Livestock Research for Rural Development 25 (7) 2013 | Guide for preparation of papers | LRRD Newsletter | Citation of this paper |
L’étude a évalué l’effet du stade de lactation sur la production laitière et la qualité physico-chimique du lait de vache Holstein. Elle a été réalisée dans la région semi-aride de Guelma, Est de l’Algérie -36° 28’ latitude Nord ; 7° 28’ longitude Est- entre le 6 mars et le 6 avril 2013. Un effectif de 15 vaches laitières Holstein a été utilisé. Elles ont été équitablement réparties selon leurs stades de production : début, milieu et fin de lactation. Les animaux conduits en intensif, ont été alimentés à base de foin d’avoine, de concentré et d’eau. Les échantillons de lait ont été prélevés deux fois par semaine lors de la traite du matin, réalisée mécaniquement. Après la traite de chaque vache, sa production laitière a été quantifiée, et un échantillon de lait a été prélevé. Les 150 échantillons ainsi préparés dans des flacons identifiés de 50 ml, et aussitôt placés dans une glacière, ont été transférés au laboratoire, pour être analysés au moyen d’un Lactoscan Milk Analyzer. L’analyse physico-chimique réalisée en duplicate, a concerné la densité, le point de congélation, la matière grasse, la matière protéique, le lactose et la matière minérale.
La production laitière a été plus élevée au début (12,241), intermédiaire au milieu (10,7 l), mais plus faible en fin de lactation (7,871) (P<0,001). Ainsi le stade de lactation a eu un effet sur la quantité de lait produite, laquelle s’est trouvée généralement corrélée négativement avec la qualité physico-chimique du lait.
Mots-clés: matière grasse, matière protéique, production laitière, région semi-aride, stade de lactation
The study evaluated the effect of stage of lactation on milk production and physicochemical quality of the Holstein cows milk. It was conducted in the semi-arid region Guelma, Eastern part of Algeria -36° 28 ' North latitude; 7° 28 ' East longitude- between March 6 and April 6 2013. A total of 15 Holstein dairy cows was used. They were equitably distributed according to their stages of production: early, middle and late lactation. Animals conducted intensively, were fed a diet consisting of oat hay, concentrate and water. Milk samples were collected twice a week during the morning milking. After milking each cow, milk production was quantified, and a sample was taken. The 150 samples prepared in 50 ml bottles identified, and immediately placed in a cooler, were transferred to the laboratory for analysis using a Lactoscan Milk Analyzer. The physicochemical analysis conducted in duplicate, concerned the density, the freezing point, the fat, the protein content, lactose and mineral.
Milk production was higher at the beginning (12.241), intermediate in the middle (10.71), but lower in late lactation (7.871) (P <0.001). Thus, the stage of lactation had an effect on the amount of milk produced, which is usually found negatively correlated with the physicochemical quality of milk.
Keywords: dairy production, fat, protein material, semi-arid region, stage of lactation
Le lait, produit universel, constitue un aliment de base dans le modèle de consommation humain au monde. Cependant sa qualité nutritionnelle, peut être influencée par plusieurs facteurs tels que la race, le numéro de mise bas, le stade de lactation, la saison, l’alimentation ou les conditions de traite (Rémond 1987, Agabriel et al 1990, Schultz et al 1990). Ainsi l’objectif de l’étude a été d’évaluer, l’effet du stade de lactation sur la qualité physico-chimique du lait cru de vache Holstein, élevée dans la région Est de l’Algérie. Ce travail a été motivé par plusieurs raisons, tant pour l’éleveur, pour l’amélioration génétique du cheptel laitier et le paiement du lait à la qualité ; comme pour le transformateur, pour la connaissance de la matière première du lait, l’estimation du rendement en beurre et en fromage, et donc le paiement du lait à la qualité ; et pour le consommateur, pour avoir sur le marché un lait et des produits dérivés de lait à meilleur rapport qualité/prix.
L’étude a été réalisée dans la région semi-aride de Guelma, partie Est de l’Algérie -36° 28’ latitude Nord ; 7° 28’ longitude Est- au niveau de la Ferme Laitière Gherib, entre le 6 mars et le 6 avril 2013. Elle a concerné 15 vaches laitières Holstein choisies au hasard, réparties équitablement selon leur stade de production : début, milieu et fin de lactation. Les animaux ont été conduits en intensif. Leur alimentation distribuée à l’auge selon leurs besoins, est composée de foin d’avoine, de concentré formulé et préparé au niveau de la ferme, et d’eau d’abreuvement.
Les échantillons de lait ont été prélevés deux fois par semaine. Ils ont concerné la traite du matin, réalisée mécaniquement à la même heure (à 3 h 30 mn). Durant tout l’essai, un total de 150 mesures de la quantité de lait a été opéré et autant d’échantillons de lait ont été prélevés (15 x 2 x 5). Ces derniers ont été préparés dans des flacons identifiés de 50 ml, et aussitôt transférés dans une glacière, jusqu’au lieu d’analyse, distant de 20 km du lieu d’élevage. L’analyse physico-chimique des échantillons de lait, réalisés en duplicate (150 x 2), a été effectuée au niveau du laboratoire de la laiterie El Safia, au moyen du Lactoscan Milk Analyzer (série n° 5798). Elle a concerné la densité, le point de congélation, la matière grasse, la matière protéique, le lactose et la matière minérale.
L’analyse statistique des résultats a été effectuée avec la procédure du modèle linéaire généralisé (GLM) du logiciel SPSS (version 19.0, 2010). La semaine de la traite et le stade de lactation ont été considérés comme les principaux facteurs de variation. Les résultats de corrélation ont été calculés par le test de Pearson. Toutes les moyennes des résultats ont été calculées avec leur écart-type. La différence statistique a été déclarée à P<0,05.
Le contrôle de la production et l’analyse physico-chimique du lait issu de la traite du matin, ont produit des résultats généralement différents entre les trois stades de lactation (Tableau 1).
Tableau 1 : Niveau de production et composition moyenne de la traite matinale du lait de vache selon les stades de lactation (moyenne±écart type). |
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Nombre de mesures |
Stade de lactation et quantité |
Densité (g/kg) |
Matières grasses (g/kg) |
Matières protéiques (g/kg) |
Lactose (g/kg) |
Matières minérales (g/kg) |
Point de congélation (°C) |
50 |
Début 12,24 a ±2,77 litres |
1030 a ±0,51 |
39,8 a ±3,51 |
32,4 a ±1,20 |
42,1 a ±1,09 |
6,47 a ±0,19 |
-0,49 a ±0,02 |
50 |
Milieu 10,07 b ±1,96 litres |
1031 b ±0,68 |
38,7 a ±4,92 |
32,9 a ±1,51 |
43,3 a b ±1,75 |
6,64 b ±0,31 |
-0,50 a ±0,03 |
50 |
Fin 7,87 c ±1,91 litres |
1031 b ±0,72 |
41,9 b ±5,58 |
34,2 b ±1,44 |
44,7 b ±1,89 |
6,86 c ±0,27 |
-0,52 b ±0,03 |
Valeurs avec lettres différentes sur la même colonne sont significativement différentes entre elles. |
La production laitière a été plus élevée au début, intermédiaire au milieu, mais plus faible en fin de lactation (P<0,001). La densité a été faible au début (P<0,01), pendant que le point de congélation a régressé linéairement depuis le début jusqu’à la fin de lactation (P<0,001). Les niveaux de matières grasses et de protéines ont été plus élevés en fin de lactation (P<0,01) comme ceux du lactose (P<0,001) et de la matière minérale (P<0,05). Ils ont évolué d’une manière linéaire entre le début, le milieu et la fin de lactation. Indépendamment du lactose (r = -0,01), les teneurs en matière grasse, protéines et minéraux, ainsi que la densité, ont été inversement proportionnelles à la quantité de lait produite (r = -0,24 ; -0,43 ; -0,40 ; -0,28 respectivement). Pendant que le point de congélation a évolué dans le même sens que cette dernière (r = +0,45). Par conséquent, le stade de lactation a eu un effet sur la quantité de lait produite, laquelle s’est trouvée négativement corrélée avec la qualité physico-chimique du lait.
Cependant, les quantités de matières nobles développées par les vaches laitières lors de la traite matinale, ont été plus importantes au début par rapport au milieu (P<0,01) et surtout à la fin de la lactation (P<0,0001) (Tableau 2). Elles ont été positivement corrélées avec les quantités de lait produites, avec lesquelles ont évolué proportionnellement (r = +0,88 pour la matière grasse et r = +0,98 pour les matières protéiques et minérales ainsi que le lactose).
Tableau 2 : Quantités de matières nobles de la traite matinale du lait de vache selon les stades de lactation en gramme (g) (moyenne±écart type). |
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Stade de lactation |
Matières grasses (g) |
Matières protéiques (g) |
Lactose (g) |
Matières minérales (g) |
Début |
501,8±120,80 a |
408,5±89,25 a |
530,8±120,65 a |
81,6±18,28 a |
Milieu |
401,8±31,99 b |
341,6±61,38 b |
449,5±79,95 b |
68,9±12,56 b |
Fin |
340,0±94,55 b |
277,5±61,41 c |
362,7±80,60 c |
55,7±12,48 c |
Valeurs avec lettres différentes sur la même colonne sont significativement différentes entre elles. |
Tableau 3 : Quantités de lait et de matières nobles de la traite matinale du lait de vache selon les stades de lactation en pourcentage (%) du début de lactation. |
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Stade de lactation |
Quantité de lait (%) |
Matières grasses (%) |
Matières protéiques (%) |
Lactose (%) |
Matières minérales (%) |
Début |
100,0 |
100,0 |
100,0 |
100,0 |
100,0 |
Milieu |
82,3 |
80,1 |
83,6 |
84,7 |
84,4 |
Fin |
64,3 |
67,8 |
67,9 |
68,3 |
68,2 |
L’effet marqué du stade de lactation sur la production laitière, est en accord avec l’évolution de la courbe théorique de lactation. Cette dernière après s’être déclenchée juste après le vêlage, commence par s’accroître, jusqu’à atteindre son maximum, puis décroît plus ou moins lentement, jusqu’au tarissement (Soltner 1993). Ce dernier intervient à la fin du 10ème mois de lactation, correspondant au 7ème mois de gestation. En effet, la production laitière diminue au bout de 4 mois de gestation, sous l’effet des œstrogènes placentaires et leur inhibition à la sécrétion de la prolactine (Bocquier 1985, Tucker 1985, Soltner 1993). Au-delà, il y a concurrence entre le fœtus et le lait, diminuant encore la production laitière (Soltner 1993). La densité a été conforme à celle indiquée dans la littérature (Larousse agricole 1981, Cherfaoui 2003, Kadi et al 2011). Sa faiblesse en début de lactation peut être expliquée par l’importance de la quantité de lait produite pendant ce stade. Le point de congélation, en inadéquation avec les autres paramètres testés, a évolué proportionnellement à la production laitière. En effet l’abaissement du point de congélation est en relation directe avec la concentration en solutés du lait. Ainsi notre résultat ne peut être expliqué que par la faiblesse des teneurs en extrait sec total au début et au milieu par rapport à la fin de lactation (120,76±4,54 et 121,65±6,77 vs 127,72±8,11 g/kg respectivement) (P<0,0001). Autrement dit, tout se passe comme si le lait avait été plus ou moins dilué au début et au milieu par rapport à la fin de lactation. Ce qui est confirmé par les proportions respectives en eau obtenues (87,92 et 87,84 vs 87,23 %). Dans l’ensemble, nos résultats ont été très proches de ceux rapportés dans la littérature (Larousse Agricole 1981, Packard et Ginn 1990). Ils ont été même meilleurs que ceux signalés pour le lait de mélange des régions du centre Algérois (1,662 et 1,725 °C), dont le niveau de mouillage est très élevé (Kadi et al 2011). Les niveaux de matières grasse et protéique, ont été généralement inversement proportionnels à ceux de la production laitière, comme soulignés par plusieurs auteurs (Agabriel et al 1990, Schultz et al 1990, Soltner, 1993, Belhadi et Amrane 2011). Tout se passe comme si un lait abondant était plus dilué (Soltner 1993). Ainsi la corrélation négative entre la matière grasse et la production laitière, rend la sélection des vaches pour la haute production et un haut taux de matière grasse très difficile (Wattiaux 1998). La taille relativement importante des globules gras au niveau de la mamelle fait que l’augmentation de la pression à l’intérieur des acini diminue leur sécrétion (Soltner 1993). Ce serait l’une des raisons, en plus de celle de l’avancement de la gestation, de la corrélation négative entre la quantité de lait et ses taux butyreux et protéique. Ainsi pour une race donnée, il existe une liaison génétique forte positive entre les taux butyrique et protéique (Bonaiti 1985). Cependant, quel que soit le stade de lactation, les résultats de matières grasse et protéique enregistrés ont été satisfaisants. Ils ont été supérieurs à ceux des élevages du centre Algérois (Cherfaoui 2003, Kadi et al 2011). L’évolution de la teneur en lactose, principal indicateur de la qualité du sucre du lait a été similaire à celles des matières grasse et protéique. Les résultats ont été un peu faibles par rapport à celui d’un lait normal (Mathieu 1998). La matière minérale a été également un peu faible (Alais 1984), bien que son évolution inversement proportionnelle avec la production laitière, a été conforme (Guéguen et Journet 1961).
Par ailleurs, selon les quantités de matières nobles produites par les vaches laitières, il en résulte que pour le paiement du lait à la qualité, l’augmentation des taux de matières nobles au cours de la lactation associés à la quantité de lait produite, ne compense que légèrement celle-ci. Le prix payé par traite sera inférieur au début de lactation. Mais le prix payé par traite sera supérieur, au prix payé sans paiement à la qualité, tenant compte uniquement de la quantité de lait produite. Ainsi comme perspective, la production de lait pour 1/3 d’effectif de vaches laitières par stade de lactation, très possible par groupage des vêlages, et sa commercialisation sous forme de lait de mélange, serait sans doute la solution idéale. Elle est facile à mettre en œuvre techniquement, et se voit être performante économiquement, à celle de la séparation de la production selon les stades de lactation. De même sur le plan social, le lait de mélange est bien accepté, et reste actuellement le plus consommé dans le monde. Il permettra d’atténuer les différences et de corriger les insuffisances de qualité du lait entre les stades de lactation, et même entre les individus.
Le stade de lactation a eu un effet sur la quantité de lait produite ; laquelle s’est trouvée corrélée avec la qualité physico-chimique du lait. En général, les résultats ont été satisfaisants pour la majorité des paramètres évalués, particulièrement pour le niveau de matière grasse compris entre 38,74 et 41,97 g/kg.
Les quantités de matières nobles obtenues, en évolution proportionnelle avec les quantités de lait produites, incitent au groupage des vêlages pour 1/3 d’effectif par stade de lactation, et la vente de lait de mélange. Ces pratiques, seraient une initiative à vulgariser auprès des producteurs, soucieux de maximiser leur profit, pour avoir une production et une qualité, ainsi qu’une livraison aux laiteries de ce produit, constamment soutenues.
Les auteurs remercient vivement Messieurs Gherib Amar et Belabidi Karim, respectivement directeur de la ferme laitière Gherib (FGVL) et PDG de la SARL El Safia, wilaya de Guelma, Algérie, pour leurs collaboration et soutien matériel à la réalisation de cet essai.
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Cherfaoui A 2003 Essai de diagnostic stratégique d’une entreprise publique en phase de transition. Cas de la LFB, Algérie. Thèse de Master of Science du CIHEAM, Montpellier, France, n° 62, 111 p.
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Received 10 June 2013; Accepted 26 June 2013; Published 1 July 2013