Livestock Research for Rural Development 26 (12) 2014 | Guide for preparation of papers | LRRD Newsletter | Citation of this paper |
Les caractéristiques socio-économiques et techniques de l’apiculture ont été étudiées auprès de 113 apiculteurs dans 3 départements (Bamboutos, Mifi, Menoua) de la région de l’Ouest Cameroun. Un total de 30 échantillons de miel a été analysé pour les couleurs.
Les résultats ont montré que les apiculteurs de la région sont majoritairement des hommes (79,6%) âgés de 50 à 60 ans et mariés (88,5%) ayant plus de 5 personnes en charge. 95,6% des apiculteurs ont été à l’école. Les apiculteurs ayant plus de 15 ans d’expérience sont les plus nombreux (33,6%). Une proportion importante (37,2%) des apiculteurs n’a pas reçu de formation et d’encadrement technique (69,9%). L’activité est financée à partir des fonds propres (84,1%) et exercée comme activité principalement par une faible proportion (13,3%) des apiculteurs. L’objectif est majoritairement (89,4%) la vente et l’autoconsommation. Les ruches fixes et à cadres mobiles sont les deux types utilisés. Les ruches kenyanes en matériaux locaux sont les plus citées (54,0%). Le nombre de ruches varie de 1 à plus de 101 soit une moyenne de 40 ruches par apiculteur. Les ruches sont installées en majorité toute l’année (54,0%). L’appât utilisé est principalement la cire (91,2%). Le taux des ruches non peuplées est encore relativement élevé (29,0%). Une proportion d’apiculteurs ne possède pas d’équipements essentiels (tenue de protection (38,9%) et enfumoir (41,6%)) et n’assure pas un suivi régulier du rucher. Le miel, la cire, la propolis, le pollen et la gelée royale sont les produits exploités. La production moyenne de miel se situe entre 4 à 7 litres par ruche. Le miel est conservé filtré ou en rayons. Les miels sont ambrés clairs. Le niveau de bénéfice annuel basé uniquement sur le miel varie de 16 000 à 16 875 et 28 125 à 28 625 Fcfa par ruche, respectivement pour les ruches fixes et à cadres mobiles. Les principales contraintes de l’activité apicole dans la région sont d’ordre socio-économique (problèmes financiers), technique (manque ou insuffisance de l’encadrement) et pathologique (insectes). Néanmoins, la presque totalité des apiculteurs envisage continuer l’activité avec pour objectif d’améliorer et d’accroître la taille du rucher.
Mots-clés: contraintes, performances, perspectives
Socio-economic and technical characteristics of 113 beekeepers selected randomly in three divisions (Bamboutos, Mifi, Menoua) of the Sudano Western region of Cameroon. In addition, 30 samples of honey were analysed for their colors. The principal results were as follow: beekeeping is mostly done by men aged between 50-60 years (79.6%). Many of them are married (88.5%) and in charge of more than 5 persons in their household. 95.6% of the beekeepers are literate. Some of them have not received a proper training but have been exercising for more than 15 years. Only 13.3% of beekeepers considered the activity are full-time job. The number of hives varies from 1 to 101 and more, with an average of 40 hives per beekeeper. The fixed and mobile hives are the commonly used. The hives are mainly installed throughout the year (54.0%). The bait used is mainly wax (91.2%). The rate of non-colonised hives is relatively high (29.0%). A number of beekeepers have no essential equipment (protecting clothe (38.9) and smoker (41.6%)) and do not carry out regular monitoring of apiary. A part from honey, wax, propolis, pollen and royal jelly products are also harvested. The average amount of honey production is 4 to 7 liters per colony. Honey is kept within the comb or stored in a filtered form. Samples of honey collected were light amber. The estimated annual gain from honey production ranged from 16 000 to 16 875 and from 28 125 to 28 625 FCFA per hive, for fixed and mobile hives respectively. Constraints to beekeeping are socio-economic (financial problems), technical (lack or inadequacy of the framework) and pathological (insects). The majority of beekeepers would like to continue the activity and wish to improve and increase the size of the apiary despise these constraints.
Key words: constraints, performances, perspectives
L’apiculture camerounaise est en plein essor suite à l’intérêt manifesté par les populations dans certaines Régions notamment celles de l’Adamaoua, de l’Ouest, du Nord-Ouest et de l’Est (MINEPIA 2011), pourtant les performances restent faibles. Cependant, du fait d’une demande croissante en produits de la ruche avec l’explosion démographique estimée à 2,7% (DSEC 2009), il s’avère nécessaire de rechercher les voies et moyens d’accroître la production et la productivité de l’apiculture. Pour y parvenir, il est nécessaire d’avoir une bonne connaissance de cette activité. Cependant, il faut relever que les travaux relatifs à la connaissance de l’apiculture Camerounaise sont limités en nombre (Zango 1994, Njia 1999 Abongu 2001, Tchoumboué et al 2001 et 2006, Tsafack 2006, Founadoudou 2007). En effet la zone de l’Ouest qui est l’une des principales zones de production du miel ne dispose pas de travaux sur l’apiculture.
L’objectif général du présent travail est de contribuer au développement de l’apiculture. Plus spécifiquement, il s’agit, d’étudier l’effet des caractéristiques socio-économiques et techniques sur la pratique de l’apiculture dans la région de l’Ouest, d’en déduire les principales contraintes et de ressortir les perspectives en vue de proposer des axes d’amélioration. Il permettra de vérifier l’hypothèse suivant laquelle les caractéristiques socio-économiques et techniques de l’apiculture varient dans la zone en fonction des facteurs endogènes et exogènes.
Les départements de Bamboutos, de la Menoua et de la Mifi sont situés dans La région de l’Ouest Cameroun (Figure 1), celle-ci s’étend entre 4,79-6,43° degré de latitude Nord et 9,68-11,52° degré de longitude Est. L’altitude moyenne est de 2000 m et varie entre 1400 et 2700 m. Les sols sont ferralitiques, latéritiques ou volcaniques. C’est une zone fortement peuplée, avec 100 à 200 habitants/km2. Les terres sont très riches et les populations y pratiquent une agriculture intensive. Le climat est à deux saisons: une saison pluvieuse de 9 mois (mars à novembre) et une courte saison sèche de 3 mois. La pluviométrie moyenne annuelle varie de 1500 à 2000 mm. La température varie entre 14 et 22 °C toute l’année. L’humidité relative annuelle est de 76%. L’insolation moyenne annuelle est de 1800 heures. La végétation naturelle est constituée de savanes arbustives et de forêts galeries. Cette végétation est fortement influencée par l’activité humaine. Les principales cultures sont: le maïs (Zea mays), les tubercules et racines (Manihot esculenta, Colocasia esculenta, Zanthosoma sagittifolium, Ipomaea batatas), les fruitiers (Persea americana, Mangifera indica, Musa spp, Elaeis guineensis), les légumineuses (Arachis hypogaea, Phaseolus vulgaris, Vigna unguiculata) et les plantes stimulantes (Coffea arabica, Theobroma cacao, Cola anomala). L’élevage est surtout celui des bovins, porcins, ovins, volailles et caprins (Mbogning et al 2011).
|
Figure 1 : Localisation de la zone d’étude |
L’étude a été conduite d’avril à juillet 2014. En absence de liste d’apiculteurs, l’échantillonnage a été effectué de façon aléatoire par boules de neige auprès des volontaires.
La couleur des 30 échantillons de miel a été déterminée à l’aide d’un comparateur visuel (lovibone comparator 2000+).
La statistique descriptive a été utilisée pour les variables discontinues et continues sur Microsoft Excel 2007. Le coefficient de contingence au seuil de 5% et le coefficient de corrélation de Pearson ont permis de déterminer les relations entre différents paramètres socio-économiques et techniques à l’aide du logiciel SPSS version 21.0 d’IBM.
Les caractéristiques socio-économiques des apiculteurs sont présentées dans les tableaux 1,2, 3 et illustrées par les figures 2 et 3 ci-dessous. Il en ressort que :
Tableau 1: Répartition des apiculteurs (%) en fonction : sexe, âge, ethnie, religion, situation matrimoniale, nombre de personnes à charge et motivation |
||||
|
Départements |
|||
Bamboutos (32) |
Mifi (30) |
Menoua (51) |
Total (113) |
|
Sexe Masculin Féminin |
84,4 (27) 15,6 (5) |
86,7 (26) 13, 3 (4) |
72,5 (37) 27,5 (14) |
79,6 (90) 20,4 (23) |
Tranche d’âge (années) 20 - 30 30 - 40 40 - 50 50 - 60 60 et plus |
3,1 (1) 15,6 (5) 28,1 (9) 37,6 (12) 15,6 (5) |
6,7 (2) 3,3 (1) 13,3 (4) 43,4 (13) 33,3 (10) |
0,0 (0) 7,8 (4) 11,8 (6) 37,3 (19) 43,1 (22) |
2,7 (3) 8,8 (10) 16,8 (19) 38,9 (44) 32,8 (37) |
Situation matrimoniale Célibataire Marié (e) Veuve |
0,0 (0) 100,0 (32) 0,0 (0) |
10,0 (3) 90,0 (27) 0,0 (0) |
2,0 (1) 80,4 (41) 17,6 (9) |
3,5 (4) 88,5 (100) 8,0 (9) |
Nombre de personnes en charge 0 1 - 5 5 - 10 10 -15 15 et plus |
0,0 (0) 18,7 (6) 46,9 (15) 25,0 (8) 9,4 (3) |
10,0 (3) 6,7 (2) 43,3 (13) 10,0 (3) 30,0 (9) |
2,0 (1) 3,9 (2) 54,9 (28) 19,6 (10) 19,6 (10) |
3,5 (4) 8,8 (10) 49,6 (56) 18,6 (21) 19,5 (22) |
Motivation Vente Autoconsommation Vente et Autoconsommation |
3,1 (1) 0,0 (0) 96,9 (31) |
3,3 (1) 6,7 (2) 90,0 (27) |
0,0 (0) 15,7 (8) 84,3 (43) |
1,8 (2) 8,8 (10) 89,4 (101) |
( ) : Nombre d’observations |
L’apiculture est une activité mixte. Les femmes ne représentent que 13 à 28% des
apiculteurs de la zone d’étude.
Il y a cependant une forte
proportion des hommes. Nos résultats sont inférieurs à près de 16,9% à ceux
trouvés dans la localité d’Oku (Sanglier 2013).
Quel que soit le département, les apiculteurs de la tranche d’âge compris entre 50-60 ans sont les plus nombreux, ceux de moins de 30 ans sont les moins représentés. L’amplitude de l’âge des apiculteurs de notre zone d’étude est différente à celle trouvée dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua (Founadoudou 2007), ainsi que dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun (Tchoumboué et al 2001, Abongu 2001 et Njia 1999).
Les apiculteurs sont presque tous mariés. Nos résultats sont semblables à ceux trouvés dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua (Founadoudou 2007) et dans le Nord-Ouest Cameroun (Abongu 2001).
La majorité des apiculteurs (87,7%) a au moins 5 personnes en charge. Le nombre de personnes en charge est similaire à celui trouvé dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua (Founadoudou 2007) et dans le Nord-Ouest Cameroun (Abongu 2001).
Dans la région et quel que soit le département, plus des trois quarts des apiculteurs ont pour objectif la vente et l’autoconsommation. Nos données sont comparables à celles trouvées dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua (Founadoudou 2007).
Les apiculteurs ont divers niveaux d’études. Dans la région, 95,6% des apiculteurs déclarent avoir été à l’école. Nos résultats sont proches de ceux rapportés par Njia (1999), Tchoumboué et al (2001) dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun.
|
Figure 2: Répartition des apiculteurs (%) en fonction du niveau d’éducation |
Les activités principales des apiculteurs sont très diversifiées avec une très forte proportion des agriculteurs-éleveurs, suivis en nombre par les personnes exerçant une activité informelle. La prédominance des agriculteurs-éleveurs apiculteurs a été trouvée également dans la localité d’Oku (Sanglier 2013), dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua (Founadoudou 2007), dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun (Tchoumboué et al 2001, Abongu 2001, Njia 1999 et Zango 1994).
Tableau 2: Répartition des apiculteurs (%) en fonction des activités principales | ||||
|
Départements |
|||
Bamboutos (32) |
Mifi (30) |
Menoua (51) |
Total (113) |
|
Apiculture |
15,6 (5) |
30,0 (9) |
2,0 (1) |
13,3 (15) |
Agriculture-élevage |
50,0 (16) |
30,9 (9) |
56,8 (29) |
47,8 (54) |
Fonctionnaires |
15,6 (5) |
10,0 (3) |
11,8 (6) |
12,4 (14) |
Retraité |
3,1 (1) |
20,0 (6) |
9,8 (5) |
10,6 (12) |
Activités informelles |
15,7 (5) |
3,3 (1) |
19,6 (10) |
15,0 (17) |
Etudiant |
0,0 (0) |
6,7 (2) |
0,0 (0) |
0,9 (1) |
( ) : nombre d’observations |
L’expérience des apiculteurs dans l’activité apicole varie de 1 à plus de 15 ans. L’expérience dans l’activité apicole relevée dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua (Founadoudou 2007), dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun (Tsafack 2006, Tchoumboué et al 2001, Abongu 2001, Njia 1999) est contraire à celle de notre étude.
|
Figure 3 : Répartition des apiculteurs (%) en fonction de leur ancienneté |
Une proportion de 62,8 % des apiculteurs, a reçue une formation en apiculture, 71,8% sont incapables d’évoquer les thèmes de formation. Nos résultats sont différents de ceux trouvés par Founadoudou (2007) dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua, où 88,5% n’ont pas été formés. Ils sont supérieurs de 10,8% à ceux relevés dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun par Tchoumboué et al(2001) et Njia (1999).
Tableau 3: Répartition des apiculteurs (%) en fonction : formation, sources de financement, appartenance à une association et encadrement technique |
||||
Paramètres et modalités |
Départements |
|||
|
Bamboutos |
Mifi |
Menoua |
Total |
(32) |
(30) |
(51) |
(113) |
|
Formation en apiculture |
|
|||
Oui |
59,4 (19) |
66,7 (20) |
62,7 (32) |
62,8 (71) |
Non |
40,6 (13) |
33,3 (10) |
37,3 (19) |
37,2 (42) |
Sources de financement |
|
|||
Fonds propres |
81,2 (26) |
93,3 (28) |
80,4 (41) |
84,1 (95) |
Fonds propres et dons |
18,8 (6) |
6,7 (2) |
19,6 (10) |
15,9 (18) |
Appartenance à une association |
||||
Oui |
53,1 (17) |
66,7 (20) |
62,7 (32) |
61,1 (69) |
Non |
46,9 (15) |
33,3 (10) |
37,3 (19) |
38,9 (44) |
Encadrement technique |
||||
Oui |
28,1 (9) |
46,7 (14) |
21,6 (11) |
30,1 (34) |
Non |
71,9 (23) |
53,3 (16) |
78,4 (40) |
69,9 (79) |
En général plus de 84,1% des apiculteurs ont eu recours à des fonds propres comme principales sources de financement. Nos résultats reflètent ceux trouvés par Founadoudou (2007), dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua.
Des apiculteurs, 61,1% appartiennent aux associations et 69,9% ne bénéficient pas d’un encadrement.
Les caractéristiques technico-économiques de l’apiculture sont présentées dans les tableaux 4 à 8 et illustrées par les figures 4 et 5 ci-dessous. Il en ressort que :
Le nombre de ruches par apiculteur varie de 1 à plus de 101 soit une moyenne de 40 ruches par apiculteur. Le nombre moyen de ruches par apiculteur est proche de celui trouvé dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua (Founadoudou 2007) et dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun (Tsafack 2006, Tchoumboué et al 2001, Njia 1999).
Tableau 4: Répartition des apiculteurs (%) en fonction : taille du rucher, types et formes de ruches ainsi que durée d’utilisation |
||||
|
Départements |
|||
Bamboutos (32) |
Mifi |
Menoua (51) |
Total (113) |
|
Taille du rucher (nombre de ruches) 1-11 11-31 31-51 51-101 101et plus Non réponse |
15,6 (5) 28,1 (9) 18,8 (6) 6,3 (2) 15,6 (5) 15,6 (5) |
13,3 (4) 20,0 (6) 10,0 (3) 33,4 (10) 23,3 (7) 0,0 (0) |
60,8 (31) 9,8 (5) 11,7 (6) 11,7 (6) 6,2 (2) 2,0 (1) |
35,4 (40) 17,7 (20) 13,3 (15) 15,9 (18) 12,4 (14) 5,3 (6) |
Types de ruches Ruches fixes Ruches à cadres mobiles Les deux types |
50,0 (16) 18,8 (6) 31,2 (10) |
6,7 (2) 50,0 (15) 43,3 (13) |
21,6 (11) 54,9(28) 23,5 (12) |
25,7 (29) 43,4 (49) 30,9 (35) |
Formes de ruches* Cylindriques Parallélépipédique Trapézoïdale (kenyane) Cubique |
31,3 (10) 31,3 (10) 40,6 (13) 5,7 (2) |
40,0 (12) 23,3 (7) 73,3 (22) 6,7 (2) |
33,3 (17) 41,2 (21) 51,0 (26) 15,7 (8) |
34,5 (39) 33,6 (38) 54,0 (61) 10,6 (12) |
( ) : nombre d’observations ; * : un même apiculteur donnait plusieurs réponses |
Les ruches appartiennent à deux types, les ruches fixes (dites traditionnelles) et celles à cadres mobiles (dites modernes). Les ruches à cadres mobiles sont les plus représentées.
Quel que soit le type de ruches, les ruches sont pour la plupart de forme trapézoïdale dite kenyane suivies respectivement par celles de formes cylindrique et parallélépipédique. Nos résultats sont différents de ceux rapportés par Founadoudou (2007) dans l’Adamaoua. Par contre, ils sont proches de ceux trouvés dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun (Tsafack 2006, Njia 1999).
Trois périodes de pose de ruches apparaissent: janvier à avril, septembre à décembre et toute l’année. Pour ce qui est des périodes d’installation des ruches, nos données sont comparables à celles trouvées dans l’Adamaoua (Founadoudou 2007). Elles sont également similaires à celles des hautes terres de l’Ouest Cameroun (Tchoumboué et al 2001, Njia 1999, Zango 1994).
|
Figure 4: Répartition des apiculteurs (%) en fonction des périodes d’installation des ruches |
Les apiculteurs utilisent une gamme variée d’appâts pour attirer les essaims d’abeilles. Dans la zone et quel que soit le Département, la cire est l’appât le plus fréquemment cité par les apiculteurs. Dans les hautes terre de l’Ouest Cameroun, divers types d’appâts utilisés ont été également rapporté par Tchoumboué et al (2001), Njia (1999) et Zango (1994).
Tableau 5 : Répartition des apiculteurs (%) en fonction de l’appât utilisé |
||||
Appâts utilisés* |
Départements |
|||
Bamboutos (32) |
Mifi (30) |
Menoua(51) |
Total (113) |
|
Cire Huile de palme+sel de cuisine Sucre de canne Miel Vin de raphia Citronnelle et/ou huile de palme Charme d’abeille Autres |
90,6 (29) 3,1 (1) 3,1 (1) 3,1 (1) 0,0 (0) 0,0 (0) 0,0 (0) 0,0(0) |
96,7 (29) 0,0 (0) 0,0 (0) 3,3 (1) 3,3 (1) 13,3 (4) 10,0 (3) 0,0 (0) |
88,2 (45) 3,9 (2) 5,9 (3) 3,9 (2) 9,8 (5) 3,9 (2) 0,0 (0) 7,8 (4) |
91,2 (103) 2,7 (3) 3,5 (4) 3,5 (4) 5,3 (6) 5,3 (6) 2,7 (3) 3,5 (4) |
( ) : nombre d’observations ; * : un même apiculteur donnait plusieurs réponses |
Le taux de peuplement des ruches est supérieur au deux tiers. Le taux de remplissage des ruches trouvé est supérieur de 3,7 et 6,6% respectivement à celui trouvé par Founadoudou (2007) dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua et par Tchoumboué et al (2001) dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun.
Tableau 6 : Taux de peuplement en fonction des Départements |
||||
Nombre total des ruches |
Départements |
|||
Bamboutos |
Mifi |
Menoua |
Total |
|
Examinées Peuplées Taux de peuplement, % |
1409 918 65,1 |
2046 1465 71,6 |
1116 862 77,2 |
4571 3245 71,0 |
Les apiculteurs visitent majoritairement les ruches une fois par semaine, suivies des apiculteurs qui le font une fois par mois. Contrairement à nos résultats, 4,6% des apiculteurs de la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua (Founadoudou 2007) visitent leurs ruches, contre 5% dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun (Tchoumboué et al 2001, Njia 1999) et 20% dans la région du Nord-Ouest Cameroun (Tsafack 2006, Abongu 2001).
Tableau 7 : Répartition des apiculteurs (%) en fonction de la fréquence des visites |
||||
|
Départements |
|||
Bamboutos |
Mifi |
Menoua |
Total |
|
Une fois/semaine Une fois/ mois Deux fois/ mois Trois fois/ mois Une fois/ trois mois Non réponse |
46,9 (15) 34,4 (11) 6,2 (2) 3,1 (1) 3,1 (1) 6,3 (2) |
20,0 (6) 60,0 (18) 3,3 (1) 0,0 (0) 3,3 (1) 6,7 (2) |
74,5 (38) 19,6 (10) 5,9 (3) 0,0 (0) 0,0 (0) 0,0 (0) |
52,2 (59) 34,5 (39) 5,3 (6) 0,9 (1) 1,8 (2) 3,5 (4) |
( ) : nombre d’observations |
Les récoltes sont faites principalement à partir du mois de février jusqu’au mois de mai et peuvent se prolonger jusqu’en juillet. Ces résultats sont similaires à ceux rapportés dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun (Tchoumboué et al 2001, Njia 1999, Zango 1994). Ils sont également comparables aux données de la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua (Founadoudou 2007).
|
Figure 5: Répartition des apiculteurs (%) en fonction du mois de récolte du miel |
Parmi les apiculteurs, 61,1 à 58,4% possèdent respectivement des équipements essentiels comme la tenue de protection et l’enfumoir. Les apiculteurs du Département de la Mifi sont les plus équipés. Contrairement à nos résultats, dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua seulement 3,8% des apiculteurs font recours à la tenue de protection et à l’enfumoir (Founadoudou 2007).
Tableau 8: Répartition des apiculteurs (%) en fonction du niveau équipements |
||||
Nombre total des ruches |
Départements |
|||
Bamboutos (32) |
Mifi |
Menoua(51) |
Total |
|
Tenue de protection Enfumoir Couteau Gants Couteau à désoperculer Seaux Extracteur Maturateur |
59,8 (19) 56,3 (18) 100,0 (32) 100,0 (32) 0,0 (0) 100,0 (32) 3,1 (1)1 6,3 (2) |
90,0(27) 93,3(28) 100,0 (30) 100,0 (30) 3,3 (1) 100,0 (30) 10,0(3)2 3,3 (2) |
45,1 (23) 39,2 (20) 100,0 (51) 100,0 (51) 2,0 (1) 100,0 (51) 5,9 (3)2 2,0 (1) |
61,1 (69) 58,4 (66) 100,0 (113) 100,0 (113) 1,8 (2) 100,0 (113) 6,2 (7) 4,4 (5) |
( ) : nombre d’observations ; * : un même apiculteur donnait plusieurs réponses ; 1 : non utilisé, 2 : utilisé par un des trois |
Les apiculteurs de la Région exploitent cinq produits de la ruche à savoir le miel, la cire, la propolis, le pollen et la gelée royale (Tableau 9). Ces résultats sont similaires à ceux trouvés dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun (Tchoumboué et al 2001, Njia 1999).
Tableau 9: Répartition des apiculteurs (%) en fonction de la nature des produits exploités |
||||
Nature des produits du |
Départements |
|||
Bamboutos |
Mifi |
Menoua |
Total |
|
Miel |
100 (32) |
100 (30) |
100 (51) |
100 (113) |
Cire |
84,4 (27) |
90,0 (27) |
49,0 (25) |
69,9 (79) |
Propolis |
40,6 (13) |
83,3 (25) |
23,5 (12) |
44,2 (50) |
Pollen |
12,5 (4) |
43,3 (13) |
2,0 (1) |
15,9 (18) |
Gelée royale |
0,0 (0) |
13,3 (4) |
0,0 (0) |
3,5 (4) |
( : nombre d’observations ; * : un même apiculteur donnait plusieurs réponses |
Il apparaît du tableau 10 que le miel est filtré ou conservé en rayons. Ce taux est inferieur de 36,1 et 48,7% respectivement à celui trouvé dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua par Founadoudou (2007) et dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun par Tchoumboué et al(2001) et Njia (1999).
Tableau 10: Répartition des apiculteurs (%) en fonction du mode de conservation du miel | ||||
Modes de conservation du miel |
Départements |
|||
Bamboutos (32) |
Mifi (30) |
Menoua(51) |
Total (113) |
|
Filtré En rayons Filtré ou en rayons |
62,5 (20) 3,1 (1) 34,4 (11) |
56,7 (17) 0,0 (0) 43,3 (13) |
82,4 (42) 0,0 (0) 17,6 (9) |
69,9 (79) 0,9 (1) 29,2 (33) |
( ) : nombre d’observations |
La production varie de 4 à 10 litres environ par colonie (Tableau 11). Nos résultats sont inférieurs à ceux rapportés dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua par Founadoudou (2007) où les apiculteurs obtenant entre 11 et 15 litres par colonie sont les plus représentés. Par contre, ils sont proches de ceux trouvés dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun (Tchoumboué et al 2001, Njia 1999).
Tableau 11: Répartition des apiculteurs (%) en fonction des performances de production de miel | ||||
|
Départements |
|||
Bamboutos (32) |
Mifi |
Menoua(51) |
Total (113) |
|
<4 4-7 7-10 Non réponse |
3,1 (1) 53,2 (17) 28,1 (9) 15,6 (5) |
13,3 (4) 26,7 (8) 56,7 (17) 3,3 (1) |
23,5 (12) 43,1 (22) 21,6 (11) 11,8 (6) |
15,0 (17) 41,6 (47) 32,8 (37) 10,6 (12) |
( ) : nombre d’observations |
Des tests du coefficient de contingence au seuil de 5%, ils en ressortent que :
Le sexe n’affecte pas (P=0,624) la quantité récoltée, ce qui peut indiquer que le sexe ne constituerait pas un facteur limitant de l’activité apicole. L’ancienneté n’affecte pas (P=0,208) la quantité récoltée. Ce résultat est similaire à celui trouvé par Sanglier (2013) dans la localité d’Oku et s’expliquerait par le fait que les anciens apiculteurs sont réticents à changer leurs techniques de production. La formation en apiculture n’influence pas (P=0,939) la quantité produite. Ceci s’expliquerait par le fait que la formation n’est pas assurée par des personnes qualifiées et aussi qu’elle se résume généralement à des subventions et dons de diverse nature. La production ne varie pas (P=0,710) en fonction du nombre de ruches. Cela peut s’expliquer par le fait que les apiculteurs ayant un nombre réduit de ruches s’y focalisent afin d’optimiser le rendement. Ils sont aussi plus de temps pour visiter et contrôler chaque ruche. Il faut cependant relever que le recours croissant aux ruches à cadres mobiles, ne correspond pas encore (P=0,634) à un accroissement de la production, conséquence notamment de la non maîtrise de la précision de fabrication et d’utilisation. Ce résultat est similaire à celui trouvé par Sanglier (2013) dans la localité d’Oku.
Il ressort du tableau 12 que, indépendamment des provenances et saisons, la couleur ambré clair est la plus représentée, suivie de la couleur ambré. Par contre, dans l’Adamaoua, le miel est majoritairement ambré foncé (Founadoudou 2007). Les départements et les saisons n’affectent pas (P=0,265) les couleurs du miel.
Tableau 12: Répartition des échantillons de miel (%) en fonction de la provenance et de la saison | ||||
|
Départements |
|||
ambré extra clair |
ambré clair |
ambré foncé |
ambré |
|
Bamboutos saison pluvieuse (6) saison Sèche (4) |
10,0 (1) 20,0 (2) |
40,0 (4) 10,0 (1) |
10,0(1) 10,0(1) |
0,0 (0) 0,0 (0) |
Menoua saison pluvieuse (8) |
0,0 (0) |
50,0 (4) |
50,0(4) |
0,0 (0) |
Mifi saison pluvieuse (10) saison sèche (2) |
0,0 (0) 0,0 (0) |
8,3 (1) 8,3 (1) |
33,3(4) 0,0 (0) |
41,8 (5) 8,3 (1) |
Total saison pluvieuse (24) saison sèche (6) |
4,2 (1) 33,3 (2) |
37,5 (9) 33,3 (2) |
37,5(9) 16,7 (1) |
20,8 (5) 16,7(1) |
( ) : nombre d’échantillons |
Les prix d’un litre de miel varient de 2000 à 4000 Fcfa (Tableau 13). Indépendamment des Départements, près de 37,9% des apiculteurs vendaient leur miel à 2500 Fcfa suivis de ceux vendant respectivement à 2000 et 3000 Fcfa. Nos résultats sont différents à ceux de Founadoudou (2007) dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua, où les prix varient de 300 à 1700 Fcfa.
Tableau 13 : Répartition des apiculteurs (%) en fonction de prix du litre de miel et les principaux clients |
||||
Paramètres et caractéristiques |
Départements |
|||
Bamboutos (32) |
Mifi
|
Menoua (43) |
Total (103) |
|
Prix miel (Fcfa/litre) 2000 2500 3000 3500 4000 |
53,1 (17) 43,8 (14) 3,1 (1) 0,0 (0) 0,0 (0) |
17,8 (5) 75,0 (21) 3,6 (1) 0,0 (0) 3,6 (1) |
0,0 (0) 9,3 (4) 44,2 (19) 44,2 (19) 2,3 (1) |
21,4 (22) 37,9 (39) 20,4 (21) 18,4 (19) 1,9 (2) |
Il ressort du tableau 14 que, le bénéfice brut peut varie du simple au double selon que l’apiculteur utilise les ruches fixes ou à cadres mobiles. En tenant compte de la moyenne des ruches par apiculteur qui est de 40 avec un taux de peuplement de 71,0%, soit 28 ruches pleines ou colonies, le bénéfice moyen annuel de l’éleveur est de l’ordre de 448 000 à 472 500 Fcfa et de 787 500 à 801 500 Fcfa respectivement pour les ruches fixes et à cadres mobiles. Le niveau de bénéfice se situe dans la marge trouvée dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun (Tsafack 2006, Abongu 2001, Tchoumboué et al 2001, Njia 1999).
Tableau 14 : Budget de l’apiculteur |
||
Paramètres économiques |
Ruches fixes mobiles |
Ruches à cadres |
Achat d’une ruche (Fcfa) Durée d’utilisation (an) Amortissement annuel/ruche (Fcfa) Production annuelle de miel (litre/ruche/an) Vente de miel/ruche/an (Fcfa) Bénéfice brut/ruche/an (Fcfa) |
2 500-6 000 4-8 625-1 500 7 7×2 500 16 875-16 000 |
11 000-15 000 8-11 1 375-1 875 12 12×2 500 28 625-28 125 |
Les principales contraintes des apiculteurs sont d’ordres socio-économique, technique et pathologique (Tableau 15). Parmi les contraintes socio-économiques, les problèmes financiers sont les plus mentionnés par les apiculteurs. Quant aux contraintes techniques, le manque ou l’insuffisance de l’encadrement et le faible taux de peuplement ont été indiqués par les apiculteurs.
Tableau 15 : Contraintes et perspectives des apiculteurs |
||||
Paramètres et modalités |
Départements |
|||
Bamboutos (32) |
Mifi |
Menoua |
Total |
|
Contraintes* Socio-économiques Problèmes financiers Manque de marché Manque de promotion Techniques Manque ou insuffisance de l’encadrement Faible taux de peuplement Problèmes de pesticides Prédateurs et pathologies Insectes Vols et vandalisme Feux de brousse Araignée "Araneus sp" Autres prédateurs Dysenterie Perspectives* Abandonner Devenir professionnel Améliorer et accroître le nombre de ruches Transformation des produits de la ruche Exploitation des autres produits Intensification de la production de miel Elevage des reines |
71,9 (23) 12,5 (4) 6,3 (2)
78,1 (25) 34,4 (11) 0,0 (0)
75,0 (24) 50,0 (16) 28,1 (9) 12,5 (4) 15,6 (5) 3,1 (1)
6,2 (2) 75,0 (24) 81,3 (26) 28,1 (9) 21,9 (7) 21,9 (7) 0,0 (0) |
93,3(28) 20,0 (6) 16,7 (5)
63,3 (19) 16,7 (5) 3,1 (1)
76,7 (23) 63,3 (19) 56,7 (17) 6,7 (2) 26,7 (8) 0,0 (0)
10,0 (3) 73,3 (22) 93,3 (28) 16,7 (5) 33,3 (10) 16,7 (5) 3,3 (1) |
72,5(37) 2,0 (1) 2,0 (1)
98,0 (50) 35,3 (18) 23,5 (12)
13,7 (7) 21,6 (11) 21,6 (11) 11,8 (6) 25,5 (13) 0,0 (0)
0,0 (0) 39,2 (20) 70,6 (36) 7,8 (4) 7,8 (4) 5,9 (3) 3,9 (2) |
77,9 (88) 9,7 (11) 7,1 (8)
83,2 (94) 30,1 (34) 11,5 (13)
47,8 (54) 40,7 (46) 32,7 (37) 10,6 (12) 23,0 (26) 0,9 (1)
4,4 (5) 58,4 (66) 79,6 (90) 15,9 (18) 18,6 (21) 13,3 (15) 2,7 (3) |
( ) : nombre d’observations * : un même apiculteur donnait plusieurs réponses |
Les contraintes répertoriées dans notre étude ont été également recensées dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua (Founadoudou 2007) et dans les hautes terres de l’Ouest Cameroun (Tchoumboue et al 2001, Njia 1999).
En général la plupart des apiculteurs enquêtés désire continuer, suivis dans l’ordre décroissant de ceux qui envisageant d’améliorer et accroître le nombre de ruches, de se professionnaliser, d’exploiter les autres produits de la ruche, de transformer les produits de la ruche, de produire intensivement le miel et d’élever les reines. Ces résultats sont semblables à ceux trouvés par Founadoudou (2007) dans la zone soudano-guinéenne de l’Adamaoua.
L’étude a fait ressortir les principales caractéristiques socio-économiques, les techniques, les contraintes et les perspectives de l’apiculture dans la région de l’Ouest.
Il est apparu que l’apiculture, malgré une timide apparition des femmes, reste une activité des hommes, pour la plupart éduqués avec une expérience de plusieurs années déjà. Bien qu’étant une activité secondaire, l’objectif de l’apiculture reste la production et la vente de miel. La taille des ruches n’est pas négligeable, atteignant plusieurs centaines de ruches dans certains cas. Les ruches dites modernes à cadres mobiles sont les plus utilisées.
Les périodes de pose de ruches et de récolte de miel sont influencées par le rythme de floraison des plantes mellifères et le calendrier agricole. Les principales contraintes de l’apiculture de la zone sont d’ordre biologique (notamment les insectes), technique et financier.
Les actions d’améliorations devraient porter sur : la formation des apiculteurs. L’accroissement de la production et de la productivité dépendra certainement de la maîtrise des techniques modernes. Le niveau d’éducation et de motivation des apiculteurs offrent les bases d’une bonne perspective.
Abongu L 2001 Gender and Beekeeping in the North-West province of Cameroon Case of localities under INADES Formation Backup actions in Belo, Fundong, Kedjom Ketinguh and Mbengwi, Memoire of agricultural engineer, Economy and Rural Sociology option. Faculty of Agronomy and Agricultural Sciences / University of Dschang, Cameroon. 101p.
DSCE 2009 République du Cameroun.167P.
Founadoudou 2007 Caractéristiques socio-économiques et techniques de l’Apiculture de la zone Soudano-Guinéenne de l’Adamaoua (Cameroun). Mémoire d’Ingénieur Agronome, Option Productions Animales. Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles/Université de Dschang, Cameroun.85p.
Mbogning E, Tchoumboue J, Damesse F, Sanou Sobze M et Antonella Canini 2011 Caractéristiques physico-chimiques des miels de la zone Soudano-guinéenne de l’Ouest et de l’Adamaoua Cameroun. Tropicultura, 2011, 29, 3, 168-175p.
MINEPIA 2011 Document de Stratégie du Sous Secteur de l’Elevage, des pêches et des industries animales, Division des Etudes, des Statistiques et de la Coopération.125p.
Njia M N 1999 Caractéristiques socio-économiques et techniques de l’Apiculture dans les Hauts Plateaux de l’Ouest Cameroun. Mémoire d’Ingénieur Agronome, Option Productions Animales. Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles/Université de Dschang, Cameroun.76p.
Sanglier M 2013 Feasibility Survey of Fair-Trade Certification for Oku’s White Honey. University of Applied Sciences Van Hall Larenstein. 77P.
Tchoumboué J, Tchouamo I R, Pinta J Y et Njia M N 2001 Caractéristiques socio-économiques et techniques de l’apiculture dans les hauts plateaux de l’Ouest du Cameroun. Tropicultura, 19, 3, 141-146p.
Tsafack M A S 2006 Une analyse de la production apicole dans le Département de Boyo (Nord-Ouest Cameroun). Thèse de Master of Sciences en Agribusiness. Faculté des Sciences Economique et de Gestion/Université de Dschang, Cameroun. 137p.
Zango P 1994 Rapport de stage d’insertion professionnelle. INADER/Université de Dschang. 77p.
Received 26 October 2014; Accepted 26 November 2014; Published 1 December 2014