Livestock Research for Rural Development 27 (12) 2015 Guide for preparation of papers LRRD Newsletter

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Effet de l’incorporation de levure de bière sur la croissance et les produits d’abattage chez des poulets de chair (Algérie)

R Boukhris, F Arbouche1 et N Moujahed2

Faculté des sciences de la nature et de la vie Université Chadli Ben Djedid d’El Tarf 36000, Algérie.
1 Université africaine Ahmed Draya d'Adrar, Algérie.
2 Laboratoire des Ressources Animales et Alimentaires Institut national agronomique de Tunisie, 43 Av. Ch. Nicolle, 1082, Tunis, Tunisie
Boukhris_rafik@yahoo.fr

Résumé

L'objectif de cette étude était de déterminer les effets de l’incorporation de levure de bière, Saccharomyces cerevisiae (sous-produit local de fabrication de levure boulangère), dans la ration alimentaire sur les performances de croissance et les produits d’abattage de poulets de chair. L'essai a porté sur 250 poussins de chair d'un jour, non sexués, de souche "Isa Vedette". Cinq lots de 50 poussins ont été affectés au hasard à 5 régimes alimentaires (R0, R10, R20, R30 et R40), en fonction des taux de substitution du tourteau de soja de 0, 10, 20, 30 et 40% par la levure de bière durant 56 jours.

Les poids vif et les gains moyens pondéraux ont été diminués pour R30 et R40, avec une augmentation de l’ingéré alimentaire et de l’indice de consommation. Cependant, les lots recevant R10 et R20 ont montré une amélioration des performances de croissance avec pour R10, un poids vif final de 2706 g, un GMQ de 44,4 g/jour et un indice de consommation de 2,3. Le taux de mortalité a été diminué de façon proportionnelle avec le taux de substitution. Concernant les produits d’abattage, le poids des plumes, du gésier, de graisse et d’os ont été significativement diminués de façon proportionnelle avec le taux d’incorporation. Par contre le rendement de la carcasse en viande a été significativement amélioré avec R40. Aucun des régimes alimentaires n’a significativement modifié le poids des pattes, de la tête, des viscères et du foie. Ces résultats indiquent que la croissance des poulets est nettement améliorée jusqu’à 20% d’incorporation de la levure de bière, cependant, des taux de substitution de 30 et 40% ont entraîné un retard significatif de croissance.

Mots-clés: croissance pondérale, indice de consommation, ingéré alimentaire, Saccharomyces cerevisiae, substitution, tourteau de soja



Effect of the incorporation of brewer’s yeast on growth performance and slaughtering products in broiler (Algeria)

Summary

The objective of this study was to determine the effects of incorporation of the brewer's yeast «Saccharomyces cerevisiae», local byproduct of baker's yeast manufacture in the diet on the growth performances and slauthering products of broilers. The trial concerned 250 broiler chicks of non-sexed day strain "Isa Vedette", divided into 5 groups of 50 chicks. Each group received randomly one of five diets (D0, D10, D20, D30 and D40), based on the rates of substitutions of soybean meal to 0, 10, 20, 30 and 40% by the brewer's yeast during 56 days. The live weight and the daily live-weight gain decreased with the substitution rate of 30% and 40%, with an increase in intake and conversion rate. However, the groups receiving 10% and 20% of brewer’s yeast have shown improvement in growth performance. The mortality rate was significantly decreased proportionally with the substitution rate.

Concerning the slaughtering products, feather weight, gizzards, fatty material and bone decreased significantly proportionately with substitution rate. In contrast, rate of carcass meat was significantly improved in animals receiving D40. The studied diets did not significantly modify the weights of legs, heads, viscera and livers. These results indicated that the growth of the broilers is clearly improved significantly up to 20% of brewer’s yeast incorporation, but 30%and 40% of substitution resulted in a negative effect on growth performances.

Keywords: growth performance, feed efficiency, food intake, Saccharomyces cerevisiae, soybean meal, substitution


Introduction

L’Algérie a essayé d’augmenter sa production en viande blanche par un programme d’intensification de l’élevage avicole. Par ailleurs, la difficulté qui entrave son extension est étroitement liée aux matières premières importées, notamment le maïs et le tourteau de soja, responsables d’environ 60 à 70% des coûts de production (Smith 1992) et qui représentent la base du modèle alimentaire pour les volailles en Algérie.

La recherche d’une plus grande indépendance alimentaire mais aussi l’essai de l’optimisation du coût de revient onéreux du poulet de chair, impose l’élaboration de formules alimentaires basées sur l’utilisation de ressources locales naturelles ainsi que de sous-produits.

L'objectif de cette étude a été d'évaluer les effets de la substitution partielle à raison de 10, 20, 30 et 40% du tourteau de soja par de la levure de bière (Saccharomyces cerevisiae), sous-produit de la production industrielle de la levure boulangère, déclassée et séchée lors du processus de la fabrication, sur les performances de croissance et les produits de l’abattage des poulets de chair.

Selon différentes études, son taux d’incorporation dans l'alimentation des poulets de chair varie de 0,5 à 20% (Larbier et Leclerq 1992). Elle semble améliorer les performances de croissance selon Kassem et al (2012) et Larbier et Leclerq (1992). Elle peut aussi être utilisée comme probiotique dans l'alimentation des volailles (Stanley et al 1993). Mafwila et Dimbani (1977) avancent également l'influence positive de la levure de bière sur l'abaissement du taux de mortalité. Par ailleurs, les consommateurs exigent des viandes de volailles maigres et riches en protéines. A cet effet, Mohamed et al (2015), ont proposé l'utilisation de levure pour améliorer ces variables. Le but de notre étude est d’optimiser le prix de revient de la production du poulet de chair en Algérie, par la mise en valeur de matières premières issues de l’industrie agro-alimentaire, disponibles, moins onéreuses, et pouvant être utilisées comme des alternatives au tourteau de soja en alimentation avicole.


Matériels et méthodes

Lieux et conditions expérimentaux

Notre expérimentation s’est déroulée dans un poulailler privé, destiné à l’élevage des poulets de chair, sis dans la commune de Besbes, wilaya d’El-Tarf, situé à l’extrême nord-est de l’Algérie. L’essai a été réalisé durant la période mars – avril 2015. Durant cette période, la température moyenne était d’environ 22°C avec une hygrométrie moyenne de 74 %. Le bâtiment est de type fermé à ventilation statique. La litière était constituée de paille de blé dur, hachée avec 10 cm d’épaisseur et le chauffage se faisait à l'aide des éleveuses à gaz.

Animaux, régimes et dispositif expérimental

Deux cent cinquante (250) poussins de chair d'un jour non sexués et de souche "Isa Vedette" pesant en moyenne 44 g, ont été répartis en 5 lots homogènes (50 poussins / lot) d’une surface de 5 m² chacun avec une densité préconisée de 10 oiseaux par m². La levure de bière (Saccharomyces cerevisiae) utilisée, est un sous-produit de la production industrielle de la levure boulangère, déclassé lors du processus de la fabrication, et provenait de l’unité de fabrication de la levure de bière d’Alger. Au niveau de l’unité de fabrication, le sous-produit a subi un séchage à une température de 90°C et puis a été conditionné dans des sacs de 5 kg. Le produit final se caractérise par une couleur marron clair et un aspect granuleux dont la granulométrie est comprise entre 0,1 et 2 mm.

La composition chimique de la levure de bière a été déterminée par la méthode AOAC (1990). Elle a porté sur l’analyse de la matière sèche (MS), la matière minérale (MM), la matière azotée totale (MAT), la cellulose brute (CB), l’extrait éthéré à matière grasse (EE), et les acides aminés essentiels (lysine, méthionine et cystéine). L’énergie brute a été déterminée par calorimétrie adiabatique. Les analyses ont été effectuées en trois (3) répétitions (Tableau 1).

Tableau 1. Composition chimique de la levure de bière (Saccharomyces cerevisiae).
Composition chimique Valeurs
Matière sèche (MS) % 90
Matière organique (MO) (% de MS) 91,7
Matière azotée totale (MAT) (% de MS) 45,4
Cellulose brute (CB) (% de MS) 0,9
Extrait éthéré (EE) (% de MS) 2,7
Matière minérale (MM) (% de MS) 8,3
Extrait non azoté (ENA) (% de MS) 42,7
Energie brute (EB) (Kcal/kg de MS) 4635
Energie métabolisable (EM) (Kcal/kg de MS)# 3748
Lysine (lys) (g/100g de MP) 3,3
Methionine (Meth) (g/100g de MP) 0,9
Cystéine (Cys) (g/100g de MP) 0,7
#Estimée selon la formule EM (kcal/kg) = 35,3 x PB (%) + 79,5 x EE (%) + 40,6 x NFE (%) + 199  (avec EM: Energie métabolisable, PB: Protéines brutes, EE: Ether extract, NFE: Nitrogen Free Extract) d’après Carpenter et Clegg (1956.), MS: matière sèche

Cinq rations iso-protéiques ont été formulées, contenant 0% (aliment standard témoin), 10, 20, 30 et 40% de levure de bière en substitution au tourteau de soja (respectivement R0, R10, R20, R30 et R40) pour les 5 lots expérimentaux durant les différentes phases d’élevage avec un aliment de démarrage (J1-J14), de croissance (J15-J35) et de finition (J36-J56). (Tableau 2).

Avant la réception des poussins, le bâtiment d’élevage a fait l’objet d’un vide sanitaire, suivi d’une désinfection avec de la chaux vive. Une température ambiante qui oscille entre 35 et 38°C a été maintenue pendant les 10 premiers jours à l’aide des éleveuses à gaz. Un éclairage en continu 24/24 h a été maintenu puis a été réduit à 18 heures de durée diurne et 6 heures nocturnes par jour, durant la période restante de l’essai. Pendant toute la durée de l’essai, les animaux ont été alimentés et abreuvés à volonté (ad libitum). Toutes des techniques d’élevage sont procédées selon les recommandations de Scott et al (1982) et Smith (1992).

L’ensemble des vaccins effectués ont été administrés dans l’eau de boisson aux âges de 6 et 21 jours pour la maladie Newcastle, aux âges de 12 et 16 jours pour la maladie Gumboro et un anticoccidien aux   23ième, 24ième et 25ième jours d’âge.

Mesures expérimentales

Les poids vifs individuels des 50 sujets de chaque lot ont été également pris et enregistrés le premier jour (1 jour), ensuite des pesées individuelles ont été effectuées tous les 7 jours (une semaine d’intervalle) à une heure fixe soit (7 j, 14 j, 21 j, 28 j, 35 j, 42 j, 49 j et 56 j) afin d’estimer le poids vif (PV) et le gain moyen quotidien (GMQ). L’aliment distribué et le refus ont été pesés quotidiennement à une heure fixe (8:00 h) pour estimer la quantité d’aliment ingérée (QI) et l’indice de consommation (IC). Les sujets morts ont été recueillis et enregistrés pour estimer le taux de mortalité (TM) et des autopsies ont été effectuées pour en déterminer les causes.

L’analyse de la carcasse a été établie sur 125 sujets, dont 25 sujets ont été pris aléatoirement pour chaque lot. Après 12 heures de jeune, une pesée a été effectuée et la procédure classique d’abattage a été mise en œuvre (abattage, déplumage, éviscération). Le poids des plumes a été estimé par différence entre le poids vif et le poids de la carcasse déplumée. La tête a été coupée au ras du crâne et les pattes à l’articulation entre tibio-tarse et tarso-métatarse puis ont été pesées. La graisse abdominale et celle se trouvant autour du gésier ont été enlevées et pesées à part et l’ensemble des organes internes ont été immédiatement enlevés et pesés séparément (foie, gésier, cœur, poumons et viscères). Les carcasses ont été pesées puis enveloppées dans des feuilles d’aluminium et placées au réfrigérateur à 4° C jusqu’à leur utilisation. Ultérieurement, les carcasses ont été disséquées pour déterminer leurs compositions anatomiques en éléments principaux (viande et os). La viande était composée des muscles et des graisses inter- et intramusculaires.

Analyses statistiques

Les statistiques descriptives et l’analyse de variance du modèle linéaire général univarié (ANOVA), ont été accomplies grâce aux logiciels SPSS (version 20, 2012) pour l’analyse des différents paramètres zootechniques de croissance : PV, GMQ, QI et IC, ainsi que les produits d’abattage. L’influence des facteurs sur les variables a été déterminée par le modèle linéaire général. Le test de signification ou l’homogénéité entre les moyennes (test de comparaison entre les moyennes) a été réalisé avec le test post Hoc par l’application du test S.N.K. (Student-Newman-Keules), Duncan et le test Scheffé pour les échantillons de taille variable. Le test Tamhane (test alternatif des variances inégales) a été utilisé en cas ou le test de Levene (test d’homogénéité des variances) rejetait l’hypothèse nulle H0. La signification des différences a été considérée à un risque d’erreur de 5%.

Tableau 2. Formules (kg/100 kg d’aliment) des aliments de démarrage (1 à 14 jours), de croissance (15 à 35 jours) et de finition (36 à 56 jours) distribués aux poulets de chair en fonction du taux de substitution du tourteau de soja par la levure de bière.
Type d’aliment Démarrage Croissance Finition
% de substitution 0 10 20 30 40 0 10 20 30 40 0 10 20 30 40
Ingrédients
Maïs (kg/100 kg) 61 61 61 61 61 64 64 64 64 64 70 70 70 70 70
Tourteau de soja (kg/100 kg) 30 27 24 21 18 27 24,3 21,6 18,9 16,2 21 18,9 16,8 14,7 12,6
Levure de bière (kg/100 kg) 0 3 6 9 12 0 2,7 5,4 8,1 10,8 0 2,1 4,2 6,3 8,4
Issue de meunerie (kg/100 kg) 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6
Phosphate bicalcique (kg/100 kg) 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Calcaire (kg/100 kg) 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
CMV (kg/100 kg)# 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
Teneurs en nutriments
Energie métabolisable (kcal/ kg)## 2 833 2 853 2 873 2 893 2 912 2 858 2 876 2 893 2 911 2 929 2 907 2 921 2 934 2 948 2 962
Extrait éthéré (%) 3,4 3,4 3,5 3,5 3,5 3,5 3,5 3,5 3,6 3,6 3,6 3,7 3,7 3,7 3,7
Protéines brutes (%) 20,3 20,4 20,4 20,4 20,4 19,3 19,3 19,3 19,3 19,3 17,1 17,1 17,1 17,1 17,1
Lysine (%) 1,04 1,06 1,07 1,09 1,11 0,97 0,98 0,99 1,01 1,02 0,82 0,83 0,84 0,85 0,86
Méthionine (%) 0,32 0,33 0,34 0,35 0,35 0,31 0,32 0,32 0,33 0,34 0,28 0,29 0,29 0,30 0,30
Cystéine (%) 0,36 0,36 0,36 0,36 0,36 0,35 0,35 0,35 0,35 0,35 0,32 0,32 0,32 0,32 0,32
#CMV: La composition: Vit A 900.000IU/Kg, Vit D3 180.000IU/Kg, VitE 1.500 mg/Kg, Vit K3 200 mg/Kg, VitB1 100 mg/Kg, Vit B2 450 mg/Kg, Vit B3 600 mg/Kg, Vit B6 150 mg/Kg, Vit B12 2 mg/Kg, Niacine, 2000 mg/KgAcide folique 40 mg/Kg, Biotine 1.5 mg/Kg, Chlorure de choline 36.000 mg/Kg, Fer 3.000 mg/Kg, Zinc 7.000 mg/Kg, cuivre 700 mg/Kg, manganèse 7.500 mg/Kg, Iode 120 mg/Kg, sélénium 25 mg/Kg, sel 30%, Méthionine 17%, Antioxydants 10.000mg/kg, Anticoccidien 50.000 mg/Kg.
##Estimé selon la formule: EM (Kcal/Kg MS) = 35,3 × PB (%) + 79,5 × EE (%) + 40,6 × NFE (%) + 199.
(Dont EM: Energie métabolisable, PB: Protéine brute, EE: Ether extract, NFE: Nitrogen free extract.)
D’après CARPENTER et CLEGG (1956).


Résultats

Composition chimique

Comme le montre le tableau 1 relatif à la composition chimique de la levure de bière, cette dernière s’est avérée relativement riche en matière azoté totale (45 % MS) et en matière minérale (8,3% MS). En particulier, la levure de bière a été nettement plus riche en lysine (3,3% MS), en revanche, la teneur en cellulose brute (0,9 % MS) était brutalement plus faible comparativement au tourteau de soja. Ces résultats concordent avec ceux de Sacakli et al (2013).

Les différentes rations alimentaires ont été globalement iso-protéiques, mais ont présenté des valeurs énergétiques (EM) différentes et légèrement croissantes en fonction du taux d’incorporation de la levure de bière dans la ration (Tableau 2). Les teneurs en lysine et en matière grasse ont légèrement augmenté avec le taux de substitution du tourteau de soja par la levure de bière dans les rations alimentaires.

Performances pondérales

Durant la phase de démarrage, les résultats ont montré une supériorité significative (P<0,005) en poids et en vitesse de croissance traduite par un GMQ chez le lot témoin et du lot ayant reçu R10. Par contre un retard de croissance a été enregistré pour le lot ayant reçu R40.

A la deuxième semaine, le lot R10 et le lot témoin, restent significativement supérieurs et dominent les autres avec un poids de 276 et 270 g respectivement. Le GMQ cumulé de la phase de démarrage montre une similitude de croissance pondérale des poussins recevant 0 et 10% de levure. Le régime R40 a provoqué un retard de croissance significatif.

Durant la phase de croissance, exactement à la troisième semaine d’élevage, la vitesse de croissance signalée pour l’ensemble des lots représenté par le GMQ est similaire à (P<0,05). Par la suite un ralentissement a été observé chez les sujets du lot témoin avec un GMQ de 29,8 g, contrairement aux autres lots qui ont continué leur croissance avec un GMQ de 35 g/j. La croissance pondérale durant la phase de croissance était similaire à (P<0,05) pour les lots témoin, R10, et R20, mais significativement plus élevé par rapport aux lots 30% et 40%.

Tableau 3. Evolution pondérale des poulets de chair durant les phases d’élevages démarrage, croissance et finition en fonction des taux de substitution du tourteau de soja par la levure de bière.
Paramètres Taux de substitution % ESM p
0 10 20 30 40
Phase de démarrage (1 à 14 j)
Poids initial (g) 44 44 44 44 44
Poids à 7 j (g) (S1) 101,5a 98,8a 95,8b 92,8b 85,4c 1,3 ˂0,01
GMQ 1-7 (g/j/ sujet) 8,2a 7,8a 7,4a 6,98b 5,9c 4,1 ˂0,02
Poids à 14 j (g) (S2) 270a 276a 244bc 255c 238b 5,1 ˂0,01
GMQ 8-14 (g/j/ sujet) 22,6ab 23,1b 19,9a 20,6ab 19,7a 0,42 ˂0,02
GMQ 1-14 (g/j/ sujet) 16,1a 16,6a 14,3b 15a 13,8c 0,75 ˂0,01
Phase de croissance (15 à 35 j)
Poids à 21 j (g) (S3) 572a 591b 593b 567a 555a 4,33 ˂0,001
GMQ 15-21 (g/j/ sujet) 43,1 45,1 49,9 44,6 45,3 5,6 ˂ 0,80
Poids à 28 j (g) (S4) 780a 834b 830b 818c 800d 5,68 ˂0,001
GMQ 22-28 (g/j/ sujet) 29,8a 34,6b 33,8b 35,9c 35c 0.50 ˂0,02
Poids à 35 j (g) (S5) 1 196a 1 237b 1 228b 1 192a 1 114c 8,5 ˂0,02
GMQ 29-35 (g/j/ sujet) 59,3a 57,6a 56,8bc 53,4c 44,7d 0.46 ˂0,03
GMQ 15-35 (g/j/ sujet) 44,1a 45,8a 46,8a 44,6b 41,7c 1.44 ˂0,01
Phase de finition (36 à 56 j)
Poids à 42 j (g) (S6) 1 654a 1 724b 1 704b 1 656a 1 546c 9,42 ˂0,02
GMQ 36-42 (g/j/ sujet) 65,5a 69,6b 68b 66,3a 61,8c 1,34 ˂0,01
Poids à 49 j (g) (S7) 2 113a 2 213b 2 182b 2 120a 1 978c 16,34 ˂0,01
GMQ 43-49 (g/j/ sujet) 65,5a 69,8b 68,2b 66,3c 61,7d 0.5 ˂0,01
Poids à 56 j (g) (S8) 2 594a 2 706b 2 516c 2 469d 2 362e 12,92 ˂0,001
GMQ 49-56 (g/j/ sujet) 68,7a 70,5a 47,8b 49,9b 54,8b 1.92 ˂0,002
GMQ 36-56 (g/j/ sujet) 66,6a 70b 61,4ac 60,8ac 59.4c 0.88 ˂0,01
Phases 1+2+3 (1 à 56 j)
Poids vif final (g) 2 594a 2 706b 2 516c 2 469d 2 362e 12,9 ˂0,001
GMQ(g/j/ sujet) 45,52a 47,54a 44,2a 43,3b 41,4c 0,33 ˂0,02
GMQ: Gain moyen quotidien (les indices indiquent la période en jour ou en semaine sur laquelle ce paramètre a été calculé).
La présence de différentes lettres sur la même ligne indiquent une différence significative entre les régimes alimentaire ( p˂0.05)
Les résultats sont exprimés en fonction de la moyenne ± erreur standard de la moyenne (ESM).

Durant la phase de finition, les poids enregistrés par les lots ayant reçu R10 et R20 suivent une évolution similaire et dominante à (P<0,05) par rapport aux autres lots durant la sixième et la septième semaine. A cette période, le GMQ est resté constant pour l’ensemble des lots. A la fin de la phase finition, le lot 10% s’est avéré le plus performant avec un poids final de 2706 g et un GMQ de 70,5 g/jour, significativement supérieur (P<0,005) par rapport aux lots ayant reçu R30 et R40.

Concernant le GMQ cumulé durant toute la période d’élevage, les résultats montrent une similitude enregistrée pour les lots témoin, R10 et R20 (P<0,05). Cependant, des poids et des vitesses de croissance moins performants ont été enregistrés pour les lots R30 et R40.

Figure 1. Gain moyen quotidien (GMQ; 1 à 56 j) en fonction du taux de substitution du
tourteau de soja par la levure de bière en alimentation du poulet de chair.
Ingestion et indice de consommation

L’ingéré alimentaire durant la première semaine d’élevage (Tableau 4) a été significativement inférieur (P˂0,005) pour le lot R40, par rapport aux autres lots qui ont présenté une similitude.

Par ailleurs, la deuxième et la troisième semaine d’élevage se caractérisent par une évolution régulière et similaire de l’ingéré alimentaire pour l’ensemble des lots expérimentaux. A la phase finition, le lot R40 a enregistré une supériorité significative (P˂0,005) en ingéré alimentaire par rapport aux autres lots. La quantité d’aliment ingérée totale cumulée durant les phases de démarrage, croissance et finition sont similaires pour les lots témoin et R10. Le lot R40 a représenté une supériorité significative (P˂0,005) en ingéré alimentaire par rapport aux autres lots.

Tableau 4. Evolution de la quantité ingérée (QI) et de l’indice de consommation (IC) durant les phases d’élevage, démarrage, croissance et finition chez des poulets de chair en fonction du taux de substitution du tourteau de soja par la levure de bière.
Paramètres Taux de substitution % ESM p
0 10 20 30 40
(QI) Quantité ingérée (g) / j /sujet
QI (S1) (1-7 j) (g) 11,65a 12a 10,5b 11,3a 9,6c 0.33 ˂ 0,005
QI (S2) (8-14 j) (g) 27 28 26 26 27 1,16 0,563
QI (S3) (15-21 j) (g) 61 63 62 61 63 2,2 0,955
QI (S4) (22-28 j) (g) 84a 91b 91b 88ab 89ab 0,76 ˂ 0,01
QI (S5) (29-35 j) (g) 120a 118b 120b 130a 118b 0,74 ˂ 0,04
QI (S6) (36-42 j) (g) 144 144 148 145 145 0,51 ˂ 0,06
QI (S7) (43-49 j) (g) 234a 235a 228b 235ab 240ab 0,45 ˂ 0,049
QI (S8) (49-56 j) (g) 190a 185a 184b 179c 192a 0,42 ˂ 0,005
QI totale (g) 6 106a 6 128a 6 089b 6 133b 6 182c 0,73 ˂ 0,04
Indice de consommation (IC)
IC (S1) (1-7 j) 1,2 1,2 1,2 1,2 1,2 1,62 0,99
IC (S2) (8-14 j) 1,21a 1,2a 1,3b 1,27ab 1,35c 0,34 ˂ 0,005
IC (S3) (15-21 j) 1,41a 1,39a 1,24b 1,37ab 1,39a 0,14 ˂ 0,01
IC (S4) (22-28 j) 2,81a 2,62a 2,68a 2,45b 2,52c 0,29 ˂ 0,01
IC (S5) (29-35 j) 2,03a 2,05a 2,13a 2,43b 2,63b 0,19 ˂ 0,01
IC (S6) (36-42 j) 2,20a 2,08a 2,16b 2,2ab 2,37c 0,76 ˂ 0,03
IC (S7) (43-49 j) 3,53a 3,35b 3,34b 3,52a 3,89c 0,45 ˂ 0,02
IC (S8) (49-56 j) 2,77a 2,62a 3,85b 3,59c 3,5c 0,37 ˂ 0,01
ICtotal 2,35a 2,26a 2,42a 2,48b 2,62c 0,23 ˂ 0,01
abcLa présence de différentes lettres sur la même ligne indiquent une différence significative entre les régimes alimentaires (p < 0,05).
QI: Quantité ingéré, IC: Indice de consommation S (n): Semaine.

Concernant l’indice de consommation (Tableau 4), et à partir des GMQ réalisés et des quantités d’aliments ingérées nous avons trouvé que le lot R10 a réalisé le meilleur indice de consommation durant toute la période d’élevage (2,26).Par ailleurs, les lots témoin, R10 et R20 ont manifesté des indices de consommations similaires. Ces lots sont significativement meilleurs (P˂0,005) par rapport aux lots R30 et R40 qui n’ont pas pu traduire leur ingestion supplémentaire en phase de finition en gain de poids. Les indices de consommation les plus élevés durant toute la période d’élevage ont été enregistrés à la septième semaine et ce, pour l’ensemble des lots.

La mortalité

Tableau 5. Mortalité enregistrée durant les trois phases d’élevage et taux de mortalité total.

Paramètres

Taux de substitution %

0

10

20

30

40

En phase démarrage

1

1

0

1

1

En phase de croissance

2

1

2

1

0

En phase de finition

1

1

1

0

1

Mortalité totale (nombre)

4

3

3

2

2

Taux de mortalité (%)

8

6

6

4

4

Concernant le taux de mortalité durant l’expérimentation (Figure 2), les résultats ont montréque les lots ayant reçu 30% et 40% de levure présentaient les taux de mortalité les plus faibles évalués à 4%, contre 6% qui ont été observés pour les lots R10 et R20. Néanmoins, le lot contrôle a présenté un taux élevé de mortalité évalué à 8% par rapport aux autres lots.

Les résultats cités ci-dessous démontrent que le taux de mortalité a évolué inversement proportionnellement avec le taux de substitution du tourteau de soja par la levure de bière.

Figure 2. Taux de mortalité en fonction du taux de substitution du tourteau de
soja par la levure de bière en alimentation du poulet de chair.
Produits d’abattage

Les résultats d’abattage (Tableau 6) montrent que le rendement de la carcasse en viande est amélioré avec l’augmentation du taux d’incorporation de la levure de bière. Le poids de viande du lot témoin et celui de R40 sont différents significativement (P˂0,005) avec une différence qui approche de 100 g. En outre, les résultats montrent que la proportion d’osa évolué inversement proportionnellement avec le taux d’incorporation de la levure (26,4 et 17,3% respectivementpour les lots témoin et R40).

Tableau 6. Effet du taux de substitution du tourteau de soja par la levure de bière sur les produits d’abattage des poulets de chair.
Paramètres Taux de substitution % ESM p
0 10 20 30 40
Poids vif à l’abattage (g). 2 594a 2 706b 2 516c 2 469d 2 362e 12,92 ˂0,01
Poids de la carcasse déplumée (g) 2 432a 2 545b 2 357c 2 313d 2 220e 10,30 ˂0,02
Poids de la carcasse éviscérée (g) 1 908a 1 976b 1 864c 1 854c 1 737d 7,14 ˂0,001
Indicede conversion (IC) 2,35a 2,26a 2,42a 2,48b 2,62c 0,23 ˂ 0,01
Poids de viande (g) 1 334a 1 441b 1 428c 1 391d 1 436bc 3,78 ˂0,01
Poids de graisse (g) 50a 45,8b 39,3c 36d 39,4c 0,53 ˂0,01
Poidsd’os (g) 503a 482b 487b 371c 301d 4,34 ˂0,01
Poids du foie (g) 54,4 54 66 51 53,7 0,50 0,56
Poids du gésier (g) 79a 71b 65c 61d 60d 0,69 ˂0,01
Poids du cœur (g) 16,9a 16,2a 12,3b 13,1bc 13,3c 0,19 ˂0,01
Poids des viscères (g) 166 169 152 149 165 0,77 0,78
Poids des poumons (g) 17,7a 16,9b 12,9c 13,7d 13,9d 0,19 ˂0,02
Poids de la tête (g) 85 107 82 77 79 0,99 ˂0,65
Poids des pattes (g) 105 133 102 95,4 98 1,24 ˂0,08
Poids des plumes (g) 162a 161a 159a 156b 142c 0,74 ˂0,02
La présence de différentes lettres sur la même ligne indiquent une différence significative entre les régimes alimentaire p˂0.05)
Poids carcasse éviscéré: Carcasse propre déplumée sans tête, pattes, abats et viscères.

Les résultats du tableau 6 montrent une différence significative (P˂0,005) au niveau du poids de la graisse abdominale et autour du gésier de l’ensemble des lots expérimentaux. On peut déduire que la graisse est moins abondante pour les lots recevant R40 et R 30, comparativement aux lots témoin et R10. Par conséquent, l’incorporation de la levure a contribué à la baisse sensible du taux de graisse abdominale et celle autour de gésier, ce qui peut rendre plus ou moins maigres les carcasses.

Figure 3. Taux de graisse de carcasse en fonction du taux de
substitution du tourteau de soja par la levure de bière

L’incorporation de la levure de bière à raison de 30% et 40% a conduit à une réduction considérablement significative (P˂0,001) du poids du gésier par rapport aux lots témoin et au lot R10. En outre, le lot R40 présente un poids de plumes significativement inférieur aux lots témoin, R10 et R20, qui sont similaires. Aucun des différents régimes alimentaires n’a significativement modifié les poids des pattes, têtes, viscères et foie.


Discussion

Les résultats de cette étude ont montré que la levure de bière est plus riche en matières azotées totale, en matière minérale et en lysine, mais reste relativement plus pauvre en cellulose brute. Les résultats obtenus sur la composition chimique sont en accord avec ceux de Nilson et al (2004) et Graeme (1998).

L’énergie métabolisable (EM) déterminée pour la levure de bière est de 3748 kcal/kg MS. Cette valeur élevée serait sans doute due à des teneurs élevées en extractif non azoté (42,7 % MS) et en protéine brute (45,4 % MS). En conséquence, l’incorporation de la levure de bière dans les rations alimentaires en remplacement partiel du tourteau de soja a conduit, pour un régime iso-protéique, à augmenter légèrement les teneurs en énergie métabolisable, en matière grasse, en lysine et en méthionine.

Durant la phase de démarrage, les résultats montrent que les performances de croissance réalisées par le lot R10 et le lot témoin sont similaires, par rapport à un retard de croissance observé chez les poussins recevant 40% de levure de bière. On peut néanmoins déduire que les jeunes poussins se sont révélés moins sensibles à l’addition de 10%, alors qu’un apport de levure de bière à forte dose, soit 30 et 40% (en remplacement du tourteau de soja) dans la ration a eu un effet négatif et serait certainement à l’origine d’une baisse significative de la croissance pondérale.

En revanche, la croissance des sujets recevant R30 et R40 a été accélérée progressivement pour atteindre des poids qui s’approchent de ceux réalisés par les autres lots durant la phase de croissance. Cela serait probablement dû à l’appétence des rations offertes mais aussi à la forte ingestion et l’équilibre nutritionnel de la ration.Malgré que les GMQ réalisés durant la phase de croissance des différents lots sont presque identiques, le lot R10 reste dominant à cause de la supériorité réalisée durant la phase de démarrage. Ces résultats divergent significativement avec celui obtenu par le lot R40 suite à un mauvais démarrage de croissance. En phase de finition, les différentes rations alimentaires qui ont été offertes aux lots témoin, 10% et 20% n’ont pas apporté des différences significatives sur les performances de croissance. En outre, les sujets ayant reçu R30 et R40 finalisent leur phase de finition avec des poids nettement inférieurs par rapport aux lots R10 et le lot témoin.

Nous pouvons avancer que l’incorporation de la levure de bière à raison de 10% et 20% (en substitution du tourteau de soja par la levure de bière) dans l’alimentation a amélioré les performances de croissance des poulets de chair. Ce constat concorde avec ceux avancés par Onifade et al (1999), Zhang et al (2005), Haldar et al 2011 et Gao et al (2008). Cependant, des taux de 30% et 40% (de substitution du tourteau de soja par la levure de bière) ont induit chez le poulet de chair un retard de la croissance, particulièrement en phase de démarrage ainsi qu’en finition.

L’incorporation de la levure de bière a induit une baisse de l’ingéré alimentaire pour le lot R40 pendant la première semaine. Ceci pourrait être expliqué par la palatabilité de la ration, ration peu appréciée par les poussins à cause d’un paramètre quelconque.

Par la suite, et à partir de la deuxième semaine, les animaux se sont adaptés aux régimes alimentaires proposés. Ceci pourrait s’expliquer par la similitude des quantités ingérées, suite à une acceptabilité parfaite des rations quel que soit le taux de substitution.

En outre, en phase de finition, on a observé une augmentation significative de l’ingéré alimentaire, couplée à une augmentation de l’indice de consommation. Ces paramètres ont été incriminés dans le faible poids final obtenu par le lot R40 par rapport aux autres lots.

Par ailleurs, les meilleurs indices de consommation ont été obtenus chez les poulets nourris avec la ration R10 et celle du lot témoin. L’indice le plus élevé a été enregistré chez les sujets soumis aux rations R30 et R40. Nous pouvons conclure que l’indice de consommation a été influencé négativement par l’élévation du taux de substitution, suite à l’augmentation de l’ingéré alimentaire et au faible poids final obtenu, notamment en phase de finition là où la forte ingestion d’aliment n’a pas été traduite en croissance pondérale.

Concernant le taux de mortalité, enregistré durant notre expérimentation, les résultats démontrent que la substitution partielle du tourteau de soja par la levure de bière, entraîne une baisse de la mortalité comme le soulignent Owens et al (2007). Cette baisse est probablement due à l’amélioration de la résistance immunitaire des oiseaux.Des résultats similaires ont été obtenus par Piccioni (1975) et Mafwila et Dimbani (1977) avec différents taux de substitution.

Une étude plus récente par Jensen et al (2008) soutient le rôle des cellules de levure dans la fonction immunitaire du poulet. Les auteurs ont rapporté que l'addition de levure de bière a montré un effet anti-inflammatoire. Sklan et al (1994) ont rapporté que la réponse immunitaire (des anticorps ont été utilisés comme mesures) augmente de façon linéaire lorsque le niveau d’incorporation de la levure augmente.

Concernant le rendement de la carcasse du poulet de chair en partie consommable, la viande représente 76,6% pour le lot R40 contre 69,9 % pour le lot témoin et ce par rapport aux poids éviscérés. Nous pouvons avancer que l’incorporation de la levure de bière dans l’alimentation des poulets de chair a contribué à l’accroissement de la proportion de viande par rapport à celle de l’os et ceux pour les carcasses analysées. Ces résultats sont similaires avec ceux avancés par Kassem et al (2012).

En outre, les carcasses des sujets du lot témoin étaient plus grasses par rapport aux sujets des lots recevant 30% et 40% de levure de bière. En conséquence, nous pouvons avancer que l’incorporation de levure de bière dans l’alimentation du poulet de chair à raison de 20%, 30% et jusqu’à 40% en substitution du tourteau de soja, pourrait contribuer à la production de carcasses moyennement maigres. Ces résultats ressemblent à ceux d’Onifade et al (1999) et Zhang et al (2005). En outre, le poids du gésier a été développé inversement proportionnellement au taux d’incorporation de la levure de bière. Ceci serait probablement dû à la nature granulométrique peu grossière des rations riches en levure, mais aussi peut être à la consistance plus ou moins pâteuse de la levure après avoir été mouillée par la salive lors de la digestion. Amerah et al (2008) et Ehrlich et al (1988) ont rapporté que la taille du gésier et ses caractéristiques musculaires varient en fonction de l’alimentation, et particulièrement avec la granulométrie des matières utilisées dans la ration.


Conclusion


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Received 12 October 2015; Accepted 5 November 2015; Published 1 December 2015

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