Livestock Research for Rural Development 29 (9) 2017 Guide for preparation of papers LRRD Newsletter

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Plantes butinées par les abeilles à la péninsule de l’Edough (Nord-Est algérien)

T Hamel et A Boulemtafes

Département de Biologie, Faculté des Sciences, Université Badji Mokhtar Annaba, Algérie, 23000.


Résumé

Afin de connaitre les principales espèces de plantes mellifères de la péninsule de l’Edough (Nord-Est algérien), nous avons effectué un inventaire des plantes vasculaires dont les fleurs ont été butinées par des abeilles (Apis mellifera L.).

Cette étude nous a permis de mettre en évidence l’existence d’une flore diversifiée, (107 espèces butinées sur 582 espèces en fleurs), composée surtout de plantes spontanées (92) et aussi de plantes cultivées (7arbres fruitiers et 8 plantes maraichères). Parmi les 36 familles concernées, les plus représentées sont les Fabacées (14 espèces), les Astéracées (13) et les Lamiacées (12). Les couleurs des fleurs les plus représentées sont le blanc (50% des espèces) et le jaune (26%). Les aliments récoltés sur les fleurs par les abeilles sont le pollen et le nectar ensemble (54 espèces, et qui sont plus visitées), le pollen seul (51) ou le nectar seul (2). Pour une bonne production du miel il faudrait protéger cet habitat contre les fortes pressions humaines.

Mots clés: apiculture, Apis mellifera L, miel, nectar, plante mellifère, pollen


Plants foraged by bees in the Edough peninsula (Northeast Algeria)

Abstract

In order to know the main species of melliferous plants on the Edough peninsula (Northeast Algeria), we carried out an inventory of the vascular plants whose flowers were forested by bees (Apis mellifera L.).

This study showed the existence of a diversified flora (107 species of forests on 582 species in bloom), composed mainly of spontaneous plants (92) and also of cultivated plants (7 fruit trees and 8 vegetable plants). The main families were Fabaceae (14 species), Astéraceae (13) and Lamiaceae (12). The most commonly used flowers were white (50% of the species) and yellow (26%). The food collected on the flowers by the bees was pollen and nectar together (54 species, which were more visited), pollen alone (51) or nectar alone (2). For a good production of honey it would be necessary to protect this habitat against the strong human pressures.

Key words: apiculture, Apis mellifera L, honey, nectar, melliferous plants, pollen


Introduction

L’apiculture est une production alimentaire ubiquiste et très ancienne. Les exemples des cueilleurs de miel, que l'on retrouve en Afrique, en Asie, en Amérique et, dans une moindre mesure en Europe, sont le signe d’une grande ancienneté des usages humains du miel (Crane 1999 ; Viel et Doré 2003). La pratique de l'apiculture dépend non seulement de la bonne souche des abeilles, mais aussi de l'apparition et de l'abondance de sources de pollen et de nectar dans la zone environnante d'un rucher (Cuthbertson et Brown 2006).

L’activité quotidienne des abeilles sur les fleurs dépend de la production soit de pollen (Stone et al 1998), soit de nectar au cours de la journée (Suzo et al 2001).

Selon Rabiet (1984), les plantes mellifères les plus importantes sont celles qui présentent une productivité nectarifère élevée et régulière. Toutefois, les conditions atmosphériques influent sur la sécrétion nectarifère et la production du pollen. Il signale également qu’au pire, le nectar et le pollen peuvent être inexistants.

En raison de sa diversité floristique, faunistique et paysagère importante, le Nord Est algérien est doté d’un potentiel apicole important et unique lui conférant une grande originalité qui en fait l’une des régions les plus intéressantes sur les plans biologique et biogéographique (Boutabia et al 2016).

Il en ressort que la réussite de l’apiculture dans la péninsule de l’Edough (Nord-Est algérien) est incontestablement liée à la disponibilité et l’abondance en espèces de plantes vasculaires, environ de 720 espèces (Hamel 2013). Et aussi, il y existe une race d’abeille nommée abeille Tellienne (Apis mellifica intermissa) connue selon Ruttner (1988) par son caractère d’agressivité forte, tempérament fort, et essaimage de reproduction avéré. En tant que pollinisateur, l'abeille méllifique joue un rôle de premier plan dans l'agriculture durable, en plus de la production de miel et d'autres produits naturels (Klein et al 2007; Potts et al 2010).

Dans cette optique, nous avons échantillonné la flore mellifère de 5 stations de ruches à Apis mellifera L. de différentes zones de la péninsule de l’Edough afin de préciser les caractéristiques de cette flore.


Matériels

Région d’étude

Située à extrême Nord-Est de l’Algérie, avec une superficie de 47 350 hectares, la péninsule de l’Edough (Véla et Benhouhou 2007 ; Oularbi et Zeghiche 2009) est limitée au sud-ouest par le complexe humide Guerbès-Senhadja (dont le cours inférieur de l’Oued El Kébir), au sud par le bassin du lac Fetzara, et par la plaine de Kharraza au sud-est ; au nord à l’ouest et à l’est la péninsule est bordée par la mer méditerranée. La région culmine à 1 008 mètres à Kef Sabaa (Hamel et al 2013 ; Hamel et Boulemtafes 2017) (Figure 1).

Les précipitations annuelles sont modérées sur le littoral mais deviennent abondantes avec l’altitude (614 mm au Cap de Fer, 1 169 mm au sommet de l’Edough). Les écarts thermiques journaliers (amplitude diurne) sont faibles, 4 à 7 degrés en hiver et 8 à 11 en été (selon les situations d’exposition). L’amplitude annuelle (M-m, maxima moyen du mois le plus chaud – minima moyen du mois le plus froid) est modérée, généralement autour de 22 à 23 degrés centigrades. Ainsi le quotient pluvio-thermique Q2 d’Emberger (1952) simplifié par Stewart (1969) varie de moins de 100 sur le littoral à plus de 150 sur les hauteurs. Par conséquent, les étages bioclimatiques de végétation d’après le climagramme d’Emberger (Daget 1977) varient de subhumide à hiver chaud sur le littoral à humide à hiver frais sur les hauteurs.

Figure 1. Localisation des stations des ruches échantillonnées

Cinq stations de ruches on été choisies en fonction de type de végétation et des colonies d’abeilles fortes (Tableau 1). Ces choix sont justifiés par l’emplacement des ruches dans des stations favorables à l’apiculture (endroits secs), et par leur richesse en espèces vasculaires (Hamel 2013 ; Hamel et Boulemtafes 2017). En outre, les apiculteurs évitent les endroits humides (forêt humide et ripisylve) car les abeilles sont y constamment touchées par des champignons et des maladies microbiennes (Roubik et Wolda 2001).

Tableau 1. Cordonnées des stations des ruches échantillonnées

Code

Station

Cordonnées
GPS

Altitude
(m)

Végétation

Nombre d’espèces vasculaires
recensées par Hamel (2013) et
Hamel et Boulemtafes (2017)

Ch

Chétaibi

37° 3'8.70"N ; 7°22'37.38"E

184

Maquis à genêts et calicotome

224

Se

Seraidi

36°55'31.72"N ; 7°40'40.19"E

507

Forêt dense à chêne liège (Quercus suber L.) et chêne zéen (Quercus canariensis Willd.)

429

Ab

Ain Barbar

36°59'27.59"N ; 7°32'8.42"E

377

Maquis à oléo-lentisque

374

Cg

Cap de Garde

36°57'18.36"N ; 7°45'58.77"E

207

Eucalyptaie à eucalyptus globuleux ( E. globulus Labill)

349

Oa

Oued El Aneb

36°54'2.76"N ; 7°29'57.11"E

282

Suberaie à chêne liège (Quercus suber L.)

358


Méthodes

Détermination et identification des plantes mellifères

Des observations directes ont été faites lors de sorties périodiques en saison pluvieuse et sèche de 3 campagnes 2014-2016. Les plantes dont les fleurs ont été butinées par des abeilles ouvrières pendant au moins deux minutes ont été considérées comme des plantes mellifères.

Les taxons ont été identifiés selon la flore de Quézel et Santa (1962-1963), la flore de Maire (1952-1987) d’une part, la flore d’Italie (Pignatti 1982) d’autre part. La nouvelle nomenclature à été mise à jour pour les espèces inventoriées en tenant compte des travaux récents compilés dans l’index synonymique et bibliographique de la flore d’Afrique du Nord (Dobignard et Chatelain 2010-2013). Toutes les plantes identifiées ont été classées par famille, selon les ressources mellifères, la couleur de la fleur et par leur type biologique selon Raunkiaer (1934), Pignatti (1982), Blanca et al (2009), Tison et De Foucault (2014), et selon nos propres observations.

Analyse statistique

La richesse en espèces mellifères correspond aux concepts de diversité Alpha (α average) et de diversité Gamma (γ) (Whittaker 1972). L'indice de Shannon peut exprimer la diversité en tenant compte du nombre d'espèces et de l'abondance d'individus au sein de chaque espèce (Gray et al 1992). L'indice de diversité de Simpson permet d'exprimer la prédominance d'une espèce lorsqu'elle a tendance à 0, ou lorsque plusieurs approchent de la codominance 1 (Pearson et Rosenberg 1978).


Résultats

Diversité floristique des plantes mellifères

Les observations de butinage d’Apis mellifera L. autour du rucher ont permis de recenser 107 espèces mellifères sur 582 espèces en fleurs, soit un taux de sélection de 18,4%. Elles se regroupent en 36 familles et 94 genres (tableau 2). Les Fabaceae sont les plus visitées avec 14 espèces (soit 13,1%), suivies par les Asteraceae avec 13 espèces (soit 12,2%) et les Lamiaceae avec 12 espèces (soit 11,2%) (Figure 2).

Figure 2. Familles de plantes mellifères visitées par les abeilles


Tableau 2. Liste des plantes mellifères recensées dans les cinq stations

Famille

Taxon

Nom vernaculaire

Code des Stations

Type
biologique

Couleur
de la fleur

Produits récoltés par l’abeille

Effectifs des abeilles
10 individus / 10 minutes

Ch

Se

Ab

Cg

Oa

Pollen

Nectar

Plantes spontanées

Anacardiaceae

Pistacia lentiscus L.

Pistachier lentisque

X

X

X

X

X

Phanéro

Rouge

X

X

20-30

Apiaceae

Ammi majus L.

Ammi

X

Théro

Blc

X

X

1-5

Daucus carota L.

Carotte sauvage

X

X

X

X

Hémicrypt

Blc-Jan

X

X

20-50

Ferula communis subsp. communis L.

Férule

X

X

X

Hémicrypt

Jaune

X

X

20-50

Helosciadium nodiflorum (L.) W. D. J. Koch

Faux cresson de fontaine

X

X

X

Hémicrypt

Blc

X

X

10-20

Magydaris panacifolia (Vahl) Lange

/

X

Hémicrypt

Blc

X

20-50

Asteraceae

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Betulaceae

Anacyclus clavatus (Desf.) Pers.

Anacycle en massue

X

X

X

Théro

Blc

X

X

20-40

Anthemis punctata subsp. punctata Vahl

Camomille

X

Chamae

Blc-Jan

X

X

20-40

Bellis annua subsp. annua L.

Pâquerette

X

X

X

X

X

Théro

Blc-Jan

X

30-50

Calendula suffruticosa Vahl

Souci

X

X

X

Chamae

Jaun

X

10-15

Cichorium intybus subsp. glabratum Arcang.

Chicorée sauvage

X

X

X

X

X

Hémicrypt

Bleu

X

10-25

Cladanthus mixtus (L.) Oberprieler & Vogt

Camomille panachée

X

X

X

X

Théro

Blc-Jan

X

X

20-50

Cotula coronopifolia L.

Cotule pied-de-corbeau

X

X

Théro

Jaune

X

1-5

Dittrichia viscosa (L.) Greuter

Inule visqueuse

X

X

X

X

X

Phanéro

Jaune

X

X

10-30

Galactites mutabilis Durieu

Galactite

X

X

X

Hémicrypt

Blc

X

5-10

Helichrysum rupestre subsp. rupestre (Raf.)

Immortelle

X

X

X

Chamae

Jaune

X

X

50-70

Helminthotheca echioides (L.) J. Holub

Picride fausse vipérine

X

X

X

X

X

Hémicrypt

Jaune

X

20-50

Plagius maghrebinus Vogt & Greuter

Chrysanthème

X

X

X

Phanéro

Jaune

X

10-30

Pulicaria odora (L.) Reichenb.

Pulicaire odorante

X

X

X

X

X

Hémicrypt

Jaune

X

X

10-30

Alnus glutinosa (L) Gaertn

Aulne glutineux   X  

 

Phanéro Rog-ver

X

 

15- 30

Boraginaceae

Borago officinalis L.

Bourrache officinale

X

X

X

X

Théro

Bleu

X

X

10-20

Cerinthe major subsp. major L.

Mélinet majeur

X

X

X

Théro

Rouge

X

1-5

Brassicaceae

Brassica procumbens (Poiret) O. E. Schulz

Chou c ouché

X

X

Théro

Jaune

X

10-20

Lobularia maritima (L.) Desv.

Alysson maritime

X

X

X

Théro

Blc

X

10-30

Nasturtium officinale R. Br.

Cresson officinal

X

X

Hémicrypt

Blc

X

X

10-30

Raphanus raphanistrum subsp. raphanistrum L.

Ravenelle

X

X

X

X

X

Théro

Blc

X

10-15

Cactaceae

Opuntia maxima Miller

Figuier de Barbarie

X

X

X

Phanéro

Jaune

X

X

50-70

Caprifoliaceae

Lonicera implexa Aiton

Chèvrefeuille implexe

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

30-50

Cistaceae

Cistus monspeliensis L.

Ciste de Montpellier

X

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

30-50

Cistus salviifolius L.

Ciste à feuilles de sauge

X

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

30-50

Convolvulaceae

Calystegia sepium (L.) R. Br. subsp. sepium

Liseron des haies

X

X

Géophy

Blc

X

1-5

Convolvulus althaeoides L. subsp. althaeoides

Liseron fausse-guimauve

X

X

X

X

Géophy

Blc

X

1-5

Convolvulus arvensis subsp. arvensis L.

Liseron des champs

X

X

X

X

X

Géophy

Blc

X

10-15

Ericaceae

Arbutus unedo L.

Arbousier

X

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

80-100

Erica arborea L.

Bruyère arborescente

X

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

30-50

Erica scoparia L. subsp. scoparia

Bruyère à balai

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

10-30

Erica mutiflora L.

Bruyère multiflore

X

Phanéro

Rose

X

10-30

Fabaceae

Astragalus sesameus L.

Astragale

X

X

Théro

Mauve

X

1-5

Calicotome villosa subsp. villosa Poiret Link

Calicotome velu

X

X

X

X

X

Phanéro

Jaune

X

X

50-70

Cytisus villosus Pourret

Cytise velue

X

X

X

X

X

Phanéro

Jaune

X

X

30-50

Genista ferox subsp. ferox (Poiret) Dum. Cour.

Genêt

X

X

X

X

X

Phanéro

Jaune

X

X

50-70

Genista numidica Spach subsp. numidica

Genêt de Numidie

X

X

X

X

X

Phanéro

Jaune

X

X

20-50

Hedysarum coronarium L.

Sulla

X

X

X

X

Théro

Rose

X

50-70

Lotus corniculatus subsp. corniculatus L.

Lotier corniculé

X

X

X

X

X

Hémicrypt

Jaune

X

5-10

Lotus ornithopodioides L.

Lotier faux-ornithrope

X

X

X

X

X

Hémicrypt

Jaune

X

5-10

Medicago murex Willd.

Luzerne murex

X

X

X

Théro

Jaune

X

10-15

Melilotus indicus (L.) All.

Mélilot des Indes

X

X

X

X

Théro

Jaune

X

1-5

Ornithopus compressus L.

Ornithope comprimé

X

X

X

X

X

Théro

Jaune

X

1-5

Trifolium arvense subsp. arvense L.

Trèfle des champs

X

X

X

X

X

Théro

Blc

X

20-30

Trifolium campestre Schreber

Trèfle couché

X

X

X

X

X

Théro

Jaune

X

10-15

Fagaceae

Castanea sativa Miller

Châtaignier

X

Phanéro

Blc

X

X

30-50

Quercus canariensis Willd.

Chêne zéen

X

Phanéro

Blc

X

10-15

Quercus suber L.

Chêne liège

X

X

Phanéro

Blc

X

10-15

Hypericaceae

Hypericum humifusum L.

Millepertuis couché

X

X

X

X

X

Théro

Jaune

X

10-15

Iridaceae

Romulea ligustica subsp. ligustica Parl.

Romulée

X

X

X

Géophy

Viol

X

X

20-50

Lamiaceae

Ajuga iva L.

Bugle fausse yvette

X

Chamae

Jaune

X

X

1-5

Calamintha sylvatica subsp. ascendens Jord.

Calament officinal

X

X

X

Chamae

Blc

X

X

30-50

Clinopodium vulgare subsp. arundanum Bois.

Clinopode commun

X

Chamae

Rose

X

5-10

Lamium amplexicaule L.

Lamier à feuilles embrassantes

X

X

Théro

Rose

X

1-5

Lavandula stoechas L.

Lavande à toupet

X

X

X

X

X

Chamae

Mauve

X

X

50-70

Marrubium vulgare L.

Marrube commune

X

X

X

Chamae

Blc

X

X

10-30

Mentha pulegium subsp. pulegium L.

Menthe pouliot

X

X

X

X

X

Théro

Blc-ros

X

X

50-70

Mentha suaveolens subsp. suaveolens Ehrh

Menthe à feuilles rondes

X

X

X

X

X

Chamae

Blc-ros

X

X

50-70

Micromeria graeca (L.) Reichenb.

Micromérie grecque

X

X

X

X

Chamae

Blc

X

20-30

Prasium majus L.

Epiaire des brisants

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

10-20

Teucrium fruticans L. subsp fruticans

Germandrée ligneuse

X

Phanéro

Blc

X

10-30

Thymus munbyanus subsp. coloratus Greuter

Thym

X

X

Chamae

Rose

X

X

100-130

Lauraceae

Laurus nobilis L.

Laurier noble

X

X

Phanéro

Blc

X

X

50-70

Malvaceae

Malva sylvestris subsp. sylvestris L.

Mauve des bois

X

X

X

X

X

Hémicrypt

Mauve

X

X

20-30

Myrtaceae

Eucalyptus globulus Labill

Eucalyptus globuleux

X

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

100-200

Myrtus communis L.

Myrte commun

X

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

70-90

Oleaceae

Olea europaea L.

Olivier sauvage

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

40-60

Phillyrea latifolia L.

Filaire à larges feuilles

X

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

10-30

Orchidaceae

Ophrys apifera Hudson

Ophrys abeille

X

Géophy

Noire

X

1-5

Ophrys tenthredinifera Willd.

Ophrys guêpe

X

X

X

Géophy

Nre-Jau

X

1-5

Plantaginaceae

Echium creticum subsp. criticum L.

Vipérine de Crète

X

X

X

Théro

Mauve

X

1-5

Echium plantagineum L.

Vipérine à feuilles de plantain

X

X

Théro

Mauve

X

1-5

Ranunculaceae

Clematis cirrhosa L.

Clématite à vrilles

X

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

10-15

Clematis flammula L.

Clématite flamme

X

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

10-15

Ranunculus macrophyllus Desf.

Renoncule à grandes feuilles

X

X

X

X

Hémicrypt

Jaune

X

1-5

Rhamnaceae

Ziziphus jujuba Mill.

Jujubier

X

Phanéro

Blc

X

X

10-15

Rosaceae

Crataegus monogyna Jacq.

Aubépine

X

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

10-20

Prunus avium (L.) L.

Merisier

X

X

Phanéro

Blc

X

X

10-30

Rubus ulmifolius Schott

Ronce à feuilles d’orme

X

X

X

X

X

Phanéro

Blc-ros

X

X

30-50

Rosa sempervirens L.

Rosier toujours vert

X

X

X

Phanéro

Blc-ros

X

20-50

Salicaceae

Populus alba L.

Peuplier blanc

X

Phanéro

Blc

X

10-30

Salix pedicellata Desf.

Saule pédicellé

X

X

X

Phanéro

Blc

X

10-15

Scrophulariaceae

Scrophularia laevigata Vahl subsp. laevigata

Scrophulaire

X

Hémicrypt

Mauve

X

1-5

Verbascum sinuatum L.

Bouillon blanc sinué

X

X

X

X

X

Hémicrypt

Jaune

X

1-5

Tamaricaceae

Tamarix gallica subsp. gallica sensu lato

Tamaris de France

X

X

X

X

Phanéro

Blc-ros

X

X

30-50

Ulmaceae

Ulmus minor Miller

Orme

X

X

Phanéro

Rouge

X

X

10-30

Violaceae

Viola riviniana Reichenb.

Violette de Rivin

X

Hémicrypt

Viol

X

1-5

Les arbres fruitiers

Betulaceae

Corylus avellana L.

Noisetier

X

Phanéro

Blc

X

X

20-50

Juglandaceae

Juglans regia L.

Noyer

X

X

Phanéro

Verte

X

20-30

Moraceae

Ficus carica L.

Figuier

X

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

30-50

Rosaceae

Malus communis L.

Pommier commun

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

30-50

Prunus domestica L.

Prunier

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

30-50

Rutaceae

Citrus sinensis (L.) Osbeck

Oranger

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

50-70

Vitaceae

Vitis vinifera L.

Vigne

X

X

X

X

X

Phanéro

Blc

X

X

20-30

Les plantes maraichères

Apiaceae

Anthriscus cerefolium (L.) Hoffm.

Cerfeuil

X

X

X

Théro

Blc

X

X

30-50

Apium graveolens L.

Cèleri

X

X

Théro

Blc

X

X

30-50

Brassicaceae

Brassica napus L.

Navet

X

X

X

X

X

Théro

Jaune

X

10-30

Cucurbutaceae

Citrullus colocynthis (L.) Schrader

Coloquinte

X

Théro

Jaune

X

X

30-50

Fabaceae

Pisum sativum subsp. sativum L.

Pois potager

X

X

X

X

X

Théro

Blc

X

30-50

Vicia faba L.

Fève

X

X

X

X

X

Théro

Blc

X

X

30-50

Rosaceae

Fragaria vesca L.

Fraisier

X

X

X

Hémicrypt

Blc

X

X

40-60

Solanaceae

Solanum lycopersicum L.

Tomate

X

X

X

X

X

Théro

Jaune

X

20-30

Hémicrypt = Hémicryptophyte ; Phanéro = Phanérophyte ; Théro = Thérophyte ; Géophy = Géophyte ; Chamae = Chamaephyte ; Blc = Blanche ; Blc-Jan = Blanche-Jaune ; Rog-ver = Rouge-verte ; Viol = Violette ; Blc-ros = Blanche-rose ; Nre-Jau = Noire-Jaune.

Les espèces mellifères se composent de 44 phanérophytes (soit 41,1%), 11 chamaephytes (soit 10,3%), 17 espèces hémicryptophytes (soit 15,9%), 6 espèces géophytes (soit 5,6%) et 29 espèces thérophytes (soit 27,1%) (Figure 3).

Figure 3. Types biologiques des plantes mellifères

D’après cette étude, il ressort que les ressources mellifères de la région d’étude sont constituées principalement d’une flore spontanée qui représente 92 espèces (soit 86%) des plantes recensées. Le reste est composé d’arbres fruitiers (7 espèces, soit 6,5%), et de cultures maraichères (8 espèces, soit 7,5%) (Figure 4).

Figure 4. Répartition des ressources mellifères dans la région d’étude
Couleur des fleurs des plantes mellifères

La couleur des fleurs est une caractéristique importante pour les abeilles et autres insectes. Les abeilles sont des insectes très visuels. Treize couleurs de fleurs ont été observées.

Les couleurs blanche, jaune et mauve sont les plus caractéristiques des plantes mellifères étudiées ; elles représentent plus de 80% des plantes recensées (Figure 5).

Figure 5. Répartition des couleurs des appréciées par les abeilles
Recherche alimentaire des abeilles

Les abeilles ont besoin de diverses sources de pollen et de nectar pour une alimentation équilibrée. Les plantes qui fournissent à la fois du pollen et du nectar sont dominantes avec 54 espèces (soit 50,7%) alors que 51 espèces (soit 47,7%) sont des plantes pollinifères. En dernière position, les plantes à nectar seulement sont présentées par 2 espèces seulement (soit 1,9%) (Figure 6).

Figure 6. Répartition des aliments récoltés par les abeilles
Effectifs des abeilles pollinisatrices

L’estimation de l’importance relative aux espèces mellifères les plus visitées par l’abeille sur le terrain montre la dominance de l’eucalyptus globuleux (Eucalyptus globulus Labill) avec 100-200 abeilles comptées par 10 minutes. Le nectar et le pollen du thym( Thymus munbyanus subsp. coloratus Greuter) sont aussi très demandés par les abeilles ; un effectif de 100-130 abeilles a été dénombré sur la fleur de thym. La floraison l’arbousier(Arbutus unedo L.) attire entre 80 et 100 abeilles par 10 minutes. Nos observations montrent que les espèces à pollen et nectar sont les plus visitées par les pollinisateurs (Figure 7).

Figure 7. Répartitions des plantes mellifères les plus visitées par les abeilles
Analyse statistique

Les mesures de la diversité végétale dans la zone d'étude sont très remarquables dans les deux stations de Seraidi et Ain Barbar, ce qui s'explique car l'indice Shannon-Weiner (H ') et la diversité Alpha (αaverage) sont très élevés (Tableau 3). La station des ruches de Seraidi contient 87 plantes mellifères alors que la station des ruches d’Ain Barbar compte 78 plantes mellifères. Ainsi, la valeur de la diversité Béta (β = γ / α average) est très élevée dans la station de Seraidi suivie par la station d’Ain Barbar avec (3,22 et 2,23 respectivement).

Tableau 3. Mesure de la diversité des plantes mellifères pour les 5 stations des ruches échantillonnées

Mesure de la diversité

Chétaibi

Seraidi

Ain Barbar

Cap de garde

Oued El Aneb

Diversité Alpha (αaverage)

Diversité Béta (β= γ/ αaverage)

Diversité Gamma (γ)

Simpson (D-1)

Shannon-Weiner (H’)

15,8 ±0,4

2,2

61

0,85±0,01

2,13±0,02

19,3 ±1,1

3,2

87

0,92±0,01

2,42±0,08

17,8 ±0,5

2,2

78

0,86±0,03

2,37±0,02

16,0 ±0,3

2,2

67

0,85±0,02

2,17±0,1

16,8 ±0,5

2,2

74

0,85±0,04

2,35±0,08


Discussion

Sur le plan de la diversité des familles, la prédominance des Fabaceae, des Asteraceae et des Lamiaceae n’est pas une particularité de la végétation environnante du rucher de la péninsule de l’Edough, mais une caractéristique générale des formations végétales naturelles de cette zone (Hamel et al 2013 ; Hamel et al 2017 ; Hamel et Boulemtafes 2017 sous presse). La haute valeur mellifère est expliquée par la forte diversité des Fabaceae et des Asteraceae (Guinko et al 1992).

Les plantes mellifères sont surtout des espèces spontanées. Cette flore spontanée est considérée étant comme une source alimentaire importante pour les abeilles (Louveau 1968). Certaines de ces plantes sont aussi connues pour leurs vertus médicinales auprès la population locale (Hamel 2013) comme par exemple le myrte ((Myrtus communis), le thym (Thymus munbyanus subsp. coloratus), la lavande (Lavandula stoechas), le laurier noble (Laurus nobilis), la menthe (Mentha suaveolens subsp. suaveolens) et l’olivier (Olea europaea) utilisés en pharmacopée traditionnelle augmente probablement les qualités thérapeutiques du miel de la région d’étude et font de lui un excellent et précieux produit local.

L’évolution temporelle de la diversité des plantes en fleurs traduit une disponibilité permanente des ressources florales tout au long de l’année. Cette dominance des plantes vivaces (phanérophytes, chamaephyes, hémicryptophytes, géophytes) a été expliquée par leur disponibilité sur le terrain quels que soient les aléas climatiques (Chahma et Djebar 2008). Contrairement aux thérophytes, elles se caractérisent par un cycle biologique court qui ne dure que quelques semaines ou quelques jours. Elles constituent le résultat d’une dégradation de la couverture végétale suite à des perturbations du biotope (Barbéro et al 1990).

Les abeilles des ruches qui sont placées dans des sites défrichés, cultivés et hautement anthropisés (le cas de Cap de Garde) étaient parfaitement capables de s'adapter aux zones déboisées et aux cultures remplaçant la forêt.

Eucalyptus globulus est planté dans tous les lieux étudiés à la péninsule de l’Edough vu sa capacité de s’adapter dans des milieux secs ; ainsi il est planté le long des vergers producteurs de fruits comme un brise-vent. Cet arbre a servi la population locale de la région d’étude grâce a son intérêt médicinal. C’est un antiseptique et un antispasmodique des voies respiratoires (Meksem et al 2016). Ses fleurs attirent les abeilles et la pollinisation est nettement améliorée. En plus, ceci favorise la production de miel de très bonne qualité. En effet, il est connu comme une plante mellifère de premier ordre dans la région méditerranéenne (Ricciardelli D’Albore 1998). Le miel d’eucalyptus est de couleur orange à nuance ocre jaune ambré, dont les arômes pénétrants sont très faciles à identifier. Sa saveur est très caractéristique, avec des notes boisées et une certaine âcreté et un arrière-goût légèrement amer (Terrab et al 2003). Notons aussi l’intérêt thérapeutique du thym (Thymus munbyanus subsp. coloratus Greuter) sur l’être humain. Il est employé pour soigner les troubles gastro-intestinaux, bronchites pulmonaire et infections (Sadou et al 2016). En outre, les fleurs d’arbousier sont bien visitées par les abeilles. Il est largement utilisé dans la médecine traditionnelle, et aujourd'hui, beaucoup de ses vertus ont été scientifiquement prouvées comme antioxydantes, antihypertenseurs, anti-hyperglycémiques et anti-inflammatoires (Mariotto et al 2008 ; Medjdoub et al 2014). Cela confirme l’intérêt médicinal probable du miel de la région d’étude. Il existe donc des miels spécifiques préconisés dans certaines pathologies. Ainsi, le miel de bruyère (Erica sp.) est très utilisé pour le traitement d’anémies, asthénies et de convalescences ; le miel de châtaignier (Castanea sativa Miller) pour le traitement de dysenterie et l’anémie ; et les miels de lavande ( Lavandula stoechas) et de thym (Thymus sp.) sont utilisés pour les problèmes de toux convulsives et l'asthme (Delphine 2010).

Nos observations confirment la théorie que les abeilles ont tendance à voler d'un plant à un plant voisin le plus proche de la même espèce pour minimiser leur énergie de vol. Il est donc supposé que la plupart des vols se produisent entre des plants adjacents de la même espèce parce qu'ils sont plus proches d'eux que les plants d’espèces différentes (Bosch et Blas 1994).

Les champs de cultures avec des plantes maraichères et des arbres fruitiers donnent un nombre non négligeable de fleurs pour les abeilles. En règle générale, l’agrosystème fournit des ressources florales et des sites de nidification pour une large gamme d’insectes (Mandelik et al 2012).

La diversité des couleurs des fleurs des plantes mellifères est en rapport avec la richesse de la flore du milieu écologique (chênaie, suberaie, pinède, eucalyptaie, maquis, ripisylve, zone lacustre, falaise maritime, pelouse et champ de cultures) (Hamel 2013).

Cette diversité peut être expliquée aussi par l'expérience des abeilles dans cette région. Gumbert (2000) indique que les abeilles inexpérimentées sont connues pour avoir de fortes préférences de couleur. Les abeilles préfèrent nettement le blanc (50% des fleurs visitées) et le jaune (26% des fleurs). Mais elles voient aussi très bien l’ultra-violet que l’homme ne voit pas du tout. Elles peuvent ainsi distinguer des dessins sur ces fleurs, indiquant par exemple la direction du nectar, qui sont mal ou peu perçus par l’homme.

Selon Backhaus (1993), la vision de couleur chez les abeilles est de trois types de photorécepteurs: ultraviolet (UV), bleu et vert. L’image que perçoit l’abeille provient de l’intégration des images produites par chaque ommatidie, vraisemblablement sous forme d’une image mosaïque particulièrement bien adaptée à la perception du mouvement (Winston 1993).

L’étude des plantes mellifères montre la dominance des plantes nectarifères et pollinifères à la fois sur les autres types. En effet, le pollen est la principale source de protéines, d'acides aminés, de minéraux, de graisses, d'amidon, de stérols et de vitamines pour les abeilles (Eckhardt et al 2014).

Les plantes à nectar seul sont les moins visitées par les abeilles. Car le nectar de la plante change en fonction du moment de l'épanouissement, du type de sol, des facteurs climatiques et de l'habitat de la végétation (Rodinov et Shabanshov 1986).

La station des ruches de Seraidi renferme le plus grand nombre d’espèces mellifères. Elle est caractérisée par des forêts denses de chêne liège et de chêne zéen, de pin ou de maquis dense (Hamel 2013). Selon Boutabia et al (2016) le bon rendement du miel est en relation avec le type de végétation (pollinifère ou nectarifère), le choix des cadres et le mode d’extraction et le nombre des individus de la colonie (colonie forte ou faible). Bien qu’aussi, la région de Numidie (où nos stations sont affichées) et d'autres domaines tels que Kabylie et Kroumirie en Tunisie, renferment une grande richesse floristique. Elles sont classées selon Médail et Diadema (2009) et Véla et Benhouhou (2007) comme de nouveaux points chauds avec 10 autres points régionaux de la biodiversité méditerranéenne déjà identifiés par Médail et Quézel (1999).


Conclusion


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Received 31 July 2017; Accepted 15 August 2017; Published 1 September 2017

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