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Effet de la prostaglandine PGF2α sur le post-partum de vaches laitières en Algérie

R Meziane, A Niar1, F Boughris2, T Meziane, B Mamache et M A Smadi

Laboratory Environment, Health and Animal Production (ESPA), Department of Veterinary Sciences, University of Batna, Algeria.
rahbough77@yahoo.fr
1 Laboratory of Animal Farm Reproduction, National Institute of Veterinary Sciences, Ibn Khaldoun University of Tiaret, Algeria.
2 Private VeteriarianAin, Yagout,05000 Batna. Algeria

Résumé

L’impact de l’injection de prostaglandine PGF2α sur la reprise de l’activité cyclique au cours du post-partum a été évalué afin de limiter le retard d’involution utérine, la reprise tardive, pour améliorer les performances de reproduction de bovins laitiers. Pour suivre l’involution utérine, contrôler la reprise de l’activité ovarienne et la présence des chaleurs, diagnostiquer la gestation et noter les paramètres de fertilité, des visites d’élevage avec exploration rectale ont été effectuées sur 92 vaches à J30, J45 et J90 post partum.

90% des 27 vaches du lot traité par la PGF2α 48 h après le vêlage, ont présenté aux différentes dates du suivi clinique de très bons signes d’involution contrairement au lot témoin (seulement 60% des 65 vaches à J30). Ces résultats confirment l’effet bénéfique de PGF2α durant la période du post-partum sur les paramètres de reproduction des vaches traitées, notamment sur la reprise précoce de l’activité ovarienne post-partum, ce qui réduit l’intervalle vêlage -1 ères chaleurs et donc l’intervalle vêlage-vêlage (366,0 ± 34,0 au lieu de 430,5 ±102,0 jours).

Mots -clés: activité cyclique, fertilité, intervalle vêlage-vêlage, premières chaleurs, reproduction



Effect of the prostaglandin (PGF2a) on the post partum of dairy cows in Algeria

Abstract

The objective of this study was to evaluate the effect of a single injection of PGF2α on the return of cyclic activity of dairy cows during the post-partum period, and to contribute to solve some breeding problems mainly the delayed uterine involution and the occurrence of estrus and to improve the reproduction parameters in dairy cows.

A total of 92 dairy Holstein and Montbeliarde cows were randomly divided into two groups to evaluate the effect of a single injection of PGF2α on the return of the cyclic activity of cows during the post-partum period. During this study, the cows were submitted to rectal palpation at regular intervals at days 30, 45, 90 post-partum to evaluate the uterine involution and check the return of estrus and eventually perform the pregnancy diagnosis.

The results have shown that 90% of the cows have a pelvic uterine position for the 27 cows of the treated group 48 h after calving against 60% in the group non treated (65 cows) at 30 days post-partum. In conclusion, these findings confirm the beneficial effect of PGF2α during the post-partum on the reproduction parameters in treated cows, giving particularly a shorter calving to first estrus interval, calving to fertilized insemination interval and calving to calving interval (366,0 ± 34,0 against 430,5 ±102,0 days).

Key words: breeding, cyclic activity, fertility , first estrus, interval calving-calving


Introduction

L’objectif principal en reproduction au cours du post-partum chez la vache laitière est d’avoir un utérus complètement involué et non infecté et que les vaches soient rapidement cycliques (après 50 à 60 jours de lactation). Les meilleures performances de la reproduction consistent à avoir une gestation avec un intervalle vêlage –saillie fécondante acceptable par rapport aux normes avec réduction du nombre de services (Ferguson et al 2000).

L'utilisation d'hormones est une composante majeure de la reproduction du bétail. La prostaglandine F2 alpha (PGF2a) est un agent lutéolytique puissant chez les vaches et les bufflonnes et elle a été utilisée avec succès pour l'induction de l'oestrus chez les vaches qui ne parviennent pas à montrer des signes de chaleurs (Amjed et al 2006).

Les prostaglandines jouent un grand rôle chez la vache, au cours du post-partum. Elles interviennent dans le mécanisme de la délivrance placentaire et de l’involution utérine qui peuvent être comparées à un véritable phénomène inflammatoire. L’effet favorable d’une injection de PgF2α ou de ses analogues dans l’heure qui suit le vêlage pour prévenir la rétention placentaire, ne semble pas agir par une stimulation de la motricité utérine, mais plutôt par une activation de la phagocytose (Bencharif et al 2000).

Elheikh and Elzubeir (2005) ont montré que la double injection de PGF2 alpha au cours de la première semaine à 10 jours d’intervalle, ainsi qu'une simple ou double injection de PGF2 alpha au cours de la deuxième ou troisième semaine post-partum, accélèrent l'involution utérine et minimisent les nombres de jours entre le vêlage et l’insémination fécondante.
Par conséquent, l'utilisation de la PGF2α alpha au début du post-partum a amélioré les performances de reproduction des vaches laitières. Les mêmes auteurs ont rapporté que les performances de la reproduction des vaches laitières de race croisée ont été améliorées lorsque la PGF2α alpha était injectée lors des trois premières semaines du post-partum.

Il a été montré aussi qu’une seule injection de PGF2α peut diminuer l'intervalle post-partum -premier œstrus et augmenter les taux de conception et de gestation (Young et al 1984 et 1986, Tolleson et al 1988). Les effets bénéfiques de la PGF ne sont pas nécessairement liés à la lutéolyse (Young et al 1984, 1986, Benmrad et al 1986) mais peuvent être associés à l’involution utérine ; l’intervalle post-partum au premier œstrus a été réduit seulement chez les vaches chez lesquelles l'involution utérine était pas complète au moment du traitement.

Le présent travail a pour objectif, à travers la réalisation d’un suivi d’élevage de vaches laitières dans la région de Batna (Est algérien) d’évaluer l’impact de l’injection de prostaglandines sur la reprise de l’activité cyclique afin de maîtriser les facteurs de la reproduction au cours de la période du post-partum et d’apporter des solutions à certaines imperfections notamment le retard d’involution utérine, la reprise tardive,… pour améliorer les performances de reproduction des bovins laitiers.


Matériels et méthodes

Notre étude a été réalisée pendant la période de décembre 2011 à avril 2015 dans une dizaine d’exploitations de vaches laitières dans la région de Batna, choisies du fait de la réceptivité des éleveurs vis-à-vis de ce genre d’études et de la disponibilité des renseignements sur les élevages.

Un total de 92 vaches laitières de races Holstein et Montbéliarde, d’une tranche d’âge de deux à six ans et à un stade physiologique de 2 jours post-partum ont servi. Ces vaches ont vêlé normalement et étaient apparemment saines. Leur alimentation est à base de fourrage vert et de concentré. Les bovins laitiers de ces fermes disposent d’un pâturage naturel, amélioré avec quelques espèces fourragères à savoir : maïs, luzerne et sorgho et disposent également de foin et de paille. Ces vaches ont été réparties au hasard en deux lots comme suit :

lot I : lot témoin (n=65) : des vaches non traitées.

lot II : lot traité avec la PGF2α (n= 27) : ces vaches ont reçu une injection de prostaglandine (Estrumate : Schering Plough) 48 heures après vêlage à raison de 3 cc par voie intramusculaire.

Durant toute notre étude, toutes les vaches ont fait l’objet d’une exploration rectale aux différentes visites d’élevage effectuées à J30, J45, J90 post-partum pour suivre l’involution utérine, contrôler l’activité et la reprise ovarienne, la présence des chaleurs, faire le diagnostic de gestation, …) et noter les paramètres de fertilité.

Détection de l’œstrus

La détection de l’œstrus a été réalisée de façon continue par observation visuelle des modifications comportementales et les signes cliniques de l’œstrus. Les chaleurs ont été détectées par observation et suivi des vaches deux fois par jour le matin vers 10 h et l’après midi vers16 h pendant 30 minutes et confirmés par des palpations rectales et l’observation de la glaire cervicale (claire et transparente) lors de visites effectuées ou bien parfois suite à l’appel de l’éleveur (qui a eu une formation dans le domaine).

L’insémination artificielle

Les vaches ont été inséminées 12 heures après l’apparition des chaleurs par le vétérinaire inséminateur responsable du suivi des fermes avec des semences de taureaux en provenance du Centre national d’insémination artificielle et d’amélioration génétique CNIAAG (à l’exception de quelques vaches qui ont été saillies naturellement à cause de l’arrêté ministériel de l’insémination artificielle) pendant la période allant de juin à novembre 2014, à cause de la fièvre aphteuse qui s’était déclarée dans la région d’étude .Toutes les inséminations ont été effectuées par le même vétérinaire inséminateur.

Diagnostic de gestation

Le diagnostic de gestation a été fait par exploration rectale des animaux à 60 jours à partir de la date d’insémination et suivi de l’établissement d’un certificat de gestation établi par le vétérinaire inséminateur 30 jours après.

Dosage de la progestérone

Des prélèvements sanguins des vaches témoins pris au hasard ont été effectués au cours des quatre premières semaines post-partum pour doser la progestérone par la mini Vidas qui est un test quantitatif automatisé sur les instruments de la famille Vidas, permettant la mesure quantitative de la progestérone dans le sérum ou le plasma (héparinate de lithium ou EDTA) par technique ELFA (Enzyme Linked Fluorescent Assay) ou méthode fluoroenzymatique de dosage.


Analyse des données

Les résultats ont été soumis à une analyse statistique. L’effet du traitement par la PGF2α sur les paramètres de la reproduction tels que la détection de l’œstrus, la fécondation et la gestation,… a été évalué par le test de Student (XLSTAT 2009). Le logiciel Excel 2010 a été utilisé pour calculer les moyennes et l’écart-type correspondant.


Résultats

Reprise de l’activité cyclique

Les résultats montrent que 90% des vaches ont retrouvé une position utérine pelvienne pour le lot II à J30 contre 60% pour le lot I témoin. Ces résultats montrent clairement l’effet bénéfique de la PGF2α dans le bon déroulement de l’involution utérine de la vache au cours de la période du post-partum qui a pour conséquence une action très favorable sur la reprise cyclique des vaches.

En absence du traitement, seulement 20% des vaches du lot I ont présenté un utérus tonique et contracté tandis que pour le lot traité avec la PGF2α nous avons enregistré 70% des vaches avec un utérus tonique ce qui confirme l’action des prostaglandines sur le degré de tonicité utérine pour une involution utérine rapide.

Intervalles vêlages 1ères chaleurs

Les résultats de l’intervalle vêlage- 1ères chaleurs des deux lots ont été de 110,4+50,4 et 59,4+16,5 jours respectivement pour le lot 1 et le lot II (Tableau 1). Cette étude a montré qu’il y a une différence hautement significative entre les deux lots (P<0,0001).D’après le Tableau 1, on note que l’IV1ères chaleurs est supérieur aux normes admises.

Tableau 1. Comparaison de l’IV 1ères chaleurs

Groupes

Nombre
de vaches

IV 1ères chaleurs (jours)

%

< 45

45-60

60-90

> 90

< 45

45- 60

60- 90

> 90

Lot I

65

3

5

20

37

4,6

7,7

30,8

56,7

Lot II

27

7

10

10

0

25,9

30,0

37,0

0

Lot I: groupe témoin.
Lot II: traité avec une seule injection de prostaglandine.
IV 1ères chaleurs: Intervalle vêlage – premières chaleurs
(P < 0,05)

Intervalles vêlages- saillies fécondantes (inséminations fécondantes)

Les résultats de l’intervalle vêlage- inséminations fécondantes des deux lots ont été de 139,0 + 60,0 et 91,5 + 37,5 jours respectivement pour le lot 1 et le lot II (Tableau 1). Les résultats de cette étude ont montré que la différence a été hautement significative entre le lot I et le lot II (P <0,0001).

Tableau 2. Comparaison des intervalles vêlage – saillie fécondante (IVSF)

Groupes

Nombre
de vaches

IVSF (jours)

%

Moyennes
(jours)

< 40

40-90

> 90

< 40

40-90

> 90

Lot I

65

0

18

47

0

27,7

72,3

139,0

Lot II

27

0

24

3

0

88,9

11,1

91,5

Lot I: groupe témoin.
Lot II: traité avec une seule injection de prostaglandine.
IV SF: intervalle vêlage – saillie (ou insémination) fécondante chaleurs
(P < 0,05)

L’objectif est d’avoir un intervalle IV-IF < 100 j (Cauty et Perreau 2003). D’après nos résultats ( Tableau 2), seulement 27,7 % des vaches du lot témoin ont un IV-SF répondant aux normes et presque 72,3 % ont un IV-SF ≥ à 90 jours.

L es intervalles vêlages-vêlages

L’effet du traitement sur l’intervalle vêlage –vêlage dans le lot traité a été hautement significatif (p <0,0001) : 366,0 ± 34,0 jours au lieu de 430,5 ±102,0 jours. A travers ces résultats nous pouvons conclure que l’usage de la PGF2α au cours de la période post-partum a permis le raccourcissement de l’intervalle entre les vêlages et le rendre acceptable par rapport aux normes internationales (Tableau 3).

Tableau 3. Comparaison de l’IVV

Groupes

Nombre
de vaches

IVV (jours)

%

Moyennes
(jours)

< 365

> 365

<365

>365

Lot I

65

16

49

24,6

75,4

430,5

Lot II

27

20

7

74,1

25,9

366,0

Lot I: groupe témoin.
Lot II: traité avec une seule injection de prostaglandine.
I V: Intervalle vêlage – vêlage
(P < 0,05)


Tableau 4. Synthèse des résultats

Groupe

Effectif

IV1ère chal (jours)

IVSF (jours)

IVV (jours)

Lot I

65

110,4 ± 50,4

139,0 ± 60,0

430,5 ±102,0

Lot II

27

59,4 ± 16,5

91,5 ± 37,5

366,0 ± 34,0

Différence

51,0

47,5

64,5


Discussion

Les résultats de cette étude montrent que 90% des vaches appartenant au lot traité par la PGF2α , ont présenté aux différentes dates du suivi clinique de très bons signes d’involution contrairement au lot témoin dans lequel seulement 60% des vaches ont eu une involution normale surtout à J30; néanmoins les 40% des vaches témoins restantes ont eu des retards d’involution utérine. Ilari (1998) a trouvé les moyennes suivantes : 57% et 68% respectivement pour le lot I (témoin) et le lot II (ayant reçu une injection de PGF2α). Nos résultats sont semblables à ceux trouvés par Cardin (2000) qui obtint 50% d’involution utérine normale dans le lot I contre 80% pour le lot traité (II), mais ils sont supérieurs à ceux obtenus par Zidane (2011) qui trouva que 30% seulement des animaux ont présenté une involution utérine normale en l’absence de traitement au cloprosténol (analogue de synthèse de PGF2α) contre 50% pour le lot traité par une injection de prostaglandine.

Le traitement prophylactique que nous proposons dans le cadre de ce travail est basé sur les travaux de recherches qui suggèrent que l’utilisation des prostaglandines a un effet direct sur l’utérus (Rist et al1994, Lindell et al 1983) et peut résoudre les infections utérines chez les vaches sans corps jaune (Del Vecchio et al 1994). Il a été démontré que l'administration exogène des PGF2α peut augmenter la sécrétion utérine des PGF2 α et des leucotriènes B4 lutéaux (LTB4) (Hoedemaker et al 1992). Il a été rapporté que la PGF2α en post-partum favorise l'involution utérine et réduit le risque d'infection de l'utérus (Slama et al 1993). Ces informations suggèrent que les PGF2α exogènes pourraient avoir des effets bénéfiques sur l’utérus au cours du post- partum en l'absence d'un corps jaune (Lewis et al 2004).

Nos résultats sont semblables à ceux observés par Bencharif et al (2000) qui ont montré que les prostaglandines jouent un grand rôle chez la vache au cours du post-partum. Elles interviennent dans le mécanisme de la délivrance et de l’involution utérine. Du point de vue thérapeutique, la PGF2α ou ses analogues de synthèse peuvent être conseillées pour la prévention et le traitement de la non délivrance de façon à diminuer la fréquence des retards d’involution utérine.

Les paramètres de reproduction du lot traité sont significativement meilleurs à ceux du lot témoin. Nos résultats sont en accord avec certaines études qui ont montré que l’administration de PGF2α très tôt au cours de la période du post-partum (entre 7 et 28 jours) a eu un effet positif sur les performances de reproduction (Pankowski et al 1995, Heuwieser et al 2000).

Durant notre travail, nous avons trouvé un IV-1ères chaleurs moyen de 110,4 jours pour le lot I. Ceci est dû à la non reprise cyclique de certaines vaches ou bien à une reprise cyclique tardive des autres vaches qui peut être liée à la non reprise d’un bon état corporel, élément nécessaire à la mise à la reproduction de ces vaches due à la déviation de l’énergie vers la production laitière au détriment de la récupération d'un poids nécessaire à la mise à la reproduction, et aussi pour manifester les chaleurs qui vont permettre à la vache d’être inséminée. La cause peut être liée aussi au retard d’involution utérine, à la rétention placentaire, aux métrites,…qui auront un impact négatif sur l’avenir reproductif de la vache notamment la reprise cyclique tardive qui va pénaliser la fertilité de ces vaches. L'origine peut aussi être une détection imprécise des chaleurs (Disenhaus et al 2005, El Jaouhari 2007) et aussi le cas des chaleurs nocturnes.

Ce suivi clinique de la reprise cyclique ovarienne a été approuvé par les résultats du dosage de la progestérone effectué, d’ailleurs sur les dix dosages effectués. Neuf vaches ont présenté 10 fois un taux de progestérone inférieur à 2,1 ng/ ml ce qui explique la non réapparition des chaleurs chez elles et seulement la vache N1 a présenté un taux de progestérone égal à 7,6 ng/ml. Cette vache effectivement a été inséminée suite à la réapparition des chaleurs avant que nous fassions le dosage de la progestérone ce qui confirme le suivi clinique avec l’évolution hormonale.

La reprise de l’activité ovarienne postpartum a été significativement influencée par l’utilisation de prostaglandines au cours du post-partum chez les vaches traitées (lot II) par rapport aux témoins ce qui explique l’effet des prostaglandines sur le bon déroulement de l’involution utérine tout en évitant les retards d’involution et les retentions placentaires qui favorisera par la suite une bonne reprise ovarienne et cyclique.

Presque toutes les vaches ont présenté des chaleurs avant 90 jours dans le lot traité ; par contre dans le lot témoin, plus de la moitié des vaches (56,7%) n’ont pas présenté de chaleurs dans la période recommandée pour la reprise ovarienne entre 45-50 jours (Tableau 1). Cette augmentation résulte des rétentions placentaires et des métrites, car en cas de métrite il y a un allongement de l’intervalle vêlage –premières chaleurs (Meziane et al 2013). Pour cette période, on a enregistré seulement 7,7 % des vaches qui ont manifesté des chaleurs, par contre et durant la même période, le pourcentage de vaches est passé à 37,0 % chez les vaches recevant une injection de prostaglandine à 48 heures post-partum avec un intervalle vêlage-1ères chaleurs de 59,4 jours ce qui est acceptable, contrairement au lot témoin qui dépasse largement les normes.

L’analyse des résultats a montré que la différence a été hautement significative entre le lot I et le lot II (p value<0,000). Cela indique que le traitement par la PGF2α a permis le raccourcissement de l’intervalle entre le vêlage et la saillie ou bien l’insémination fécondante. En effet, nous avons pu améliorer l’IVSF de 48 jours car ce dernier est passé de 139 jours à 91 jours (Tableau2). Heuwieser et al (2000) ont rapporté que l’administration stratégique de prostaglandines PGF2α au cours du post-partum chez la vache augmente efficacement la détection de l’œstrus et diminue l’intervalle vêlage–première insémination.


Conclusion


Remerciements

Les auteurs tiennent à remercier Dr Tainturier et tout le personnel du département de pathologie de la reproduction de l’Ecole nationale vétérinaire de Nantes, ONIRIS (France) pour le dosage de la progestérone ainsi que tous les éleveurs de la région de Batna pour la réalisation de ce travail.


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Received 2 March 2016; Accepted 7 May 2016; Published 2 June 2016

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