une des rares opportunités d’épargne et d’investissement (Sonaiya et Swan 2004). Dans les pays en développement, l’aviculture villageoise ou traditionnelle domine et se pratique en milieu rural, dans les zones périurbaines et urbaines (Fotsa 2008), car elle requiert de faibles niveaux d’intrants, contribue significativement à la sécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté, la gestion écologique saine des ressources naturelles et représente une source d’emplois pour les groupes défavorisés (Gueye 1998 et Khan 2004). Confronté aux différentes contraintes d’élevages, elle peut subir jusqu'à 80% de perte en effectifs en fonction des variations climatiques (Ekue et al 2002). En République Démocratique du Congo, son cheptel évalué à 23209 000 poules (en 1991) est passé à 20 552 000 poules en 2000 (CCN 2000); en 2006, seulement 19 828 437 têtes étaient recensées, soit une réduction de 14,5% (FAO 2010). Il apparaît difficile d’élucider les causes liées à cette baisse d’effectif dans un environnement où les systèmes de production ne sont pas maîtrisés.

Dans cette optique, ce travail vise à fournir les informations préliminaires de caractérisation des systèmes de production de la poule et à identifier les opportunités et contraintes liés à son élevage dans la province du Sud-Kivu. Ceci constitue de ce fait une base pour l’orientation des actions visant une redynamisation de ce secteur au Sud-Kivu.


Matériels et méthodes

Présentation de la zone d’étude

Cette étude s’est déroulée dans deux zones agro-écologiques du Sud-Kivu (province de l’est de la République Démocratique du Congo) dont la moyenne de température annuelle est de 19°C (en haute et en basse altitude respectivement pour le territoire de Walungu et celui d’Uvira). Le territoire de Walungu est situé dans une zone de savane herbeuse atteignant 1776 m d’altitude et où règne un climat tropical humide;  il s’étend entre 28°40’ et 29° de longitude est et 2°38’ de latitude Sud. Il est dominé par un climat tropical humide avec 9 mois de pluie par an (1580 mm), alors que la Plaine de la Ruzizi est située à une altitude comprise entre 773 m et 1000 m entre 2°42’ et 3°24’ de latitude Sud et entre 29°00’ et 29°22’ de longitude Est. Elle connaît un climat tropical à tendance sèche et où les pluies sont quelque peu faibles (environ 1000 mm /an).

Echantillonnage et collecte des données

L’échantillonnage a été réalisé dans 5 groupements en basse altitude (Bwegera, Luberizi, Kiliba, Luvungi et Sange) et 7 en haute altitude (Nyangezi, Walungu, Lurhala, Lukube, Cibanda, Ngando et Kashanga) pour un total de 304 ménages enquêtés (150 ménages en basse altitude et 154 en haute altitude).

La collecte des données dans chaque ménage a été réalisée sur base d’un questionnaire d’enquête structuré et d’interviews participatives auprès des ménages. Les informations recueillies ont concerné l’éleveur, son élevage, les techniques d’élevage (le logement, l’alimentation, la protection sanitaire et les différents modes de reproduction appliqués), les contraintes et les opportunités de cet élevage.

Analyse des données

L’application des statistiques descriptives a permis de présenter les données obtenues sous forme de fréquences pour les variables qualitatives et les moyennes plus ou moins écart-types pour les variables quantitatives. Ces analyses ont été faites en utilisant des tableaux croisés dynamiques avec le logiciel Excel 2013 et le logiciel Xlstat-Pro 7.5.


Résultats

Caractéristiques des éleveurs

Les caractéristiques des éleveurs de poules sont présentées dans le tableau 1.

Tableau 1. Caractérisation des éleveurs de poules au Sud-Kivu
Paramètres Basse
altitude
Haute
altitude
Moyenne
générale
Probabilité
Sexe (%) ˂0,0001
Féminin 31,6 79,7 55,7
Masculin 68,4 20,3 44,3
Age (ans) 38,3±9,2 37,6±11,8 37,9±10,6 0,5594
Etat civil (%) ˂0,12
Célibataire 0,0 15,7 7,9
Marié 100,0 83,0 91,5
Veuve 0,0 1,3 0,7
Niveau d’étude (%) 0,053
Analphabète 23,7 33,3 28,5
Primaire 48,0 35,9 42,0
Secondaire 19,7 30,1 24,9
Universitaire 8,6 0,7 4,6
Activité principale (%) ˂0,61
Agriculture 67,8 81,7 74,8
Autres 0,0 8,5 4,3
Commerce 19,1 5,2 12,1
Elevage 3,3 1,3 2,3
Enseignement 9,9 3,3 6,6
Ancienneté (ans) 10,8±6,4 11,0±5,4 10,9±5,9 0,8309

De ce tableau 1, il ressort que les éleveurs hommes sont majoritaires en basse altitude; cela n’est pas le cas en haute altitude où cette activité est dominée les femmes (p ˂0,0001). Ces éleveurs qui sont pour la plupart jeunes (37,9±10,6) et mariés (91,5%) ont au moins un niveau d’étude primaire (71,5%) et exercent comme activité principale l’agriculture (74,8%) à côté de l’élevage et du commerce. Leur expérience de plus de 10 ans dans l’élevage constitue un atout dans la maîtrise de la conduite de l’élevage comme c’est le cas du niveau d’instruction leur prédisposant à un avis favorable à des innovations.

Caractéristiques des élevages
Tableau 2. Caractérisation des élevages
Paramètres Basse
altitude
Haute
altitude
Moyenne
générale
Probabilité
Espèces élevées (effectifs) 0,8032
Poules 9,5 ± 7,2 10,0 ± 7,3 9,7 ± 7,3
Canards 1,2 ± 2,3 0,6 ± 2,6 0,9 ± 2,5
Dindons 0,0 ± 0,2 0,0 ± 0,2 0,0 ± 0,2
Pigeons 0,1 ± 1,1 0,1 ± 1,0 0,1 ± 1,1
Bovins 0,4 ± 1,2 0,0 ± 0,1 0,2 ± 0,9
Caprins 0,7 ± 1,3 0,3 ± 0,9 0,5 ± 1,1
Porcins 0,6 ± 1,3 1,2 ± 1,7 0,9 ± 1,5
Mode d’élevage (%) 0,5107
Claustration 3,3 4,6 3,9
Liberté 96,7 94,8 95,7
Semi-claustration 0,0 0,7 0,3
Objectif de l’élevage (%) ˂0,0001
Alimentation 53,9 2,0 27,9
Alimentation et revenu 3,3 56,2 29,8
Revenu 42,8 41,8 42,3
Race détenue (%) 0,5048
Locale et exotique Locale 8,6 6,5 7,5
91,4 93,5 92,5

Les résultats de ce tableau 2 indiquent que les poules constituent la principale espèce élevée à côté des porcs et des canards. Les éleveurs de poules élèvent en plus des canards, des dindons, des pigeons, bovins, caprins et porcs. Les poules sont principalement laissées en liberté toute la journée (95,7%), ce qui exposerait les animaux à une santé précaire et un risque de vol à côté des accidents variables. Ce sont principalement les races locales, reconnues pour leur rusticité et adaptation au milieu local, qui sont les plus élevées (92,5%) pour des objectifs différents selon les milieux (p ˂0,0001). Si elles sont élevées pour l’alimentation familiale en basse altitude (53,9%) cela n’est pas le cas en haute altitude où les poules sont principalement élevées pour l’alimentation et comme source de revenu familial (56,2%).

Système de logement

 Le tableau 3 présente les caractéristiques des logements des poules au Sud-Kivu

Tableau 3. Caractérisation des logements
Paramètres Basse
altitude
Haute
altitude
Moyenne
générale
Probabilité
Matériels de construction (%) 0,42
Bois 71,1 88,2 79,7
Briques 28,9 11,8 20,3
Nature du pavement (%) 0, 85
Cimenté 24,3 2,0 13,1
Terre battue 75,7 98,0 86,9
Pratique de la désinfection (%) 0,0728
Non 46,1 35,9 41,0
Oui 53,9 64,1 59,0
Produits de désinfection (%) 0,14
Cendre 63,9 100,0 83,4
Insecticide 36,1 0,0 16,6
Fréquence de désinfection (%) ˂0,0001
1 à 2 fois/mois 29,8 34,7 32,4
3 à 5 fois/mois 13,1 58,2 37,4
Chaque jour 57,1 7,1 30,2

Les infrastructures de logement de poules sont principalement construites en bois (79,7 %) avec des pavements en terre battue (86,9 %) et caractérisées par un mauvais éclairement (99,7 %) car souvent aménagées dans les maisons d’habitation. Environ 41% des éleveurs ne désinfectent pas le logement pour leurs poules alors que ceux qui désinfectent utilisent généralement la cendre de bois issue de leur cuisine (83,4%) ou alors des insecticides (16,6%). Le pédiluve est absent. La fréquence de désinfection varie selon le milieu. En basse altitude elle se fait majoritairement chaque jour (57,1%) alors qu’en haute altitude la majorité des éleveurs préfèrent désinfecter le logement de leurs poules 3 à 5 fois par mois (58,2%).

Caractérisation de l’alimentation des poules

Les caractéristiques de l’alimentation sont présentées dans le tableau 4.

Tableau 4. Caractérisation de l’alimentation (%)
Modalités Basse
altitude
Haute
altitude
Moyenne
générale
Probabilité
Utilisation d’abreuvoir 0,162
Non 79,6 89,5 84,6
Oui 20,4 10,5 15,4
Nature de l’abreuvoir 0,068
Bambou 0,0 25,0 8,2
Bidon 66,7 56,3 63,3
Bois 18,2 18,8 18,4
Métallique 15,2 0,0 10,2
Utilisation de mangeoire 0,0983
Non 82,2 88,9 85,6
Oui 17,8 11,1 14,4
Nature de la mangeoire 0,21
Bidon 59,3 71,4 63,4
Bois 22,2 28,6 24,4
Métallique 18,5 0,0 12,2
Type de ration alimentaire servie ˂0,0001
CU 3,3 3,3 3,3
C+RC 0,0 2,0 1,0
RU 0,0 69,9 35,1
R+C 0,0 7,8 3,9
R+RC 96,7 13,7 55,1
R+C+RC 0,0 3,3 1,6
CU: Concentrés uniquement; C+RC: Concentrés et restes de cuisine; RU: Ramassis uniquement; R+C: Ramassis et Concentrés; R+RC: Ramassis et restes de cuisine; R+C+RC: Ramassis, concentré et restes de cuisine.

Les résultats de ce tableau montrent que la majorité des éleveurs (84,6%) dans les deux milieux agro-écologiques ne disposent pas d’abreuvoirs dans leurs élevages. Néanmoins, ceux qui en ont se servent de morceaux de bidons coupés (63,3 %), de troncs de bois creusés (18,4 %), de bambous (8,2 %) ou de boîtes métalliques (10,2 %). Plus de 80% d’éleveurs n’utilisent pas non plus des mangeoires pour le service de l’aliment bien que ceux qui en disposent se servent de bidons coupés (63,4 %), de troncs de bois creusés (24,4 %) et de boîtes métalliques (12,2 %). L’alimentation des poules varie selon les différents milieux (p ˂0,0001). En basse altitude le mode d’alimentation est basé sur les restes de cuisine et les ramassis durant la divagation (96,7%) alors qu’en haute altitude les poules s’alimentent uniquement des ramassis durant leur divagation (69,9%). Toutefois, les restes de cuisine et concentrés sont généralement apportés comme complément dans certaines exploitations.

Conduite de la reproduction de poules

Les caractéristiques de la reproduction des poules dans cette zone sont présentées dans le tableau 5.

Tableau 5. Caractérisation de la reproduction
Paramètres Basse
altitude
Haute
altitude
Moyenne
générale
Probabilité
Origine des coqs reproducteurs (%) ˂0,0001
Elevages voisins 22,4 13,7 18,0
Inconnue 23,7 11,1 17,4
Marché local 24,3 45,8 35,1
Même élevage 29,6 29,4 29,5
Mode de reproduction (%) 0,4019
Contrôlée 3,3 5,2 4,3
Non contrôlée 96,7 94,8 95,7
Critères de choix des coqs (%) ˂0,0001
Couleur des pattes 0,0 68,6 32,5
Couleur des pattes et performance du géniteur 0,0 4,4 2,1
Longueur des pattes 37,5 0,0 19,7
Performance du géniteur 33,6 24,8 29,4
Présence de la crête 28,9 0,0 15,2
Présence de la crête et couleur des pattes 0,0 2,2 1,0
Origine des poules reproductrices (%) 0,0002
Exploitation 33,6 49,7 41,6
Marché local 33,6 12,6 23,1
Voisin 32,9 37,7 35,3
Critères de choix des poules (%) ˂0,0001
Couleur 0,0 36,6 17,1
Morphologie 64,5 0,0 34,3
Performance de la génitrice 35,5 61,2 47,6
Performance de la génitrice et couleur 0,0 2,2 1,0
Durée de ponte (jours) 16,4 ± 2,7b 19,9 ± 6,8a 18,1 ± 5,5 ˂0,0001
Œufs pondus/Cycle 13,2 ± 2,6b 15,0 ± 7,1a 14,1 ± 5,4 0,0355
Œufs couvés/Cycle 10,9 ± 2,7a 8,8 ± 1,6b 9,8 ± 2,5 ˂0,0001
Œufs éclos/Cycle 9,7 ± 2,7a 6,8 ± 1,7b 8,2 ± 2,7 0,0355
Cycles de reproduction/an 3,0 ± 2,6a 2,4 ± 0,6a 2,7 ± 1,9 0,1378
Age de mise à la reproduction (mois) 7,5 ± 0,5a 7,9 ± 0,7a 7,6 ± 0,6 0,6715
Age de sevrage (mois) 3,5 ± 2,6a 3,7 ± 0,8a 3,6 ± 1,9 0,5935
Taux de sevrage (%) 42,1 ± 9,9a 42,5 ± 9,7a 42,3 ± 9,8 0,0685
Taux de mortalité avant sevrage (%) 58,0 ± 10,2a 57,4 ± 9,6a 57,7 ± 9,9 0,0682
Taux de mortalité après sevrage (%) 68,8 ± 15,5a 1,2 ± 5,8b 34,9 ± 35,8 ˂0,0001

Dans les élevages paysans, les coqs utilisés dans la reproduction ont des origines diverses. En basse altitude, 29,6 % des coqs sont issus du même élevage; pour 24,3 % d’élevages, les coqs reproducteurs sont achetés sur le marché local; 23,7 % d’éleveurs interrogés dans ce milieu ont déclaré ne pas savoir la provenance des coqs qui montent leurs poules du fait que celles-ci restent en divagation même pendant la période de ponte et 22,4 % des coqs proviennent des éleveurs voisins. En haute altitude par contre, un grand nombre d’éleveurs (45,8 %) ont l’habitude de se procurer les coqs au marché bien que 29,4 % des éleveurs utilisent des coqs issus du même élevage.

Dans presque toutes les exploitations (95,7%), la reproduction n’est pas contrôlée. Néanmoins, les quelques éleveurs de la basse altitude qui contrôlent la reproduction de leurs poules, se basent généralement sur la longueur des pattes (37,5 %), les performances des coqs géniteurs (33,6 %) et la présence de la crête (28,9 %) pour faire la sélection des coqs à mettre à la reproduction alors que ceux de la zone de haute altitude se basent principalement sur la couleur des pattes (68,6 %) et très peu sur les performances des géniteurs (24,8 %). En basse altitude, les poules (femelles) soumises à la reproduction proviennent soit de la même exploitation (33,6 %), soit du marché local (33,6 %), soit des élevages voisins (32,9 %) alors qu’en haute altitude, elles proviennent des exploitations dont elles sont issues (49,7 %) ou des élevages du voisinage (37,7 %). Pour sélectionner les femelles, les peu d’éleveurs qui le font se basent généralement sur leur morphologie (64,5 %) pour ceux de la basse altitude et sur les performances de leurs génitrices (61,2 %) pour ceux de haute altitude.

Mis à part le cycle de reproduction, l’âge de mise à la reproduction, l’âge de sevrage, les taux de sevrage et de mortalité avant sevrage qui n’ont pas présenté de différences significatives en fonction de ces deux zones agro écologiques, tous les autres paramètres liés à la reproduction ont varié d’un milieu à l’autre selon qu’on soit en haute altitude ou en basse altitude. Ainsi, la période des jours de ponte dure beaucoup plus en haute altitude (19,9 ± 6,8) qu’en basse altitude (16,4 ± 2,7) impliquant notamment plus d’œufs pondus à haute altitude (15,0 ± 7,1) que dans la basse altitude (13,2 ± 2,6). Par contre, le nombre d’œufs couvés est beaucoup plus important dans la basse altitude (10,9 ± 2,7) qu’en haute altitude (8,8 ± 1,6b), ce qui influence le nombre d’œufs qui éclosent qui est beaucoup plus élevé dans la basse altitude (9,7 ± 2,7) qu’à haute altitude (6,8 ± 1,7). Annuellement, une poule a en moyenne 2,7 ± 1,9 cycles de ponte et entre en reproduction lorsqu’elle atteint en moyenne l’âge de 7,6 ± 0,6 mois. Le sevrage des poussins intervient à l’âge de 3,6 ± 1,9 mois avec un taux de sevrage de 42,3 ± 9,8 pourcent et un taux de mortalité avant sevrage de 57,7 ± 9,9 pourcent. Après le sevrage, on enregistre en moyenne un taux de mortalité de 34,9 ± 35,8 pourcent, ce taux étant beaucoup plus élevé (68,8 ± 15,5 %) en basse altitude qu’en haute altitude (1,2 ± 5,8 %).

Caractérisation de la conduite sanitaire

Le tableau 6 présente les caractéristiques de l’hygiène et des soins apportés aux poules locales du Sud-Kivu

Tableau 6. Caractérisation de la conduite sanitaire (%)
Paramètres Basse
altitude
Haute
altitude
Moyenne
générale
Probabilité
Mesures prophylactiques 0,8404
Aucune 5,3 5,2 5,2
Hygiène 91,4 90,2 90,8
Vaccination et autres traitements 3,3 4,6 3,9
Vaccins et médicaments utilisés 1,000
Bioral 40,0 0,0 25,0
Newcastle disease 40,0 0,0 25,0
Nocerile 0,0 100,0 37,5
Levamisole 20,0 0,0 12,5
Maladies fréquentes 1,000
Newcastle 98,7 98,7 98,7
Coccidiose 1,3 1,3 1,3
Fréquence d’apparition des maladies ˂0,0001
2 fois/an 0,0 98,0 49,2
3 fois/an 100,0 0,0 49,8
Présentes toute l'année 0,0 2,0 1,0
Animaux attaqués 1,000
Tous les animaux 100,0 100,0 100,0
Soins après éclosion 0,46
Aucun 96,7 94,8 95,7
Chloramphénicol 0,0 1,3 0,7
Eau sucrée 3,3 0,0 1,6
Vaccination 0,0 3,9 2,0
Produits utilisés ˂0,0001
Aloe vera 67,8 0,0 33,8
Cannabis sp 0,3 4,7 2,5
Capsicum sp 24,7 28,5 27,6
Cinchona sp 0,0 4,1 2,05
Tetradenia sp 0,0 51,0 25,6

L’hygiène constitue la principale mesure prophylactique à laquelle font recours les éleveurs pour lutter contre les maladies des poules. En effet, ce sont 90,8 % des éleveurs qui ont déclaré ne faire que l’hygiène des installations d’élevage. La maladie de Newcastle (pseudo peste aviaire) est la principale maladie signalée qui ravage les poules du milieu (98,7%) et apparaît soit 2 fois par an (49,2%) ou 3 fois par an (49,8%) et affecte toutes les catégories des poules au sein des troupeaux. Pour traiter les animaux malades, les éleveurs utilisent différentes plantes médicinales dans ces deux milieux (p ˂0,0001). Dans la basse altitude c’est Aloe vera (aloès vrai), qui est beaucoup plus sollicité par les éleveurs (67,8%) alors qu’en haute altitude c’est Tetradenia sp (famille des Lamiaceae, 51,0%). Les autres espèces telles que Cannabis sp (chanvre), Capsicum sp (piment), et Cinchona sp (quinquina) sont aussi sollicitées par les éleveurs qui les utilisent soit simultanément ou seuls. Lors de l’éclosion des œufs, la plupart des éleveurs n’apportent pas des soins aux poussins et les rares qui le font recourent à la vaccination (2 %), l’apport d’eau sucrée (1,6 %) ou au Chloramphénicol (0,7 %). Parmi les vaccins utilisés figurent le bioral utilisé contre la bronchite infectieuse (au stade poussin) et le celui contre la Newcastle disease. Nocerile et levamisole sont aussi deux médicaments modernes utilisés contre le control des maladies parasitaires et infectieuses.

Caractérisation de la production

Les caractéristiques liées à la destination des œufs et poules ainsi que le nombre des animaux vendus sont présentées dans le tableau 7.

Tableau 7. Caractérisation de la production (%)
Paramètres Basse
altitude
Haute
altitude
Moyenne
générale
Probabilité
Destination des œufs (%) 0,065
Autoconsommation 37,1 45,7 41,4
Vente 62,9 54,3 58,6
Destination des bêtes sur pied (%) 0,237
Autoconsommation 96,7 100,0 98,4
Vente 3,3 0,0 1,6
Animaux vendus par an 8,9 ± 11,3a 8,7 ± 5,4a 8,8 ± 8,8 0,811
Poules adultes 6,8 ± 7,9a 6,2 ± 4,4a 6,5 ± 6,4 0,4856
Poulettes 1,5 ± 2,8a 1,8 ± 2,8a 1,6 ± 2,8 0,7749
Poussins 0,6 ± 2,1a 0,8 ± 2,4a 0,7 ± 2,2 0,3875

Dans l’élevage des poules, les éleveurs visent deux objectifs principaux pour les œufs produits à savoir, l’autoconsommation (alimentation familiale) (41,4%) et la vente (58,6%). Par contre, la plus grande partie des poules produites au sein de l’élevage est destinée à l’autoconsommation (consommée au sein de la famille de l’éleveur) pour 98,4 % des éleveurs. Dans la période d’une année ayant précédé cette étude, 8,8 ± 8,8 poules ont été vendues dont 6,5 ± 6,4 poules adultes, 1,6 ± 2,8 poulettes et 0,7 ± 2,2 poussins.


Discussion

Sachant que dans nos milieux ruraux l’agriculture faite est de subsistance caractérisée par de faibles bénéfices obtenus par ses acteurs, il ressort que les moyens financiers investis dans l’élevage sont maigres et cela fait que l’on ne peut prétendre réaliser des grands bénéfices. Comme dans la zone de basse altitude, les aviculteurs de la zone des savanes du Tchad sont aussi dominés par les hommes (90 %), ayant l’agriculture comme activité principale (89 %) avec plus de 10 ans d’expérience dans l’aviculture (Mopate et Maho 2005). Les mêmes tendances ont aussi été trouvées par Mahamat et Mouktar (2006) dans les départements de Chari-Baguirmi et Tandjilé Ouest au Tchad, Mayo-Banyo au Cameroun, Moula et al (2012) dans ses études au Bas-Congo et Ndegwaet Kimani (1996) au Cameroun. Néanmoins, en général ce sont les femmes qui s’intéressent plus à l’élevage des poules dans notre zone d’étude (55,7%) comme l’affirment Sonaiya et Swan (2004) estimant que la production avicole utilise le travail familial : les femmes qui, souvent, combinent propriété et gestion du troupeau familial, en sont les bénéficiaires principales. Des observations semblables sont faites par Gueye (1998) et Branckaert (1999) en Afrique sub-saharienne où 85% des ménages élèvent des volailles, dont la propriété dépend des femmes à 70%.

Les éleveurs de poules au Sud-Kivu sont surtout adultes et mariés comme cela a aussi été observé par Ndegwa et Kimani (1996), Fotsa et al (2002), Mopate et Maho (2005), Mahamat et Mouktar (2006) et Moula et al (2012).

Les races locales sont les plus rencontrées dans les élevages paysans (92,5%) comme cela a été trouvé en Ethiopie (Letebrhan et al 2015). Avec l’élevage des poules locales, l’avantage est qu’elles sont rustiques et adaptées aux conditions locales, mais par contre, elles sont peu productives en œufs et en chair, ce qui fait que les éleveurs ne peuvent pas prétendre avoir des gains importants avec de tels animaux. Au Bas-Congo, tout comme en basse altitude et en haute altitude, près d’un éleveur sur dix (10,4 %) élève ses poules dans un enclos fermé, tandis que les autres laissent leurs poules en divagation le matin et les enferment le soir dans des abris comme cela fut aussi trouvé par Moula et al (2012). Les loges des poules sont souvent en terre cuite et couvertes de bois, de végétaux séchés et de tôles, ou alors des cages en bois et en grille métallique mises dans un coin de la chambre principale de la maison (Moula et al 2012). Au Sud-Kivu, chaque ménage élève en moyenne10 poules, alors qu’au Cameroun les effectifs varient entre 10 et 45 (Awa et Tenghe 2008). La divagation est le mode d’élevage prédominant (Periquet 1994, Djitie et al 2015)

La majorité des éleveurs du Sud-Kivu n’utilisent pas d’abreuvoir (84,6%), contrairement à ceux du Bas-Congo (79,2 %) suite à la prédominance de la divagation (Moula et al 2012). Ceux qui en utilisent, recourent aux morceaux de bidons (63,4%). L’alimentation est donc rarement ajustée aux besoins des oiseaux, cela agissant négativement sur les performances de la poule. L'alimentation de poules est sommaire et peu suivie; aucun système rationnel n'est pratiqué. La volaille vagabonde dans la nature et se nourrit de restes de repas, de résidus de récolte qu'elle picore au voisinage des habitations ou aux abords des champs, des greniers et des aires de battage de céréales comme le fut observé par Mourad et al (1997); seulement 10,4 % donnent un aliment composé (Moula et al 2012).

Si le maintien de l'hygiène est un élément important dans le contrôle des maladies, au Sud-Kivu, toutes les catégories des animaux sont sujettes aux maladies qui sont pour la plupart traitées par phytothérapie. Ce cas est similaire à celui trouvé en Ethiopie où il y a absence de vaccination et les maladies sont traitées traditionnellement par l’éleveur lui-même (Letebrhan et al 2015). Au Cameroun par contre aucun traitement n’est apporté (Haouaet al 2015).

En élevage traditionnel du sud du Tchad, les pertes ont été enregistrées dans des élevages enquêtés et sont dues aux maladies, aux prédateurs et aux vols (Mopate et Maho 2005). Au Cameroun, les pertes non liées aux maladies représentent plus de 30% (vol, noyade, égarement, accident de circulation et prédations) (Teleu et Ngatchou 2006), la Pseudopeste aviaire ou Newcastle disease causant une perte énorme soit la totalité des poules dans les milieux. Huart et ses collaborateurs (2004) ont montré que la Pseudo peste aviaire est probablement à l’échelle mondiale la maladie aviaire la plus meurtrière; ceci est à craindre au Sud-Kivu où cette maladie frappe plus de 98,7% des élevages, causant des mortalités de poules et d’énormes pertes économiques, pouvant conduire à la disparition des élevages. C’est ainsi qu’au Cameroun, Djitie et al (2015) ont trouvé que 78 % des éleveurs subissent chaque année des mortalités allant de 50 à 100 % de leurs animaux. Ils attribuent ces pertes dans 98,5 % des cas aux maladies dont les principales semblent être la maladie de Newcastle, la bronchite infectieuse et les salmonelloses. Les impacts de ces maladies sont de plus aggravés par l’absence de mesures prophylactiques et le manque d’assistance vétérinaire et d’instruction en matière d’élevage. Le don des poules et leurs ventes précipitées pendant les épizooties contribuent à la propagation de la maladie (Maho et al 2004).

Une poule entre en reproduction lorsqu’elle atteint en moyenne 7,6 ± 0,6 mois au Sud-Kivu et elle fait 2,7 cycles de ponte par an, pond environ 14 œufs par cycle qui dure 18 jours, avec un taux d’éclosion de 88,8% alors que le sevrage intervient à 3,6 ± 1,9 mois. Le taux de sevrage est 42,3 ± 9,8% et un taux de mortalité avant sevrage de 57,7 ± 9,9%, contre 34,9 ± 35,8% après sevrage. Au Cameroun par contre, le nombre de couvées par poule et par an est de 3 pour 45 œufs/an, le taux d’éclosion avoisine 90 %. Sur 10 poussins éclos en moyenne, 6 sont sevrés à deux mois et 3 à 4 à peine atteignent l’âge adulte et il n’est pas rare d’enregistrer 100 % de pertes (Teleu et Ngatchou 2006). Le nombre d’œufs est de 10 à 15 œufs et cela par cycle (2 à 4 cycles) ce qui fait une moyenne de 25 à 50 œufs par an et par poule. En Centrafrique, la production d’œufs par poule et par an est estimée à 40 unités et près de 90 % sont mis à couver avec un poids moyen de 40 g (Kota-Guinza 2007). Par contre, au sud du Tchad, les poules font 3 à 4 pontes par an avec une moyenne de 13,7 œufs en 14,9 jours / cycle, l’éclosabilité varie de 38 à 90 % avec une moyenne de 86 %, le taux moyen de survie des poussins à deux mois étant de 60 % (Mopate et Maho 2005).


Conclusion


Références

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Received 12 November 2015; Accepted 2 December 2015; Published 2 January 2016

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