Livestock Research for Rural Development 22 (1) 2010 Guide for preparation of papers LRRD News

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Effet de l’incorporation de la levure «Saccharomyces cervisiae» (BIOSAF Sc. 47) dans le concentré sur les performances de croissance et la qualité de carcasse des agneaux de race Sicilo-Sarde

H Selmi, B K Manel, B Rekik, A Ben Gara, M Hammami et H Rouissi

Département des Sciences et Techniques des Productions Animales, Ecole Supérieure d’Agriculture de Mateur, 7030 Mateur, Tunisie
hamadi.rouissi@iresa.agrinet.tn

Résumé

L’objectif de l’engraissement  des agneaux après le sevrage est de produire en grande quantité et de façon rentable une viande de qualité recherchée sur le marché. Notre étude a porté sur la mesure des performances de croissance et des caractéristiques de carcasse des agneaux Sicilo-Sarde recevant ou non la levure «Saccharomyces cervisiae» (BIOSAF Sc. 47). Deux lots de huit (8) agneaux chacun, homogènes selon le  poids vif (moyenne = 12,1 kg, écart type = 5 kg pour le lot témoin et moyenne = 11,6 kg, écart type = 6,5 kg pour  le lot expérimental) et selon l’âge (moyenne = 81,5 jours pour le lot témoin et = 80,6 jours pour le lot expérimental) ont été utilisés. Ils ont été logés dans deux box de 20 m² chacun et ont reçu une ration de base commune constituée de foin d’avoine à volonté complémentée par l’aliment concentré à raison de 300g/agneau/jour distribué en deux repas égaux à des horaires fixes tout au long de l’essai. Les agneaux du lot expérimental ont reçu 2 g/tête/jour de levure pendant les 77 jours d’essai.

 

Les résultats concernant les performances zootechniques étaient en faveur du lot expérimental avec une quantité de matière sèche ingérée plus faible (36,1 vs 40,3 g MS/kg P 0,75), un meilleur gain de poids (8,1 vs 7,77 kg), des GMQ supérieurs (105 vs 100 g/j) et un indice de consommation plus faible (4,4 contre 5,7 kg MS/kg). Quand à l’aptitude bouchère, elle  a révélé la supériorité du lot expérimental avec un poids des carcasses plus important (8,46 vs 7,97 kg), une teneur en protéines de 19,1% pour le lot expérimental et de 18,5% pour le lot témoin et une couleur de viande plus vive pour les agneaux recevant la levure.

 

L’addition de la levure «Saccharomyces cervisiae» (BIOSAF Sc. 47) dans la ration  peut améliorer  la croissance et la qualité de la viande des agneaux Sicilo- Sarde.

Mots clés: Indice de consommation, ovins, poids, qualité, viande



Effect of the addition of yeast «Saccharomyces cervisiae» (BIOSAF Sc. 47) in the concentrate on growth performance and carcass quality of Sicilo-Sarde lambs

Abstract

The main objectives of the present study were to measure growth performances and carcass characteristics of Sicilo- Sarde lambs receiving «Saccharomyces cervisiae» (BIOSAF Sc. 47) in the concentrate. Two pens of eight (8) lambs each, homogeneous for live body weight (mean weight = 12.1 kg, STD = 5 kg for the control group and mean weight = 11.6 kg, STD = 6.5 kg for the experimental group) and for age (mean age was 81.5 and 80.6 d for the control and experimental group, respectively) were used. Lambs were fed a basic ration of oat hay ad libitum and 300 g /lamb/d of concentrate during a 77 days trial period. Each lamb of the experimental group received an extra 2 g of yeast.

 

Performances of experimental lambs were superior to those of the control group. Lambs receiving yeast in the ration showed lower dry matter intake (36.1 vs. 40.3 g DM/Kg W 0, 75), higher overall (8.1 vs. 7.77 kg) and daily (105 vs. 100 g/d) weight gains and a lower food conversion index (44 vs 5.7 kg DM/kg). Moreover, lambs receiving yeast had a higher mean carcass weight (8.46 vs 7.97 kg) and a brighter meat (4.48 vs 4.3 mg of myoglobin /g of muscle) with higher protein content (19.1 vs 18.5%).

 

The addition of «Saccharomyces cervisiae» (BIOSAF Sc. 47) in the ration of Sicilo- Sarde lambs may enhance growth and improve meat quality.

Key words: conversion index, meat, quality, sheep, weight


Introduction

L’engraissement des agneaux après sevrage n’est pas une pratique courante en Tunisie. En effet, la majorité des éleveurs commercialisent les agneaux à des poids relativement faibles. Les études sur les performances de croissance et la qualité des carcasses et de la viande des agneaux demeurent rares et quelques  tentatives ont eu lieu sur l’engraissement sur parcours, avec le  foin, les sous-produits et le concentré local (Atti et al 2005, Atti et al 2007, Mahouachi et al 2004). Selon Bozzolo et al (1993), l’engraissement intensif des agneaux avec des rations équilibrées et de haute valeur alimentaire demeure une source de revenu souhaitée. Par ailleurs, les viandes ovines constituent un grand enjeu économique dans la mesure où leur production, leur consommation et les échanges qu’elles engendrent conditionnent la vie de diverses catégories socioprofessionnelles (Hamrouni et al 1995). Ainsi, pour mieux valoriser un sous produit qui n’a cessé d’être marginalisé, qui est l’agneau de race laitière généralement commercialisé à des poids faibles (12 à 15 kg) à cause de l’application d’un mode de sevrage précoce, on s’est proposé de valoriser ces agneaux par leur engraissement après sevrage afin d’augmenter leur poids vif. Pour ce faire, on a voulu  tester l’effet d’un probiotique «Saccharomyces cervisiae» (BIOSAF Sc. 47) qui se trouve être ubiquitaire et dont les effets se sont révélés bénéfiques pour différentes espèces et différentes performances (Pol 1996, Krehbiel et al 2003, Desnoyers et al 2006, Majdoub-Mathlouthi et al 2009). L’objectif de ce travail est de comparer les performances de croissance (gain de poids, croissance moyenne journalière), l’indice de consommation, la qualité de la carcasse (rendement commercial, rendement vrai, pourcentage de muscles, d’os et de gras, conformation) de la viande des agneaux de race Sicilo-Sarde (composition chimique, tendreté et couleur) recevant ou non de la levure dans l’aliment concentré.

 

Matériel et méthodes 

Animaux et régimes alimentaires

 

Seize (16) agneaux de la race Sicilo-Sarde ont été répartis en deux lots homogènes selon le poids vif (poids moyen = 12,1 kg, écart type = 5 kg et 11,6 kg, écart type = 6,5 kg, respectivement pour le lot témoin et le lot expérimental) et selon l’âge (81,5 jours pour le lot témoin et 80,6 jours pour le lot expérimental), logés dans deux box de 20 m² chacun équipés de mangeoires, de râteliers et d’abreuvoirs, recevant une ration de base commune de foin d’avoine distribué à volonté complémentée par l’aliment concentré à raison de 300g/agneau/jour distribué en deux repas égaux à des horaires fixes tout au long de l’essai. Les agneaux du lot expérimental ont reçu 2 g/tête/jour de levure pendant les 77 jours d’essai. La composition centisémale des deux concentrés témoin et expérimental est de 76% orge, 20% soja et 4% CMV (2 g de levure /tête/jour sont incorporés dans le CMV du lot expérimental). Quant à la composition chimique des aliments, elle  figure dans le tableau 1. 


Tableau 1.  Composition chimique (% MS) et valeur alimentaire

Aliments

MS

MAT

CB

MM

MO

MG

PDIE

PDIN

UFL

Concentré T

89,1

20,0

5,3

12,7

89,9

1,2

122

134

1,02

Concentré + levure

89,4

17,6

6,0

10,1

87,3

1,6

112

118

0,95

Foin d’avoine

90,0

4,10

41,4

9,0

91

-

53,6

28,4

0,47

MS: Matière Sèche, MAT: Matière Azotée Totale, CB: Cellulose Brute, MM: Matière Minérale, MG: Matière Grasse, PDIE: Protéine digestible dans l’intestin provenant de l’énergie, PDIN: Protéine digestible dans l’intestin provenant de l’azote, UFL: Unité fourragère lait


Mesures et contrôles effectués

 

Performances de croissance

 

Les quantités volontairement ingérées de la matière sèche du foin ont été déterminées chaque jour par différence entre la quantité distribuée et celle refusée. Les agneaux ont été pesés à jeun, d’une manière hebdomadaire afin de suivre l’évolution du poids et déterminer le gain moyen quotidien (GMQ) et l’indice de consommation (IC) qui représente le rapport entre la quantité d’aliment ingérée et le gain de poids vif.

 

Aptitude bouchère et qualité de la carcasse

 

Après la période d’engraissement et afin d’étudier la qualité des carcasses, trois agneaux ont été sélectionnés au hasard dans chaque lot et ont été abattus, saignés et dépouillés. Les éléments du cinquième quartier (tête, peau, pattes, abats rouges, abats blancs) ont été pesés. Le rumen et les intestins ont été pesés pleins et vides afin de déterminer le poids vif vide (PVV), les carcasses ont été pesées à chaud (PCC) et après 36 heures dans une chambre froide à une température de 10°C pour calculer le taux de ressuyage et effectuer  les mensurations appropriées (Flamant et Gabina 1986). Les carcasses froides ont été ensuite divisées chacune en deux demi-carcasses symétriques, les gauches ont été découpées en sept régions anatomiques qui ont été  pesées une à une. Pour l’analyse de la viande, le muscle triceps brachii capus longum de l’épaule était soumis à une analyse complète pour la détermination de la matière sèche (MS), de la matière minérale (MM), de la matière grasse (MG), du collagène et des pigments ainsi que la teneur en protéines.

 

Analyse statistique

 

On a utilisé l’analyse de la variance à un facteur (régime alimentaire). Les moyennes des deux régimes ont été comparées par le test de Student « t ».

 

Résultats et discussion 

Evolution de l’ingestion

 

L’évolution de la quantité de matière sèche moyenne volontairement ingérée est présentée dans la figure 1.



Figure 1.  Evolution de la consommation de la matière sèche de foin


Elle était de 204 et 194 g MS/tête/j respectivement pour les agneaux du lot témoin et expérimental à la première semaine de contrôle. L’ingestion continue à augmenter jusqu’à la cinquième semaine puis connaît une chute lors de la sixième semaine suivie d’une amélioration des niveaux d’ingestion pour atteindre un maximum vers la 9ème semaine (474 vs 420 g MS/tête/j respectivement pour le lot témoin et le lot expérimental). Ceci corrobore les résultats avancés par Desnoyers et al (2006).

 

Performances de croissance

 

L’évolution hebdomadaire du poids vif des agneaux des deux lots est représentée dans la figure 2.



Figure 2.  Evolution du poids des agneaux


Il ressort que les agneaux recevant la levure ont un gain de poids vif légèrement supérieur à ceux du lot témoin du lot témoin (7,77 vs 8,10 kg). Ceci traduit l’effet  de la levure BIOSAF Sc.47 comme facteur de croissance (Lesmeister et al 2004). Concernant les gains moyens quotidiens (GMQ), ils oscillent entre un minimum de 40 g/j et 25 g/j et un maximum de 139 et 189 g/j avec une moyenne de 100 et 105 g/j respectivement pour les agneaux du lot témoin et les agneaux du lot expérimental malgré leur faible ingestion. Cette tendance pourrait être attribuée à l’effet de «Saccharomyces cervisiae» qui stimule les bactéries cellulolytiques et lactiques du rumen provoquant ainsi une augmentation de l’effectif des protozoaires dans le rumen (Miranda et al 1996) qui se traduit par une augmentation de la concentration en azote ammoniacal (N-NH3)  et une stabilisation du pH ruminal (Ghorbani et al 2002) permettant à la flore microbienne de se développer de manière favorable. Ces caractéristiques amélioreraient la digestion des fibres et le flux de protéines microbiennes du rumen.

 

Indice de consommation

 

L’indice de consommation (IC) qui représente le rapport entre la quantité de matière sèche totale ingérée et le gain de poids total est représenté par la figure 3.



Figure 3.  Indice de consommation globale des agneaux des deux lots


Il est de l’ordre de 5,7 et 4,4 kg MS/kg de gain respectivement pour le lot témoin et le lot expérimental, ce qui se traduit par une économie d’alimentation et par conséquent une réduction des charges imputées à l’atelier d’engraissement. Cette efficacité alimentaire réalisée par les agneaux recevant la levure dans le concentré d’engraissement pourrait être imputée au fait que ce probiotique augmente la vitesse de croissance (Fraysse et Darré 1990) qui est corrélée négativement avec l’indice de consommation (Soltner 1990).
 
Aptitude bouchère et qualité de carcasse

 

Rendement en carcasse

 

Les résultats des poids et des différents rendements obtenus à partir des agneaux abattus sont regroupés dans le tableau 2.


Tableau 2.  Poids et rendement à l’abattage

Régime

Lot témoin

Lot expérimental

Moyenne

Ecart type

Moyenne

Ecart type

Poids des carcasses froides, kg

7,97

2,3

8,46

2,63

Rendement commercial, %

37,2

2,1

39,9

3,1

Rendement vrai, %

50,9

1,8

52,6

3,4

% perte par ressuyage

6,2

4,9


Les agneaux du lot témoin et du lot expérimental ont respectivement un poids moyen des carcasses chaudes de 8,5 et 8,9 kg et un poids moyen des carcasses froides (PCF) de 7,97 et de 8,46 kg. Les rendements commerciaux des agneaux du lot témoin sont plus faibles que ceux du lot expérimental et ceci en raison de leurs contenus digestifs plus élevés. Toutefois, si on se base sur le poids moyen des carcasses froides, on constate que le lot expérimental donne des carcasses légèrement plus lourdes (+ 500 g), considéré comme étant un avantage économique surtout que la réglementation en vigueur ne pose aucune contrainte concernant le poids des carcasses.

 

Juste après l’abattage, les composantes du cinquième quartier ont été pesées. Il représente en moyenne 32,3 et 31,5% du poids vif (PV) respectivement pour le lot expérimental et le lot témoin avec des poids statistiquement comparables (p > 0,05) pour les agneaux des deux lots (6,73 ± 1,36 pour le lot témoin contre 6,75 ± 1,26 kg pour les agneaux recevant la levure).

 
Appréciation des carcasses

 

La conformation des carcasses est appréciée à travers différentes mensurations afin de relever leurs caractéristiques morphologiques et par conséquent juger leurs qualités; dans notre étude on a situé une carcasse par rapport à une autre en utilisant les indices de compacités. En effet, l’indice de compacité du gigot est identique pour les deux lots (0,57) alors que l’indice de compacité de la carcasse est plus faible pour le lot expérimental comparativement au lot témoin (3,88 vs 3,95). Ceci nous amène à conclure que les carcasses des deux lots sont identiques en matière de rondeur alors que celles du lot expérimental sont plus courtes et ont une meilleure conformation. Ceci concorde avec les résultas de Bucard et Dumont (1976). Quant à la détermination de la valeur bouchère des carcasses, la dissection des différentes régions de la carcasse  a montré que les agneaux du lot expérimental offrent un pourcentage supérieur en muscle (61,8 vs 59,7%) et un moindre pourcentage en os (27,9 vs 31,4%), donc un rapport muscle/os plus important.

 

Concernant l’état d’engraissement, la comparaison des deux lots est faite à un même stade de maturité biologique puisque l’âge et le poids à l’abattage affectent l’état des carcasses d’agneaux et par conséquent l’état de finition et la qualité de la viande. A travers la composition régionale des carcasses, on a remarqué que le pourcentage attribué à la première catégorie (morceaux intermédiaires et morceaux nobles) est comparable pour les carcasses des agneaux recevant la levure et ceux du lot témoin (52,8 vs 52,7%), alors que celui des bas morceaux (collier et poitrine) est en faveur du lot témoin par rapport au lot expérimental (21,2 vs 21,1). Ceci revient à conclure que l’incorporation de  «Saccharomyces cervisiae » dans le concentré d’engraissement à la bergerie n’a pas d’effet remarquable sur l’état d’engraissement des agneaux.

 

Une grande considération est allouée à la composition tissulaire de la carcasse en raison de son importance dans la détermination de la valeur bouchère. En comparant la composition tissulaire des deux lots, on remarque que les agneaux du lot expérimental offrent un pourcentage en muscle (61,8%) supérieur à celui des agneaux du lot témoin (59,7) et un moindre pourcentage en os (27,9 vs 31,4%), ce qui se traduit par un rapport muscle/os plus important. Le rapport de charnure ((muscle + graisse)/os) est aussi en faveur des carcasses du lot expérimental (2,5 vs 2,1), mais une étude ultérieure des acides gras de la viande s’avère indispensable afin de mieux juger la nature de ce gras. 

 

Qualité de la viande

 

La qualité de la viande a été étudiée à travers sa composition chimique, la qualité de son tissu conjonctif (tendreté) et sa richesse en myoglobine (couleur). La composition chimique moyenne présentée dans le tableau 3,  a montré que la viande issue des agneaux recevant la levure renferme une teneur en protéine plus élevée que celle du lot témoin d’où un produit de meilleure qualité pour le consommateur. Ce résultat va dans le même sens que celui de Fraysse et Darré (1990).


Tableau 3.  Composition chimique de la viande à partir de triceps brachii capus

Composition chimique, % MS

Témoin

Expérimental

Moyenne

Ecart type

Moyenne

Ecart type

% Matière sèche

21,5

1,66

22,1

1,10

% Eau

78,5

1,66

77,9

1,10

Protéines

18,5

1,15

19,1

0,44

Matières minérales

1,2

0,13

1,2

0,17

Matière grasse

0,88

0,39

1,34

0,19


En ce qui concerne la tendreté et la teneur en collagène (Hydroxoproline) dans le muscle, il existe une relation étroite entre eux. En effet, plus le collagène musculaire voit son taux augmenter, plus le muscle devient dur (Normand et Brouard- Jabet 2005). La teneur du muscle en collagène est de 7,14 et 7,49 mg/g de muscle frais respectivement pour le lot témoin et le lot expérimental, ce qui serait expliqué par l’effet neutre de BIOSAF.Sc 47 sur la qualité de la viande. La couleur de la viande détermine en grande partie l’aspect vendeur du morceau ; elle est liée à la notion de fraîcheur dans l’esprit du consommateur. Afin de juger la couleur de la viande des agneaux, on a procédé au dosage de la myoglobine qui était de 4,30 mg/g de muscle pour le lot témoin et de  4,48 mg/g de muscle pour les agneaux recevant la levure. Ces derniers taux sont comparables (p> 0.05) indiquant que la dose de levure appliquée dans cet essai n’a pas d’effet sur la couleur de la viande.

 

Conclusions et recommandations 

 

Références bibliographiques 

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Received 22 October 2009; Accepted 10 November 2009; Published 1 January 2010

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