Livestock Research for Rural Development 23 (12) 2011 Guide for preparation of papers LRRD Newsletter

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Epidémiologie de la fasciolose bovine au Bénin et essai de lutte biologique

M N Assogba, J T Dougnon, I T Alkoiret*, Y Akpo, M Boukari et A K I Youssao

Département de Production et Santé Animale / Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, Université d’Abomey-Calavi, 01 BP 2009 Cotonou, Bénin
* Faculté d’Agronomie de Parakou / Université de Parakou, B.P. 123, Parakou, Bénin
iyoussao@yahoo.fr

Résumé

L’étude épidémiologique de la fasciolose bovine à Fasciola gigantica (Cobbold 1885) au Bénin a été conduite par les méthodes d’examen coprologique des fèces de bovin, d’examen des foies de bovin dans les principaux abattoirs du Bénin, par un diagnostic parasitologique de Radix natalensis (Krauss 1848).

 

La coprologie a révélé que la fasciolose existe au Bénin avec des taux d’infestation inférieurs à 1 % dans le Littoral (Sud du Bénin) et le Borgou (Nord Bénin), contre 13,1 % dans l’Alibori (extrême-Nord-Bénin) et 21,4 % à Gaya (vallée du fleuve Niger). L’examen des foies a donné des prévalences mensuelles moyennes de 6,3%, 6,8% et 24,8%, respectivement dans les abattoirs de Cotonou (département du Littoral), de Parakou (département du Borgou) et de Malanville (département de l’Alibori). Contrairement au sud Bénin, l’étude parasitologique de Radix natalensis a révélé que les limnées du Nord-Bénin sont naturellement infectées par les miracidium de F. gigantica d’oú la pérennité de la fasciolose dans le Nord-Bénin et sa rareté dans le Sud-Bénin. Une contribution à la lutte biologique contre la fasciolose a été possible grâce à un diptère Sciomyzidae, Sepedon ruficeps, dont les larves lors d’un cycle de développement ont consommé 12,13 ± 2,48 à 53,16 ± 4,74 et 15,03 ± 1,94 à 54,46 ± 5,23 Radix natalensis, respectivement non infectés et infectés de diverses classes de tailles.

Mots clés: Coprologie, Fasciola gigantica, foie, Radix natalensis, Sciomyzidae, Sepedon ruficeps



Epidemiology of cattle fasiolosis in Benin and biological control

Abstract

The epidemiological survey of cattle fasciolosis due to Fasciola gigantica (Cobbold 1885) in Benin was carried out by the methods of coprological examination of cattles, the cattle livers examination in the main slaughterhouses of Benin, by a parasitological survey on Radix natalensis (Krauss 1848).

The coprology revealed that the fasciolosis exists in Benin with some infestation rates lower than 1% in the Department of Littoral (South of Benin) and Borgou (North of Benin, to 13.1% in Alibori (Extreme North of Benin) and 21.4% in Gaya (Valley of Niger river). The examination of cattle livers showed an average monthly prevalences of 6.3%; 6.8% and 24.8% respectively for the slaughterhouses of Cotonou (South - Benin), Parakou (Department of Borgou) and Malanville (Department of Alibori). Contrary to the South of Benin, the parasitological study of Radix natalensis reveled that the Lymnaea of the North-Benin are naturally infected by the miracidiums of Fasciola gigantica, main reason of the perennity of fasciolosis in the North - Benin and its rarity in the South - Benin. A  contribution to the biologic control against fasciolosis was possible thanks to a dipteral Sciomyzidae, Sepedon Parasepedon ruficeps, whose larva had consumed at the time of development cycle from 12.1 ± 2.48 to 53.5 ± 4.74 and from 15 ± 1,94 to 54.5 ± 5,23 Radixes natalensis, respectively non-infected and infected of various classes of sizes.   

Key-words: Coprology, Fasciola gigantica, liver, Radix natalensis, Sciomyzidae, Sepedon ruficeps


Introduction

La fasciolose bovine est une helminthose du foie provoquée par des trématodes du genre Fasciola et dont l'espèce Fasciola gigantica Cobbold, 1885 a été décrite en Afrique occidentale (Chartier et al 2000). L'importance économique de la fasciolose bovine est très grande en considérant le poids vifs anormalement faible des animaux, estimées à 25% du poids des témoins (Gretillat 1961). Cette parasitose est caractérisée par une hépatite parenchymateuse qui fait progressivement place à une cholangite, puis à une cirrhose (Kabore et al 1993). Pour mieux connaître cette parasitose au Bénin, des investigations ont été menées sur la prévalence de la fasciolose bovine à travers des analyses coprologiques, l’examen des lésions du foie rencontrées aux abattoirs et l’étude parasitologique du mollusque hôte intermédiaire (Radix natalensis ou Lymnaea natalensis). Cette étude épidémiologique est complétée par un essai de lutte biologique par l’action d’un diptère prédateur Sepedon parasepedon ruficeps Becker, 1923 (Assogba 2002 ; Assogba 2004). Le but de cette synthèse est de faire le point des travaux effectués sur la fasciolose au Bénin de 1994 à 2004. 


Matériel et méthodes

Milieu d’étude 

Les travaux se sont déroulés aussi bien dans le Nord que dans le Sud du Bénin. La région septentrionale du Bénin a un climat de type soudano-sahélien avec deux saisons. La saison pluvieuse va d’avril (93,8 mm de pluie) à octobre (56,6 mm de pluie) avec un maximum de 292,7 mm de pluie en juillet (ASECNA 2004). La saison sèche comporte une période froide (novembre à février) et une période chaude (mars à mai). La région sud-Bénin a un climat de type subéquatorial avec 4 saisons : une courte saison sèche (15 juillet au 15 septembre), une courte saison pluvieuse (15 septembre au 15 novembre), une longue saison sèche (15 novembre au 15 mars) et une longue saison pluvieuse, 15 mars au 15 juillet (Adam et Boko 1983). La région montagneuse de l’Atacora bénéficie d’un climat très humide et doux. 

Matériel expérimental 

Le matériel animal est constitué de bovins (zébus et taurins), de limnées (Photo 1a), de Fasciola gigantica adulte (Photo 1b), d’oeufs de Fasciola gigantica (Photo 1c), de Sepedon ruficeps adultes (Photo 1d) ou à l’état larvaire (Photo1e).   

Le matériel technique est composé d’un microscope photonique binoculaire, de diverses verreries de laboratoire, de spatule, de passe-thé de maille 0,1 mm, d’une glacière, d’une solution de bleu de méthylène, des lames et lamelles pour les analyses coprologiques ; des bocaux de prélèvement, de pinces souples, de papier millimétré, d’aquariums et d’une loupe binoculaire pour l’étude malacologique.


Photo 1a. Lymnaea (Radix) natalensis (x 10)


Photo 1b. Fasciola gigantica adulte (x 0,8) Photo 1c. Œuf de Fasciola gigantica (x 290)

Photo 1d. Sepedon ruficeps au stade adulte

L1 L2 L3
Photo 1e. Larves de S. ruficeps aux stades L1 (x 2,28), L2 (x 5) et L3 (x4,5)

Méthodes de travail

Prélèvements et analyses coprologiques 

 

Un total de 3600 prélèvements de fèces a été réalisé sur des bovins d’octobre 1995 à septembre 1996 à raison de 300 échantillons par mois et dont 20 à Gaya, 80 dans l'Alibori, 100 dans le Borgou et 100 dans le Littoral. Dans le Littoral, ces prélèvements ont eu lieu dans les troupeaux des environs de Cotonou. Dans le Borgou, les prélèvements ont été faits chez les animaux d'embouche qui pâturaient aux environs du point d'eau de Karegoussou dans la ville de Parakou et sur des animaux d'élevage aux environs de la même ville. Les troupeaux des villes de Guéné, Karimama et Malanville situés aux abords ou aux environs du fleuve Niger ont été choisis pour les prélèvements de l'Alibori, il en est de même pour les troupeaux de Gaya, situé à 6 km de Malanville dans le territoire nigérien et en bordure du fleuve Niger.  

Les prélèvements de matière fécale ont été réalisés par voie rectale à l’aide d’un sachet plastique entre 7 et 9 heures, avant la conduite des animaux au pâturage. Dès qu'une quantité suffisante de matière fécale était prélevée, le sachet était retourné et soigneusement noué. La conservation des prélèvements a été réalisée au froid à + 4°C pendant quelques jours avant l'observation des œufs des parasites au laboratoire. La technique coproscopique utilisée est la méthode qualitative avec concentration par sédimentation simple (Chartier et al 2000). Cette technique a permis de mettre en évidence la présence des œufs de Fasciola gigantica.  

Examen des foies aux abattoirs 

Cette enquête a été réalisée sur un effectif de 5117 bovins abattus dans les abattoirs de Malanville, de Parakou et de Cotonou. Ces abattoirs ont été choisis en fonction de leur capacité d'abattage et de leur situation géographique (Photo 2).


Photo 2. Situation géographique des sites d’enquêtes coprologiques

Le nombre de bovins examinés a été de 1058 dont 46,36 % de zébus et 53,64 % de taurins à l’abattoir de Cotonou. En moyenne, 30 bovins sont abattus par jour à Cotonou. A l’abattoir de Parakou, 20 bovins sont abattus par jour en moyenne et le nombre d'animaux examinés est de 2389 bovins dont 92,15 % de taurins de race Borgou et 7,85 % de zébus. Enfin, l'abattoir de Malanville a été retenu pour l'extrême Nord du Bénin dans le département de l'Alibori. Au cours des inspections dans cet abattoir, 1680 bovins ont été examinés dont 5,99 % de race Borgou et 94,01 % de zébus. En moyenne, 12 bovins sont abattus par jour à Malanville. En somme, l'effectif de foies examinés a été de 2864 et 2253, respectivement pour les taurins et les zébus. Tous les animaux abattus ont subi une inspection classique et seuls les foies infestés par les grandes douves (Fasciola gigantica) ont été utilisés pour la dissection et le comptage des grandes douves. Après l'examen de l'aspect général du foie infesté (hypertrophie, angiocholite) à l'abattoir, le parenchyme hépatique a été incisé. Une pression manuelle est exercée sur les canaux biliaires pour extraire les grandes douves qui y sont logées. Ensuite, la totalité du foie a été disséquée pour récupérer les parasites. L'origine et la race des animaux, le nombre de foies examinés et le nombre de foies infestés ont été notés. Parmi les foies infestés, trois classes ont été constituées : les foies contenant moins de 20 grandes douves sont classés dans le groupe des animaux les moins infestés ; ceux qui sont moyennement infestés hébergeaient 20 à 50 grandes douves ; enfin, les bovins dont le foie contenait plus de 50 grandes douves sont classés dans le groupe des animaux hautement infestés.  

Collecte et élevage des limnées 

Des enquêtes sur l'identification des points d'eau abritant Radix natalensis ont été réalisées dans 21 sites localisés dans tous les départements du Bénin. Ces différents sites ont été choisis en raison de la fréquentation des animaux au cours du pâturage. Les points d'eau retenus ont été visités une première fois en saison pluvieuse et une seconde fois en saison sèche en 1995. La récolte des mollusques a été faite avec des pinces et une épuisette munie d'un long manche qui permet de racler le fond et d'atteindre les mollusques sur les racines des végétaux aquatiques. Tous les mollusques ont été conservés dans des pots de prélèvement. La distribution saisonnière de Radix natalensis dans les sites de Cotonou, Djeffa et Parakou a été suivie d'octobre 1996 à septembre 1997. Les mollusques récoltés étaient rapportés au laboratoire pour déterminer la densité, la mensuration et le taux d'infestation. La densité est le nombre total de mollusques récoltés en 15 minutes par personne. La collecte des limnées a été réalisée par un seul collecteur. La taille des Radix natalensis récoltés a été mesurée sur un papier millimétré. La détermination du taux d’infestation a été faite en les exposant sous la lumière d'une loupe binoculaire ou directement par dissection de l'hépatopancréas et observation à la loupe binoculaire. A chaque visite, les cas de mortalité de Radix natalensis ont été recensés. 

Mensuration des limnées  

Les limnées nées au laboratoire ont été utilisées pour les expérimentations. A l’aide d’un papier millimétré placé sous une vitre, nous avons mesuré la longueur des limnées posées sur cette vitre au moyen d’une cuillère en plastique. Après mensuration, les limnées ont été réparties en 3 classes :

 

Isolement et manipulation des œufs de Fasciola gigantica

 

Au total, 16 vésicules biliaires de foies de bovins infestés ont été choisies au hasard et utilisées pour l’isolement des œufs de Fasciola gigantica. Au laboratoire, le contenu de la vésicule biliaire a été déversé dans un bocal puis décanté plusieurs fois avec l’eau de robinet jusqu’à l’obtention d’un dépôt brun, constitué des œufs de F. gigantica semblables à de petits grains de sable. Les œufs ont été ensuite répartis dans des tubes à essai. Un mélange aqueux d’antibiotiques composé de pénicilline G (50%) et de streptomycine (50%) a été ajouté à chaque tube pour éviter la destruction des œufs par les bactéries dans chaque tube. Chaque tube à essai ainsi préparé a été bouché à l’aide d’une couche de coton suffisamment mince pour permettre l’aération et limiter diverses contaminations par l’intermédiaire de la poussière. L’incubation des œufs a eu lieu à 30°C dans l’incubateur pour certains tubes et à la température du laboratoire (28°C) pour le reste (Fagbemi et Obarisiagbon 1991). Les miracidia obtenus ont été recueillis dans des tubes à essai pour l’infection des limnées.

 

Infection des limnées

 

Après l’obtention des miracidia, les limnées ont été répartis dans les boîtes de Pétri à raison d’une limnée par boîte. Les boîtes ont été éclairées au moyen d’une lampe électrique de 40 watts afin de stimuler le déplacement des miracidia pour une fixation sur des limnées.

 

Capture de Sepedon (P) ruficeps adulte

 

La capture de Sepedon ruficeps adulte a été faite au niveau de la végétation des bas-fonds et des marécages à l’aide d’un filet fauchoir. Les captures ont eu lieu de préférence la matinée entre 7 heures et 9 heures ou l’après-midi de 17 heures à 19 heures. A ces périodes de la journée, les mouches étaient présentes en abondance. Le matériel récolté à Djeffa s’élevait à 45 sciomyzides, notamment l’espèce Sepedon ruficeps,  dont 20 femelles et 25 mâles après 8 sorties. Le cumul des récoltes à Cotonou après 6 sorties était de 24 Sepedon ruficeps dont 8 femelles et 16 mâles. L’échantillonnage n’est pas ici nécessaire car l’objectif est d’obtenir des larves de Sepedon ruficeps comme matériel biologique d’expérimentation.

 

Reproduction et élevage de Sepedon (P) ruficeps adulte

 

Les sciomyzides récoltés dans la nature ont été ramenés au laboratoire où l’élevage a été effectué dans des boîtes de forme cylindrique de 7 cm de diamètre sur 11,5 cm de hauteur. La paroi de la boîte était munie de 2 ouvertures :

A l’intérieur de chaque boîte d’élevage, étaient disposés :

Les imagos sont produits trois fois par semaine. Dans les conditions de température et de propreté sus-mentionnées, les sciomyzides femelles ont pondu des œufs isolément ou en amas sur les parois de la boîte ou sur son couvercle. Les œufs ont été décollés avec soin à l’aide d’un pinceau préalablement imbibé d’eau afin de ne pas abîmer leur chorion. 

Les œufs décollés ont été incubés dans des boîtes de Pétri de 5 cm de diamètre. Le fond des boîtes était tapissé d’un papier filtre maintenu constamment humide pour éviter la déshydratation des œufs, puis des jeunes larves. 

L’élevage des stades larvaires de Sepedon ruficeps a eu lieu dans de petites boîtes cylindriques de 3 cm de diamètre sur 5 cm de hauteur. Dans chaque boîte, nous avons mis de l’eau jusqu’à 2 cm de hauteur ; de la laitue et des limnées. Le nombre de limnées par boîte était de 5. Des observations régulières dans la journée ont permis de remplacer les limnées consommées par des limnées de la même classe. La laitue a servi non seulement de nourriture pour les limnées, mais aussi de support qui a favorisé le contact entre les larves et les limnées. Les boîtes d’élevage des larves ont été nettoyées quotidiennement. Les limnées non consommées n’ont pas été comptées.  L’évolution des 3 stades larvaires a été notée : larve de 1er stade (L1) ; larve de 2ème stade (L2) et larve de 3e stade (L3). Les larves ont été nourries avec des limnées infectées par des miracidia ou des limnées non infectées. Le passage du stade L1 à L2 et de L2 à L3 s’est fait par des mues. La fin du stade larvaire L3 a été marquée par la formation d’une pupe. Elle a été ensuite placée dans une boîte vide ou dans une boîte munie de coton mouillé. La pupe est une masse sub-cylindrique gris-noir de 6 à 8 mm de long. Elle possède deux extrémités : l’une postérieure légèrement effilée et l’autre antérieure arrondie, d’où sortira l’imago. La pupe, lorsqu’elle est manipulée avec soin, donne une mouche adulte. L’éclosion a lieu 6 à 7 jours plus tard. Quatre vingt à quatre vingt dix pourcent des pupes ont évolué en imagos. La durée totale du cycle variait de 16 à 23 jours. Cette durée pouvait s’allonger si la quantité de mollusques-proies était insuffisante. 

Analyse statistique

La prévalence de la fasciolose bovine est le pourcentage du nombre d’animaux parasités par F. gigantica sur l’effectif total des animaux examinés. Elle a été calculée par département, par abattoir ou par race. Les prévalences ont été comparées par le test de chi-carré en utilisant la procédure Proc freq du logiciel SAS (Statistical Analysis System 1996). Le nombre de limées consommées a été calculé par stade larvaire et par classe de limées à la suite de l’analyse de variance en utilisant la procédure des modèles linéaires généralisés du SAS (Statistical Analysis System 1996). Les moyennes de limnées consommées ont été comparées deux à deux par le test de t de student.


Résultats

Prévalence de la fasciolose bovine par coprologie 

Les prévalences de la fasciolose bovine par la coprologie ont varié d’une région à l’autre (p<0,001). Dans le Littoral et le Borgou, le taux d’infestation était inférieur à 1 %, contre 13,1 % pour l’Alibori et 21,4 % pour Gaya. Dans les régions de Gaya et d’Alibori, la fasciolose a été observée toute l’année. Dans le Borgou, des cas ont été rencontrés en octobre et en novembre avec des prévalences mensuelles de 3 % ; puis en janvier (1 %) et en septembre (1 %). Dans le Littoral, les cas de fasciolose ont été également observés en mai, juin et juillet avec respectivement des prévalences de 1, 2, et 2 %. La prévalence varie également selon le mois de prélèvement dans l’ensemble des cas observés (p < 0,05). Elle décroît d’octobre à janvier, atteint son plancher en février et en mars et croît d’avril à août.

Dans la vallée du fleuve Niger, ces prévalences ont été de 33,3 %, 25 % et 51,4 % respectivement à Malanville, Karimama et Gaya en octobre 1995. En mars 1996, elles ont diminué significativement (p < 0,001), avec des valeurs de 7,5 %, 10 % et 15 % respectivement à Malanville, Karimama et Gaya. Les prévalences étaient importantes vers la fin de la saison des pluies ou au début de la saison sèche (octobre-novembre) (Figure 1).



Figure 1. Prévalences mensuelles de la fasciolose dans la vallée du Niger
Prévalence de la fasciolose bovine par examen de foies 

La prévalence de la fasciolose a varié d'un abattoir à l'autre (p<0,001). Le taux d'infestation en Fasciola gigantica le plus important a été de 24,8 % à Malanville et diffère significativement (p<0,05) de ceux de Parakou (6,8%) et de Cotonou (6,3%) (Tableau 1). Les zébus ont été plus infestés que les taurins (1,8 vs 23,0%) à Malanville. Les taurins ont été moins infestés à Parakou que dans les autres abattoirs, alors que l'infestation des zébus augmente du Sud au Nord (p<0,05). Les foies faiblement et moyennement infestés ont été plus observés à Malanville, tandis que ceux qui étaient hautement infestés ont été plus recensés à Parakou (Tableau 1).

Tableau 1. Distribution de l'infestation des foies par Fasciola gigantica dans les abattoirs de Cotonou, Parakou et Malanville

Abattoir

Nonbre de foie examinés

Foies infestés(%)

Bos taurus infestés (%)

Bos indicus infestés (%)

Foies faiblement infestés (%)

Foies moyennement infestés (%)

Foies hautement infestés (%)

Cotonou

1048

6,35a

2,58a

3,76a

2,63a

1,72a

2a

Parakou

2389

6,85a

0,45b

6,40b

0,32b

0,74a

5,79b

Malanville

1680

24,84b

1,81a

23,03c

10,44c

10,80b

3,60a

Les prévalences d'une même colonne suivies des lettres différentes sont significativement différentes (p<0,05)


L’Hôte intermédiaire : Radix natalensis

Radix natalensis (Krauss 1848), mollusque gastéropode de l'Ordre des Pulmonata et du Sous ordre des Basommatophora, est l'hôte intermédiaire de Fasciola gigantica, agent causal de la fasciolose en Afrique occidentale. Les enquêtes parasitologiques ont permis d'identifier Radix natalensis dans six localités au Bénin (valée du fleuve Niger, point d'eau de Karègoussou à Parakou, Cotonou, Djeffa et Ganhatin).

Dans la vallée du fleuve Niger, Radix natalensis a été observé à Malanville et à Karimama avec une densité de 20 à 30. Ces mollusques ont été observés pendant la saison sèche (mars 1995). D'autres mollusques comme Lanistes spp., ont été aussi identifiés.

A Parakou, le point d'eau de Karègoussou abrite également R. natalensis avec une densité de 30 à 50. Ils ont été identifiés pendant la saison sèche (février 1995). D'autres mollusques comme Bulinus forskalii (Ehrenberg 1831) ont été rencontrés lors de la prospection malacologique.

A Cotonou, Radix natalensis a été observé pendant toutes les saisons avec une densité de 30 à 50 en saison sèche (avril 1995) contre 1 à 10 pendant la saison des pluies (juillet 1995). Bulinus forskalii, Planorbis spp. Physa marmorata, ont été également identifiés.

A Djeffa, Radix natalensis et Physa marmorata ont été récoltés avec une densité de 20 à 30 mollusques. Bulinus globosus (Morelet 1866) et Lanistes spp., ont été aussi identifiés au cours de cette enquête. Enfin, quatre Radix natalensis ont été observés pendant deux heures de récolte à Ganhatin.

La distribution de Radix natalensis a varié d'une saison à l'autre selon les sites. A Parakou, la récolte n'a pas été faite en octobre 1996, et en août 1997 à cause des inondations. La densité était de 50 Radix natalensis de novembre à janvier et a décru au fur et à mesure que la sécheresse perdurait. En avril, aucun R. natalensis n'a été récolté à cause de l'assèchement de la mare. Avec les premières pluies, le repeuplement de R. natalensis a repris en mai et s'est poursuivit en juin et en juillet. La plus haute densité a été observée en septembre 1997. A Djeffa et à Cotonou, les densités relatives ont diminué progressivement d'octobre à février, pour croître de juin à septembre 1997. Aucune récolte n'a été faite à Djeffa en août 1997 à cause des inondations. Les densités de R. natalensis par point d'eau et par mois de récolte sont données au Tableau 2.  

Tableau 2. Densité relative de R. natalensis dans les points d'eau de Parakou (Karègoussou), Cotonou et Djeffa

Mois

Parakou

Cotonou

Djeffa

Octobre 1996

0

51

0

Novembre 1996

50

48

37

Décembre 1996

50

25

32

Janvier 1997

50

17

30

Février 1997

40

16

24

Mars 1997

20

6

0

Avril 1997

0

6

2

Mai 1997

10

7

2

Juin 1997

15

23

3

Juillet 1997

5

33

12

Août 1997

0

40

18

Septembre 1997

60

38

30

Parmi les trois points d'eau parcourus, seul R. natalensis du point d'eau de Karègoussou à Parakou a excrété des cercaires. Cette excrétion a démarré en décembre avec un taux de 88,8 % et atteint 100 % en février et en mars et de mai à juillet 1997. Aucune excrétion de cercaires par Radix natalensis n'a été observée en septembre. L'excrétion des cercaires a démarré en décembre à un âge correspondant à une taille de 11,2 mm.  

Dans la mare de Karègoussou, les mortalités ont été enregistrées de février à avril 1997 avec un taux de 20% en février, 60% en mars et 90% en avril. La taille de Radix natalensis morts en février a été de 20,5 ± 2,1 mm contre 18,8 ± 1,8 mm pour celles de mars et avril 1997.  

Lutte biologique par l’action prédatrice des larves de Sepedon Parasepedon ruficeps. 

La consommation des limnées est fonction du stade de développement de la larve. Plus la larve grandit plus le nombre de limnées consommées augmente. Une L2 consomme 2 fois plus que L1 ; L3 consomme 2 à 3 fois plus que L2 et 5 fois plus que L1 dans la classe C1 (Tableaux 3 et 4). Il existe des différences significatives entre les prédations moyennes de diverses classes C1 (0-3mm), C2 (3-6mm) et C3 (> 6mm) de R. natalensis infectés ou non infectés par différents stades larvaires L1, L2 et L3 de Sepedon ruficeps. La consommation moyenne de Limnées par les larves de Sepedon ruficeps varie de 12,13 à 53,16 dans les classes de Limnées non infectées et de 15,03 à 54,46 dans les classes de limnées infectées par les miracidia. 

Tableau 3. Consommation moyenne (± écartype) par stage larvaire complet de R. natalensis non infecté par les larves de S. ruficeps

Classe  Stade

C1 (0 à 3 mm)

C2 (3 à 6 mm)

C3 (plus de mm)

L1

6,6 ± 1,20a

2,27 ± 0,44b

0,0c

L2

13,83 ± 1,51a

4,7 ± 0,69b

2,60 ± 0,66c

L3

32,73 ± 2,03a

15,0 ± 1,84b

9,53 ± 1,82c

Moyenne

53,16±4,74a

21,97±2,97b

12,13±2,48c

Les moyennes de la même ligne suivies des lettres différentes, diffèrent significativement au seuil de 5%


Tableau 4. Consommation moyenne (± écartype) par stage larvaire complet de limnées infectées par les miracidia de Fasciola gigantica

Classe Stade

C1 (0 à 3 mm)

C2 (3 à 6 mm)

C3 (plus de mm)

L1

6,6 ± 1,77a

2,50 ±0,50b

1,0c

L2

14,16 ± 1,39a

5,26 ± 0,68b

2,83 ± 0,69c

L3

33,7 ± 2,07a

16,37 ± 2,36b

11,2 ± 1,25c

Total

54,46±5,2a

24,13±3,54b

15,03±1,99c

Les moyennes de la même ligne suivies des lettres différentes, diffèrent significativement au seuil de 5%

Discussion

Epidémiologie descriptive

 

Il ressort des résultats de cette étude que les zébus ont été plus infestés que les taurins. Cette différence est essentiellement due à leur répartition géographique ainsi qu’à l’effectif peu élevé des taurins abattus. La quasi-totalité (90%) des bovins est représentée par des zébus à Malanville et ses environs. Ces résultats sont comparables à ceux observés par Assogba et Youssao (2001) et Assogba (2004). Les résultats de la coprologie sont similaires à ceux de l’abattoir pour le mois d’octobre 1995. Par contre un écart très important a été observé en mars 1996 avec une prévalence trois fois plus élevée à l’abattoir de Malanville. Cette différence est également liée à l'élimination par les pasteurs des animaux malades, fatigués et épuisés par les déplacements, la soif et la malnutrition vers la fin de la saison sèche (mars et avril).

 

Dans l'Alibori, le taux d'infestation par Fasciola gigantica est plus important que dans le Borgou. L'Alibori est fortement irrigué par le fleuve Niger et ses affluents. Au début de la saison sèche, les animaux bénéficient d'abord des résidus de récolte ; ensuite, les pasteurs font paître leur troupeau de part et d'autre du fleuve Niger où ils utilisent au maximum les bourgoutières qui sont des pâturages de saison sèche à haut rendement fourrager, mais hautement infestés par les métacercaires de Fasciola gigantica (Vissoh 1980 ; Pagot 1985). Dans la région de Gaya, l'affluence des troupeaux à la recherche de l'eau et de fourrage est très marquée dans le bassin du fleuve Niger. En dehors des bourgoutières qu'ils exploitent, ces animaux s'agglutinent autour des points d'eaux permanents favorables à l'infestation des animaux par des métacercaires. Certains troupeaux se dirigent vers l'Alibori et le Borgou où ils disséminent des oeufs de Fasciola gigantica au cours de la transhumance. Les taux d'excrétion des œufs sont importants vers la fin de la saison des pluies ou au début de la saison sèche (octobre-novembre). La régression de la prévalence observée de novembre à mars pourrait être due à la disparition des formes adultes de Fasciola gigantica dans les canaux biliaires. Les résultats de cette étude confirment les observations faites par Schillhorn (1980) qui a constaté que le taux d’infestation maximal dans un troupeau par les métacercaires se constate en début de saison des pluies et que la maladie est communément observée à la fin de la saison des pluies jusqu’au milieu de la saison sèche. Dans la vallée du Rift au Kenya, Wamae et Cheruiyot (1990) ont observé que le maximum d’infestation des limnées est obtenu en septembre que l’infestation massive des bovins a lieu en novembre. Lors de l’étude épidémiologique des principales trématodoses des animaux domestiques dans la région du fleuve Niger, Tager-Kagan (1977), rapporte que dans les criques où existent une végétation de Nymphea et de Sphenoclea, les limnées apparaissent en fin janvier, début février (saison sèche) sur le fleuve Niger. Ces populations de limnées restent peu importantes ; elles atteignent leur maximum en avril-mars (saison sèche), puis elles décroissent rapidement selon le moment où le retrait des eaux intervient sur la végétation. Les bovins pâturant en janvier le long du fleuve Niger évacuent les œufs de douve avec une infestation massive des bovins en mars-avril par les métacercaires. Dans les troupeaux qui fréquentent les points d’eau permanents comme le fleuve Niger, l’infestation est permanente au cours de l’année. 

 

La prévalence de la fasciolose diminue des zones sahéliennes aux zones guinéennes et la répartition générale des gîtes à limnées présente des variations similaires en Afrique de l’Ouest (Schillhorn Van Veen 1980). Au sein d’un même pays, de fortes différences des prévalences ont été observées sur le bétail au Sénégal (Vassiliades 1978 ; Diaw et al 1990), au Niger (Tager-Kangan 1977) et dans le cadre de cette étude. La même tendance a été aussi observée au Sud-Kivu en République Démocratique du Congo avec des fréquences variant de 20 à 100 % (Chartier et al 2000). Bien qu’une pluviométrie supérieure à 1000 mm soit considérée comme indicatrice d’un milieu endémique pour F. gigantica, les facteurs climatiques ne paraissent pas suffisants pour expliquer la répartition géographique de ce parasite chez le bovin (Chartier et al 2000). Dans le Littoral au Bénin, malgré la présence des points d’eau permanents qui abritent des limnées et malgré une pluviométrie supérieure à 1200 mm, le taux d’infestation a été très faible. D’autres facteurs pourraient intervenir sur le cycle biologique de F. gigantica. La salinité par exemple empêche la prolifération des mollusques et, les prospections malacologiques dénotent l’absence de Lymnaea natalensis dans la basse Casamance au Sénégal (Vissoh 1980) et dans la région maritime au Togo (Seguin 1975). 

Lutte biologique  

La consommation des limnées est fonction du stade de développement de la larve. Cette augmentation est certainement liée aux besoins nutritionnels croissants de la larve qui se développe. Ghamizi (1985) ayant mené les mêmes travaux avec des physes (Physa acuta)  de 2 à 4 mm indique qu’une L2 consomme 2 à 3 fois plus que L1. Les travaux de Gbedjissi (1997) avec Bulinus forskalii de taille inférieure à 3 mm ont montré qu’une L3 consomme 3 fois plus que L2 et 5 fois plus que L1. Une comparaison du point de vue de la consommation par les larves a montré que nos résultats sont concordants. L’efficacité de prédation de L2 est plus importante que celle de L1. L3 a une capacité d’attaque élevée donc plus efficace que L1 et L2. Les larves âgées sont ainsi plus efficaces dans la destruction des limnées. 

Les limnées de petite taille sont plus consommées que les grandes. Une L1 consomme très bien dans la classe C1, difficilement dans la classe C2 et n’arrive pas à consommer dans la classe C3 de L. natalensis non parasité. La non prédation des limnées de grande taille serait due à la sécrétion abondante de mucus par ces dernières, leur déplacement plus rapide et leur capacité de résistance (Assogba 2004). Ces résultats sont conformes à ceux de Gbedjissi (1997) qui ont montré que L1 n’attaque pas les Biomphalaria pfeifferi de taille > 7 mm. L2 et L3 consomment dans les 3 classes, mais de façon décroissante de C1 à C2. Leclercq (1977) mentionne une consommation de 8 à 24 mollusques pour d’autres espèces de  Sepedon, (S. macropus ; S. plumbellus) et Ghamizi (1985) indique une consommation moyenne de 12 proies (Physa acuta) par les 3 larves de Sepedon Sphegea. Les travaux de Gbedjissi (1997) donnent une consommation moyenne variant de 8,75 à 42,18 de Bulinus forskalii par les larves de Sepedon ruficeps et une consommation moyenne variant de 2,96 à 39,34 pour Biomphalaria pfeifferi. Les différences constatées entre nos résultats et ceux obtenus par Leclercq (1977) et Ghamizi (1985) peuvent être liées à l’espèce de prédateur. Toutefois, les conditions d’élevage (température, humidité) peuvent être évoquées.  

Les limnées parasitées sont plus consommées que celles non parasitées. Les limnées infectées par des miracidia sont vraisemblablement plus affaiblies et faciles à attaquer par les larves de S. ruficeps. De l’analyse de l’ensemble de ces résultats il ressort que la prédation des limnées par les larves de Sepedon ruficeps est dépendante du stade de développement des larves, de la taille des limnées et de l’état de parasitisme des limnées.


Conclusion


Références bibliographiques

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Received 13 March 2011; Accepted 19 November 2011; Published 2 December 2011

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