Livestock Research for Rural Development 22 (4) 2010 | Notes to Authors | LRRD Newsletter | Citation of this paper |
Le palmier dattier offre des quantités appréciables de sous produits pouvant être valorisés en alimentation du bétail. Parmi eux, les rebuts de dattes sont classés parmi les aliments énergétiques caractérisés par leur richesse en sucres cytoplasmiques et leur déficience en azote, rendant leur utilisation par les ruminants plus ou moins compromettante quant aux risques d’indigestions et de météorisations. Pour palier à cela, la fabrication de blocs multi nutritionnels (BMN) à base de rebuts de dattes présente les avantages de pallier à la déficience en azote par l’adjonction d’urée et d’équilibrer les sucres simples par la cellulose fournie par l’aliment grossier, en plus du mode de présentation de ces blocs, beaucoup plus pratique à l’utilisation. Pour ce faire, notre travail consiste en la fabrication de blocs multi nutritionnels, à travers différentes formules, à base de rebuts de dattes et d’urée, additionnés à un aliment grossier (paille et pédicelles de dattes), du sel, de l’eau et du liant.
Les premiers résultats obtenus sont encourageants : nous avons enregistré de fortes valeurs énergétiques atteignant 0,92 UFL / kg de MS et d’appréciables valeurs azotées atteignant les 100 g de MAD /kg de MS. On a aussi observé une bonne réponse des animaux d’élevage (ovins et caprins) quant à son utilisation comme aliment concentré, avec une tendance d’une utilisation beaucoup plus efficace par les caprins que les ovins. A cet effet, nous avons enregistré des quantités journalières ingérées atteignant les 47,836 g /kg P0.75 pour les caprins et 15,414 g / kg P0.75 pour les ovins.
Mot clés: Aliment, azote, bétail, énergie, valorisation
The date palm provides a broad range of by-products that may be valued in the field of cattle feeding. The date’s scraps are classified among energizing foods that are characterized by their richness in cytoplasmic sugar and nitrogen deficiency, making their use by ruminants more or less compromising because of the risks of indigestion and bloat. However, production multi-nutrient blocks (MNB) based on dates scraps presents advantages to overcome these hindrances by adding urea nitrogen and balance simple sugars by the cellulose supplied via roughage, in addition to the way these blocks are presented, which are much more convenient to use. Our work aims to produce multi-nutritional blocks, through various patterns, based on dates scrap and urea, mixed with roughage (straw and stalks of dates), salt, water, and a binding agent.
The obtained results are encouraging: we recorded strong energy values that can reach 0.92 UFL/ kg DM, and significant nitrogen values reaching 100 g MAD / kg MS. Besides, we noticed a positive response of livestock (sheep and goat) towards its use as concentrate food, with a more efficiency by goats than by sheep. Indeed, we recorded daily ingested quantities reaching 47.836 g / kg P0.75 for goats, and 15.414 g / kg P0.75 for sheep.
Keywords: Cattle, energy, food, nitrogen, valuing
En Algérie, le problème de l’alimentation du bétail se pose avec acuité, ce qui oblige l’état à recourir à l’importation de grandes quantités d’aliment, surtout des concentrés (maïs, orge….), pour palier à ce déficit (Chehma et al 2002 ).
Par ailleurs, outre les sous produits de la céréaliculture et d'autres sous produits agricoles et agro industriels, le palmier dattier offre une gamme importante de sous produits utilisés d’une façon traditionnelle par les éleveurs de la région.
L’étude nutritive de ces sous produits a démontré qu’ils se divisent en deux catégories; les palmes sèches et les pédicelles de dattes, comme aliments grossier et les rebuts de dattes comme concentré énergétique, avec une faiblesse générale en matière azotée (Chehma et Longo 2004 et Chehma et al 2009).
Donc l’utilisation de cette ressource nationale est plus qu’indispensable pour minimiser la facture en devise que l’état débourse annuellement. Cependant, leur richesse en sucres cytoplasmiques et leur déficience en azote rend leur utilisation par les ruminants plus ou moins compromettante quant aux risques d’indigestions et de météorisations.
Pour palier à cela, la fabrication de blocs multi nutritionnels (BMN) à base de rebuts de dattes présente un double avantage ; le premier est de palier à la déficience en azote par l’adjonction d’urée, le deuxième est d’équilibrer les sucres simples par la cellulose fournie par l’aliment grossier, sans pour autant négliger l’avantage du mode de présentation de cet aliment multi nutritionnel sous forme de blocs beaucoup plus pratique à l’utilisation.
C’est dans cette optique que s’inscrit ce travail qui consiste en la fabrication de blocs multi nutritionnels à travers différentes formules, à base de rebuts de dattes et d’urée, et de tester leur utilisation par les ruminants (ovins et caprins).
Le matériel végétal utilisé se compose de rebuts des dattes et pédicelles de dattes, récoltés dans l’exploitation de la station INRAA de Sidi Mahdi de Touggourt (Algérie) et de paille d’orge achetée au marché. Le matériel animal utilisé se compose de 6 brebis ovines de race Ouled Djellal âgées de 13 mois et pesant de 30 à 33 kg et de 4 chèvres de race alpine âgée de 8 à 12 mois et pesant de 13 à 21 kg. Comme ingrédients pour la fabrication des blocs nous avons utilisé : l’urée 46 %, le sel (Na Cl de cuisine) et le ciment industriel.
Lors de la fabrication des blocs, nous avons adopté différentes formulations (tableau 1) :
Tableau 1. Formulation des blocs multi nutritionnels en (%) |
|||||
Blocs |
Rebuts de dattes |
Grossier |
Urée |
Na Cl |
Ciment |
BMN 1 |
25 |
60 * |
5 |
5 |
5 |
BMN 2 |
25 |
55* |
7,5 |
7,5 |
5 |
BMN 3 |
50 |
35* |
5 |
5 |
5 |
BMN 4 |
50 |
30* |
7,5 |
7,5 |
5 |
BMN 5 |
75 |
10* |
5 |
5 |
5 |
BMN 6 |
75 |
5* |
7,5 |
7,5 |
5 |
BMN 7 |
70 |
10** |
7,5 |
7,5 |
5 |
* : Grossier à base de paille d’orge ; ** : Grossier à base de pédicelle de datte |
Le BMN 7 (meilleur bloc sélectionné sur la base de sa valeur nutritive), a été expérimenté chez les ovins et les caprins. Les animaux ont été séparés dans des box individuels où ils recevaient leurs rations contrôlées. L'expérimentation s'est déroulée dans la bergerie de la station de l’INRAA de Sidi Mahdi de Touggourt (Algérie).
Pour accoutumer les animaux à leur nouveau régime et pour éviter des accidents digestifs dus à l’urée (risque de toxicité par cet azote non protéique), nous avons adopté une période d’adaptation de 21 jours où, en plus de la luzerne distribué à volonté, les animaux recevaient progressivement des quantités croissantes de BMN allant de 30 g à 200 g / j pour les caprins et de 60 g à 100 g / j pour les ovins.
Lors de cette période qui a duré un mois et qui a suivi directement la période d’adaptation, on a distribué aux animaux des rations individuelles à base de BMN 7 et de luzerne, à raison de 200 à 250 g / j pour les caprins et de 200 à 250 g / j pour les ovins
Ces analyses ont porté sur la détermination de la matière sèche (MS), de la matière organique (MO), de la matière minérale (MM), des matières azotées totales (MAT) et de la cellulose brute (CB).
La valeur nutritive des BMN (valeur énergétique et valeur azotée) a été estimée à partir des résultats des analyses chimiques de ces espèces. Cette estimation a été réalisée selon les modèles mathématiques de Jarrige (1988) et Guérin et al (1989).
L’appréciation des blocs (tableau. 2), se fait après séchage en se basant sur la dureté, la cohésion, la couleur et l’odeur.
Tableau 2. Appréciation des blocs fabriqués |
||||
Blocs |
Dureté |
Cohésion |
Couleur |
Odeur |
1 |
Mou |
Moyenne |
Claire |
Agréable (odeur de datte) |
2 |
Mou |
Moyenne |
Claire |
|
3 |
Moyenne |
Moyenne |
Claire foncée |
|
4 |
Moyenne |
Moyenne |
Claire foncée |
|
5 |
Bonne |
Bonne |
Foncée |
|
6 |
Bonne |
Bonne |
Foncée |
|
7 |
Bonne |
Bonne |
Foncée |
Les résultats obtenus par l’analyse fourragère des différents blocs sont rapportés dans le tableau 3.
Tableau 3. Composition chimique des BMN fabriqués |
|||||
Bloc |
MS, % |
En % de la MS |
|||
MM |
MO |
CB |
MAT |
||
1 |
98,1±0,05 |
31,6± 0,5 |
68,4± 0,5 |
28,0± 0,2 |
8,10±0,25 |
2 |
97,3±0,05 |
31,2± 0,66 |
68,7±0,66 |
27,7±0,03 |
11,1±0,55 |
3 |
96,8±0,05 |
29,89± 0,12 |
70,1±0,12 |
17,0±0,14 |
6,11±0,21 |
4 |
95,5±0,05 |
28,9± 0,62 |
72,5±0,88 |
15,1±0,28 |
8,01±0,43 |
5 |
89,3±0,05 |
26,7± 0,39 |
73,3±0,39 |
12,1± ,33 |
12,2± ,37 |
6 |
88,2 ± 0,05 |
21,5± 0,73 |
78,5± 0,73 |
12,2± 0,21 |
12,0± 0,82 |
7 |
83,4± 0,07 |
20,7± 0,11 |
79,2±0,34 |
15,1±0,84 |
15,4±0,40 |
La teneur en matière sèche (MS) est légèrement variable, allant de 83,4 % pour le bloc 7 à 98,13 % pour le bloc 1. Cette variation est due à la différence de composition, et à la nature de l’aliment grossier utilisé (Paille ou pédicelles).
Pour la matière organique (MO), les résultats obtenus sont relativement élevés, allant de 68,37 % pour le bloc 1 à 78,52 % pour le bloc 6. Il faut noter que l’augmentation du taux de MO dans les blocs se fait proportionnellement à leur taux de rebuts de dattes.
De la même façon, nous avons enregistré une variabilité des teneurs en cellulose brute (CB), où nous avons obtenu des taux allant de 12,1 % pour le bloc 5 à 28,02 % pour le bloc 1. Ces valeurs augmentent proportionnellement avec les proportions des taux d’éléments grossiers dans les blocs.
Pour la teneur en matière azotée totale (MAT), nous remarquons que les teneurs enregistrées varient de 6 % pour le bloc 3 à 15 % pour le bloc 7. Ces teneurs sont proportionnelles aux taux de MO et de rebuts de dattes dans les blocs et inversement proportionnelles aux taux de CB.
Les résultats de la valeur nutritive calculée, estimant les valeurs énergétiques (en UFL et UFV) et azotées (en g de PDI et de MAD) sont consignés dans les tableaux 4.
Tableau 4. Valeurs nutritives des BMN fabriqués |
|||||
Blocs |
UFL / kg |
UFV / kg |
PDIN, g/kg |
PDIE, g/kg |
MAD, g/kg |
1 |
0,65 |
0,60 |
51,1 |
65,8 |
47,7 |
2 |
0,81 |
0,80 |
70,0 |
82,0 |
74,9 |
3 |
0,79 |
0,52 |
38,5 |
57,5 |
28,9 |
4 |
0,66 |
0,61 |
50,6 |
67,0 |
45,4 |
5 |
0,91 |
0,90 |
76,9 |
90,4 |
83,0 |
6 |
0,85 |
0,85 |
69,7 |
86,5 |
70,6 |
7 |
0,92 |
0,94 |
87,0 |
94,0 |
100 |
Pour les valeurs énergétiques, on remarque qu’il y a une certaine variabilité des résultats obtenus, allant de 0,65 UFL / kg de BMN pour le bloc 1 à 0,92 UFL / kg de BMN pour le bloc 7 et de 0,52 UFV/ kg de BMN pour le bloc 3 à 0.94 UFV/ kg de BMN pour le bloc 7. Ces variations sont directement liées à la variation de la composition chimique des blocs.
De la même façon, les valeurs azotées enregistrées montre une variabilité, dans le sens où on a obtenu des valeurs allant de 50,6 g de PDIN / kg de BMN pour le bloc 5 à 87 g de PDIN / kg de BMN pour le bloc 7, de 57,5 g de PDIE / kg de BMN pour le bloc 3 à 94 g de PDIE / kg de BMN pour le bloc 7 et de 28,9 g de MAD / kg de BMN pour le bloc 3 à 100 g de MAD / kg de BMN pour le bloc 7. Ces variations sont toujours dues aux variations de la composition chimique des blocs.
A partir de ces résultats, on remarque que le bloc 7 à base de 70 % de rebuts de dattes et de 10 % de pédicelles, présente les meilleures valeurs nutritives, (tant énergétiques qu’azotées).
A partir de tous ces résultats, et du fait que le bloc 7 a présenté la meilleure qualité physique et les meilleures valeurs nutritives, et qu’il valorise les sous produits de palmier dattier (rebuts de dattes + pédicelles), il a été sélectionné pour être testé chez les animaux (ovins et caprins).
Pour une meilleure comparaison des quantités de BMN ingérées entre les deux espèces animales, nous avons rapporté les résultats obtenus en gramme de BMN par kg de poids métabolique (P0.75).
Les résultats obtenus nous montrent que les quantités ingérées sont différentes entre les ovins et les caprins. Ces différences sont très bien illustrées par le Box plot correspondant (figure 1).
|
|
Ce Box plot nous montre que d’une façon générale, les caprins ingèrent des quantités beaucoup plus élevées que les ovins. En effet les quantités ingérées chez les caprins varient de 18,5 g / kg P0.75 pour le caprin numéro 2 à 47,8 g / kg P0.75pour le caprin numéro 1, contre des quantités ingérées chez les ovins variant entre 3,15 g / kg P0.75pour l’ovin numéro 4 à 15,4 g / kg P0.75 pour l’ovin numéro 5.
Cette différence entre les 2 espèces peut être due au fait que les caprins sont de races alpines (importées), améliorés génétiquement et spécialisés dans la production de lait, et de ce fait, ils ont des besoins azotés beaucoup plus grands que les ovins, qui sont ici de race locale Ouled Djellal, beaucoup plus à vocation viande. Cette variation confirme les travaux de Sansoucy et al (1986) qui notent que l'ingestion de blocs varie avec l'espèce animale.
Les résultats des quantités ingérées nous montrent qu’il y a une variabilité intra espèces chez les ovins et les caprins. Cette variation entre les individus de la même espèce est essentiellement due à l'appétibilité de l'animal lui même, qui est une caractéristique bien définie et très spécifique pour chaque animal (Baumont 1996).
Exprimée en g/ j /100 kg de poids vif, on enregistre chez les ovins une ingestion moyenne de 510 g, ce qui est comparable à celle de (Nyarko-Badohu et al 1993) qui ont obtenu 530 g pour les blocs (mélasse urée).
Toujours exprimée en g/100 kg de poids vif chez les caprins, nos quantités ingérées qui sont moyennement de l’ordre de 2000 g / j / 100 kg de poids vif sont largement supérieures à celles de Sansoucy et al (1986)) qui obtiennent une ingestion de 400 g /j 100 kg de poids vif et de Hadjiipanayiotou et al (1989) qui ont obtenu seulement 121 g /j / 100 kg de poids vif. Cette variabilité pourrait s'expliquer principalement par les différentes matières premières incorporées et leurs proportions qui influencent la qualité des blocs.
A travers ce travail sur les possibilités de fabrication des BMN à base de sous produit de palmiers dattier et d’urée et leur utilisation en alimentation du bétail, il ressort que : du point de vue nutritif, et comparativement aux formulations de blocs effectuées, le BMN 7, (70 % de rebuts de dattes, 7,5 % d’urée et de pédicelle), présente la meilleure valeur nutritive avec 0,92 UFL et 94 g de PDIE / kg, ce qui peut lui permettre d’être substituer partiellement à l’orge (largement utilisé), économisant ainsi une partie des devises utilisées pour son importation.
Pour ce qui est des quantités ingérées du BMN 7 sélectionné, il faut noter que les caprins ont une meilleure aptitude à l’utilisation de ces blocs que les ovins.
Cette meilleure aptitude de l’utilisation de ces blocs par les caprins peut s’expliquer, à notre sens, par le fait que ces derniers sont des races génétiquement améliorées pour la production de lait (race alpine) ce qui fait que leur besoins azotés sont supérieurs et leur microflore ruminale est plus adaptée à l’utilisation de l’azote non protéique (urée) présent dans les blocs.
Enfin, il faut noter que ces premiers résultats sont très encourageants et justifient la poursuite des travaux sur ces BMN pour avoir une idée plus précise quant à la réponse des animaux vis-à-vis des différentes productions (lait et viande) en quantités et qualité.
Baumont R 1996 Palatabilité et comportement alimentaire chez les ruminants. Revue production animale, INRA 9(5) 349-358 http://granit.jouy.inra.fr/productions-animales/1996/Prod_Anim_1996_9_5_04.pdf
Chehma A , Longo H F, Bada A et Mosbah M 2002 Valeur alimentaire des sous produits du palmier dattier, de la paille d’orge et du Drinn chez le dromadaire. "Journal Algérien des Régions Arides" 1: 33-44. http://www.crstra.dz/Publication/revues/revue02.htm#9
Chehma A et Longo H F 2004 Bilan azoté et gain de poids chez le dromadaire et le mouton, alimentés à base de sous produits de palmier dattier, de Drinn "Stipagrostis pungens" et de paille d’orge. Cahiers Agricultures 13 (2): 221-226.
http://www.jle.com/fr/revues/agro_biotech/agr/e-docs/00/04/00/59/article.md?type=text.htm
Chehma A, Benabdelhafid M et Hanani A 2009, Essais d’amélioration de la valeur azotée des sous-produits du palmier dattier (pédicelles de dattes et palmes sèches) par traitement à l’ammoniac et à l’urée. Livestock Research for Rural Development. Volume 21, Article #77. Retrieved October 20, 2009, from http://www.lrrd.org/lrrd21/5/cheh21077.htm
Guérin H, richard D, Lefevre P, Friot D et Mbaye N 1989 Prévision de la valeur nutritive des fourrages ingérés sur parcours naturels par les ruminants domestiques sahéliens et soudaniens Actes du XVIème Congrès International des Herbages, Nice, France, 1989, 2. 879-880.
Hadjiipanayiotou M, Louay L et Badran A 1989 Effet of block feeding on the performance of dry. Shami COWS on poor quality roughages. Document technique N°: 2, FAO/UNDP/SYR/003.
Jarrige R 1988 Alimentation des bovins, ovins et caprins. Edition INRA. 471 pages.
Nyarko-Badohu D K, Kayouli C, Ba A A and Gasmi A 1993 Valorization of cereal straws in the feeding in the North of Tunisia. In Proceeding of the International Conference in Increasing Livestock Production through Utilization of Local resources 172-184. Beijing, China. October 18-22-1993.
Sansoucy R, Aarts G et Preston T R 1986 Molasses urea blocks as a multinutrient supplement for ruminants. In: FAO. Animal production and health paper: Sugarcane as feed N°: 72: 263-278 http://www.fao.org/docrep/003/s8850e/S8850E24.htm
Received 19 January 2010; Accepted 2 March 2010; Published 1 April 2010