Livestock Research for Rural Development 22 (4) 2010 Notes to Authors LRRD Newsletter

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Croissance pré et post-sevrage et caractéristiques des carcasses de cinq génotypes de taurillons au Maroc

M El Fadili et L El Ouardi

Département de la Production Animale, Institut National de la Recherche Agronomique, BP 415, 10060 Rabat, Maroc
elfadili.moussa@yahoo.com

Résumé

Au Maroc, les informations sur les races bovines à viande sont rares aussi bien en race pure qu’en croisement avec les races améliorées à viande d‘origine européenne. 107 veaux de race Oulmes Zaer et croisés nés des accouplements avec les taureaux des races Tarentaise, Pie Noire, Simmental et Limousine, élevés dans les mêmes conditions, ont été suivis et comparés pour leurs performances de croissance pré et post-sevrage ainsi que pour leurs caractéristiques de carcasses.

 

Les résultats ont montré que dans la phase d’allaitement, les races de grand format comme la Pie Noire et la Simmental ont donné des veaux avec des poids et GMQ supérieurs à ceux nés des races Limousine et Tarentaise. Durant la phase d’engraissement, les veaux croisés Limousin et Simmental ont réalisé les meilleurs poids. Alors  que les veaux de la race locale Oulmes ont été significativement plus légers et leurs GMQ ont été faibles à tout âge. Les taurillons de pères Limousin et Simmental ont réalisé les meilleurs rendements à l’abattage. De même, l’épaisseur du muscle de la cuisse et du faux-filet au niveau de la 1ère et la 4ème côte a été la plus élevée. Les dépôts de gras de mésentère et du péritoine les plus élevés ont été réalisés par les taurillons issus des pères Pie Noire et locales Oulmes. Ainsi, la race Oulmes a un potentiel de croissance limité mais mérite d’être sauvegardée et développer notamment dans les zones de montagnes comme race allaitante. Les produits issus des croisements avec les races de taureaux améliorés notamment la race Limousine pourrait être mieux exploitée dans des schémas de production de viande intensifs.

Mots clefs: bovin, croisement, engraissement, Limousin, Oulmes, Pie Noire, Race locale, Simmental, Tarentais



Pre and post weaning growth, slaughter and carcass characteristics of veal from five genotypes in Morocco

Abstract

In Morocco, information on meat cattle breeds’ production is very limited in pure breeding and in crossbreeding with improved European meat breeds. 107 veal’s of Oulmes Zaer breed and crossbreds sired with Tarantais, Pie Noire, Simmental and Limousin terminal breeds, were studied in the same conditions of management and compared for their growth performances as well as for their slaughter and carcass characteristics.

 

The results showed that in the post- natal growing period, the Pie Noire and Simmental breeds known for there large mature size produce veal with superior weight and daily gain compared to those from Limousine and Tarentais breeds. During the fattening period the Limousine and Simmental veal’s showed superior weights. However, calves of the local breed “Oulmes” were significantly lighter and their daily gain were low at all ages. Furthermore, the calf’s sired with Limousine and Simmental breeds realized superior dressing percentage. The leg and sirloin mussel thickness at the 1st and 4th coast were high. The high fat deposits were realized by the calf’s sired by Pie Noire and Oulmes breeds. The Oulmes breed showed limited potential growth performances, but needs to be preserved and developed particularly in the mountain areas. The improved crossbred progeny sired by Limousine breed realized superior meat production and could be recommended for the intensive meat production system. 

Key words: bovine, crossbreeding, fattening, local breed, Limousin, Oulmes, Pie Noire, Simmental, Tarentais


Introduction

Au Maroc, l’effectif des bovins se chiffre à 2,75 millions de têtes et contribue pour plus de 176 000 tonnes de viandes rouges soit 42 % de la production de viande totale. Le cheptel bovin est composé de 47 % de races locales, 35 % de croisées et 18 % de races pures améliorées (MADRP 2006).

 

La race Oulmes Zaer (OZ) appelée aussi Blonde Oulmès Zaër est la principale race locale prise en considération par le département de l’agriculture, mais ses effectifs sont peu importants ne dépassant pas les 15000 têtes. C’est une race allaitante conduite en système d’élevage extensif où elle est bien adaptée. Elle peuple les provinces de Khemisset à savoir le plateau des Zaers et les montagnes d’Oulmes d’où elle tire son nom et dans d’autres régions avoisinantes (Mririt,  Maamora)).

 

La race locale OZ est connue par sa peau de couleur blonde, acajou foncée chez le mâle. Chez la femelle la couleur de la peau s’éclaircie avec l’avancement de l’âge. La tête est assez large et des naseaux bien ouverts, avec un pourtour des yeux et muqueuse clairs. Les cornes sont bien plantées, de grandeur moyenne, partant d’abord horizontalement pour se diriger vers le haut puis en avant. Le bassin est assez large et la poitrine bien descendue avec des côtes longues. Les membres assez forts et la culotte est moins développée.

 

Le format est moyen (poids moyen 300-450 kg chez la vache adulte, 450-750 kg chez le taureau).C'est une race mixte, surtout allaitante pour la production de viande. La race OZ a été largement utilisée dans les croisements d’absorption particulièrement avec les races améliorées laitières et avec la race à viande Santa Gertrudis.

 

Au Maroc, la viande bovine est consommée à raison de 5,4 kg/hab./an. Les objectifs les plus optimistes prévoient un accroissement annuel en viandes rouges de 2,6 %/an. De ce fait, l’espèce bovine, en plus des ovins et caprins, pourrait offrir les meilleures opportunités pour augmenter la production nationale en viandes rouges. En effet, l’intensification de la production des viandes rouges est possible à travers l’amélioration de la conduite des élevages, la valorisation des produits issus des ateliers laitiers et surtout par le développement des schémas de production des bovins allaitants, notamment en croisement terminal avec des races améliorées spécialisées en viande. Ces dernières ont fait leurs preuves en croisement dans de nombreux pays. Au Maroc, on assiste actuellement à un regain d’intérêt dans l’utilisation de ces races améliorées en croisement à travers l’introduction de races à aptitude bouchère comme le Charolais, le Limousin et le Blanc Bleu Belge, très réputés pour leur qualité de carcasse et leur développement musculaire. Ainsi, en 2010, le département de l’agriculture marocain a pris plusieurs mesures pour inciter les éleveurs à intensifier la production de viandes bovines. Il s’agit notamment de l’instauration pour la première fois la prime de naissance de veaux issus des croisements avec les races améliorées à viandes ; l’ouverture du marché marocain par l’introduction de nouvelles races à viande (Charolais, Blanc Bleu Belge,..), l’exonération de droit de douane pour l’introduction de veaux maigres croisés et purs et l’encouragement  à l’investissement dans le domaine des viandes rouges au Maroc.

 

Par conséquent, le développement de schémas de croisement et des ateliers d’engraissement contribuera à améliorer la production des viandes rouges, surtout si on sait qu’au niveau national un grand nombre de taurillons sont abattus à des poids vifs  dépassant rarement les 150 kg de carcasse. Ainsi, l’alourdissement des poids à l’abattage des taurillons permettra de contribuer à une amélioration certaine de la disponibilité de la viande rouge bovine au Maroc. 

 

L’objectif de cette étude est de quantifier et comparer, dans les mêmes conditions d’élevage, la croissance pré et post-sevrage et les caractéristiques à l’abattage et de la carcasse des taurillons issus de l’utilisation de la race locale ‘’Oulmes Zaer’’ en élevage de race pure et comme support du croisement  terminal avec des taureaux de quatre races améliorées d’origine européenne : Simmental, Limousin, Frisonne Pie Noire et Tarentais de manière à identifier lesquelles de ces races bovines améliorées donnent les meilleures performances dans les conditions marocaines.

 

Matériel et méthodes 

L’étude a été réalisée au niveau du domaine expérimental El Koudia de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), situé dans la région du littoral atlantique à 30 km au sud-ouest de Rabat. Elle a été inscrite dans le cadre d’un programme de recherche ambitieux. Les résultats exposés dans ce document concernent les essais de croisements entre la race locale Oulmes Zaer et les races améliorées menés sur une durée de trois années.

 

Animaux

 

Les 107 veaux et taurillons impliqués dans ce travail appartiennent aux génotypes de race pure Oulmes Zaer (OZ = 39) et les types croisés nés de pères de races améliorées Pie-Noire (PN = 21), Simmental (SI = 7), Tarentais (TA = 25) et Limousin (LI = 15) (Photos 1 et 2). 



 Photo 1.  Taurillon de race Oulmes Zaer 

 
Photo 2.
 Vache de race  Oulmes Zaer


Les veaux utilisés ont été obtenus des accouplements représentés dans la Figure 1: L’élevage Oulmes Zaer pur : (OZ x OZ),  le croisement terminal simple : (PN x OZ), (TA x OZ), (SI x OZ)  et le croisement terminal à double étage : LI x [(PN x OZ), (TA x OZ), (SI x OZ)].



   O : Oulmes , T : Tarentais , PN : Pie Noire , S : Simmental , L : Limousin


Figure 1.  Schémas des accouplements bovins étudiés


Alimentation

 

Durant la phase naissance - sevrage (6 - 8 mois), les veaux des différents génotypes ont disposé de tout le lait maternel. De même, très jeunes les veaux ont pu accéder aux aliments solides distribués à leur mère. Les veaux ont été maintenus à l’étable de la naissance au sevrage à six mois et les mères ont été conduites sur pâturage et complémentées à l’étable en stabulations libres le soir. Pendant la phase d’engraissement, la période d’adaptation des taurillons a duré un mois du 8ème au 9ème mois. Les taurillons ont été mis en stabulation entravée individuelle. L’alimentation distribuée a été présentée aux animaux sous forme de farine constituée du concentré à volonté composé de 72 % d’orge, 24 % de tourteau de tournesol et 4 % de complément minéral vitaminé. La consommation moyenne de ce concentré a été ajustée en fonction de la quantité refusée qui ne devait pas dépassée 10 % du distribué.  Le foin et la pulpe sèche de betterave ont été distribués en quantité limitée en fonction de l’évolution du poids des taurillons durant l’engraissement. L’eau a été  mise à la disposition des taurillons en permanence. 

 

Toutes les vaches ont été vaccinées contre le charbon bactérien et tuberculinées et déparasitées deux fois/an. Les taurillons ont été déparasités au début de l’engraissement.

 

Contrôles

 

Les veaux ont été identifiés et pesés à la naissance puis pesés tous les mois jusqu’au sevrage à six mois. Pendant la phase post-sevrage, l’âge et le poids des taurillons ont été enregistrés au début de l’engraissement (double pesée), puis ils ont été pesés à intervalles réguliers d’un mois jusqu’à la fin de la période d’engraissement puis double pesée à la fin d’engraissement (PF). Les gains moyens quotidiens ont été calculés à partir des poids à différents âges types.

 

La quantité  distribuée et refusée d’aliments a été contrôlée individuellement tous les jours pour chaque animal. La matière sèche ingérée (MSI) des aliments distribués a été analysée au laboratoire pour déterminer la composition chimique et la valeur nutritive en unité fourragère (UF) et matière azotée digestible (MAD). En moyenne durant la phase d’engraissement, la ration a permis un apport nutritif moyen de l’ordre de 0,9 UF et 130 à 140 g/kg de MAD par jour. Le jour d’avant abattage, les taurillons ont été pesés en station indiquant le poids de fin d’engraissement puis ils ont été transportés à l’abattoir municipal de Rabat où ils ont été abattus après un jeûne d’environ 20 heures. Les contrôles effectués au niveau de l’abattoir ont été : les poids à l’abattage, poids de la carcasse chaude (PCC), poids des quartiers avant et arrière de chaque demi-carcasse et le rendement économique (PCC/PF)*100. Les mensurations ci-après ont été réalisées  sur la carcasse chaude : la longueur totale ; la profondeur extérieure de la poitrine ; la profondeur intérieure de la poitrine, la  distance jarret - périnée, la distance jarret - symphyse, l’épaisseur de la cuisse ; l’épaisseur du faux filet au niveau de la première vertèbre lombaire et l’épaisseur du faux filet au niveau de la quatrième vertèbre lombaire. De même, les poids des différentes composantes du 5ème quartier ont été également pris. Il s’agit des poids de tractus génital, vessie, intestin grêle, gras mésentérique, gras du péritoine, rumen, réseau, feuillet, tube digestif plein, tube digestif vide, rate, vésicule biliaire, foie, cœur, poumon, queue, peau, tête, pattes avant et pattes arrière.

 

Analyses statistiques

 

Les données ont été analysées par la méthode des moindres carrés en utilisant la procédure GLM du logiciel SAS (2000). Une comparaison multiple des moyennes (LSMeans) a été effectuée pour chaque variable contrôlée. Les effets fixés de la race du père du veau et l’année de naissance ont été intégrés dans l’analyse. Le modèle utilisé pour l’analyse des poids à âges types, les gains moyens quotidiens (GMQ), l’efficacité alimentaire, les caractères d’abattage et les mensurations prises sur la carcasse est :

Yijk = µ + RPi  + Aj + eijk

Yijk = la kième performance ou caractère observé,

µ  =  Moyenne générale

RPi =  Effet fixe de iième  race de père du veau (OZ, TA, PN, SI, LI),

Aj =  Effet fixe de l’année (1ère, 2ème, 3ème),

eijk =  Erreur résiduelle aléatoires  avec eijk ~ N (0, σ2). 

 

Résultats et discussion

Poids et GMQ pré-sevrage des veaux

 

Les moyennes des moindres carrés et les erreurs standards des poids et GMQ des veaux issus des différentes races de pères sont rapportées dans le Tableau 1.


Tableau 1.  Moyennes des moindres carrées et erreurs standards des performances pondérales et de croissance avant sevrage des veaux

Désignation

Moyenne

s

Effet année

Effet Race père

Tarentais

Limousin

Simmental

Pie Noire

Oulmes

Effectif

107

-

-

-

25

15

7

21

39

Poids à la naissance, kg

25,2

3,20

ns

***

26,1a

28.0ab

30,0b

28,6ab

20,3c

Poids 3 (mois)

75,1

14,7

*

***

75,5a

74,6a

88,2b

86,1b

60,6c

Poids 6 (mois)

112

30,9

ns

***

115a

118a

150b

130a

89,4c

Poids 9 (mois)

163

35,0

**

***

163a

167b

191b

185b

128c

GMQ n-3 (mois)

554

151

*

***

550a

516a

646b

639b

447 c

GMQ 3-6 (mois)

426

2661

ns

**

445a

504a

673b

588b

340 c

GMQ 6-9 (mois)

591

236

ns

**

586a

610a

657b

659b

458 c

NS : non significatif, * : p<0,05 ;** : p <0,01 ; *** : p < 0,001 ; s : erreur standard. Les valeurs portant des lettres différentes sont différentes au seuil de 5%


Pendant la phase pré-sevrage, l’effet de la race du taureau a été très hautement significatif (p<0,001) sur le poids des veaux de la naissance à 9 mois d’âge à hautement significatif (p<0,001) pour les GMQ calculées entre les différents poids adjacents 3 et 6 mois et entre 6 et 9 mois. L’année de naissance a eu un effet significatif (p<0,05) pour les poids à 3 et 9 mois et le GMQ naissance - 3 mois mais non significatif (P>0,05) pour les autres caractères (Tableau 1). 

 

Les moyennes estimées de moindres carrées montrent qu’à la naissance les veaux de la race OZ ont été plus légers (20,34±0,59 kg) comparés aux veaux croisés issus des taureaux des quatre races améliorées toutes confondues (28,16±0,90 kg), soit un écart de 7,82 kg. Bensalah-Zemrani et Oukassou (1978) ont observé un écart à la naissance de 5 kg entre les veaux OZ et croisés TA, PN et SI tous confondus. Pendant toute la phase d’allaitement, l’écart du poids a augmenté avec l’avancement de l’âge. Les veaux croisés ont maintenu leur supériorité significative (p<0,05) pour le poids et le GMQ sur les veaux OZ purs.

 

La comparaison des races paternelles améliorées, durant la phase de croissance pré-sevrage, entre elles, tend à montrer que ce sont les veaux des races de taureaux SI et PN qui ont réalisé des poids et des GMQ supérieurs à la TA, alors que celle des veaux de pères LI a été intermédiaire. Cette supériorité, non significative (p>0,05) tend à diminuer avec l’augmentation de l’âge des veaux.

 

Par ailleurs, l’évolution des poids des produits issus des différentes races paternelles entre la naissance et 9 mois d’âge (Figure 2) montre que pour les trois premiers mois d’âge, les veaux réalisaient une bonne croissance expliquée par une production laitière suffisante des mères.



Pn = Poids à la naissance ; P3 = Poids  à 3 mois ; P6 = Poids  à 6 mois ; P9 = Poids  à 9 mois


Figure 2.  Evolution du poids (kg) des taurillons par race du père


Entre 3 et 6 mois, il y a eu ralentissement de la croissance suite à la diminution de la production laitière des vaches et aussi au stress occasionné par le sevrage. Alors que, entre 6 et 9 mois la croissance a repris sans doute à cause de la complémentation des veaux qui ont pu profiter de l’aliment solide distribué à leur mère. Les veaux des pères LI ont pu réaliser des poids et GMQ 6-9 mois comparables à ceux des veaux SI et PN. Les veaux de race OZ ont réalisé les GMQ les plus faibles, indiquant qu’à tout âge le potentiel de croissance des veaux de la race locale OZ reste assez limité (Tableau 1).

 

L’écart de gain de poids pour la période 6 à 9 mois ne dépasse pas 73 g/j entre les veaux des races améliorées toutes confondues, alors qu’il varie de 128 à 201 g/j entre les veaux de race OZ pure comparés aux croisés de pères de races améliorées.
 

Poids et GMQ des veaux à l’engraissement  

 

Les moyennes des moindres carrés et les erreurs standards des caractères contrôlés durant la phase d’engraissement des taurillons issus des différentes races de pères sont rapportées dans le Tableau 2.


Tableau 2.  Moyennes des moindres carrées et erreurs standards des caractères d’engraissement et d’abattage des taurillons

Désignation

Moyenne

s

Effet année

Effet race père

Tarentais

Limousin

Simmental

PN

Oulmes

Effectif

90

-

-

-

23

13

7

16

32

Poids début, kg

140

36

Ns

***

136ab

151b

190b

169b

113c

Poids final, Kg

48

54

***

***

456

483

485

496

395

Age  début, j

246

42

Ns

ns

246

251

240

244

248

Durée, j

401

116

Ns

ns

377

374

358

388

403

GMQ à l’engrais, g/j

810

163

*

**

820a

982 b

903b

844a

704c

NS : non significatif, * : p<0,05 ;** : p <0,01 ; *** : p < 0,001 ; s : erreur standard. Les valeurs portant des lettres différentes sont différentes au seuil de 5%.


Au début d’engraissement, les taurillons issus des différentes races de taureaux avaient un âge moyen comparable d’environ 244 jours (p>0,05). Cependant, leur poids au début de l’engraissement a été significativement différent (P<0,001). En effet, les taurillons issus de pères améliorés ont présenté un poids au début d’engraissement significativement supérieur (161,64±10,03)  à celui des taurillons de la race locale OZ (113,16±6,39). Les taurillons de pères SI ont été ainsi plus lourds au début d’engraissement (190,14 kg).

 

L’année de naissance des taurillons n’a pas eu un effet marquant sur l’âge et le poids au début et la durée d’engraissement, mais son effet a été significatif pour le GMQ à l’engrais. La race du père et l’âge à l’engraissement n’a pas eu un effet significatif sur la durée d’engraissement (p>0,05), Toutefois, Les taurillons de race locale OZ ont été maintenus à l’engraissement en moyenne 29 jours de plus que les taurillons croisés issus de races de pères améliorées.

 

Pendant la phase d’engraissement, la race du taureau a eu un effet hautement significatif sur le GMQ à l’engrais (P<0,001). Ce sont les taurillons de race locale OZ qui ont réalisé les GMQ les plus faibles comparés aux taurillons croisés de pères de races améliorées toutes confondues (877 vs 887 g/jour). Durant cette phase ce sont les taurillons F2 issus de pères LI qui ont réalisé les meilleurs GMQ à l’engraissement (982 g/j), suivi par les taurillons de pères SI (903 g/j). Les taurillons de races de pères PN et TA ont réalisé des GMQ intermédiaires (Tableau 2).

 

Ces résultats sont largement supérieurs à ceux rapportés par Benzakri (1991) qui a suivi l’évolution des taurillons entre la naissance et 25 mois au niveau des régions Doukkala et Loukkos où les meilleurs GMQ enregistrés sont ceux réalisés par des taurillons croisés au niveau de Doukkala, âgés entre  20 et 25 mois et dont les GMQ ne dépassent pas 780 g/j.

 

En outre, l’analyse de l’évolution des GMQ à l’engraissement des taurillons des différentes races paternelles est représentée dans la Figure 3.



Figure 3.   Evolution de la croissance des taurillons par race du père


Celle-ci montre un déclin de la croissance dès le 15ème mois pour les races OZ, TA et PN, alors que la courbe de croissance pour les taurillons des pères SI et LI persiste mieux et n’accuse le déclin qu’à partir  de l’âge de 18 mois. Bensalah-Zemrani et Oukassou (1978) ont observé des GMQ à l’engrais comparables, soit 722 ; 921 ; 1032 et 888 g/jour respectivement pour les croisés de pères de races OZ, PN, SI et TA.

 

D’autres part, les GMQ de la présente étude sont intermédiaires à ceux trouvés par Chhiba (1995) dont le suivi a porté sur 414 taurillons de races améliorées : Pie Noir, croisés et Pie Rouge et qui ont enregistrées des vitesses de croissance de 800 à 1400 g/j.

 

Quantité ingérée et indice de consommation à l’engraissement

 

L’année de naissance a eu un effet significatif (p <0,05) sur la quantité ingérée et l’indice de consommation des aliments durant la période d’engraissement (Tableau 3).


Tableau 3.  Moyennes des moindres carrés et erreurs standards  de la quantité ingérée et de l’indice de consommation par race de père

Désignation

Effet année

Effet Race père

Tarentais

Limousin

Simmental

Pie    Noire

Oulmes

Effectif

-

 

23

13

7

16

32

Indice consommation

*

*

7,15a b

6,12 a

7,44 a b

8,35b

8,59b

Quantité ingérée totale, kg/tête/j

*

*

6,20 a

6,01 a

6,67  a b

7,32 b

6,71  a b

Fourrage ingéré, %MS

***

ns

19

18,6

20,3

19,6

19,4

Pulpe ingérée, %MS

ns

***

13 a

11,4b

13,7a

13a

15c

Concentré, % MS

ns

ns

68

70

66

67,4

65,6

ns : non significatif, * : p<0,05 ;** : p<0,01 ; *** : p < 0,001 ; s : erreur standard. Les valeurs portant des lettres différentes sont significativement différentes au seuil de 5%


La race du taureau a eu un effet significatif sur l’indice de consommation (p<0,05) et sur la quantité totale de MS ingérée (p>0,05).

 

La quantité ingérée de MS totale la plus élevée a été réalisée par les taurillons de pères PN (7,32±0,38 kg/j). Alors que celle réalisée par les taurillons de pères LI reste la plus faible (6,00,30 kg/j) et celle des taurillons contenant les gènes TA, OZ et SI a été intermédiaire (Tableau 3). La quantité totale ingérée augmente avec l’avancement de la phase d’engraissement, c'est-à-dire d’une  période à l’autre pour atteindre un maximum à l’âge de 18 mois, après quoi, la quantité ingérée chute pour les différents génotypes de taurillons (Figure 4).



Figure 4.  Evolution de la quantité ingérée de MS des taurillons par race du père durant l’engraissement


Araba et Ifkirine (1999) ont enregistré une quantité ingérée de 8,03 kg de MS/jour. Chokairi (2000) a rapporté des quantités totales de MS ingérées par taurillons et par jour de l’ordre de 7,49 et 7,72 kg respectivement pour une ration à haut et faible pourcentage de l’aliment grossier ; 8,79 et 8,70 kg de MS/j pour des taurillons en stabulation libre et en stabulation entravée respectivement. Pour Bensalah-Zemrani et Oukassou (1978) ce sont les croisés SI qui ont ingéré le plus de MS mais sans écart significatif avec les autres types génétiques. L’analyse de la quantité ingérée en fonction de la nature de l’aliment distribué (Tableau 3) montre que la race de pères LI ingère légèrement moins de fourrage (18,6 %) et plus de concentré (70 %) mais sans atteindre le seuil de signification de 5 %.  Elle a aussi ingérée significativement moins de pulpe sèche de betterave (p <0,001). Les taurillons de pères de races PN et OZ confondus ont tendance à ingérer en moyenne plus de fourrage (19,5 %), pulpe de betterave (14 %) et de concentré (66,5 %) mais la différence n’est pas significative (p>0,05), excepté pour la quantité de MS ingérée de la pulpe de betterave (p<0,05).

 

Par ailleurs, les meilleurs indices de consommation ont été enregistrés par les taurillons de pères LI comparés aux indices de PN et OZ (p<0,05). Ces derniers ont réalisé les indices de conversion les plus élevés, indiquant que les taurillons PN et OZ ont tendance à transformer moins bien les aliments pour produire un kilogramme de gain de poids vif. Les taurillons de pères TA et SI ont réalisé des indices de conversion intermédiaires (Tableau 2). BenSalah-Zemrani et Oukassou (1978) ont enregistré un indice de consommation de 7,95 ; 6,65 ; 7,59 et 7,43 respectivement pour les croisés TA, SI, PN et OZ. Araba  et Ifkirine (1999) ont observé un indice de consommation de 6,97 chez des croisés améliorés de pères PN. D’autre part, les indices de consommation observés par Chokairi (2000) sont de 10,15 et 10,93 kg de MS/ kg de gain de poids vif respectivement pour les taurillons croisés et de race locale engraissés en stabulation entravée et libre à Tizitine dans la région de Khemisset.

 

La tendance à la diminution de la quantité ingérée de MS (Figure 4), quel que soit le génotype du taurillon, incite à ce que autour du poids adulte la quantité de la ration distribuée aux animaux soit plus raisonnée et ajustée et ne doit pas être distribuée à volonté pour minimiser les refus. En outre, pendant cette phase les animaux auraient tendance à plus déposer du gras que du muscle.

 

Performances d’abattage

 

Les moyennes  des moindres carrés et les erreurs standards sont rapportées dans le tableau 4.


Tableau 4.  Moyennes de moindres carrées et erreurs standards  de la quantité ingérée et de l’indice de consommation par race de père

Désignation

Moyenne

s

Effet année

Effet race père

Tarentais

Limousin

Simmental

Pie Noire

Oulmes

Effectif

-

-

-

 

23

13

7

16

32

Age  d’abattage, mois

21,11

2,33

*

ns

20,8

20,8

20.0

21,1

21,7

Poids d’abattage, kg

442

53,0

**

***

470

497 a

478a

478a

385c

Poids de carcasse, kg

266

35,1

**

***

280a

311 b

296a

290ab

229c

Rendement, %

60.0

3,72

Ns

ns

59,6

62,0

61,20

60,5

58,1

Gras Mésentérique, kg

9,63

2,07

*

*

9,38a

8,60 a

9,22ab

10,8b

8,99a

Gras de Péritoine, kg

10,1

2,51

**

*

9,61ab

9,36 ab

8,37a

11,3b

10,2b

Ns : non significatif, * : p<0,05 ;** : p <0,01 ; *** : p < 0,001 ; s : erreur standard. Les valeurs portant des lettres différentes sont significativement différentes au seuil de 5%


Au moment de l’abattage, les taurillons étaient âgés en moyenne de 21,11±2,33 mois. La race du père n’a pas eu un effet significatif sur l’âge d’abattage et le rendement en carcasse. En effet, les taurillons de race OZ ont été abattus en moyenne 31 jours plus tard que les croisés de pères améliorés tous confondus.  Par contre le poids à l’abattage et de la carcasse des taurillons OZ a été significativement influencé par la race du père (p<0,001). En effet, l’écart entre taurillons croisés et OZ  s’élève à 89 kg de poids vif à l’abattage et 64 kg de poids de la carcasse. Toutefois, l’écart entre le poids à l’abattage des taurillons contenant les gènes améliorés n’est pas significatif (p>0,05) avec toutefois une légère supériorité chez les taurillons croisés de pères LI.

 

Le tableau 4 montre que ce sont les taurillons de la race OZ qui ont eu le rendement économique le plus faible (58 %). Alors que les croisés de père LI ont réalisé les meilleurs rendements en carcasse (62 %), mais la différence entre les différentes races de pères croisées améliorées n’est pas significative au seuil de 5 %. Des valeurs inférieures du rendement économique ont été rapportées par Jawhar (2007), soit 47,9 % et 46,8 % respectivement pour les animaux de la race Oulmès et le type croisé. Par ailleurs, Araba et Ifkirine (1999) ont observé sur des croisés PN, un rendement économique en carcasse de 53 %. Les rendements de cette étude  sont de même ordre de grandeur que ceux rapportés par Chokairi (2000) pour les taurillons Pie Noir engraissés en stabulation libre (56,83%) et en stabulation entravée (57,66%) ainsi que ceux rapportés par Bensalah-Zemrani  et Oukassou (1978) sur les taurillons de pères OZ (57 %) et croisés améliorés (60 %). Pour ces auteurs, les croisés de pères SI ont réalisé un rendement inférieur de 5 % comparés aux TA.

 

Dépôt de gras interne

 

Le dépôt de gras interne a été apprécié à partir des poids des gras mésentérique et du péritoine. La race du père du taurillon a eu un effet significatif sur le dépôt du gras mésentérique et de péritoine (p<0,05). Les taurillons issus des pères PN ont déposé plus de gras mésentérique suivis par les taurillons des pères de races TA et OZ (Tableau 4). Quant aux taurillons de pères LI et SI, ils ont déposé moins de gras mésentérique. La même tendance a été observée pour les races de pères améliorées pour le gras du péritoine. Ce sont les races de pères de type laitier PN et TA avec la race locale OZ qui ont montré le plus d’aptitude à déposer le gras de péritoine. Tandis que, les produits des pères de races LI et SI ont tendance à déposer nettement moins de gras interne dans leur carcasse.

 

Les résultats de cette étude sont largement supérieurs à ceux rapportés par Jawhar (2007) pour les animaux de la race Oulmès zaer et le type croisé dont le poids du gras mésentérique a été respectivement de 7,1 et 7,2 kg alors que des valeurs de 2,16 et 2,15 kg ont été observées par Chokairi (2000) pour les taurillons Pie Noir engraissés respectivement en stabulation entravée et en stabulation libre.

 

Développement musculaire

 

Les mensurations prises sur les carcasses chaudes (Tableau 5) montrent que les carcasses des taurillons de pères PN, TA et SI ont été significativement (p<0,01) plus longues d’environ 8 cm en moyenne que les carcasses des taurillons de races du père LI et OZ confondues.


Tableau  5.  Moyennes des moindres carrés et erreurs standards des caractères de développement musculaire de la carcasse

Caractère

Moyenne

s

Effet année

Effet race père

Tarentais

Limousin

Simmental

Pie noire

Oulmes

Effectif 

-

-

-

-

23

11

7

17

35

Longueur carcasse, cm

124

8,60

ns

**

128  a

119b

128 a

128a

121b

Profondeur  externe, cm

58,7

3,91

ns

**

58,4  ab

56,6 a

59,5  ab

61,4 b

57,5a

Profondeur  interne, cm

38,1

3,10

**

*

38,4

35,9

37,6

39,4

37,3

Distance jarret-périnée, cm

53,1

4,40

ns

*

53.0 a

52.0 a

56,6 b

53,5ab

51,6a

Distance jarret-symphyse, cm

77,8

6,13

ns

ns

78,9 a

75,6 a

80,7 b

79,6ab

76,5 a

Epaisseur faux filet 1ère vertèbre lombaire, cm

7,35

0,93

ns

ns

7,18

7,66

7,60

7,46

7,01

Epaisseur faux filet 4ème  vertèbre lombaire, cm

7,50

0,22

ns

ns

6,97

7,84

7,17

6,22

6,56

Epaisseur de la cuisse, cm

22,6

1,81

ns

***

23,1a

23,8 a

23,8 a

23,2 a

20,7b

NS : non significatif, * : p<0,05 ;** : p <0,01 ; *** : p < 0,001, s : erreur standard.
Les valeurs portant des lettres différentes sont différentes au seuil de 5%.


La même tendance est observée pour les profondeurs internes et externes des carcasses. Ce sont les carcasses des taurillons PN, SI et TA qui ont présenté les carcasses les plus longues à l’abattage en comparaison avec les taurillons LI et OZ, indiquant aussi un format et un gabarit supérieurs de leurs races paternelles. Par ailleurs, des valeurs supérieures de la longueur de la carcasse ont été rapportées par Jawhar (2007), 155,2 cm pour la race Oulmès et 151,4 cm pour le type croisé.

 

Les longueurs « jarret - périnée » et  « jarret symphyse » montrent que les carcasses des taurillons LI ont été plus courtes et celles des taurillons de races de pères PN et SI ont été plus longues et étirées, alors que celles des carcasses des taurillons de pères OZ et TA ont été intermédiaires (Tableaux 5).

 

L’appréciation du développement musculaire par la mesure de l’épaisseur de la cuisse montre que les taurillons de pères améliorés LI suivis par les SI ont présenté un bon développement musculaire au niveau de la cuisse, supérieur à celui enregistré par les taurillons de la race locale OZ, soit +3 cm en moyenne. La valeur observée de l’épaisseur de la cuisse est similaire à celle rapportée par Chokairi (2000). Cependant, elle reste inférieure par rapport à celles trouvées par Jawhar (2007) qui sont de 41,66 cm pour la race Oulmès et 43,29 cm pour le type croisé. La même tendance a été observée pour l’épaisseur du faux filet au niveau de la 1ère et de la 4ème vertèbre lombaire mais sans atteindre le seuil de signification de 5 % (Tableau 5).

 

Globalement, la longueur des carcasses augmente avec l’alourdissement du poids d’abattage. Les poids et mensurations des carcasses diffèrent de façon importante en raison de la précocité très différente des races paternelles améliorées utilisées. Les taurillons  LI ont les carcasses les plus lourdes et les moins longues. En effet, la longueur de leur carcasse est inférieure à celle des taurillons TA, SI et PN. Ces caractéristiques reflètent clairement la meilleure conformation bouchère des LI et SI. La carcasse des taurillons de type LI a également la cuisse et la carcasse les plus courtes, indiquant une conformation et un développement musculaire plus importants que ceux des autres races de croisement. Quant aux taurillons OZ, ils ont les carcasses les plus légères et aussi les moins développées, surtout au niveau des cuisses.

 

Poids des constituants du 5ème quartier

 

Les moyennes des moindres carrés pour les différentes composantes du 5ème quartier sont rapportées dans le Tableau 6.


Tableau 6.  Moyennes des moindres carrées et erreurs standards de la constitution du 5ème quartier par race du père du taurillon

Caractère

Moyenne

s

Effet
année

Effet race père

Tarentais

Limousin

Simmental

Pie Noire

Oulmes

Effectif, têtes

-

-

-

-

23

11

7

17

35

Vessie, kg

0,88

0,45

ns

ns

0,94

1,06

1,09

0,81

0,85

Tractus génital, kg

0,96

0,13

ns

ns

1,00

1,02

0,91

0,97

0,92

Intestin grêle, kg

4,19

0,86

***

***

4,24a

4,30a

4,24a

4,09a

3,43b

Gras mésentérique, kg

9,63

2,07

*

*

9,38a

8,60a

9,22ab

10,8b

8,99a

Gras du péritoine, kg

10,1

2,51

**

*

9,61ab

9,36ab

8,37a

11,3 b

10,2 b

Rumen réseau, kg

6,75

1,03

**

***

7,06 a

7,24a

6,88a

7,42a

5,72b

Feuillet, kg

2,10

0,62

ns

**

2,21a

2,34a

2,13a

2,45a

1,78b

Tube digestif plein, kg

56,35

8,56

***

***

61,9a

59,7 a

53,2b c

62,6a

49,9c

Tube digestif vide, kg

32,75

5,61

**

ns

32,17

31,91

29,89

35,38

30,85

Rate, kg

0,89

0,14

ns

ns

0,91

0,92

0,96

0,92

0,84

Vésicule biliaire, kg

0,35

0,20

ns

ns

0,37

0,50

0,40

0,36

0,30

Foie, kg

4,96

0,67

*

***

5,21a

5,35a

5,04a

5,35a

4,34b

Cœur, kg

1,73

0,27

ns

***

1,93 ab

2,06a

1,76b

1,81a

1,41c

Poumon, kg

7,23

1,26

*

***

7,54 a

7,75 a

7,63a

7,74a

6,31a

Queue, kg

1,56

0,11

ns

NS

1,69

1,56

1,89

1,41

1,31

Peau, kg

41,4

4,83

***

***

44,1a

46,2 b

48,0 b

40,9a

37,5c

Tête, kg

14,8

1,41

**

***

16,1 a

15,8a

157 a

15,6a

12,8b

Poids pattes avant, kg

4,14

0,46

ns

***

4,26a

4,66 b

4,87 b

4,44a b

3,65c

Poids pattes arrière, kg

4,16

0,50

ns

***

4,21a

4,81b

4,96 b

4,47a

3,64c

Ns : non significatif, * : p<0,05 ;** : p<0,01 ; *** : p < 0,001 ; s : erreur standard. Les valeurs portant des lettres différentes sont différentes au seuil de 5%.


L’analyse de ces résultats montre que la race du père du taurillon a eu un effet significatif à hautement significatif sur les poids du foie, du cœur, du poumon, du rumen/réseau, du feuillet, du tube digestif plein, de l’intestin grêle, la peau, la tête, le poids des pattes et les gras du péritoine et mésentérique. Quant aux autres composantes, elles n‘ont pas été influencées par la race du père du taurillon (p>0,05). Généralement, la race locale OZ a présenté les plus faibles poids pour la majorité des caractères contrôlés, sans doute en relation avec son format et gabarit inférieurs à ceux des autres races de type amélioré utilisées en croisement terminal (c’est normal d’avoir des différences en raison de la différence au niveau du poids vif d’abattage). En effet, les constituants du 5ème quartier augmentent avec l’augmentation des poids des taurillons.

 

Conclusion 

 

Références bibliographiques  

Araba A et Ifkirine B 1999 Engraissement de taurillons à base de rations contenant des teneurs  élevées d’orge grain. Bulletin de transfert de technologie en agriculture, 53 : 1-3. Ministère de l’Agriculture, Rabat, Maroc

 

Benzakri A 1991 Contribution à la caractérisation des systèmes de production de viande bovine dans les régions Doukkala et loukkos. Mémoire de 3ème cycle Agronomie. Options : Productions Animales. I.A.V. Hassan II, Rabat Maroc.

Bensalah-Zemrani A et Oukassou L 1978 Eléments pour la contribution au développement de la production de viande bovine au Maroc 1978, Al Awamia, 54 : 1-70.

 

Chhiba k 1995 Analyse technico-economique des élevages d’embouche dans la région du Gharb. Mémoire de 3ème cycle Agronomie. Options : Productions Animales. I.A.V. Hassan II, Rabat, Maroc.

Chokairi S 2000 Possibilités d’amélioration de la conduite technique des bovins à l’engraissement. Etude de l’impact du ratio grossier/concentré et du type de stabulation. Mémoire de 3ème cycle Agronomie. Options : Productions Animales. I.A.V. Hassan II, Rabat Maroc.

Jawhar L 2007 Analyse des facteurs influençant la qualité de la carcasse et de la viande bovine de la race locale Oulmès-Zaer. Mémoire de 3ème cycle Agronomie. Options : Productions Animales. I.A.V. Hassan II, Rabat Maroc.

 

MADRP 2006 Elevage marocain en chiffre. Ministère de l’agriculture  du développement rural et de la pèche, Rabat, Maroc, 65 page.

 

SAS User’s Guide 2000 Version 6.12 for Windows SAS Inst. Inc, Gary, NC.



Received 18 January 2010; Accepted 23 February 2010; Published 1 April 2010

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