Livestock Research for Rural Development 25 (8) 2013 Guide for preparation of papers LRRD Newsletter

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Relations entre les caractéristiques externes de la vulve et le comportement sexuel chez la lapine domestique Algérienne

I Ilès, S Boukhari, R Belabbes*, I Boulbina, S Zenia et H Ain Baaziz

Laboratoire de Recherche « Santé et production animale », Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire, BP 161, El-Harrach, Alger, Algérie
iles_imene@yahoo.fr
* Laboratoire de Recherche « Biotechnologies appliquées à la reproduction animale », Faculté des Sciences Agro-Vétérinaires et Biologiques, Université de Saad Dahlab, Blida, Algérie

Résumé

Afin d’établir un indice morphologique du comportement sexuel chez la lapine domestique  Algérienne, les caractéristiques externes de la vulve (couleur et turgescence)  ont été relevées, avant chaque saillie, sur 104 primipares allaitantes, entre le 11ème et le 14ème jour du postpartum. Durant cet intervalle de temps, les femelles ont été présentées aux mâles, jusqu’à acceptation de la saillie.

 

Les résultats, obtenus sur un total de 172 observations, indiquent une indexation à 3 niveaux de réceptivité sexuelle, basée sur les caractéristiques morphologiques externes de la vulve. Le taux maximal d’acceptation du mâle est observé pour les vulves rouge ou rose et turgescentes et minimal pour la vulve blanche non turgescente (respectivement 100 et 96,6 vs 14,1%, p<0,001). Pour les autres catégories de vulves (rouge non turgescente, rose non turgescente, violet turgescente et blanche turgescente), les taux d’acceptation du mâle sont respectivement de 50%,  52,9%, 50% et 50% (p>0,05). Les femelles à vulve violette non turgescente ont présenté un faible taux d’acceptation de la saillie (25%). Par ailleurs, 87,5%  des lapines ayant une vulve turgide ont accepté la saillie contre 28,8% chez les femelles ayant une vulve non turgide (p<0,001).

Mots clés: Lapine, Œstrus, Organes génitaux externes, Reproduction



Relationships between sexual behaviour and vulva external characteristics in Algerian domestic rabbits

Abstract

To establish a morphological index of sexual behaviour in rabbits of Algerian local population, the external characteristics of the vulva (colour and turgidity) were recorded before each presentation to the buck, on 104 primiparous lactating does, between day 11 and day 14 of the postpartum.

The results, obtained on 172 observations, show a categorization into 3 levels of sexual behaviour, based on external characteristics of the vulva. indicate that The greatest mating acceptance rate is obtained for the red or pink and turgid vulvas and the lowest for the white no-turgid vulva (100 and 96.6 vs 14.1% respectively, p<0.001). For other types of vulvas (red no-turgid, pink no-turgid, purple turgid and white turgid), the mating acceptance rate are respectively 50%, 52.9%, 50% and 50% (p>0.05). The does with purple no-turgid vulva presented a low sexual receptivity (25%). For all vulvas colours, the turgidity has improved the mating acceptance: 87.5% of does with turgid vulva have accepted the male, against 28.8% in females with no-turgid vulva (p<0.001).

Key words: External genitalia, Oestrus, Rabbit doe, Reproduction


Introduction

Chez la lapine, les pics de réceptivité sexuelle sont associés à des modifications morphologiques de la vulve (McNitt et Moody 1989 ; Csatádi et al 2004). Quatre couleurs de la vulve, liées ou non à un état de turgescence, ont été décrites chez la lapine : rouge, rose, violet, et blanche. Classiquement, les lapines à vulve rouge ou rose et turgide présentent le plus grand taux d’acceptation de l’accouplement (Plá et al 1984). Par ailleurs, les meilleurs taux de conception et de prolificité sont obtenus chez les lapines à vulves rouges turgescentes (Abdel-Ghafar et Agag 1994 ; Szendrö et al 2006). Les signes comportementaux de la réceptivité sexuelle chez la lapine, tels l’adoption de la lordose ou le marquage par les glandes mentonnières, résultent de l’action des œstrogènes sur la zone ventro-latérale de l’hypothalamus  (Beyer et al 2007). Les œstrogènes, par leur action hyperhémiante sur la sphère génitale de la lapine (Min et al 2002), seraient également à l’origine des modifications de la coloration et de la turgescence de la vulve chez les femelles réceptives. Bien que les meilleurs indices de réceptivité sexuelle chez la lapine soient l’acceptation du mâle ou l’adoption de la position de lordose par la femelle (IRRG  2005), la majorité des recherches menées actuellement en Europe  se base sur l’aspect morphologique de la vulve afin de déterminer l’état de réceptivité. Ce choix est en grande partie imposé par l’usage répandu de l’insémination artificielle en tant que mode de reproduction privilégié dans les élevages cunicoles. Généralement, seules les lapines présentant une vulve turgescente et de couleur rougeâtre (selon les auteurs, soit rouge ou rose, soit rouge ou violet) sont considérées comme réceptives. Cette classification a pour inconvénient d’exclure les femelles ayant une vulve d’une autre caractéristique, et ayant  néanmoins pu accepter la saillie. L’application d’un indice de réceptivité permet une évaluation plus précise du comportement sexuel de la femelle.

Notre étude a pour objectif de définir, chez la lapine de population locale, un indice de la réceptivité sexuelle, en analysant la relation entre le comportement sexuel de la femelle (acceptation ou non de la saillie) et la morphologie externe de la vulve (couleur et turgescence).


Matériel et méthodes

Lieu d’expérimentation

L’étude a été réalisée dans le clapier expérimental de l’Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire d’Alger. Le clapier est un bâtiment à ventilation et éclairage de type naturel, et muni de 2 radiants pour la saison froide. La valeur moyenne de la température ambiante moyenne enregistrée durant la période de l’expérimentation a été de 19,3±3,7°C et celle de l’hygrométrie relative de 67,4±13%.

Les animaux reproducteurs sont logés dans des cages individuelles grillagées. Les cages femelles sont de type flat-deck (43cm x 26cm x 26cm), équipées d’une trémie et d’une boîte à nid en bois, fixée à l’extérieur de la cage maternelle. L’eau et l’alimentation, composée de granulés commerciaux, sont distribuées aux animaux en ad libitum.

Animaux et protocole expérimental

Les animaux appartiennent à la population locale de lapins domestiques, de phénotype coloré (Oryctolagus cuniculus). Les paramètres zootechniques de cette population ont été caractérisés à travers divers travaux (Zerrouki et al 2005, Fellous et al 2012). Au total, 104 lapines nullipares âgées de 4 mois et 26 mâles adultes, de 7 à 12 mois d’âge, ont participé à cette étude. Les lapines nullipares ont été saillies pour la première fois entre l’âge de 4,5 et 5 mois, à un poids moyen de 3117±323 g. Le diagnostic de gestation a été réalisé au 12ème jour suivant la saillie, par palpation abdominale. A J1 postpartum (PP), les portées des primipares ont été égalisées à 6-7 lapereaux, afin de réduire l’impact de la portée sur la réceptivité. Les femelles ont été présentées aux mâles à J11 PP, entre 10:00 et 12:00 a.m. Les lapines qui ont refusé la saillie, après présentation à trois mâles successifs, ont été considérées comme non-réceptives. Elles ont été testées de nouveau entre J12 et J14 PP selon les mêmes modalités, jusqu’à acceptation du coït. Le rythme des accouplements fixé pour chacun des mâles est de 2 coïts par jour maximum, tous les 3 à 4 jours. Avant chaque présentation au premier mâle, les caractéristiques externes de la vulve ont été relevées, par observation visuelle. Conformément aux travaux de Díaz (1988) et aux recommandations de l’International Rabbit Reproduction Group (IRRG 2005), les vulves ont été classées selon leur couleur (rouge, rose, violet et blanc), et selon leur état de turgescence (turgescente, non turgescente).

Analyses statistiques

Le traitement statistique des données  a été effectué avec le logiciel GraphPad Instat version 3.10  pour Windows. Les relations entre les caractéristiques de la vulve (couleur et turgescence) et le comportement sexuel de la lapine (acceptation ou non de la saillie)  ont été analysées en appliquant des tests non paramétriques (Test exact de Fisher). Les résultats ont été considérés comme significatifs pour p<0,05.


Résultats

Au total, 172 présentations et observations de vulves ont été réalisées sur un effectif de 104 primipares allaitantes, entre J11 et J14 du postpartum. 

Répartition des différents types de vulves

La répartition des différents types de vulves, selon l’état de réceptivité des lapines, est reportée dans le Tableau 1. Nos résultats montrent que la vulve blanche non turgescente représente le type dominant chez les lapines non-réceptives (64,0%) tandis que chez les femelles réceptives, ce sont les vulves roses turgescentes (37,2%). Les proportions des vulves rouge, rose, violet, violet turgescent ou blanche turgescente n’ont pas varié de façon significative avec l’état de réceptivité des femelles. Pour l’ensemble des observations effectuées entre le 11ème et le 14ème jour de lactation, la vulve blanche non turgescente a représenté la catégorie la plus fréquente (37,2%). Les lapines à vulves rouge ou rose et turgescente ont totalisé 57% des femelles réceptives. Le taux d’acceptation de la saillie durant cet intervalle de temps a été de 50%.

Tableau 1.  Répartition des différents types de vulves (%) entre J11 et J14 du postpartum chez la lapine allaitante (n= nombre d’observations)

 Vulve

Réceptives

Non réceptives

   Total

   Prob

Rouge T

 19,7a  (17)

       0b  (0)

   9,8 (17)

< 0,001

Rose T

 37,2a  (32)

      1,1b (1)

 19,1 (33)

< 0,001

Rouge

 1,2a (1)

      1.2a (1)

   1,2 (2)

    1

Rose

 21,0a (18)

    18,6a (16)

 20,0 (34)

   0,701

Violet T

 3,4a (3)

      3,4a (3)

   3,4 (6)

    1

Violet

 2,3a (2)

      6,9a (6)

   4,6 (8)

   0,277

Blanche T

 4,6a (4)

      4,6a (4)

   4,6 (8)

    1

Blanche

 10,4a (9)

    64,0b (55)

 37,2 (64)

 < 0,001

Total

100% (86)

    100% (86)

100% (172)

 

Dans une même ligne, les chiffres ayant en exposant des lettres différentes sont significativement différents au seuil de P<0,05; (T = turgescente).

Taux de réceptivité et caractéristiques vulvaires

Le comportement sexuel de la lapine varie selon l’aspect morphologique de la vulve. Les taux de réceptivité sexuelle les plus élevés sont obtenus chez les femelles à vulve rouge turgescente ou rose turgescente tandis que les taux les plus faibles sont observés pour les vulves violet non turgescentes ou blanche et non turgescente (respectivement 100 et 96,6 vs 25 et 14,1%, p<0,001) (Tableau 2). Pour les lapines à vulve rouge non turgescente, rose non turgescente, violet turgescente et blanche turgescente, les taux d’acceptation du mâle ont oscillé entre 50 et 53% (respectivement 50%,  52,9%, 50% et 50%, p>0,05). Pour les vulves de couleur rose ou blanche, le caractère turgescent a augmenté la probabilité de la femelle à accepter le mâle (Tableau 2). Pour les vulves de couleurs rouge ou violette, la turgescence a augmenté le taux de réceptivité, mais les résultats n’ont pas été statistiquement significatifs, probablement du fait d’un effectif trop faible. D’une manière générale, 87,5%  des lapines ayant une vulve turgide ont  accepté la saillie contre 27,8% chez les femelles ayant une vulve non turgescente (P<0,001) (Figure 1).

Tableau 2. Taux d’acceptation de la saillie selon les caractéristiques  externes  de la vulve chez la lapine de population locale (%)

        Vulve

Blanche

Violet

  Rose

Rouge

Turgescente

50.0a

50.0a

  96,6a

  100a

Non turgescente

14,1b

25.0a

  52,9b

   50.0a

Prob

<0,001

0,580

<0,001

  0,105

Dans une même colonne, les chiffres ayant en exposant  des lettres différentes sont significativement différents au seuil de P=0,05.


 Figure 1. Impact de la turgescence vulvaire sur le comportement sexuel 

En résumé, 3 niveaux de réceptivité sexuelle peuvent être attribués à la lapine domestique Algérienne, en fonction des caractéristiques morphologiques vulvaires (Figure 2):

   ▪ Niveau 1: Réceptivité  de faible niveau (14-25%) pour les lapines à vulve blanche non turgescente ou violet non turgescente.

  ▪ Niveau 2: Réceptivité de niveau moyen (50 -53%) pour les lapines à vulve rose ou  rouge et  non  turgescente,  violet turgescente ou blanche turgescente.

  ▪ Niveau 3: Réceptivité de niveau élevé  (≥ 96%) pour les lapines à vulves rose turgescente ou rouge  turgescente.


Figure 2. Aspects de la vulve chez la lapine de population locale Algérienne ; A : rose turgescente ; B : blanche turgescente ; C : blanche non turgescente ; D : rouge turgescente


Discussion

Notre expérimentation a permis de définir un indice morphologique de la réceptivité sexuelle chez la lapine de population locale, basé sur la couleur et la turgescence de la vulve. Les femelles à vulve rouge ou rose et turgides sont celles qui ont exprimé le taux d’acceptation du mâle le plus élevé, tandis que dans le cas des vulves blanches ou violettes et non turgides, les taux de refus de la saillie sont augmentés. Díaz et al (1988) rapportent chez la lapine Californienne un taux de réceptivité sexuelle de 100% pour les femelles à vulve rouge turgescente et de 17,3% pour celles à vulve blanche et non turgide. Nos résultats confirment par ailleurs que la turgescence de la vulve est un bon indice prédicteur de la réceptivité : 87,5% des femelles à vulve turgide ont accepté la saillie. Il ressort également de notre étude que, parmi les femelles réceptives, seules 57% avaient une vulve rouge ou rose et turgescente. En conséquence, le critère d’évaluation de la réceptivité sexuelle, basé uniquement sur le taux de lapines à vulves rouge ou rose et turgescente, entraine une sous-évaluation du taux réel d’acceptation de la saillie.

En se basant sur les travaux de Gosalvez et al (1985) et de Rodriguez et al (1989), Ubilla et Rebollar (1995) ont adopté, dans leur étude, une classification à trois niveaux de la réceptivité sexuelle : niveau élevé (92%) pour vulves rouges et roses turgescentes ; niveau moyen (55%) pour les vulves roses non turgescentes et violets turgescentes ; niveau faible (24%) pour les vulves violettes ou blanches et non turgides. Selon les résultats de notre étude, la même indexation peut être appliquée chez la lapine de population locale.

Les données bibliographiques concernant l’influence de la couleur violet sur la réceptivité sont controversées. Pour certains auteurs, le violet diminue les chances d’acceptation de la saillie (Mc Nitt et Moody 1989 ; Theau-Clément et Roustan 1992), pour d’autres, cette couleur est associée à un bon taux de réceptivité (Rebollar et al 2008 ;  Szendrö et al 2006). Les frottis vaginaux effectués sur des  femelles ayant des vulves de couleur violette montrent un faible taux de cellules épithéliales, indiquant une faible imprégnation par les œstrogènes (Ypsilantis et al 1996).  Nos résultats indiquent un  faible taux de réceptivité chez les lapines à vulve violette non turgescente (25%), et un taux moyen (50%) pour les vulves violettes et turgescentes.

Chez la  lapine, l’observation quotidienne des vulves, sur plusieurs semaines consécutives, n’a pas permis de mettre en évidence un enchainement  dans l’apparition des différentes couleurs (Ilès, communication personnelle). Chez la primipare allaitante, nous avons noté de grandes variabilités individuelles dans la fréquence d’apparition des vulves rouge ou rose et turgescentes ; ce type de vulve peut être observé soit durant de courtes périodes, de 2 à 5 jours consécutifs, et qui se répètent tous les 2 à 4 jours environ, soit durant des périodes plus longues, allant de 12 à 15 jours successifs.  

Selon Stoufflet et Caillol (1988), la fréquence des différentes caractéristiques externes de la vulve varie selon le stade physiologique de la femelle ;  la proportion des femelles à vulve blanche est élevée en début de gestation ou au cours du postpartum, tandis que celle à vulve violette est maximale au cours du péripartum. Nous avons également relevé, au cours de cette recherche, une fréquence élevée de vulves violettes très turgescentes le jour de la mise bas. Cette particularité permet d’expliquer le nombre restreint (14 sur 172 observations) de femelles à vulves violettes observées dans notre étude, qui a été menée sur des lapines allaitantes entre J11 et J14 du postpartum.  Le stade physiologique ne constitue pas le seul facteur pouvant influencer l’apparence externe de la vulve. Plusieurs études ont montré l’impact de l’état nutritionnel des lapines sur les caractéristiques vulvaires. Ainsi, Gomez et al (2005) ont souligné que chez les lapines nullipares de races Californienne et Néozélandaise Blanche, la couleur de la vulve est influencée par le niveau de consommation alimentaire. Un jeûne de 24 heures augmente significativement le nombre de femelles à vulve blanche, tandis qu’une alimentation à haut niveau énergétique augmente la fréquence des lapines à vulve rose.

Les primipares de population locale ont présenté, entre J11 et J14 de la lactation, un taux d’acceptation de la saillie relativement bas (50%). La lapine primipare allaitante se caractérise, en comparaison des femelles de parité supérieure, par une réceptivité sexuelle de faible niveau (Maertens 1998, Theau-Clément et al 2008).  L’antagonisme « lactation-reproduction » est en effet plus marqué durant la première lactation, du fait du statut énergétique particulièrement déficitaire des jeunes lapines (García-García et al 2012). Chez la lapine primipare locale, des essais d’induction de l’œstrus durant la lactation par les méthodes de biostimulation  ont permis d’augmenter la réceptivité de 34,2 % (Ilès et al 2012).


Conclusion


Remerciements

Les auteurs remercient Monsieur Sadoudi de la coopérative cunicole COPAPIST de Tizi-Ouzou pour toute l’aide apportée dans la réalisation de cette étude.


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Received 12 June 2013; Accepted 24 July 2013; Published 1 August 2013

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