Livestock Research for Rural Development 23 (3) 2011 Notes to Authors LRRD Newsletter

Citation of this paper

Etude de la prolificité et de ses principales composantes biologiques chez la lapine de population locale algérienne (Oryctolagus cuniculus)

R Belabbas, H AinBaziz, I Ilès, S Zenia, Z Boumahdi*, I Boulbina et S Temim

Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire d’Alger.
BP 161, 16200 El Harrach - Alger, Algérie
envrafik_16@yahoo.fr
* Université de Saad Dahlb, Blida, Algérie

Résumé

L’objectif de notre travail est d’étudier, chez la lapine de population locale (Oryctolagus cuniculus), la prolificité et ses principales composantes biologiques au cours des deux premières parités. Au total, 20 lapines de population locale ont été réparties en deux groupes (10 nullipares et 10 primipares). Après saillie, les femelles ont été sacrifiées au 28ème jour de la gestation pour mesurer la prolificité, le taux d’ovulation et la mortalité précoce et tardive.  

Nos résultats révèlent que le nombre de fœtus a été de 5,50±1,84 chez les lapines nullipares contre 8,70±1,39 chez les primipares, soit un écart significatif de 58 % (p<0,05). Le taux d’ovulation a été plus élevé chez les femelles primipares comparé à celui des lapines nullipares (9,9±1,7 vs 7±1,6, p<0,05). Par contre, l’analyse statistique ne révèle aucune différence significative du nombre de follicules préovulatoires entre les deux groupes de femelles, quelle que soit la méthode de mesure (méthodes macroscopique et microscopique). La mortalité embryonnaire et fœtale précoce a été de 22 % chez les nullipares contre 10 % chez les lapines primipares (écart non significatif entre les deux catégories). Par ailleurs, la mortalité fœtale tardive a été tout à fait comparable entre les deux groupes de femelles. En conclusion, dans nos conditions expérimentales, la plupart des composantes de la prolificité chez la lapine locale sont considérées comme insuffisantes comparativement aux races et aux souches étrangères.

Mots clés: lapin local, reproduction, mortalité embryonnaire et fœtale, parité, taux d’ovulation



Study of prolificacy and its main biological components in rabbits of local Algerian population (Oryctolagus cuniculus)

Abstract

The objective of our work was to study, in the local rabbit does, the prolificacy and its principal biological components in the course of the two first parities. In all, 20 does of local population were divided into two groups (10 nulliparous and 10 multiparous). After mating, females were been scarified at 28 days of pregnancy to measure the prolificacy, ovulation rate, early and late mortality.

Our results show that the number of implanted embryos was 5.50±1.84 in the nulliparous and 8.70±1,39 in the primiparous does, significant difference of 58 % (p<0.05) for primiparous. The ovulation rate was higher in primiparous does compared to the nulliparous (9.9±1,7 vs 7±1.6, p<0,05). By cons, the number of preovulatory follicles was not statistically different between the two groups of females, whatever the method of measurement (macroscopic and microscopic methods).  Early mortality was 22 % in the nulliparous does against 10 % in the primiparous does (difference not significant between the two categories of females). Moreover, the late mortality is quite comparable between the two groups of females. In conclusion, the data of this study show that the most components of prolificacy in rabbits locally are considered insufficient compared with foreign breeds and strains.

Keywords: early mortality, late mortality, locally rabbit, ovulation rate, parity


Introduction

A l’instar de nombreux pays dans le monde, la cuniculture a toujours existé en Algérie, mais selon un mode traditionnel, de faible effectif, de type familial, destinée à l’autoconsommation et pratiquée le plus souvent de façon précaire. Ce n’est qu’à partir des années 1980 que cette espèce a commencé à attirer l’attention des pouvoirs publics et les éleveurs professionnels par ses nombreux atouts (espèce très prolifique, avec une vitesse de croissance rapide, et une viande très nourrissante). Cependant, le développement d’une filière cunicole basée sur l’importation des souches hybrides (1985, 1988) pour intensifier la production a échoué en raison de nombreux facteurs tels la méconnaissance de l’animal et l’absence d’un aliment industriel et de programme prophylactique. Après cet échec, une nouvelle stratégie de développement de la production cunicole basée sur la valorisation du lapin de population locale a été proposée comme une approche alternative à la précédente et qui a nécessité la caractérisation de celle-ci.

La population locale de lapin résulte des croisements intempestifs et parfois volontaristes avec des races étrangères introduites dans le pays dans le cadre de certains projets de développement rural. Ce processus s’est aggravé avec l’importation des reproducteurs sélectionnées (Hybrides comme Hyla et Hyplus), destinés aux élevages intensifs (Berchiche et Kadi 2002 ; Othmani-Mecif et Benazzoug 2005; Djellal et al 2006).

Dans cette optique, plusieurs travaux de caractérisation ont été réalisés depuis les années 90 sur la population locale Algérienne et ayant pour objectif  la caractérisation des performances zootechniques (Gacem et Lebas 2000 ; Berchiche et Kadi 2002 ; Belhadi 2004 ; Zerrouki et al 2005a et 2005b et 2005c, 2007 ; Moulla et Yakhlef 2007), l’incorporation de plusieurs matières premières locales dans l’aliment du lapin (Berchiche 1985 ; Lounaouci 2001) et l’étude de ses besoins nutritionnels en croissance (Daoudi et al 2003 ; Benali et Ain Baziz 2009). Cependant sur le plan physiologie de la reproduction,  peu de résultats sont disponibles. Ces derniers nous renseignent particulièrement sur les profils hormonaux des lapins locaux (Remas 2001), sur la caractérisation de certains paramètres plasmatiques et histologiques chez les lapines non gestantes et au cours de la gestation (Othmani-Mecif et Benazzoug 2005) et sur les modifications anatomo-histologiques (utérus et ovaires) pendant la période post partum (Boumahdi et al 2009). Le manque de données sur la physiologie de reproduction chez le lapin local a empêché la construction d’un capital de connaissance suffisant susceptible de servir de base au développement de plusieurs méthodes de biotechnologies (insémination artificielle, synchronisation de l’œstrus, transfert embryonnaire) et d’entreprendre une sélection génétique sur les performances physiologiques de la reproduction (taux d’ovulation, mortalité embryonnaire, …).

Dans ce contexte s’inscrit ce travail qui a pour objectif d’étudier chez la lapine de population locale en fin de gestation, l’évolution de la prolificité et ses principales composantes biologiques (le taux d’ovulation et la mortalité embryonnaire et fœtale précoce et tardive) au cours des deux premières parités. 


Matériel et méthodes

Animaux et matériel d’élevage

L’expérimentation s’est déroulée au niveau du clapier de l’Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire d’El Harrach entre décembre 2009 et mars 2010 (hiver). Les animaux faisant l’objet de cette étude (mâles et femelles) appartiennent à la population locale, de couleurs très diversifiées. Les lapines au nombre de 20 ont été réparties en deux groupes correspondant à 2 stades physiologiques de la vie reproductive : le groupe des nullipares (n=10) et le groupe des primipares (n=10). Les seuls critères de choix des femelles étaient l’âge (4,5 mois pour les nullipares et 7 mois pour les primipares), le poids homogène au moment de la saillie pour chaque parité (2576±59 g pour les nullipares et 3188±155 g pour les primipares) et un bon état sanitaire. Par ailleurs, pour les primipares nous avons choisi les lapines ayant eu des portées variant entre 6 et 7 lapereaux, lors de la première mise bas, afin d’éviter la variabilité concernant ce critères. Les mâles utilisés pour les saillies (n=5) étaient âgés de 7 mois et pesaient en moyenne 3043±155 g.

 Les lapines ont été logées dans des cages individuelles. Toutes les cages étaient équipées d’une trémie d’alimentation et d’un système d’abreuvement automatique à tétines. Durant toute la période de l’essai, l’éclairage était naturel par l’intermédiaire de fenêtres. La température et l’hygrométrie ont été contrôlées quotidiennement et étaient en moyenne de 17°C et 70 %, respectivement et ont varié de 11 à 24 °C et de 60 à 87%.

Les animaux étaient nourris ad libitum avec un granulé spécial pour lapins, composé de : 15,89 % de protéines brutes, 9,08 % cellulose brute, 3,75 %  de matières  grasses et 6,91 % de cendres.

Conduite expérimentale 
Saillies 

Les femelles nullipares ont été présentées pour la première fois aux mâles à l’âge de 4,5 mois. Pour les femelles primipares, les saillies ont été réalisées après sevrage effectué à 35 jours afin d’éviter l’effet néfaste de la lactation sur la gestation. La femelle a été présentée à un premier mâle. En cas de refus d’accouplement avec celui-ci, la lapine a été représentée le même jour à un deuxième mâle. Toutes les lapines étaient réceptives à la première ou à la deuxième présentation au mâle. Le diagnostic de gestation, effectué par palpation abdominale à 12 jours post coïtum,  a été  positif pour toutes les femelles. .

Etude de la prolificité et ses composantes biologiques

Au 28ème jour post-coïtum, les 20 lapines gestantes (10 nullipares, 10 primipares) ont été pesées puis sacrifiées. Immédiatement après le sacrifice, l’appareil génital a été extériorisé et divers paramètres ont été contrôlés sur les différentes composantes de celui-ci. Les ovaires ont été pesés puis le nombre de follicules dont le diamètre est supérieur à 1 mm a été compté macroscopiquement sur chaque ovaire selon la technique citée par Lorenzo et al (1996). Le taux d’ovulation (TO) a été également déterminé par le comptage des corps jaunes non hémorragiques. Les ovaires (n=20 ovaires par parité) ont été rapidement fixés dans une solution de Bouin Hollande puis des coupes histologiques de 4 à 5 µm ont été réalisées selon la méthode décrite par Martoja et Martoja 1967. Le nombre de follicules préovulatoires (diamètre >1 mm) a été comptabilisé sur les différentes coupes histologiques et ils ont été mesurés à l’aide d’un micromètre placé sur un microscope photonique (Motic Co., Ltd) au grossissement X400.

Chacune des cornes utérines a été fendue longitudinalement puis tous les fœtus implantés ont été dénombrés et classés selon leur statut en 3 catégories (Fortun-Lamothe et al 1993): fœtus vivants (V) : lorsque les fœtus sont bien développés, fœtus résorbés (R) : lorsque les fœtus ne sont pas reconnaissables et seul le placenta est présent (cette mortalité s’observe entre le 15ème et le 20ème jours de gestation), fœtus morts (M) : lorsque les fœtus sont reconnaissables avec un retard de développement (cette mortalité s’observe entre le 20ème  et le 27ème jour de gestation).

Les taux des mortalités survenant aux différents stades de gestation ont été calculés selon les méthodes citées par Fortun-Lamothe et al (1993). La mortalité embryonnaire et fœtale précoce (Mp) concerne tous les corps jaunes qui n’étaient pas représentés par un fœtus (vivant, mort, résorbé). Elle s’observe avant le 15éme jour de la gestation et est calculée comme suit : Mp (%) = [TO - (V+R+M)]*100 / TO. La mortalité fœtale tardive (Mt)  n’inclue que les fœtus morts et résorbés. Cette mortalité s’observe après le 15éme jour de la gestation. Elle est estimée comme suit : Mt (%) = (R+M) / (V+M+R)*100. La mortalité embryonnaire et fœtale totale (MT)  concerne tous les corps jaunes qui n’étaient pas représentés par un fœtus vivant. Elle se calcule selon la formule : MT (%) = (TO - V) / TO*100.

Analyse statistique

Les résultats obtenus pour chaque paramètre ont été décrits par la moyenne et l’écart-type. L’analyse statistique a été réalisée par l’application de tests paramétriques (le test de Student ‘‘t’’ et le test de l’écart réduit ou Z) et de tests non paramétriques (Mann-Whitney) pour la comparaison entre les différents paramètres étudiés. Le seuil de signification choisi est de 5 %. Les analyses ont été effectuées à l’aide du programme Statview (Abacus Concepts, 1996, Inc., Berkeley, CA94704-1014, USA).


Résultats

Prolificité et statut des fœtus

Le Tableau 1 décrit la classification des fœtus en fonction de leur statut (mort, vivant, résorbé) déterminé au cours de notre étude chez les lapines nullipares et primipares de population locale. Notons que sur le nombre total des fœtus implantés (55 au total), le nombre moyen de fœtus vivants, chez les femelles nullipares, a été de 5,4 par lapine, alors que celui des fœtus résorbés a été presque nul (un seul fœtus résorbé).  En revanche, chez les femelles primipares, 3 fœtus ont été résorbés sur un total de 87 fœtus implantés, ce qui donne un nombre moyen des fœtus vivants de 8,4 par lapine. Aucun fœtus mort n’a été retrouvé chez l’ensemble des femelles quelle que soit leur parité.

L’étude statistique montre une différence significative du nombre de fœtus  implantés et vivants au 28ème jour de la gestation, en faveur des lapines primipares (p<0,05). En revanche, pour le nombre de fœtus résorbés, aucune différence n’a été relevée entre les femelles des deux groupes. 

Tableau 1: Nombre moyen et statut des fœtus implantés chez les lapines nullipares et primipares de population locale (mesures au 28éme jour de la gestation ; moyennes ± écart-type, n=10 par parité).

 

Nullipares

Primipares

p

Poids moyen à J28, en g 

2984±137

3621±51

 

Nombre de fœtus implantés moyen par lapine 

5,5±1,84

8,7±1,39

<0,05

Fœtus vivants 

5,4±1,89

8,4±1,43

<0,05

Fœtus morts 

00.0

00,0

 

Fœtus résorbés 

0,1±0,31

0,3±0,48

NS

NS : non significatif

Composantes biologiques de la prolificité 
Potentiel ovulatoire et caractéristiques de l’ovaire

Le taux d’ovulation, le nombre de follicules préovulatoires déterminés macroscopiquement et microscopiquement et le poids ovarien sont mentionnés dans le Tableau 2.

Le taux d’ovulation moyen, chez les primipares est de 9,9±1,7 corps jaunes contre 7,0±1,6 pour les nullipares. L’effet parité est significatif au seuil de 5 %  avec une supériorité des primipares par rapport aux nullipares de 2,9 corps jaunes.

Le nombre des follicules préovulatoires prélevés sur les deux ovaires (microscopiquement et macroscopiquement) et dont le diamètre dépasse 1 mm ne révèle aucune différence significative au seuil de 5 %. Le poids moyen de tissu ovarien prélevé à J28 de la gestation est significativement plus élevé chez les femelles primipares (+39 % ; p < 0,05).  

Tableau 2: Taux d’ovulation et caractéristiques de l’ovaire au cours des deux premières parités chez la lapine locale (moyenne±écart-type, n=10 par parité).

 

Nullipares

Primipares

p

Taux d’ovulation (nb) 

7±1,63

9,9±1,72 

<0,05

Follicules préovulatoires (nb) 

Macroscopique 

10,5±2,02

11,35±1,24

NS

Microscopique

8,2±2,22

9,3±1,93

NS

Poids des ovaires, en g 

0,23±0,05

0,32±0,07

<0,05

nb : nombre ; NS : non significatif.

Mortalité embryonnaire et fœtale précoce et tardive 

Les taux de mortalité embryonnaire et fœtale précoce et tardive ont été relevés au cours de la gestation chez les 10 lapines primipares et nullipares. Les résultats obtenus montrent que la mortalité précoce est de 22 % chez les nullipares contre 10 % chez les lapines primipares. Toutefois, cet écart n’est  pas statistiquement  différent. Par ailleurs, la mortalité tardive est comparable entre les femelles des 2 parités : 2 % et 3 %, respectivement chez  les nullipares et primipares. En définitive, les taux de mortalité totale sont respectivement de 23 et 13 % chez les nullipares et primipares ; soit un écart de  43 % qui n’atteint pas cependant le seuil de signification statistique.


Discussion

Cet essai visait à caractériser la lapine de population locale par une étude de la prolificité et de ses principales composantes biologiques (ovulation et mortalité précoce et tardive) 28 jours après la saillie, c’est-à-dire en fin de gestation, très peu avant la mise bas.

Le poids moyen des femelles utilisées au cours de notre expérimentation a été de 2576±59 g chez les nullipares contre 3188±155 g pour primipares. Pour les mâles, le poids était de 3043±155 g. Chez le lapin de population locale, le poids adulte est très variable. Selon Berchiche et Kadi 2002, le poids adulte chez la femelle locale est en moyenne de 2490 g (varie entre 1940 à 3000 g). Ce poids est tout à fait comparable à celui du mâle (2500 g en moyenne avec toutefois une plus faible variabilité : 2430 à 2700).

Dans notre étude, le nombre de fœtus  implantés a été de 5,5 et 8,7 chez les lapines nullipares et primipares respectivement. Ces derniers sont, toutefois, inférieurs à ceux rapportés par Hulot et Matheron (1981) chez les femelles de race Néo-Zélandaise et Californienne (-3,36 fœtus en moyenne), et à celui de la souche  INRA 0029 sélectionnée pour la viabilité fœtale (-2,4 fœtus ) (Bolet et al 1996) au stade nullipare et les souches sélectionnées à l’INRA France (0029 et croisement A2066 X A1077) (+2,4 fœtus) au stade primipare (Bolet et al 1996 ; Fortun-Lamothe et Gidenne 2000). Par contre, au stade primipare, les femelles de population locale présentent un nombre de fœtus implantés proche de celui des femelles de races Néo-Zélandaise et Californienne (8,7 vs 9,7). De telles différences entre races peuvent s’expliquer par le nombre d’ovocytes anormaux, la viabilité des embryons et la qualité du milieu utérin (Fechneimer et Beatty 1974 ; Torres et al 1987).

Dans nos conditions expérimentales, le nombre de fœtus implantés évolue d’une manière significative entre les stades nullipare et primipare (+37 % ; p<0,05), corroborant les résultats de Hulot et Matheron (1981) et Bolet et al (1996). L’augmentation du nombre de fœtus implantés entre le stade nullipare et primipare peut résulter, d’un meilleur taux d’ovulation et de développement corporel observé chez les primipares (Hulot et Matheron 1981 ; Bolet et al 1996).

Le potentiel ovulatoire des lapines nullipares est inférieur à celui déterminé sur des femelles de même origine et rapportés par Blibek (2003) et Ferhi (2004) avec des écarts respectifs de 18 et 28 % et les femelles de race Néo-zélandaise, Californienne et même les femelles issues du croisement entre ces deux races et dont les écarts respectifs sont de 29, 40 et 51 % (Hulot et Matheron 1981 ; Arias-Alvarez et al 2008). Par ailleurs, la souche 0029 sélectionnée à l’INRA de France pour le critère de viabilité fœtale montre une supériorité du taux d’ovulation de 30 % par rapport à celui de la lapine de population locale (Bolet et al 1996).

Au stade primipare, la comparaison du taux moyen d’ovulation obtenu dans notre étude avec ceux rapportés par différents auteurs paraît difficile en raison du rythme de reproduction pratiqué (extensif dans nos conditions vs semi-intensif dans la plupart des études). Cependant, des études réalisées sur des femelles primipares (Feugier et Fortun-Lamothe 2006) et multipares (Awojobi et Adejumo 2009) révèlent que le rythme de la saillie n'a pas d'effet sur le taux d’ovulation. Partant des résultats de cette étude, nous constatons que le taux d’ovulation de la lapine locale est tout à fait comparable à celui obtenu par Blibek (2003) chez des femelles de population locale Algérienne et par Kennou et Bettaib (1990) chez des femelles de population locale Tunisienne avec des taux respectifs de 9,9 et 10,5. Il est toutefois, inférieur à celui des races Néo-Zélandaise (11,5) et Californienne (13,3) et nettement plus bas que celui de la souche INRA 0067 qui atteint 16,4 corps jaunes.

L’évolution du potentiel d’ovulation entre les stades nullipare et primipare est estimée à +29 % chez la population étudiée. Nos résultats corroborent ceux de Hulot et Matheron (1981) relevés chez les races Néo-Zélandaise et Californienne, et ceux de Bolet et al (1996) sur la souche INRA 0029 et Blibek (2003) sur la population locale Algérienne.

Différentes valeurs du taux d’ovulation par rapport aux souches et aux races ont été rapportées par plusieurs auteurs (Hulot et Matheron 1981 ; Bolet et al 1990). Cette variation peut résulter, selon Hulot et Mariana (1985), de l’importance relative du soutien gonadotrope, permettant ou non l’ovulation de tous les follicules au moment de l’accouplement d’une part et le développement corporel des femelles d’autre part (Matheron et Poujardieu 1982). En effet, les femelles nullipares qui sont plus légères que les primipares et les multipares ont une intensité d’ovulation plus faible.

Le nombre de follicules préovulatoires est estimé à 9,8 en moyenne (tous stades et techniques confondus). L’écart moyen concernant ce paramètre mesuré entre les deux stades physiologiques (nullipare et primipare) n’est pas significatif (+9 %). A notre connaissance, les travaux concernant l’ovogénèse et la folliculogénèse chez la lapine sont peu nombreux (Teplitz et Ohno 1963 ; Kennelly et Foote 1965 ; Kranzfelder et al 1984 ; Mariana et al 1986). Ceux traitant de l’évolution des réserves folliculaires en fin de gestation et en fonction de la parité sont inexistants.  Il est à souligner que chez la lapine, la gestation ne provoque pas l’interruption de la croissance folliculaire. Il est donc possible d’observer en plus des corps jaunes, des follicules à différents stades sur les ovaires. Le nombre de follicules augmente au fur et à mesure que la gestation se déroule (Adams 1968).  

Le poids des ovaires chez les femelles de population locale augmente significativement entre le stade nullipare et primipare (+39 %). L’écart enregistré entre les deux stades peut être expliqué par l’effet âge d’une part et l’accroissement du nombre de corps jaunes observé chez les primipares d’autre part (Rinaldo 1986).

La mortalité embryonnaire et fœtale précoce au stade nullipare relevée dans nos conditions expérimentales (22 %) est supérieure à celle des femelles de race Néo-Zélandaise (6 %) et Californienne (17 %) (Hulot et Matheron 1981). En revanche, au stade primipare, ce taux (10 %) est identique à celui de la souche INRA 0067  reproduite selon un rythme extensif (9,4 %) (Feugier et Fortun-Lamothe 2006) et à celui de la race Néo-Zélandaise saillie à J12 post partum (11 %) (Hulot et Matheron 1981). Il est cependant inférieur à celui de la race Californienne (22 %) (Hulot et Matheron 1981) et des femelles de la souche synthétique Espagnole sélectionnée pour la taille de la portée au sevrage (14,2 %) (Santacreu et al 1990), saillies dans les deux cas à 12 jours post partum.

La survie embryonnaire et fœtale dépend à la fois du taux d’ovulation et de son étalement dans le temps, de la qualité des ovocytes et leur taux de fertilisation (Torres 1982 ; Blasco et al 2005). Elle dépend également du milieu oviductal et utérin (Bazer et al 1990 ; Pope et al 1990 ; Argente et al 2008). Plusieurs protéines et glycoprotéines sont présents au niveau des sécrétions de l’oviducte et de l’utérus à l’exemple de l’oviductine et l’utéroglobuline qui ont un rôle important sur la survie embryonnaire, car elles sont liées à la capacitation des spermatozoïdes, la fertilisation, le développement des blastocystes et l’implantation des embryons (Beier 2000 ; Merchàn et al 2006).

Une diminution de 54 % (non significative) du taux de mortalité embryonnaire et fœtale précoce entre les stades nullipare et primipare est relevée dans nos conditions expérimentales. A l’inverse, les travaux rapportés par Hulot et Matheron (1981)  indiquent une augmentation passant de 24 % à 31 % entre le stade nullipare et primipare. Cette élévation de la mortalité précoce peut être due au rythme de reproduction adopté : semi-intensif (femelles allaitantes saillies entre 10 à 12 jours post partum dans le cas de Hulot et Matheron (1981) et femelles saillies après sevrage, dans le cas de notre expérimentation). Selon Feugier et Fortun-Lamothe (2006), la mortalité embryonnaire diminue lorsque l’intervalle entre la mise bas et la saillie fécondante augmente. Les meilleures performances sont obtenues sur des femelles saillies en post-sevrage, en relation avec un meilleur statut énergétique et hormonal (Xiccato et al 2005). En effet, l’allaitement est considéré comme un facteur défavorable pour le déroulement d’une nouvelle gestation simultanée (Fortun-Lamothe et Bolet 1995 ; Theau-Clément et Roustan 1992).

Dans notre étude, le taux de mortalité post implantatoire ou tardive mesuré avoisine 2,5 % en moyenne entre les deux parités. Ce taux est nettement plus faible que celui mesuré chez les races Neo-Zélandaise et Californienne au 12ème jour de la gestation (6,5 % en moyenne) (Hulot et Matheron 1981).  Les pertes d’embryons enregistrées après l’implantation semblent être liées au développement des placentas (Torres 1982 ; Argente et al 2003), lui-même influencé par la disponibilité de l’espace vital, la position du fœtus dans la corne utérine (Lebas 1982 ; Vallet et Christenson 1993) et la vascularisation de l’utérus (Mocé et al 2004). Le déficit énergétique engendré par la lactation semble aussi être impliqué dans la mortalité postimplantatoire (Parigi-Bini et al 1990 ; Fortun-Lamothe et al 1993 ; Fortun-Lamothe 1998).


Conclusion


Les références bibliographiques

Adams CE 1968 Ovarian response to HCG and egg transport in the pregnant and post-parturient rabbit; Journal of Endocrinology.  40: 101-105 http://joe.endocrinology-journals.org/cgi/reprint/40/1/101

 

Argente MJ, Santacreu MA, Climent A and  Blasco A 2003 Relationships between uterine and fetal traits in rabbit selected on uterine capacity.; Journal of Animal Science. 2003 (81): 1265-1273 http://jas.fass.org/cgi/reprint/81/5/1265

 

Argente MJ, Santacreu MA, Climent A and  A Blasco 2008 Effect of intra uterine crowding on available uterine space per fetus in rabbits; Livestock Science. 114 (2008): 211-219 http://www.sciencedirect.com/science?_ob=PublicationURL&_cdi=29710&_pubType=J&_auth=y&_acct=C000050221&_version=1&_urlVersion=0&_userid=10&md5=b6b6e5940cbbaf1ca1c64da0e970ea0f&jchunk=114#114

 

Arias-Alvarez M, Garcia-Garcia RM, Revuelta L, Cuadrado M, Mollan P, Nicodemus N, Rebollar PG and  Lorenzo L 2008 Short term effects of different diets on ovarian function and oocyte maturation of rabbit nulliparous does; Proceeding of the 9th World Rabbit Congress Verona Italy June. 10-13: 279-284. http://world-rabbit-science.com/WRSA-Proceedings/Congress-2008-Verona/Verona-2008-a.htm

 

Awojobi HA and  Adejumo DO 2009 Reproduction study on doe rabbits Re-Bred at three postpartum re-mating time-periods in a tropical environment; World Journal of Zoology. 4 (1): 14-18 2009 http://www.idosi.org/wjz/wjz4(1).htm

 

Bazer FW, Terqui M and  Martinat-Botte F 1990 Physiological Limits to Reproduction; Proceedings of the 4th World Congress on Genetics Applied to Livestock Production Edinburgh UK German Society for Animal Science ) .Vol 16 pp: 292–298

 

Beier HM 2000 The discovery of uteroglobin and its significance for reproductive biology and endocrinology; Annals on the New York Academy Sciences. 923: 9–24  http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/nyas.2000.923.issue-1/issuetoc

 

Belhadi S 2004 Characterization of local rabbit performance; 8th World Rabbit Congress Puebla (Mexico) World Rabbit Science Association September (2004) 218-223  http://world-rabbit-science.com/

 

Benali N et Ain Baziz H 2009 Caractérisation de deux populations de lapins locales : les performances de croissance, l’utilisation digestive des aliments et la morphométrie intestinale. Mémoire de Magistère en science vétérinaire, Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire d’Alger (Algérie)  177p

 

Berchiche M 1985 Valorisation des protéines de la féverole par le lapin en croissance. Thèse de doctorat L’Institut National de Polytechnique de Toulouse 163p

 

Berchiche M et Kadi SA 2002 The Kabyle rabbits (Algeria). In rabbit genetic resources in Mediterranean countries Options Méditerranéennes série B CIHEAM Zaragoza N° 38 11-20. http://ressources.ciheam.org/util/search/detail_numero.php?mot=539&langue=fr

 

Blasco A, Ortega JA, Climent A et MA Santacreu 2005 Divergent selection for uterine capacity in rabbits. I. Genetic parameters and response to selection. Journal of Animal Science 2005 (83): 2297-2302 http://jas.fass.org/cgi/reprint/83/10/2297

 

Blibek M, 2003 Etudes des composantes biologiques de la lapine locale. Projet de fin d’étude Faculté de Biologie et Agro-Vétérinaire, Université de Blida, Algérie 82p

 

Bolet G, Brun JM, Hulot F et Théau-Clément M 1990 Variabilité génétique et effet de la sélection dans le croisement de trois souches de lapin : 1/Composantes biologiques de la taille de portée. 5èmes Journées de la Recherche Cunicole, Paris, France,  INRA 12-13 Décembre 1990 communication N° 65, 1-13

                                                       

Bolet G, Esparbié J, Falières J 1996 Relations entre le nombre de fœtus par corne utérine, la taille de portée à la naissance et la croissance pondérale des lapereaux ; Annales de Zootechnie.  (1996) 45 : 185-200 http://animres.edpsciences.org/index.php?option=com_toc&url=/articles/animres/abs/1996/02/contents/contents.html

 

Boumahdi Z, Belabbas R, Theau-Clément M, Bolet G, Brown P and  R Kaidi 2009 Behavior at birth and anatomo-histological changes studies of uteri and ovaries in the post partum phase in rabbits; European Journal of Scientific Research. Vol 34 N° 4 (2009): pp.474-484 http://www.eurojournals.com/ejsr%2034%204.htm

 

Daoudi O, AinBaziz H, Yahia H, Benmouma N et S Achouri 2003 Etude des normes alimentaire du lapin local en croissance élevé en milieu contrôlé : effet de la concentration énergétique et protéique des régimes 10èmes Journées de la Recherche Cunicole Paris  INRA 2003, 21-24

 

Djellal F, Mouhous A et SA Kadi 2006 Performances de l’élevage fermier du lapin dans la région de Tizi-Ouzou, Algérie Livestock Research for Rural Development 18 (7) 2006.  http://www.lrrd.org/lrrd18/7/cont1807.htm

 

Fechneimer NS and  Beatty RA 1974 Chromosomal abnormalities and sex ratio in rabbit blastocyst, Journal of Reproduction and Fertility 37: 331. http://www.reproduction-online.org/cgi/reprint/37/2/331

 

Ferhi C, 2004 Histologie comparée du tractus génital de lapines de population locale normale et traitées à la PMSG : Mise en évidence de particularités au niveau du nombre de pontes ovulatoires et du nombre de nidation. Mémoire de Magistère en biologie et physiologie animale Université des Sciences et Technologies Houari Boumediene, Alger (Algérie) 96p

 

Feugier A and  Fortun-Lamothe L 2006 Extensive reproductive rhythm and early weaning improve body condition and fertility of rabbit does; Animal Research. 55 (2006) 459-470  http://animres.edpsciences.org/index.php?option=com_toc&url=/articles/animres/abs/2006/05/contents/contents.html

 

Fortun-Lamothe L, Prunier A and  Lebas F 1993 Effects of lactation on fœtal survival and development in rabbit does mated shortly after parturition, Journal of Animal Science. (1993) 71:1882-1886 http://jas.fass.org/cgi/reprint/71/7/1882

 

Fortun-Lamothe L et Bolet G 1995 Les effets de la lactation sur les performances de reproduction chez la lapine. INRA Production Animale 1995 8(1):49-56. http://www.inra.fr/productions-animales/spip.php?article258

 

Fortun-Lamothe L 1998 Effets de la lactation, du bilan énergétique et du rythme de reproduction sur les performances de reproduction chez la lapine primipare ; 7émes Journées de la Recherche Cunicole France Lyon: 257-260

 

Fortun-Lamothe L and  Gidenne T 2000 The effects of size of suckled litter on intake behaviour, performance and health status of young and reproducing rabbits; Annales de Zootechnie. 49 (2000) 517–529. http://animres.edpsciences.org/index.php?option=com_toc&url=/articles/animres/abs/2000/06/contents/contents.html

 

Gacem M and  F Lebas 2000 Rabbit husbandry in Algeria. Technical structure and evaluation of performances; 7th World Rabbit Congress 4-7 July 2000 Valencia Spain World Rabbit Science Association: 69-80

 

Gacem M et G Bolet 2005 création d’une lignée issue du croisement entre une population locale et une souche européenne 11èmes Journées de la Recherche Cunicole 29 et 30 Novembre 2005 Paris INRA : 15-18. http://www.journees-de-la-recherche.org/JRC/page-JRC1024.php?page=fr&contenue=none&type=archives&annee=2005&categorie=ECONOMIE%20ET%20GENETIQUE

 

Hulot F et Mariana JC 1985 Effet du génotype, de l’âge et de la saison sur les follicules préovulatoires de la lapine 8 heures après la saillie ; Reproduction Nutrition Développement 1985 25 (1A) 17-32  http://rnd.edpsciences.org/index.php?option=com_toc&url=/articles/rnd/abs/1985/01/contents/contents.html

Hulot F et Matheron G 1981 Effet du génotype, de l’âge et de la saison sur les composantes de la reproduction chez la lapine ; Annales de Génétique et de Sélection Animale. (13) 131-150  http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2717989/?log%24=activity

Kennelly JJ and  RH Foote 1965 Superovulatory Response of Pre and Post‐Pubertal Rabbits to Comercially Available Gonadotrophins; Journal of Reproduction and Fertility (9) 177‐188 http://www.reproduction-online.org/cgi/reprint/9/2/177

Kennou S et Bettaib S 1990 Etude de la prolificité et ses composantes des lapines locales tunisiennes ;  Options Méditerranéennes Série Séminaires N° 8 (1990): 97-101 http://ressources.ciheam.org/util/search/detail_numero.php?mot=308&langue=fr
 

Kranzfelder D, Korr H, Mestwerdt W and  Maurer‐Schultze B 1984 Follicle growth in the ovary of the rabbit after ovulation‐inducing application of human chorionic gonadotropin; Cell and Tissue Research. (238) 611‐620. http://www.springerlink.com/content/?k=Follicle+growth+in+the+ovary+of+the+rabbit+after+ovulation%e2%80%90inducing+application+of+human+chorionic+gonadotropin

 

Lebas F 1982 Influence de la position in utero sur le développement corporel des lapereaux ; 3èmes Journées de la Recherche Cunicole 8-9 Décembre 1982 Paris INRA :161-166

 

Lorenzo PL, Rebollar PG, Illera MJ, Illera JC, Illera M and  Alvarino JMR 1996 Characterization of rabbit follicular oocytes and their ability to mature in vitro; Archivos de Zootechnia. (45) 25–35. http://www.uco.es/organiza/servicios/publica/az/php/img/web/18_13_56_169_03.pdf

 

Lounaouci G 2001 Alimentation du lapin de chair dans les conditions de production algérienne. Mémoire de Magister en sciences agronomiques Université de Blida (Algérie) 129p

 

Mariana JC, Hulot F et Poujardieu B 1986 Croissance comparée des follicules ovariens dans deux souches de lapin ; 4èmes Journées de la Recherche Cunicole Paris (France) INRA Communication N°20 : 12p

 

Martoja R et Martoja M 1967 Initiation aux techniques de l'histologie animale ; Edition Masson et Cie Paris 345p

 

Matheron G et Poujardieu B 1982 Ovulation induite de lapines soumises a des conditions d’ambiance différentes après le sevrage. 3èmes Journées de Recherche Cunicole Paris (France)  INRA 8-9 1982 Communication N° 31 :1-13

 

Merchàn M, Peiró R, Argente MJ, García ML, Agea I, Santacreu MA, Blasco A and  JM Folch  2006 Candidate Genes for Reproductive Traits in Rabbits: I. Oviductin Gene. Reproduction; 8th World Congress on Genetics Applied to Livestock Production Belo Horizonte Brasil German Society for Animal Science  vol 11 pp:156–201

 

Mocé ML, Santacreu MA, Climent A and  Blasco A 2004 The effect of divergent selection for uterine capacity on fetal and placental development at term in rabbits: Maternal and embryonic genetic effects; Journal of Animal Science. (2004) 82:1046-1052  

http://jas.fass.org/cgi/reprint/82/4/1046

 

Moulla F et Yakhlef H 2007 Evaluation des performances de reproduction d’une population locale de lapins en Algérie. 12èmes Journées de la Recherche Cunicole 27-28 novembre 2007 Le Mans France INRA 45-48.  http://www.journees-de-la-recherche.org/JRC/page-JRC1024.php?page=fr&contenue=none&type=archives&annee=2007&categorie=REPRODUCTION

 

Othmani-Mecif K et Benazzoug Y 2005 Caractérisation de certains paramètres biochimiques plasmatiques histologiques (tractus génital femelle) chez la population locale de lapin (Oryctolagus cuniculus) non gestante et au cours de la gestation ; Science et technologie C-N°23 pp 91-96. http://www.umc.edu.dz/revue/index.php/section-c/liste-de-tous-les-numeros/13

 

Parigi-Bini R, Xiccato G and  Cinetto M 1990 Répartition de l’énergie alimentaire chez la lapine non gestante pendant la première lactation. 5èmes Journées de la Recherche Cunicole Paris INRA Communication N° 47

 

Pope WF, Xie S, Broermann DM and  Nephew KP 1990 Causes and consequences of early embryonic diversity in pigs; Journal of Reproduction and Fertility Supplement. (40) : 251–260

 

Remas K 2001 Caractéristiques zootechniques et hormones sexuelles chez les populations locales du lapin domestique Oryctolagus cuniculus. Thèse de Magister Ecole Nationale Supérieure Vétérinaire d’Alger (Algérie)  89p

 

Rinaldo D 1986 Composantes et facteurs de variation de la carrière des femelles reproductrices : Application au lapin. DEA de physiologie animale Université de Rennes I 90p

 

Santacreu MA, Gou P and  Blasco A 1990 Taux d’ovulation et survie des embryons en relation avec la taille de portée chez la lapine. 5èmes Journées de la Recherche Cunicole 12-13 Décembre 1993 Paris INRA Communication N° 11

 

Teplitz R et Ohno S 1963 Postnatal induction of oogenesis in the rabbit (Oryctolagus cuniculus); Experimental Cell Research. (31) 183‐189. http://www.sciencedirect.com/science?_ob=PublicationURL&_tockey=%23TOC%236791%231963%23999689998%23540403%23FLP%23&_cdi=6791&_pubType=J&_auth=y&_acct=C000050221&_version=1&_urlVersion=0&_userid=10&md5=3d91db3c28e30a2bee0276cd777d4d3e

 

Theau-Clément M and  Roustan A 1992 A study on relationships between receptivity and lactation in the doe, and their influence on reproductive performance 5th World Rabbit Congress Corvallis USA World Rabbit Science Association 1992: 55–62

 

Torres S 1982 Etude de la mortalité embryonnaire chez la lapine. 3ème Journées de la Recherche Cunicole 8-9 Décembre 1982 Paris INRA Communication N° 15

 

Torres S, Hulot F and  Sevellec C 1987 Early stages of embryonic development in two rabbit genotypes; Reproduction Nutrition Développement. (1987) 27 (3): 715-719  http://rnd.edpsciences.org/index.php?option=com_toc&url=/articles/rnd/abs/1987/05/contents/contents.html

 

Vallet KL and  Christenson RK 1993 Uterine space affects placental protein secretion in swine; Biology of Reproduction. 48 575–584. http://www.biolreprod.org/content/48/3/575.full.pdf+html

 

Xiccato G, Trocino A, Boiti C and  Brecchia G 2005 Reproductive rhythm and litter weaning age as they affect rabbit doe performance and body energy balance; Animal Science. 81 (2005) 289–296 http://www.bsas.org.uk/Publications/Animal_Science/text/Volume_81_Part_2/289/

 

Zerrouki N, Bolet G, Berchiche M and  Lebas F 2005a Evaluation of breeding performance of local Algerian rabbit population raised in the Tizi-Ouzou area (Kabylia); World Rabbit Science 2005 (13): 29-37

http://www.wrs.upv.es/files/journals/vol_13_1_zerrouki_breeding.pdf

 

Zerrouki N, Kadi SA, Berchiche M et Bolet G 2005b Evaluation de la productivité des lapines d’une population locale Algérienne en station expérimentale et dans des élevages. 11èmes Journées de la Recherche Cunicole 29-30 Novembre Paris INRA 11-14

http://www.journees-de-la-recherche.org/JRC/page-JRC1024.php?page=fr&contenue=none&type=archives&annee=2005&categorie=ECONOMIE%20ET%20GENETIQUE

 

Zerrouki N, Lebas F, Berchiche M and  Bolet G 2005c Evaluation of milk of a local Algerian rabbit population raised in the Tizi-Ouzou area (Kabylia); World Rabbit Science. 13: 39-47 http://www.wrs.upv.es/files/journals/vol_13_1_zerrouki_milk.pdf

 

Zerrouki N, Kadi SA, Lebas G and  Bolet G 2007 Characterization of a Kabylian population of rabbits in Algeria: Birth to winning, Growth performance; World Rabbit Science. 2007 15:111-114  http://www.wrs.upv.es/files/journals/5.zerrouki(111-114).pdf



Received 12 November 2010; Accepted 31 December 2010; Published 6 March 2011

Go to top