Livestock Research for Rural Development 35 (4) 2023 | LRRD Search | LRRD Misssion | Guide for preparation of papers | LRRD Newsletter | Citation of this paper |
Pourvaloriser le lait de chèvre autochtone, la chèvre Kabyle élevée en pâturage naturel montagneux de Kabylie, à Tizi Ouzou (Nord Algérien),en climat méditerranéen,1302 échantillonsde lait ont été collectésaux 4 saisons(600 au printemps, 480 en été, 177 en automne et 45 seulement en hiver) sur 5 sites de pâturages.La composition biochimique [Taux Protéique (TP), Taux Butyreux (TB), lactose]et la valeur énergétique (calorimétrie indirecte)ainsi que les paramètres physico-chimiques associés à la quantité de lait ont été analysés avec un modèle d’analyse de variance à trois facteurs : effet saison sur la composition biochimique (2 niveaux),effet saison sur la qualité (VE) et quantité de lait produit (2 niveaux) et effet saison sur les paramètres physico-chimiques (2 niveaux), en utilisant le logiciel R.
La composition moyenne annuelle était 39,6 ± 0,1 (TP), 48,9 ± 0,2 (TB) et 23,9 ± 0,2 g/l (lactose). Avec de faibles productions laitières estivale et automnale, les animaux ont produit un lait très énergétique (850et 780 kCal/l respectivement) liéaux forts taux protéiques et butyreux pendant ces saisons [TP : 62,5 ± 0,1 ; 58,0 ± 0,1 g/let TB: 50,6 ± 0,1 ; 42,7 ± 0,2 g/l respectivement]. Cette composition particulière en période de restriction alimentaire et de stress thermique et hydrique, serait liée aux conditions d’élevage (pâturage naturel, climat méditerranéen) et à la qualité fourragère (teneur en matière sèche). Le lait de chèvre Kabyle en région montagneuse et en conditions naturelles présente une composition très intéressante (aspects nutritionnel et diététique) en dépit d’une production moyenne faible enregistrée sur quatresaisons (557,5 ± 1,2 ml/jour). Aussi, il mérite d’être mieuxexploité et valorisé.
Mots-clés : autochtone, caprin, composition, lactose, production laitière, taux butyreux, taux protéique, valeur énergétique
In order to valorize the milk of autochthonous goat, the Kabylian goat raised in natural mountain pasture of Kabylie, in TiziOuzou (North Algeria), in Mediterranean climate, 1302 milk samples were collected in 4 seasons (600 in spring, 480 in summer, 177 in autumn and 45 only in winter) on 5 pasture sites. The biochemical composition [Protein Rate (PR), Butter Rate (BR), lactose] and energy value (indirect calorimetry) as well as the physicochemical parameters associated with the quantity of milk were analyzed with a three-factor analysis of variance model: season effect on biochemical composition (2 levels), season effect on quality (VE) and quantity of milk produced (2 levels) and season effect on physicochemical parameters (2 levels), using the R software.
The average annual composition was 39.6 ± 0.1 (TP), 48.9 ± 0.2 (TB) and 23.9 ± 0.2 g/l (lactose). With low milk production in summer and autumn, the animals produced a very energetic milk (850 and 780 kCal/l respectively) linked to the high protein and butter content during these seasons [TP: 62.5 ± 0.1; 58.0 ± 0.1 g/l and TB: 50.6 ± 0.1; 42.7 ± 0.2 g/l respectively]. This particular composition in period of food restriction and thermal and hydricstress, would be linked to the breeding conditions (natural pasture, Mediterranean climate) and to the forage quality (dry matter content). The Kabylian goat milk in mountainous region and in natural conditions presents a very interesting composition (nutritional and dietetic aspects) in spite of a low quantitative production recorded on four seasons(557, 5 ± 1, 2 ml/day).Also, it deserves to be better exploited and valorized.
Key words: butyrous rate, composition, energy value, goat, lactose, milk production, native, protein rate
Parmi tous les aliments et sur la base de son contenu nutritionnel, le lait de chèvre est considéré comme l’un des plus complets et des mieux équilibrés (Desjeux 1993,Jenot et al 2000,El Marrakchiet Hamama 2000).
Sur le plan biochimique, le lait se définit comme une émulsion de matières grasses sous forme de globules de gras dispersés dans une solution aqueuse (lactosérum) comprenant de nombreux éléments, les uns à l’état dissous (lactose, protéines du lactosérum, etc.) et les autres sous forme colloïdale (caséines) ; enfin, certains éléments comme les minéraux peuvent être soit à l’état dissous dans le lactosérum, soit à l’état colloïdal lorsqu’ils sont associés aux micelles de caséines. Aussi, la composition chimique de ce lait, de même que ses apports énergétiques le distinguent des autres laits (Wehrumuller et Ryffel 2007).
Cependant, cette composition particulière varie grandement en fonction de plusieurs facteurs dont l’espèce ou les facteurs génétiques (Razafindrekoto et al 1993, Ricordeau et al 1999), l’état physiologique de l’animal dont le stade de lactation (Meschy 2002, Hafid 2006) mais aussi l’environnement dont dépend l’alimentation directe de l’animal (Mietton1986, Doyon 2005, Alvarez et al 2006, Lemelin 2008).
Plusieurs auteurs de divers pays rapportent des études sur différents paramètres environnementaux affectant la composition du lait de chèvre (Espie et Mullan 1990, Pal et al 1994, Soryal et al 2004) de races locales et conduites dans des conditions d’élevages souvent spécifiques à ces contrées.
En Algérie, notamment en Kabylie, les petites exploitations caprines situées au niveau des régions rurales sont d’une importance vitale pour les populations locales (Alary et al 2011, Bengoumi et al 2013, Mouhous et Kadi 2015).Malgré des conditions d’élevage difficiles, la chèvre Kabyle ou Naine de Kabylie a été, des siècles durant, la principale pourvoyeuse de ces populations, en viande (c’est une bonne race bouchère), en lait et dérivés (produits d’une manière artisanale).
Parfaitement adaptée aux conditions climatiques locales (Ckekikene et al 2021), elle pourrait s’accompagner par des caractéristiques qui se refléteront sur la qualité des produits, notamment la composition du lait, car même si les quantités produites restent très modestes, la composition biochimique de ce dernier pourrait s’avérer très intéressante, notamment de par ses aptitudes fromagères.
Notre travail fait suite à la description des caractéristiques physicochimiques et biochimiques du lait de chèvre Kabyle élevée en région montagneuse (région de Tigzirt) décrites par Amroun et Zerrouki en 2014. Son principal objectif consiste à encourager et à valoriser la production laitière caprine spécifiquement celle des races autochtones (chèvre Kabyleparfaitement adaptée aux conditions climatiques propres à la région Nord Algérienne).L’encadrement et la modernisation des élevages traditionnels caprins peuvent contribuer au développement des localités rurales souvent isolées.
Aussi, une bonne connaissance de la composition (biochimique et minérale) du lait de chèvre Kabyle, de sa valeur énergétique et de son intérêt nutritionnel seront des arguments fiables plaidant en faveur du développent de la production fromagère caprine alimentée par un lait doté d’une grande qualité produit par des animaux issus du patrimoine génétique local.
L’expérimentation s’est déroulée sur une période d’une année(février 2019 à janvier 2020) pendant 4 saisons distinctes:
-Printemps: février- mai 2019,
-Été: juin- août 2019,
-Automne: septembre- novembre 2019,
-Hiver: décembre 2019- février 2020.
Le travail acompris3tâches:
· Recherche et sélection des élevages renfermant des chèvres de race Kabyle
élevées en mode de pâturage naturel.
· Collectes des échantillons de lait sur les quatre saisons.
· Analyses des échantillons de lait (physicochimie, biochimie).
L’expérimentation a été réalisée au niveau de régions montagneuses de Tizi Ouzou en Kabylie (nord de l’Algérie). Cette région est caractérisée par un climat méditerranéen, chaud et doux en été, froid et humide en hiver.
La moyenne des précipitations est relativement faible avec 720 mm de pluies par an. En effet, la pério de pluvieuse de l'année dure 9,4 mois, avec une chute de pluie d'au moins 13 millimètres sur une période glissante de 31 jours. Le mois le plus pluvieux à est le mois de décembre, avec une chute de pluie moyenne de 74 millimètres. La période sèche de l'année dure 2,5 mois. Le mois le moins pluvieux à Tizi-Ouzou est le mois de juillet, avec une chute de pluie moyenne de 3 millimètres.
La température moyenne annuelle est de 22°C, le mois le plus froid est janvier (min 5°C - max 15°C) et les mois les plus chauds sont juillet et août (min 2°C - max 31°C). Le degré hygrométrique de l’air ou humidité est élevée en été avec un maximum de 64 % (Figure 1).
Figure 1. Conditions climatiques de la région de Tizi Ouzou à différentes saisons (Office national de métrologie Tizi-Ouzou 2018-2020) |
La longueur du jour à Tizi-Ouzou varie considérablement au cours de l'année. Le jour le plus court est le 22 décembre, avec 9 heures et 39 minutes de jour ; le jour le plus long est le 21 juin, avec 14 heures et 41 minutes de jour (Figure 2).
Figure 2. Photopériode de la région de Tizi Ouzouà différentes saisons (Office national de métrologie Tizi-Ouzou 2018-2020) |
Les caractéristiques citées ci-dessus concernent les cinq zones de pâturage ciblées par l’expérimentation qui sont situées à une altitude moyenne de 907 mètres (Figure 3).
Figure 3. Localisation des zones de pâturages au sein de la localité de Tizi Ouzou en Algérie. •zones de pâturage |
La ration de base des chèvres Kabyles élevées en régions montagneuses présente des variations saisonnièresquantitatives et qualitatives (Photo 1) régissant la composition depâturage. La végétation y est riche et abondante, donc nutritive, en hiver et au printemps (périodes des mises bas). Les pâturagesdeviennent secs et médiocres en été et en automne, et de ce fait moins nutritifs (périodes de tarissement et de reproduction).
Photo 1. Troupeau de chèvres de race Kabyle en pâturage naturel en région montagneuse (Photos personnelles) |
Cette ration est issue du pâturage, composé principalement de végétation spontanée, de graminées et de légumineuses (Kadi et al 2016, 2019) (Tableau 1) et comporte également des feuilles de figuier, d’olivier et de chêne (Saidani 2019).
Tableau 1. Principales espèces gétales pâturées à Tizi-Ouzou en régionmontagneuse (Kadi et al 2019) | ||
Nom scientifique |
Nom en Tamazight |
|
Rosa sempervirens |
Ti3fart |
|
Phillyreaangustifolia |
Tametwala |
|
Cytisusspinosus |
Ouzou |
|
Myrtuscomminis |
Arihan |
|
Asphodelusmicrocarpus |
Avarwaq |
|
Sinapis avensis |
Achenaf |
|
Hesysarumflexuosum |
Tasula |
|
Pistacialentiscus |
Imidek |
|
Dittriciaviscosa |
Amager Amen |
|
Erica arborca |
Akhelendj |
|
Lavandulastœchas |
Amezir |
|
La chèvre Kabyle est un parfait exemple d’adaptation aux élevages en régions montagneuses.
Par sa rusticité, cet animal parvient à faire face aux conditions hostiles d’élevage dictées par le climat garantissant ainsi sa survie et celle de sa progéniture (Pedro 1952,Hellal 1986).
a chèvre Kabyle est considérée comme descendante de la chèvre Capra promaza Pomel(Guelmaoui et Abderehmani 1995). Elle se distingue par sa robustesse, sa petite taille (mâle : 68,2 ± 1,0 cm et femelle : 65,4± 0,6 cm) d’où l’appellation « Naine de Kabylie » (Moula et al 2017).
Les animaux ciblés par la présente étude étaient des chèvres multipares de race Kabyle (ou Naine Kabyle), âgées entre 2 et 5 ans, dont la mise bas, correspondant au début de la lactation, se situait vers la fin de l’hiver et le début de la saison printanière. Ainsi, la fin de la lactation correspondant au tarissement se situait au cours de la saison automnale.
Les critères phénotypiques de sélection sont décrits par Hellal (1986) (Photo 2), il s’agit de :
Longueur du corps doit êtrede 65-80 cm.
· Poids minimum de 60 kg (mâle) ou 47 kg (femelle).
· Tête fine, avecdes cornes dirigées vers l’arrière.
· Couleur de la robe variée : beige, rousse, blanche, pie rouge, etc.
· Oreilles : petites et pointues pour les sujets à robe blanche, moyennement longues chez les
sujets à robe beige.
Photo 2. Mesures effectuées dans la sélection des troupeaux
caprins de la race Kabyle (photos personnelles). a : photo d’un bouc de la race Kabyle. b : photo d’une chèvre de la race Kabyle |
Les chèvres présentant des pathologies ou antécédents de pathologies comme les mammites ou les avortements n’ontpas été sélectionnées parmi notre effectif.
Les saillies sont naturelles avec un rythme de reproduction dit extensif à l’image des caractéristiques des élevages caprins recensés par Kadi et al (2014) qui rapportent un mode de reproduction libre ; les boucs sont en permanence avec les chèvres.
La reproduction est saisonnière, avec surtout des saillies en automne et des mises bas au printemps. De ce fait la période de lactation s’étend du printemps jusqu’au tarissement qui coïncide avec la reprise des épisodes de chaleurs(œstrus) en automne.
Certaines saillies sont tardives (fin de l’automne), elles induisent des mises bas en été et ainsi des périodes de lactation qui s’étendent jusqu’en hiver.
Ainsi, à l’image des autres races caprine, la chèvre Kabyle présente un cycle de reproduction étroitement dépendant de la photopériode : les jours courts de l’automne déclenchent les chaleurs, la gestation se déroule durant la période hivernale et la mise bas se fait en général au printemps soulignant aussi le début de la période de lactation qui s’achèvera avec la réduction de l’éclairement.
Les échantillons individuels (1302) de lait ont été prélevés sur les quatre saisons à partir du 4ème jour post-partum. La veille de chaque traite, les chevreaux ont été séparés de leur mère (Tableau 2). Des conditions d’hygiène rigoureuses ont été respectées lors des traites manuelles ; les échantillons de lait ont été additionnés d’un adjuvant (antifongique et bactériostatique) le thiomersal à 5%0 puis acheminés vers le laboratoire dans des glacières pour y être congelés à -20°C.
Tableau 2. Caractéristiques du cheptel utilisé durant la période expérimentale et nombred’échantillons de lait de chèvres Kabyles par saison |
|||||||
Zones de pâturage |
Altitudes (m) |
Nombre d'échantillons |
Total |
||||
Printemps |
Été |
Automne |
Hiver |
||||
1 |
903 |
120 |
110 |
35 |
10 |
275 |
|
2 |
850 |
112 |
90 |
34 |
15 |
251 |
|
3 |
900 |
140 |
100 |
30 |
11 |
281 |
|
4 |
932 |
98 |
80 |
38 |
04 |
220 |
|
5 |
950 |
130 |
100 |
40 |
05 |
275 |
|
907 |
600 |
480 |
177 |
45 |
1302 |
||
Le nombre restreint d’échantillons de lait collectés au cours de la période hivernale s’explique par la réduction de l’effectif de chèvres lactantes durant cette période. En effet, seules quelques chèvres ayant été saillies tardivement en automne et ayant mis bas durant la période estivale continueront à produire du lait en période hivernale. Le reste des effectifs, obéit au cycle de reproduction précédemment décrit.
Des échantillons de lait prélevés à différentes saisons ont été analysés sur les plans physico-chimique (pH, acidité Dornic, densité et viscosité), biochimique [Taux Protéique (TP), Taux Butyreux (TB), lactose] et minéral. La valeur énergétique (VE) a été déterminée par calorimétrie indirecte.
Les deux paramètres ont été mesurés juste après la traite de l’animal.
Le pH a été déterminé à l’aide d’un pH mètre.
L’acidité Dornic, exprimée en °Dornic, a été déterminée par titration (solution de NaOH, 9N).
La densité est toujours déterminée à 20°C à l’aide d’un lactodensitomètre et vérifiée par pycnométrie.
La viscosité a étémesurée l’aide d’un viscosimètre rotatif de type ST 2020.
Le TP de chaque échantillon de lait a été estimé selon la méthode de Lowry et al (1951).
Le TB a étéestimé par la méthode acido-butyrométriquedite méthode de Gerber.
La teneur en lactose a étéestimée selon la méthode décrite par Audigie et al (1978).
· La valeur énergétique de chaque échantillon a étécalculée par calorimétrie indirecte.
· La quantité de lait produit par chaque animal était régulièrement notée par l’éleveur en dehors des jours de traite destinés aux analyses biochimiques et physicochimiques.
Les échantillons de lait collectés au cours des quatre saisons (printemps, été, automne et hiver) ont été analysés sur les plans :
L’ensemble des variables a été soumis à une analyse de la variance avec le logiciel R.
Pour l’analyse des données liées à physico-chimie, la biochimie et la composition minérale du lait, des modèles linéaires mixtes ont été utilisés avec le package « nlme ».
Les effets considérés ont été :
· effet saison sur les paramètres physico-chimiques,
· effet saison sur la composition biochimique,
· interaction valeur énergétique et quantité de lait produit.
Pour chaque résultat ont été calculés:
-la moyenne arithmétique (X)
-l’écart-type : σ =∑ [(xi-x)2/ N-1]1/2
-l’erreur standard à la moyenne (EMS) : ES = σ /(N) ½
Tous les résultats sont présentés sous forme de valeurs moyennes suivies de l’erreur standard à la moyenne (X ± ESM).
La présentation graphique des résultats obtenus a été réalisée en utilisant Microsoft Excel 2013.
La détermination des constantes physico-chimiques des échantillons fraichement collectés est indispensable à la suite des analyses biochimiques du lait. Ces constantes ainsi fixées peuvent nous renseigner sur l’état de conservation des échantillons avant de procéder à leur analyse biochimique garantissant ainsi la fiabilité des résultats enregistrés.
Les constantes physico-chimiques permettent une prédiction de la consistance des échantillons en matière sèche incluant le taux protéique, le taux butyreux et la teneur en lactose, sachant qu’une densité élevée conjuguée à une viscosité importante reflète un lait riche en matière sèche et de ce fait en matières énergisantes (Le Mens, 1985).
Les résultats de l’analyse des paramètres physico-chimiques de l’ensemble des échantillonssont rapportés dans le Tableau 3. Les paramètres en question sont le pH, l’acidité Dornic, la viscosité et la densité.
Tableau 3. Caractéristiques physico-chimiques du lait de chèvre Kabyle collecté à différentes saisons |
||||||
Paramètres |
Printemps |
Eté |
Automne |
Hiver |
M. annuelle |
|
pH |
6,52 ± 0,04a |
6,63 ± 0,17a |
6,71 ± 0,04a |
6,55 ± 0,01a |
6,57 ± 0,12 |
|
Acidité (°Dornic) |
16,7 ± 0,8a |
17,0 ± 0,1b |
17,3 ± 0,6b |
16,0 ± 0,7a |
16,8 ± 0,4 |
|
Viscosité (centi Poise) |
3,53 ± 0,44a |
4,72 ± 0,20b |
4,65 ± 0 ,65b |
3,80 ± 0,24a |
4,17 ± 0,11 |
|
Densité |
1,020 ± 0,002a |
1,042 ± 0,009b |
1,0440± 0,005b |
1,023 ± 0,001a |
1,030 ± 0,005 |
|
Les chiffres suivis d’indices différents (a, b, c, d) sont différents (p<0,05) |
Avec une moyenne annuelle de 6,57 ± 0,12, les pH mesurés sur les échantillons de lait frais collectés à différentes saisons n’ont pas présenté de variations significatives (p> 0,05).
Les valeurs rapportées dans cette étude caractérisent un lait normal et stable (Vignola 2002) et se rapprochent de celles rapportées par certains auteurs tels que Remeuf et al (1989) avec un pH égal à 6,7 et Le Jaouen et al (1990). Cette moyenne est inférieure à celle enregistrée sur du lait de chèvre de la race Alpine élevée au Nord Est Algérien (7,14) (Boumendjel et al 2017).
L’acidité Dornic mesurée sur les différents échantillons de lait indique une valeur moyenne de 16,8 ± 0,4°D. La FAO (1990) soulignait que le lait de chèvre devrait présenter une acidité entre 14 et 18°D. Les valeurs enregistrées sur nos échantillons s’inscrivent dans cette fourchette. Elles rejoignent également les résultats annoncés par Moualek et al (2011) ayant analysé des laits caprins collectés dans la région de Tizi Ouzou. En revanche, cette moyenne est inférieure à celle enregistrée sur du lait de chèvre de la race Alpine élevée au Nord Est Algérien (19,0 ± 0,0) (Boumendjel et al 2017).
Des variations de l’acidité Dornic ont été notées lors des passages saisonniers printemps /été, avec une variation significative (p <0,05), et automne /hiver avec une variation très significative (p<0,01).Les échantillons de lait les plus visqueux et les plus denses ont été collectés au cours des saisons estivale et automnale avec des variations significatives (p<0,01) lors du passage printemps /été et automne/hiver.
Pour l’ensemble des paramètres, le lait de chèvre Kabyle nourrie exclusivement au pâturage présente une composition biochimique particulière (Tableau 4).
Tableau 4. Evolution saisonnière de la composition biochimique du lait de chèvres Kabyles | ||||||
Printemps |
Été |
Automne |
Hiver |
M. annuelle |
||
TP (g/l) |
31,6 ± 0,3d |
62,5 ± 0,1a |
58,0 ± 0,1b |
43,3 ± 0,2c |
39,6 ± 0,1 |
|
TB (g/l) |
32,6 ± 0,1c |
50,6 ± 0,1a |
42,7 ± 0,2b |
32,7 ± 0,1c |
48,9 ± 0,5 |
|
TP/TB |
0,93 |
1,23 |
1,36 |
1,32 |
1,20 ± 0,1 |
|
Lactose (g/l) |
20,9 ± 0,2c |
25,0 ± 0,7b |
28,1 ± 0,2a |
21,6 ± 0,2c |
23,9 ± 0,2 |
|
Les chiffres suivis d’indices différents (a, b, c, d) sont différents (p<0,05). TP = taux protéique ; TB = taux butyreux |
En moyenne, les teneurs en protéines (TP : 48,9 ± 0,5 g/l) et en matière grasse (TB : 39,6 ± 0,1 g/l) du lait des chèvres Kabyles ont été supérieures aux données annoncées par Moualek et al (2011) (respectivement 39,5 g/l, 30,7 g/l enregistrées sur des mélanges de lait caprin (toute races confondues) collectés dans la région de Tizi Ouzou.
Ils sont comparables aux résultats enregistrés par Boumendjel et al (2017) sur des échantillons de lait collectés sur les animaux de la race Alpine élevés dans la région de Souk Ahras située au Nord Est Algérien (TB : 47,0 ± 0,0 g/l, TP : 29,3 ± 0,1).
Les échantillons de laits collectés dans la région de Guelma (Nord Est Algérien) sur des chèvres de la race Alpine sont plus riche en matière grasse avec une plus faible consistance en matière protéique (TB : 60,0 g/l, TP : 31,2 g/l) par rapport aux échantillons de lait collecté sur les chèvres de la race Kabyle. En revanche, les laits collectés dans les régions d’Anaba (TB : 37,0 ± 0,5 g/l, TP : 28,7 ± 0,2 g/l) et d’El-Taref (TB : 32,01± 0,0 g/l, TP : 30,6 ± 0,2 g/l) Algérien) sont moins riches en matière grasse et en protéines par rapport au lait des chèvres Kabyles.
Comparativement, au lait de chèvre de la race Bédouine élevée en pâturage naturel dans la région de Beni Abbès (climataride, Sud-Ouest Algérien), la composition biochimique de nos échantillons ne diffère pas avec un TB : 31,8 ± 5,6 g/l, un TP : 43,8 ± 5,4 g/l et une teneur en lactose de 24,9± 1,2 g/l (Amroun –Laga 2010).
L’évolution des paramètres biochimiques étudiés (TP, TB et teneur en lactose) semble indiquer des variations saisonnières importantes (Figure 4).
Figure 4. Evolution saisonnière de la composition biochimique du lait (g/l) des chèvres Kabyles.TB : Taux butyreux TP : Taux protéique |
La teneur en protéines du lait de chèvre Kabyle a varié très significativement (p<0,0001) en fonction des saisons : les plus forts TP ont été notés en été (62,5 ± 0,1 g/l) et en automne (58,0 ± 0,1 g/l) avec une baisse très hautement significative en hiver (93,3 ± 0,2 g/l), et au printemps (31,6 ± 0,3g/l).
Les passages printemps/ été (31,6 ± 0,3vs. 62,5 ± 0,1g/l) et automne /hiver (58,0 ± 0,1vs. 43,3 ± 0,2g/l) ont été marqués par une différence très hautement significative (p< 0,0001). Alors que les passages été/automne (62,5 ± 0,1g/l vs. 58,0 ± 0,1g/l) et hiver/ printemps ont été marqués par une différence très significative (43,3 ± 0,2 vs. 31,6 ± 0,3g/l) (Tableau 4).
La teneur en matière grasse du lait de chèvre Kabyle a varié très significativement p<0,0001) en fonction des saisons : les plus forts TB ont éténotés en été et en automne (50,6 ± 0,1 ; 42,7 ± 0,2 g/l) et les plus faibles au printemps et en hiver (32,6 ± 0,1; 32,6 ± 0,1 g/l) (Tableau 4).
Les passages printemps /été (32,6 ± 0,1vs.50,6 ± 0,1g/l) et automne /hiver (42,7 ± 0,2vs. 32,7 ± 0,1 g/l) ont été marqués par des différences très hautement significatives (p< 0,0001).
Le rapport TP/TB dans un échantillon de lait est un bon indicateur de l’état nutritionnel de l’animal. Lorsqu’il est supérieur à 1 cela signifie que la teneur protéique de ce lait est plus importante que sa teneur en matière grasse. On parle du phénomène d’inversion des taux mis en place par l’organisme dans le cadre d’un mécanisme de thermorégulation (Doyon, 2005).
Au sein du lait des chèvres Kabyles, le rapport Taux Protéique/Taux Butyreux (TP/TB) a été supérieur à 1 au cours des saisons estivale, automnale et hivernale en rapport avec de forts taux protéiques. Ce rapport est resté inférieur à 1 au cours de la saison printanière (Tableau 4).
Le rapport TP/TB > 1 est très marqué dans les échantillons de lait collectés sur les animaux élevés en pâturage naturel spécialement au cours des saisons d’extrêmes froid et de chaleur.
On observe une inversion saisonnière du rapport des taux de protéines/matières grasses due à une baisse importante en matières grasses. Cette chute du TB serait en rapport avec le stress engendré par les fortes chaleurs, le manque de nourriture et la médiocre situation des pâturages qui caractérise le milieu montagneux spécifiquement en périodes estivale et hivernale. Ce fait a été décrit dans plusieurs travaux associant le climat aride et hostile à la qualité du lait produit, soulignant ainsi l’importance des conditions de l’élevage (conditions climatiques) et le mode alimentaire au cours des périodes extrêmes de privation (Morand-Fehr et Doreau 2001, Doyon 2005).
La teneur en lactose du lait de chèvre Kabyle avarié très significativement (p<0,0001) en fonction des saisons : les plus fortes teneurs en lactose ont été notées en été et en automne (25,0 ± 0,7 ; 28,1 ± 0,2g/l). Les plus faibles teneurs ont été retrouvées au printemps et en hiver (20,9 ± 0,2; 21,6 ± 0,2g/l).
Le passage printemps /été (20,9 ± 0,22vs. 25,0 ± 0,7g/l) et automne /hiver (28,1 ± 0,2vs. 21,6 ± 0,2 g/l) ont été marqués par des différences hautement significatives (p< 0,001).
Chez la chèvre Alpine, élevée en conditions tempérées, en Grèce (Kalantzopoulos 1993) et en climat aride froid au Québec (Doyon2005), la teneur en lactose était supérieure à celle mesurée sur le lait de chèvres Kabyles au cours des saisons : au printemps, en été, en automne et en hiver. Le lait des chèvres Kabylesprésente une faible teneur en lactose par rapport aux autres laits caprins d’où sa préconisation aux individus souffrant d’une intolérance au lactose (Mahé 1997).
La valeur énergétique des échantillons de lait a présenté une augmentation progressive depuis la mise bas jusqu’au tarissement. Les échantillons de lait les plus énergétiques ont été notés en en été et en automne en rapport (950 ± 3 ; 781 ± 4kCal/l) les plus moins énergétiques ont été notés au printemps et hiver (512 ± 1 ; 638 ± 3kCal/l). Ces valeurs s’expliquent par les fortes teneurs en matières énergisantes enregistrées au cours des saisons respectives à savoir les TB et TP et en lactose.
Inversement, les quantités de lait les plus importantes ont été collectées au début de la lactation coïncidant généralement avec la période printanière (850 ± 5 ml/ jour/ chèvre) et parfois en hiver pour les mises bas hivernales (530 ± 1 ml/chèvre) résultant des accouplements précoces. Ellesont décru progressivement enété et en automne (480 ± 2 ml/chèvre ; 370 ± 1 ml/ chèvre) (Figure 5.)
Figure 5. Evolution saisonnière de la quantité et de la qualité du lait produit par des chèvres de race Kabyle |
Selon Kadi et al (2014), la production laitière moyenne dans les élevages caprins en régions montagneuses en Kabylie dont la ration alimentaire est soutenue par du concentré (blé, d’orge et de maïs) est d’environ 1 kg de lait/chèvre/jour.
Dans les régions steppiques telle que M’sila en Algérie, la production laitière caprine moyenne peut atteindre 2 kg de lait /chèvre /jour (Guermah et al 2018).
La chèvre du M’Zab (ou Touggourt) d'Algérie est considérée comme bonne laitière avec 2,5 litres/jour (Chekikene et al 2021).
On note que la production laitière chez la chèvre Kabyle, élevée en pâturage naturel strict, reste modeste (557 ml/chèvre /jour) comparativement aux autres races caprines élevées dans d’autres conditions.
Néanmoins la valeur énergétique de ce lait en rapport avec sa composition biochimique particulière le rend très intéressant.
On note un enrichissement en matières utiles (protéines, matières grasses et lactose) sur l’ensemble des échantillons de lait de chèvre de la race Kabyle. Cet enrichissement est sujet à des variations saisonnières très marquées (P< 0,0001).
A l’image de l’ensemble des races caprines à reproduction saisonnière, la chèvre Kabyle aprésenté un appauvrissement du lait en matières grasses et en protéines de la mise bas jusqu’en période estivale, puis une remontée très rapide et très importante des taux à la fin de la lactation (tarissement).Aussi, la richesse du lait a varié en sens inverse de la quantité de lait produite (Mietton1986, Chemineau et al 2009).
Ces variations pourraient être associées au stade de lactation, à la saison de mise bas et à la qualité de la ration alimentaire qui sont des facteurs déterminants de la composition biochimique du lait. De plus, les chèvres de la race Kabyleélevées en pâturage naturel sont plus exposées aux conditions extrêmes propres au climat méditerranéen et la composition de leur lait est directement liée aux contraintes de ce milieu impliquant le manque d’eau et les températures extrêmes.
Aussi, les chèvres Kabyles semblent avoir développé un processus adaptatif particulier permettant d’une part leur survie au sein d’un élevage particulier (pâturage naturel) et d’autre part la survie de la descendance à travers la production d’un lait très riche.
Cette étude a permis de mettre en évidence l’influence des variations saisonnières sur la composition du lait de chèvres Kabyles élevées en région montagneuse en pâturage naturel. L’analyse des échantillons de lait collectés à différents stades de lactation a indiqué une évolution saisonnière des différents paramètres biochimiques étudiés.
Ces variations saisonnières et affectant la composition des laits s’observent également chez d’autres races caprines saisonnières élevées dans d’autres biotopes.
Les animaux de la race Kabyle qui bénéficient d’une alimentation naturelle sous conditions climatiques méditerranéennes, parviennent à produire un lait de composition protéique et lipidique riche dépassant les taux notés dans le lait produit par d’autres races importées, et élevées en conditions contrôlées (dispensées de l’effort fourni pour la recherche de la nourriture, en subissant la soif, la chaleur et la faim) au Nord Algérien, avec une quantité produite moindre.
La richesse en protéines et en matières grasses du lait des chèvres Kabyles rivalise avec la composition des laits produits par d’autres races caprines élevées en conditions optimales. Par ailleurs, il est à signaler que sa consistance est déficitaire en lactose en comparaison avec les données bibliographiques.
L’ensemble des données obtenues au cours de ce travail pourrait traduire un processus d’adaptation développé par cette race pour faire face aux inconvénients climatiques quotidiens en assurant sa survie et celle de sa progéniture.
En raison de sa composition importante en matières utiles, le lait de chèvre Kabyle pâturant en en région montagneuse en mode naturel, mérite d’être valorisé par des recherches approfondies et interdisciplinaires. Aussi, une analyse plus approfondie de la composition lipidique et protéique sera nécessaire pour rendre compte de l’éventuelle utilisation de ce lait en industrie fromagère et laitière.
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