Livestock Research for Rural Development 34 (2) 2022 LRRD Search LRRD Misssion Guide for preparation of papers LRRD Newsletter

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Impact de la restauration par mis en défens sur les potentialités pastorales d’un parcours steppique à dominance d’ Artemisia herba alba dans l’Algérie occidentale

H Yerou1,2, B Belgharbi2, A Homrani3 et A Miloudi2

1 Département des Sciences Agronomiques, Faculté SNV Université de Mustapha Stambouli, Mascara 29000 Algérie
2 Laboratoire LGDE Université de Mustapha Stambouli, Mascara 29000 Algérie
3 Laboratoire des Sciences et Techniques de Production Animale, Université de Mostaganem Abdelhamid Ibn Badis 27000 Algérie
houariyerou@gmail.com

Résumé

Les ressources pastorales autochtones à base d’ Artemisia herba alba jouent un rôle écologique et socio-économique très important en milieu steppique Algérien. Ces parcours sont très recherchés par les pasteurs suite à leur forte valeur pastorale de ce fait, elles sont exposées à une menace de détérioration due essentiellement à une combinaison de contingences climatiques défavorables et l’action anthropique. La restauration et la réhabilitation de l’état de ces parcours dégradés est une préoccupation majeure pour le gestionnaire, les pasteurs et agro-éleveurs de l’écosystème steppique. Cette recherche examine l’impact de la mise en défens sur quelques attributs vitaux de structure et de fonctionnement (taux de recouvrement de la végétation, le spectre biologique, la phytomasse et la productivité) de parcours d’armoise blanche. Deux sites ont été choisis dans la région de Maamora, l’un mis en défens (SPMD) et l’autre exposé au parcours libre (SPL). Les résultats obtenus révèlent un effet significatif pour l’ensemble des attributs analysés en faveur du parcours mis en défens, induisant une dynamique positive de la végétation et du sol. La restauration par mis en défens a entraîné d’une part, l’amélioration des paramètres pédologiques du sol et d’autre part l’augmentation du taux de recouvrement, la phytomasse globale, la productivité pastorale globale et charge ovine à l’hectare avec des valeurs de 53,4 % , 3120,4 kg MS/ha, 302,5 UF/ha/an et 1, 32 unité ovine/ha respectivement. A l’opposé, l’impact du pâturage libre est marqué par un recouvrement global de 8,5 %, une phytomasse globale de 490,3 kg MS/ha, correspondant à une productivité pastorale de 40,6 UF/ha/an et une charge ovine supérieure de 7 fois respectivement. En effet, l’exploitation rationnelle et durable de ces parcours, nécessite l’implication des usagés locaux selon un cahier de charge respectant l’équilibre optimal de cet espace fragile.

Mots clés : restauration, productivité pastorale, charge animale, armoise blanche, parcours


Impact of restoration by defending on the pastoral potential of a steppe range dominated by Artemisia herba alba in western Algeria

Abstract

The indigenous pastoral resources based on Artemisia herba alba play a very important ecological and socio-economic role in the Algerian steppe environment. These rangelands are highly sought after by pastoralists due to their high pastoral value. As a result, they are exposed to a threat of deterioration due mainly to a combination of unfavorable climatic contingencies and anthropic action. The restoration and rehabilitation of the state of these degraded rangelands is a major concern for the manager and the pastoralists and agro-pastoralists of the steppe ecosystem. This research examines the impact of fencing on some vital structural and functional attributes (vegetation cover rate, biological spectrum, phytomass and productivity) of white sagebrush rangelands. Two sites were selected in the Maamora region, one set aside (SPMD) and the other exposed to open range (SPL). The results obtained show a significant effect for all the attributes analyzed in favor of the defensed rangeland, inducing positive vegetation and soil dynamics. Restoration by clearing resulted in an improvement in soil parameters and an increase in the rate of cover, overall phytomass, overall pastoral productivity and ovine load per hectare, with values of 53.4%, 3120.4 kg DM/ha, 302.5 FU/ha/year and 1.32 ovine units/ha respectively. In contrast, the impact of free-range grazing is marked by an overall cover of 8.5%, an overall phytomass of 490.3 kg DM/ha, corresponding to a pastoral productivity of 40.6 FU/ha/yr and a 7-fold higher sheep load respectively. Indeed, the rational and sustainable exploitation of these rangelands requires the involvement of local users according to a schedule of conditions respecting the optimal balance of this fragile space.

Key words: pastoral productivity, rangeland, restoration, stocking rate, white wormwood


Introduction

L’écosystème steppique Algérien à composante principalement pastorale détient une place importante dans l’économie nationale avec un élevage extensif estimé à plus de 17 millions de têtes ovine (Yerou 2013, Bencherif 2018, Hadbaoui et al 2020). En effet, cette activité économique représente une part substantielle dans le produit intérieur brut (PIB). La contribution de l’élevage ovin se situe à une hauteur de 50 % dans la formation du PIB de l’agriculture. Cet espace, est le théâtre d’un certain nombre de mutations socio- économiques et techniques. Ces transformations surviennent à la suite de la rupture des équilibres traditionnels entre groupes sociaux et ressources naturelles (Yerou 2013). En effet, en fonction des possibilités et des stratégies de l'éleveur, et compte tenu des conditions biophysiques, la végétation pastorale peut se régénérer ou régresser (Amghar et al 2012, Yerou et benabdeli 2013). Plusieurs facteurs, dont la forte croissance démographique, l'augmentation des effectifs ovins, le bouleversement du mode d'usage traditionnel des pâturages et les sécheresses récurrentes, ont eu un impact négatif sur les potentialités pastorales steppique (Yerou et benabdeli 2013, Hammouda et al 2019, Gaci et al 2021). Plusieurs auteurs, (Salemkour et al 2013, Rekik et al 2014, Ghamri 2015, Hourizi et al 2017) ont indiqué le déclin de la biodiversité et de la productivité des parcours pastoraux.

Les parcours de la région sud oranaise à base de chamaephyte (Artemisia herba-alba Asso) sont en situation de pression, en l'absence d'une politique rationnelle de développement, ce qui compromet gravement la durabilité de cette espèce autochtone. L’armoise blanche (Artemisia herba-alba Asso.) par ses caractéristiques morphologiques et physiologiques représente une espèce bien adaptée aux conditions climatiques arides. Les steppes à armoise blanche par leur étendue, leur homogénéité et leur intérêt pastoral, constituent le faciès actuel de la zone steppique au sud-ouest algérien (Abdelmoumen et Zoheir 2015, Morsli et al 2016). Les recherches menées par (Hasnaoui et al 2011et 2014, Henni 2014, Chaalane et al 2015, Lahmar-Zemiti et Aidoud 2016 et Morsli et al 2016) indiquent une pression anthropique importante et une dynamique régressive des formations steppiques a base d’Artemisia herba- alba Asso avec toutes les conséquences écologiques et socio-économiques. En effet, la gestion durable des potentialités pastorales des espaces de parcours en régions arides représente un défi majeur pour le pays afin de réconcilier le pasteur avec son milieu naturel contre une augmentation démographique et une utilisation inadéquate des ressources naturelles (Ghamri et al 2019, Boukerker et al 2021). C’est dans ce cadre que s’insère cette recherche d’évaluation des potentialités pastorales (la productivité pastorale PP, la valeur pastorale VP et la charge ovine par hectare Ca) du parcours d’Artemisia herba- alba Asso selon le gradient d’intensité de pâturage dans la région de Maamora, région assez représentative de l’ensemble de la steppe sud Oranaise algérienne, afin d’orienter les actions d'amélioration et de développement de cette région steppique.


Matériel et méthodes

Cadre d’étude

La région steppique de Maâmora fait partie des hautes plaines steppiques du sud oranais. Elle est située entre 0˚ et 1˚ de longitude et 34˚ et 35˚ de latitude nord et s’étend sur une superficie de 127100 hectares soit le 1/5 ème de la surface de la wilaya de Saida (Figure 1). La zone d'étude Elle est considérée comme une zone à vocation pastorale. Les parcours représentent environ 78900 ha, soit 62 % de la superficie totale de la commune et constituent l’unité d’occupation du sol la plus importante. Le climat de la zone d’étude est caractérisé par un étage bioclimatique semi-aride inferieur avec un quotient pluviométrique Q2 indice d’Emberger égale à 36,69 à variante thermique à Hiver frais, été chaud et sec, sécheresse estivale prononcée, avec un nombre important des jours de Sirocco environ 28 jours /an. Les moyennes annuelles des précipitations oscillent autour de 345 mm avec un régime de type HPAE (hiver-printemps-automne-été) et les températures moyennes mensuelles sont comprises entre 8,3˚C et 27,1˚C. La période sèche s'étend sur une période de six mois de mai à octobre (Abdelmoumen et Zoheir 2015). L'élevage ovin constitue un revenu principal avec un effectif ovin dépassant 87000 têtes soit plus de 95 % du cheptel total de la commune (DSA 2018).

Figure 1. Situation géographique de la zone d’étude

La végétation pastorale est de type steppique par excellence avec dominance de l’armoise Figure 2.

Figure 2. Occupation du sol de la zone d’étude
Dispositif expérimentale

Dans cette zone d'étude, deux sites sont sélectionnées selon le gradient d’intensité de pâturage pour nos investigations, tableau 1 et figure 3.

site 1 : parcours d'armoise blanche, d’une superficie de 7000 ha protégé par mise en défens (SPMD) ayant un taux de recouvrement d’Artemisia herba-alba Asso de l’ordre de 42 %, et géré par le Haut Commissariat au Développement de la Steppe (HCDS) depuis 2008;

site 2: parcours libre d’armoise non protégé soumis à une pression anthropique (SNP) et ayant une superficie de 3200 ha avec un recouvrement totale 10 % pour l'armoise blanche ;

L'étude de la végétation, consiste à réaliser des relevés floristiques en période de croissance de la végétation, d'avril à mai 2019. Un nombre total de douze relevés floristiques a été réalisé avec six relevés choisis aléatoirement par site.

Tableau 1. Caractéristiques des parcours à base d’Artemisia herba-alba étudiés

Sites

SPMD
(mise en défens)

SNP
(Parcours libre)

Coordonnées

34° 40′ 54″ Nord, 0° 30′ 1″ Est

Altitude (m)

1129 m

1127 m

Type de restauration

mise en défens

Parcours libres

Superficie (ha)

7000

3000

Type climat selon Köppen

BSk Semi-aride sec et froid

Nombre de relevé floristique

6

6



ab
Photo 1. Des 2 sites étudiés d’Artemisia herba-alba Asso: a - Parcours Mis en défens (SPMD), b- parcours Libre (SNP)
Echantillonnage

Vu l'hétérogénéité et la discontinuité des formations végétales, l'échantillonnage subjectif est le mieux approprié (Gounot, 1969), consistant à choisir l’emplacement du relevé selon l’homogénéité floristico-écologique. Dans chacune site retenue, deux transects de 200 m de longueur ont été matérialisées pour déterminer la densité et les taux de recouvrement par unité de surface de 1 m2 avec un pas d’échantillonnage de 20 m (Daget et Poissonnet, 1971). Le taux de recouvrement linéaire, mesure en centimètres, ne concerne que les pieds d’armoise blanche se trouvant en contact avec la corde servi à la matérialisation des transects.

Paramètres d’évaluation

L’évaluation de l’état des parcours a consisté à calculer des attributs de production et de diversité floristique :

Attributs de production
Fréquence spécifique (Fsi)

Elle exprime la probabilité de présence d’une espèce (i) dans une unité échantillonnée. Son intérêt se retrouve dans l'évaluation de paramètres quantitatifs tels que la phytomasse et la valeur pastorale.

FSi= (ni/ΣN)x100, ni: le nombre de points où une espèce (i) a été notée; N: le nombre total de points de lecture (Aidoud 1989).

Contribution spécifique (Csi %)

Elle nous renseigne sur l’apport de l’espèce (i) au tapis végétal (Daget et Poissonet 1971).

Valeur pastorale (VP)

Elle exprime la qualité pastorale d’un parcours,

VP0 0,1 Σ (Csi x Isi x RGV) ni où RGV (%) x (Nv/N)x100

Nv : le nombre de points de végétation. n: richesse spécifique de la ligne, RGV : recouvrement global de la végétation. Isi: indice spécifique de qualité suivant une échelle numérique adoptée de 0 à 10 (Aidoud 1989).

Production pastorale primaire (Pp)

La production pastorale primaire est la quantité de matière végétale accumulée durant un laps de temps donné (kg Ms /ha). Elle est calculée à partir de la valeur pastorale dont la relation est Pp = 7,52 x Vp (Aidoud 1983, Daget et Godron 1995).

Charge animale (Ca)

La charge animale est la superficie nécessaire pour couvrir les besoins énergétiques d’un mouton évalués à 400 UF/an. Elle est exprimée en hectare (Daget et Godron 1995). Ca= Besoinds d’ un ovin/ Production pastorale = 400/PP.

Attributs de diversité et de production
Composition floristique

Dans chaque groupement végétal, les taxons de la liste floristique ont été regroupés en familles, genres et espèces. La nomenclature des taxons utilisée est celle de la flore de l’Algérie de Quezel et Santa (1962-1963). Les indices de similarité de Sorensen et de Jaccard sont utilisés pour comparer la similarité de la composition floristique des deux sites; les indices de diversité de Shannon et d'équitabilité sont utilisés pour évaluer leur diversité spécifique (Gounot 1969, Frontier 1983).

Types biologiques de Raunkiær

Cette caractérisation se fait à partir du spectre biologique, selon la classification de Raunkiær (1934). Les types biologiques sont les suivants : Thérophytes (Th), Géophytes (Ge), Hémicryptophytes (He), Chaméphytes (Ch) et Phanérophytes (Ph).

Le taux de recouvrement et la phytomasse

Pour chaque relevé sont notés le taux de recouvrement et la phytomasse de la végétation. Les espèces inventoriées sont déterminées en utilisant la flore d'Algérie de Quézel et Santa (1962), puis réparties en familles, types biologiques et biogéographiques correspondants. La détermination du recouvrement total est effectuée par le calcul de la surface de projection du dispositif aérien de la végétation étudiée par rapport à la surface totale du relevé. Pour chaque relevé, l'estimation de la phytomasse aérienne est réalisée, par fauchage entier de la partie aérienne de la végétation sur une surface de 1m2, suivi d’un séchage et pesée au laboratoire (Aidoud and Nedjraoui 1992).

Indice de perturbation

Dans le but d’apprécier l’état de dégradation de la végétation, un indice de perturbation (IP) a été calculé pour chaque site. Cet indice est définit par comme suit : IP = (Nombre de chamaephytes + Nombre de thérophytes) / Nombre total des espèces.

Analyses du sol

Des relevés pédologiques ont été réalisés dans chaque site, ainsi quelques analyses physico-chimiques au laboratoire des échantillons prélevés de sol. Ces analyses consistent à évaluer la profondeur (cm), la texture, % (sable, Argile, limon et Matière organique) et le pH.

Analyse statistique

Dans chaque parcelle, la moyenne et l’erreur-type pour chaque attribut vital ont été calculées ainsi une comparaison de moyenne sous XLSTAT (2009). Des analyses statistiques, à savoir: l’analyse de variance (ANOVA) en effectuant le test multiple de Fisher pour un seuil de significativité de 5%.


Résultats et discussion

Caractérisation pédologique

Les résultats des analyses pédologiques effectuées sur les sols de la zone d'étude montrent que la texture du sol des deux sites est limono-sableuse tableau 2. Cette texture limono-sableuse a une certaine sensibilité à l’érosion éolienne, ce qui permet d’avancer que la région d’étude présente une sensibilité au phénomène de désertification.

Tableau 2. Paramètres physico-chimiques du sol des sites étudiés

Parcours

SPMD

SNP

Profondeur (cm)

10a

7 b

Sable (%),

59 a

61 b

Argile (%),

11 a

10 b

limon (%),

30 a

29 b

Texture

Limono-sableuse

Limono-sableuse

Matière organique (%)

2,34 a

1,67 b

pH

8,78 a

8,72 a

Les lettres différentes présentent un effet significatif au seuil (P< 0,05)

Un pourcentage appréciable de sable a été relevé dans les deux sites de l’ordre de 60 %, ceci concordent avec les résultats signalés par (Djebaili 1978, Abdelmoumen et Zoheir 2015). Des valeurs de même tendances ont été indiquées par (Benabadji et al 1996, Henni et Mehdadi 2012) pour la steppe de l’Algérie occidentale. La profondeur est importante pour le site mise en défens (SPMD) par rapport aux parcours libre (SNP) ; ceci est en relation avec le taux de recouvrement et à la protection du site contre l'érosion éolienne et hydrique. La matière organique (MO) est l’un des indicateurs les plus importants de la qualité et de la productivité des sols. Elle joue un rôle important dans la préservation de la qualité de sol et l’amélioration des paramètres de croissance et de développement des plantes (Hachmi et al 2018). Le pourcentage de la MO pour les deux sites est variable de 1,67 % à 2,34 % avec des valeurs moyennes de pH de 8,72 à 8,78. D’après, l’échelle d’appréciation du pH du sol et du taux de matière organique, nos sols appartiennent à la classe allant de pauvre à moyen en matière organique et un pH fortement alcalin Les travaux de recherche dans la steppe sud-ouest Algérien (Latreche 2004, Abdelmoumen et Zoheir 2015) rapportent les mêmes constations. L’amélioration de la MO dans le site SPMD serait liée à la présence des jeunes plants d’ Artemisia herba-alba régénérés qui maintiennent l’humidité édaphique en favorisant l’activité microbienne et en induisant une dégradation de la litière. Au sein des parcours steppique Marocain à base d’Artemisia herba alba, Hachmi et al (2018) indiquent que l’apport de matière organique via les résidus aériens et souterrains entraîne une augmentation de la biomasse microbienne dans le sol, qui se traduit par une meilleure fertilité des sols. En effet, Nadjraoui et al (2008) soulignent que la teneur en matière organique dans le sol est en fonction de l’aridité du climat et de l’influence du couvert végétale. Ces résultats d’analyse pédologique témoignent que les sols en milieu steppique sont caractérisés par une déficience remarquable en éléments essentiels à la pédogénèse et une mauvaise stabilité structurale et à la faible activité biologique. Selon, (Mahyou et al 2010) ces facteurs agissent négativement sur l’évolution du sol ce qui accélère le phénomène de désertification.

Evaluation de la diversité biologique

L’analyse de la répartition des types biologiques dans le spectre brut (tableau 3), relève la dominance très nette des thérophytes, dans les deux sites (SPMD avec 59 % et SNP avec 62,8 %). Ceci montre que plus les conditions du milieu sont rigoureuses, plus que les thérophytes écartent les autres types biologiques. Cette thérophytisation est la conséquence de l’aridisation et de l’anthropisation du milieu (kadi-Hanifi, 1998; Amghar, 2002; Mahyou et al 2010). Les hémicryptophytes présentent un taux de présence de 20,5 % dans le site mise en défens et 14,3 % dans le parcours libre. Les chamaephytes présentent un taux de 15,4 % et 14, 3 % respectivement pour le parcours SPMD et SNP. Les chamaephytes sont généralement les plus adaptées aux conditions des milieux arides, leur existence toute l'année est assurée par leur physiologie et adaptations anatomique et morphologique. Selon, Boughani (2014), le pâturage favorise l’installation des chaméphytes, faiblement recherchés par le bétail, cas de Astragalus armatus, Atractylis serratuloides, Artemisia campestris, Peganum harmala et Eryngium campestre. En effet les chaméphytes peuvent développer diverses formes d’adaptation à la sécheresse (Kadi-Hanifi 2003, Benabadji et al. 2009, Amghar, 2012). L'analyse du spectre biologique de la végétation montre la prévalence des thérophytes avec un taux moyen de 60 % pour les sites étudiés. Cette thérophytisation est une caractéristique des zones arides et exprime la stratégie d'adaptation aux conditions défavorables et une forme de résistance aux rigueurs climatiques (Henni et Mehdadi 2012, Abdelmoumen and Zoheir 2015, Morsli et al 2016). Plusieurs causes sont à l’origine de la thérophytisation, dont, d’une part par l’aridisation et à l’action anthropozoïque d’autre part (Aidoud, 1983 ; Barbero et al 1990 ; Amghar, 2012 ; Lahmar et al 2016). En effet, les fortes valeurs des thérophytes s’expliqueraient en particulier par la forte représentativité des micro-habitats, propices au développement de plantes annuelles à germination et croissance rapides.

La richesse floristique du site mise en défens s’est améliorée suite à la limitation de l’action anthropique par la mise en défens. Plusieurs auteurs (Gamoun et al 2012, Kherief et al 2013, Boumakhleb et Chehma 2014, Amghar 2016, Merdas et al 2017, Benaradj et al 2017, Hachmi et al 2018, Amrani et chehma 2021) indiquent que l’aménagement par la mise en défens ou par plantation pastorale et la limitation de l’action anthropique favorise la régénération des parcours steppique.

Tableau 3. Résultats du spectre biologique selon l’intensité de pâturage

Type de parcours

SPMD

SNP

Spectre biologique (%)

Th>He>Ch>Ge

Th>He>Ch>Ge

Fréquence

absolute relative %

absolute relative %

Thérophyte Th

23 59

22 62,8

Hémicriptophyte He

8 20,5

5 14,3

Chamaephyte Ch

6 15,4

5 14,3

Géophyte Ge

2 5,1

3 8,6

L’indice de diversité

Les indices de diversité retenus dans notre étude sont : l’indice de Shannon (H‟) et l’équitabilité (E). Ces indices sont calculés pour évaluer la diversité floristique dans chaque site . L’indice de Shannon-Weaver associé à l'indice d’équitabilité, est réalisé sur la liste des relevés des espèces. Il permet d’avoir aisément une meilleure idée sur l’état de la diversité biologique du parcours. Les valeurs des indices de similarité de Sorensen et de Jaccard permettant de comparer les listes floristiques des deux sites, montrent que la quasi-totalité des indices sont supérieurs à 50%. L’indice de Shannon (H’) oscille entre 3,2 et 3,0 dans le site mise en défens et parcours libre, respectivement (tableau 4). L’analyse statistique met en évidence la signification de l’effet pâturage sur les indices de diversités. L’Equitabilité varie de 0,83 à 0,80 entre le site mise en défens et parcours libre.

Tableau 4. Résultats des indices de diversité attributs des parcours steppique

Type de parcours

SPMD

SNP

Diversité et régularité des espèces

Indice de Shannon H'

3.2 a

3.0b

Equitabilité E

0.83a

0.80b

Similarité floristique

Sorensen index

0.79a

0.68b

Jaccard index

0.86a

0.65b

Indice de perturbation IP

0.74a

0.77b

Les valeurs importantes de l’indice de diversité de Shannon (H‟) et de l’équitabilité (E) des parcours d’intensité de pâturage de niveau 1 (absence de pâturage) pourraient être liées aux effets positifs de la rupture du pâturage libre et la limitation de l’action anthropique. Nos résultats corroborent avec ceux trouvés par (Khalid et al 2015, Amghar et al 2016, Hachmi et al 2018) au niveau des steppes du maghrébines.

L’indice de Jaccard montre qu’il y a une tendance à la diminution du nombre d’espèces communes entre les sites mise en défens et parcours libre. Cette tendance peut être expliquée par une dynamique progressive (richesse et diversité élevées) sous l’effet de l’intensité du pâturage de niveau 1 et régressive sous celle de niveau 2 (action anthropozoïque).

L’ensemble de ces paramètres traduisent l’effet favorable de la mise en défens sur la remontée biologique et sur l’amélioration de certains paramètres édaphiques. La mise en défens serait donc un moyen de lutte contre la dégradation de l’écosystème steppique, et protège le sol contre l’érosion hydrique, l’érosion éolien et le phénomène d’ensablement (Benaredj et al 2010, Henni et Mehdadi 2012, Slimani et al 2010, Hachmi et al 2018).

Taux de recouvrement global et phytomasse pastorale

Le tableau 5 indique la variation de la phytomasse et du couvert végétal (global, pérennes et des éphémères) selon le type de parcours. Le site d’Artémisia herba alba mise en défens enregistre un taux de recouvrement le plus élevé de la végétation en comparaison a celui de parcours libre (53,4 contre 8,5 %), avec un effet significative de l’intensité du pâturage sur le recouvrement végétal (P< 0,05). Cette différence observée entre les deux sites s’explique par l’action de pâturage non contrôlé que subit les parcours libres, ainsi le surpâturage intensif et l’exploitation anthropique abusive, conjugués en période de sécheresse, aboutissent à un couvert végétal qui est globalement inférieur au seuil critique, au-dessous duquel l’érosion éolienne se manifeste (Hachmi et al 2018, Amrani 2021). Le résultat de l’effet de la mise en défens sur le taux de recouvrement global témoigne d’une régénération des espèces pérennes ce qui représente un rempart contre la dégradation des parcours d’Artemisia herba-alba Asso en milieu steppique. Par ailleurs, dans une steppe algérienne mise en défens, suivie sur quatre ans, le recouvrement était compris entre 25 et 35% (Le Houerou 1979). De leur part, Ould sidi mohamed et al (2002) dans la steppe tunisienne protégée et Acherkouk et al (2012) au Maroc, le recouvrement a plus que triplé et doublé respectivement.

Tableau 5. Résultats de la productivité et de la charge en unité ovine en fonction du type de parcours

Type de parcours

SPMD

SNP

Recouvrement global en %

Phytomasse globale (kg MS/ha)

Phytomasse des pérennes (kg MS/ha.)

Phytomasse des éphémères (kg MS/ha.)

53,4 a

3120,4 a

2945 a

365,2 a

8,5 b

490,3 b

475 b

118,4 b

Valeur pastorale

40,3 a

5,4 b

Productivité pastorale Globale UF/ha/an

Productivité pastorale pérennes UF/ha/an

Productivité pastorale éphémères UF/ha/an

302,5 a

242,4 a

60,1 a

40,6 b

26,4 b

14,2 b

Charge animale Ca en ha

1, 32 a

9,8 b

Les lettres différentes présentent un effet significatif au seuil (P< 0,05)

Les valeurs moyennes de la phytomasse aérienne exprimées en en kilogramme de matière sèche par hectare pour les parcours SPMD et SNP sont consignées dans le tableau 3.

Les résultats de la phytomasse obtenue pour les parcours SPMD et SNP confirment également l’importance de la phytomasse dans les parcours mise en défens avec une moyenne de 3120,4 kg MS/ha contre 490,3 kg MS/ha pour le parcours libre. Toute fois, Lahmar-Zemiti et Aidoud (2016) rapportent, que les faciès à armoise blanche sont considérés parmi les meilleurs parcours steppiques qui sont pâturés toute l’année et particulièrement en été et en hiver, comme un aliment substantiel et de bon indice spécifique (Is=7). Ces parcours ont une biomasse de 1924,4 Kg Ms/ha. Nos résultats sont intermédiaires à ceux obtenus par Morsli et al (2016) avec 3584 kg Ms / ha dans un faciès de bonne végétation dans l’Ouest algérien et 805 kg Ms /ha dans les faciès dégradés, conduisant à attribuer cette faiblesse à une pression anthropique. Cet état de dégradation de la steppe à armoise a été déjà rapporté par (Lahmar-Zemiti et Aidoud 2016, Abdelmoumen et Zoheir 2015, Morsli et al 2016). Le surpâturage semble être la cause principale de la dégradation de la végétation et du biotope (ROSELT/OSS, 2008).

En ce qui concerne la valeur pastorale (VP) qui exprime la qualité des parcours les résultats moyens par type de parcours montrent encore une fois que les parcours mis en défens (SPMD) présentent une supériorité des valeurs pastorales en comparaison avec les parcours SNP. Cette différence est justifiée par la contribution des espèces ayant un grand intérêt sur le plan pastoral et aussi par le faible taux de recouvrement de la végétation, par la richesse faible de la flore et par la nature des espèces végétales présentes qui ne sont pas toutes palatables avec des indices spécifiques médiocres au niveau des parcours libres. Les productivités pastorales des deux types de parcours sont de 302,5 et 40, 6 UF/ha pour le parcours SPMDF et SNP respectivement. Nos résultats de la productivité sont inferieurs aux valeurs rapportées pour les parcours steppique Marocain par Hachmi et al (2018) et en Algérien par (Mayouf 2015, Lahmar Zemiti, 2016, Amrani 2021). Cette productivité est fortement liée d’une part, à la quantité de biomasse produite qui est fonction de l’année pastorale (effet précipitation), et d’autre part, la valeur bromatologique et nutritive de la flore recensée durant le suivi. La régression de la productivité pastorale entre les deux parcours serait due principalement à la pression de pâturage exercée dans les pâturages libres avec une intensité de pâturage très élevée. Les écarts de la productivité entre nos résultats et ceux de la steppe sud oranaise peuvent être expliqués par le type de la végétation dominante, par le taux de recouvrement, par la nature du sol des parcours et surtout par les précipitations. Les valeurs pastorales et les productivités estimées pour les deux sites étudiés supportent des charges pastorales moyennes variables allant de 1,32 à 9,8 ha / Unité ovine respectivement pour les parcours mis en défens et libre. La charge pastorale élevée, a augmenté la vitesse de changement des faciès par la disparition des espèces à qualité fourragère élevée et l’apparition des espèces à faible intérêt pastoral. En effet, le parcours libre est caractérisé aussi par la présence des espèces éphémères avec des quantités réduites de feuillage (génèrent une très faible biomasse) dont la plus grande partie est éliminée par le ruminant ou autres animaux et par érosion. Le parcours soumis à une intensité élevée de pâturage a vécu une forte dégradation de la végétation appétible, le cortège floristique pastorale est dominé essentiellement par Peganum harmala, Noaea mucronata, Atractylis serratuloides et d’espèces épineuses. Cette situation concorde avec celle rapportée par Hachemi (2018) dans les parcours d’armoise au Maroc. La perturbation engendrée par le niveau de l’intensité de pâturage a eu un effet significatif sur les composantes de la productivité du parcours steppique. Plusieurs études confirment que l’augmentation de la charge animale qui dépasse le seuil d’équilibre pastorale entraine la réduction du recouvrement, de la phytomasse et de la productivité à l’hectare (Sabir et al 1992, Hachmi et al 2018, Amrani 2021). Les attributs de la productivité et de la biodiversité du parcours d’Artémisia herba alba dans la région d’étude reflètent un mauvais état de santé de ces parcours et le déséquilibre d’usage des potentialités pastorales optimales suite à la forte intensité de pâturage.


Conclusion

L’application de technique de restauration des parcours d’armoise blanche par la mise en défens a considérablement amélioré les paramètres pédologiques du sol et les attributs de diversité et de production (le taux de recouvrement de la végétation, la phytomasse et la valeur pastorale) du facies a dominance d’Artémisia herba alba en zone aride au Algérienne. Sur le plan édaphique (paramètres physico-chimiques du sol) , des teneurs élevées de la profondeur, du % de matière organique et de pH ont été enregistrés pour le parcours mise en défens soit 10 cm ; 2,34 % et pH 8,78 contre 7 cm, 1,67 et 8,72 au niveau du parcours libre (impact du pâturage) avec un effet significatif. En termes des attributs de l’état de la végétation, une nette amélioration du taux de recouvrement avec une différence moyenne de 84 % en faveur du parcours mis en défens. La productivité pastorale, enregistrée est globalement importante avec une supériorité de 89 % UF/ha en faveur du parcours restauré par mis en défens comparée au parcours pâturé librement qui supporte une charge ovine de 9 ha par unité ovine. Dans un contexte des changements climatiques et suite à la forte pression anthropozoïque continuelle exercée par les éleveurs et leurs troupeaux, ainsi, pour limiter la perte des espèces pastorales autochtones steppiques dans la région d’étude, des mesures d'urgence doivent être prises par les gestionnaires de l’espace steppique pour lever les contraintes du dysfonctionnement entre les trois composantes principales du système pastoral et leur interactions (éleveur, troupeau et biomasse disponible). Cette contribution d’évaluation des potentialités pastorales des parcours d’armoise blanche en zone aride nécessite un suivi à moyen et long terme afin de mieux comprendre les modifications induites par l’effet de la restauration par mis en défens sur la dynamique de l’écosystème pastorale exposé à une intensité de pâturage en vue d’une exploitation rationnelle et durable par l’implication des usagés locaux dans le respect de l’équilibre de cet espace fragile.


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